Janine Bailly

À la Martinique s’ouvre en juin le Festival Grif An Tè, de Tropiques Atrium Scène nationale

Amis foyalais, préparez vos agendas ! Les jours à venir seront riches en évènements ! Trop longtemps mise en sommeil par un méchant virus, la culture s’est réveillée sur l’île, telle la Belle au bois dormant, dans tous ses atours, dans toute sa diversité, parée de toutes ses couleurs locales ! À Fort-de-France, un programme riche, qui demande à établir par avance son propre planning de sorties : outre le cinéma qui continuera son chemin jalonné de pépites sur grand écran, nous seront proposés divertissements et réjouissances, et ce pour tous les goûts… En effet, pour finir cette saison en beauté, comme on peut le lire dans Édito 2021, Tropiques Atrium lance  son Grif An Tè Festival, « une manifestation culturelle pluridisciplinaire : musique, danse, théâtre, cinéma, contes, slam et arts plastiques seront de la partie ». Et, cerise sur le gâteau, dans le cadre de ce festival auront lieu aussi des spectacles “en communes”, à Basse-Pointe et à Morne Rouge.(Janine Bailly)

Vendredi 18 juin : Théâtre – 19h – Salle Frantz Fanon – Entrée Libre – Scolaires le 17

Anatole dans la tourmente du Morne Siphon (Cie Les Berlick)

D’après le roman de Sabine Andrivon-Milton (Date de publication : juillet 2010, aux Éditions L’Harmattan) :  En Martinique, sur le Morne Siphon, l’annonce du commencement de la guerre créa la panique au sein de la population.

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Haïti : Emmelie Prophète écrit son Port-au Prince

Dans Les Villages de Dieu, la romancière et poétesse haïtienne raconte, sous forme de chroniques du quotidien, les cités populaires de Port-au-Prince. 

Qui est Emmelie Prophète-Milcé (d’après Wikipédia et Africultures ) ?

Emmelie Prophète « écrit pour sauver sa peau»… Hantée par le mal de son pays, elle brise le silence et raconte Haïti dans des mots simples, une écriture fluide et généreuse. Au fil des pages, le lecteur se promène à travers les saisons, au détour des recoins de Port-au-Prince, la ville où elle est née, le 15 juin 1971.
Après  des études en lettres modernes et droit, puis en communication à la Jackson State University, Emmelie a animé pendant huit ans une émission de jazz à Radio-Haïti, travaillé dans l’enseignement, pour finalement intégrer la diplomatie, en tant qu’attachée culturelle d’Haïti à Genève. Journaliste, elle a été également responsable de la page culturelle du journal Le Nouvelliste, le plus ancien titre de presse francophone des Amériques. Elle assume, ou a assumé, à diverses époques, de nombreuses responsabilités : directrice exécutive du Festival Étonnants Voyageurs Haïti, membre du comité de rédaction de la revue franco-haïtienne Conjonction¹, directrice du Bureau Haïtien du Droit d’Auteur et de la Bibliothèque Nationale.

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En juin 2021, « Les Révoltés du Monde » font leur retour en Martinique

Le Festival International du Film Documentaire de Martinique se déroulera cette année du Jeudi 24 Juin au Samedi 3 Juillet. 

« On vous attend nombreux  – mais sans oublier les règles sanitaires – pour un Festival haut en couleurs ! Du 24 Juin au 27 Juin au cinéma Madiana à Fort-de-France, puis du 29 Juin au 3 Juillet dans nos dix communes partenaires :  Le Carbet, Saint-Pierre, Sainte-Luce, Le Diamant, Rivière Salée, Les Anses d’Arlet, Schœlcher, Saint-Joseph,  Le Lorrain et Le Prêcheur ! »

À l’origine prévu du jeudi 15 au samedi 24 avril 2021, ce festival organisé par l’association Protea-Les Révoltés de l’Histoire avait dû être reporté, en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie. L’association propose chaque année trois festivals de films documentaires, traitant de l’histoire des peuples afro-descendants et ultramarins, un en Seine-Saint-Denis, un à l’île de La Réunion, et le dernier à La Martinique, où aujourd’hui elle nous invite à découvrir une sélection de quatorze films, dont cinq en avant-première… Esclavage, lutte des peuples pour la reconnaissance de leurs droits, évocation du passé colonial, sans oublier le rôle de la culture vu au travers de portraits saisissants… cette année encore le programme est chargé de sens, et porteur d’espoir.

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Célébrer les retrouvailles entre les écrivains et leurs lecteurs !

MOT pour mots, le festival littéraire du “Monde”, de “L’Obs”, de “Télérama” et de France Inter.

Se rencontrer, se voir, se parler… De cela, tous, auteurs autant que lecteurs, en ressentent un besoin pressant, une envie immense, après ces mois de solitude face aux livres ouverts, qui furent nos plus fidèles compagnons  !

Jean Birnbaum, sur le site du journal Le Monde :

Depuis leur fondation, Le Monde, Télérama et L’Obs ont placé le livre au cœur de leur vocation. Le livre comme texte dont on rend compte dans les pages de  critiques, bien sûr. Mais aussi le livre comme ressource essentielle, toujours à portée de main lorsqu’on veut éclairer telle ou telle actualité sociale, politique ou internationale. Bref, le livre comme univers de réflexes quotidiens, de gestes ordinaires, qui inscrit la mission d’informer dans l’espace de la mémoire, dans l’urgence d’une responsabilité. Nos lectrices et nos lecteurs le savent bien, qui ne manquent pas une occasion de nous rappeler la place centrale que le livre occupe dans nos traditions.

Avec l’actuelle pandémie, cette injonction a revêtu une nécessité particulière.

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Petite éphéméride non exhaustive de juin 2021 en Martinique

Vendredi 4 juin à 18h30 : rencontre avec Patrick Chamoiseau

Où ? À la Maison d’Aimé Césaire

Autour de sa dernière œuvre, Le conteur, la nuit et le panier.

Pour en avoir plus, lire l’article sur ce site.

Samedi 5 Juin à 18h : Lecture par Mohamed Kacimi : Sur les pas de Kateb Yacine 

Où ? À La Terrasse de Tropiques Atrium Scène Nationale – Entrée libre. Attention : la jauge est limitée !

Mohamed Kacimi est auteur, romancier, poète, dramaturge et essayiste algérien. Il est aussi traducteur. Dans ses écritures, il s’empare de sujets complexes, parfois douloureux, interrogeant sans relâche les relations humaines, les croyances, les grands récits du monde.Il est l’auteur de la pièce Congo Jazz band, mise en scène par Hassane Kassi Kouyaté, accueillie en octobre 2020, à Tropiques Atrium Scène Nationale à Fort-de-France.

Kateb Yacine (1929 / 1989) : Écrivain, poète, romancier, dramaturge, metteur en scène, essayiste et journaliste algérien, il est une figure majeure de la littérature et du théâtre. Son œuvre traduit la quête d’identité d’un pays et d’un peuple aux multiples cultures.

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Juin au cinéma, à Fort-de-France

Il est prudent de consulter le calendrier mensuel de juin, avant les séances, et de vérifier les lieux et les dates de projection, ici : Tropiques Atrium Cinéma, et là : Madiana (notamment pour l’actualisation des horaires de Madiana, notés provisoirement en « soirée »)

Télécharger la brochure Cycle Cinéma 28 mai-18 juin 2021

À Madiana  (Attention : pour des raisons de disponibilité de salles, certains horaires de projection peuvent être modifiés, pensez à vérifier l’heure de votre séance sur le site de Madiana). 

La troisième femme : Vendredi 4 juin à 14h.

Vietnam – 2019 – 1 h36 – VOSTFR – Drame. Réalisation : Ash Mayfair. Avec : Le Vu Long, Tran Nu Yen Khé.

Dans le Vietnam rural du XIXème siècle, May, âgée de quatorze ans, devient la troisième épouse du riche propriétaire Hung. Elle comprend rapidement qu’elle ne peut obtenir un statut social plus prestigieux qu’en s’imposant comme étant une femme capable de donner naissance à un fils. L’espoir de May de changer de position sociale devient réel lorsqu’elle est enceinte

Des hommes : Vendredi 4 juin  à 20h – Jeudi 10 juin à 20h – Lundi 14 juin en soirée – Mercredi 16 juin en soirée. 

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Il est mort, le rebelle…

– par Janine Bailly –

Disparition de Romain Bouteille, ce 31 mai 2021

C’était une autre époque, et ceux que l’on connaissait, comédiens ou faiseurs de spectacles engagés, disparaissent peu à peu, emportant avec eux un certain esprit de résistance. Et qu’importe si tout n’était pas toujours du meilleur goût… leur voix qui s’éteint s’éloigne, contestataire, nous manque mais continue de résonner – raisonner ? – en nous…  Romain Bouteille est décédé à l’hôpital d’une insuffisance respiratoire, à l’âge de 84 ans, lui qui déclarait à un ami : « Si tu n’as pas de colère, tu ne montes pas sur scène », lui  dont la scène hors-norme du Café de la Gare avait pris pour devise provocatrice : « C’est moche, c’est sale et c’est dans le vent ». Né en 1937, Romain Bouteille était une figure des débuts du café-théâtre en France. De son métier, il avait dit un jour : « Ma vocation artistique s’est dessinée vers 1955 sous l’angle : trouver un job qui permette de se lever à n’importe quelle heure et ne suppose ni diplôme, ni réel travail, ni obéissance. 

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Premier village du cacao et du chocolat, à Fort-de-France

Samedi 29 mai 10h-21h / Au parc de Tivoli à Fort-de-France / Entrée gratuite.

Un voyage au coeur des cinq sens pour (re)découvrir le cacao et ses différentes utilisations…

Apprenez des choses au Festival du cacao et du chocolat ! Le rendez-vous est donné dans le parc de Tivoli, à Fort-de-France, où plane ce week-end une douce odeur de cacao. Le Village est organisé par l’association Martinique Terroir d’Excellence, et par de nombreux partenaires. Il met en avant le « projet collaboratif académique autour de la filière cacao », de l’Académie de Martinique.

Voici donc la première édition d’une initiative du Rectorat de la Martinique. Pour Josette Cinna, ex-professeure devenue chargée de mission, ce samedi 29 mai est l’occasion de donner aux jeunes scolaires « la possibilité de montrer leur travail… C’est formidable de se confronter au réel, au public… Entre le moment où on a eu l’idée de son produit et le festival, c’est un long parcours qu’il a fallu accomplir ! Les jeunes deviendront des professionnels de demain, ils voient ainsi comment on peut participer à des salons, à des manifestations.

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« Fabulous », un film fabuleux pour découvrir un monde nouveau !

– par Janine Bailly –

Dernière séance samedi 29 mai à 18 heures à Tropiques Atrium

S’il est des films qui vous découvrent des horizons insoupçonnés, des films documentaires qui vous ouvrent aux arcanes d’un monde parallèle et que jusqu’alors vous avez côtoyé sans le reconnaître, des œuvres qui obligent au décentrement, à la découverte et à l’acceptation pleine et entière de la différence, alors Fabulous est bien de ceux-là ! 

Transgenre, obligé de fuir à cause de la marginalité de son orientation sexuelle, Xavier Barthelemy, né en 1986 en Guyane, ne pensait jamais revenir à Cayenne. Surtout pas depuis qu’il s’est affranchi, et qu’il s’appelle Lasseindra Ninja. Lasseindra, danseuse professionnelle, figure emblématique du voguing en France, dit de cette danse urbaine, inventée par les queers¹ de couleur à New York dans les années 80, qu’elle est symbolique des communautés homosexuelles noires. Elle-même s’est épanouie dans les ballrooms de Harlem où les Afro-américains LGBT ont créé leur propre communauté, autour de confréries hiérarchisées, les Houses, et de rituels dansés codifiés, les Battles. Lors de ses prestations au théâtre du Rond-Point à Paris, on a pu lire que ce type de danse, appelé aussi la vogue, « radicalise jusqu’à la transe un imaginaire tiré des pages glacées des magazines de mode et de la gestuelle des défilés où les corps sans défaut se doivent d’être blancs.

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Samedi 29 mai, une Belle journée à Bellefontaine !

– par Janine Bailly –

Trop souvent, les manifestations culturelles privilégient la ville de Fort-de-France : mais il est d’autres volontés, dans d’autres villes de l’île, dans d’autres lieux associatifs, de promouvoir les arts et les artistes du cru. En voici un exemple parmi d’autres !

Ce samedi 29 mai 2021, la ville de Bellefontaine, à la Martinique, nous propose une journée pour mettre à l’honneur les Femmes et les Artistes, journée qui se déroulera à la Maison des Associations et de Vie culturelle (MDAVC). Sous le titre de cette deuxième édition des « Expositions temporaires : à la rencontre de l’artiste », se cachent diverses manifestations, auxquelles le public est convié, de 9 heures à 18 heures, et qui permettront de découvrir le talent d’artistes locaux. Sera visible, organisée par l’Association Féministe Martiniquaise « Culture Égalité », une exposition intitulée « Rebelles et marronnes », collection de toiles accompagnées de textes intéressants. Côté arts, c’est encore la jeune Meïssane Carpin, peintre amateure et par ailleurs brillante élève en classe terminale du Lycée de Bellevue à Fort-de-France, qui accrochera aux cimaises ses tableaux.

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Et que vive le cinéma !

Après que se sont rallumées les salles du complexe cinématographique de Madiana, avec deux nouveaux films qui valent le déplacement, Falling et Envole-moi, mais encore la reprise de Adieu les cons, c’est au tour de Tropiques Atrium de nous convier à délaisser le canapé du salon, et à troquer nos petits écrans contre un grand ! Voici les premiers films à voir, qu’on ait  7 ou 77 ans !

Éphéméride : 

Vendredi 28 mai : Mandibules, 17h et 18h30 / Faboulous, 20h30
Samedi 29 mai : La Baleine et l’escargote, 15h / Calamity, 16h / Fabulous, 18h / Afrofuturistyk, 20h
Mercredi 2 juin : Mandibules, 14h et 18h30 / Calamity, 16h
Mercredi 9 juin : La Baleine et l’escargote, 15h /  Mandibules, 18h30 /

FABULOUS : Vendredi 28 mai à 20h30  / Samedi 29 à 18h

France / Guyane – 2019 – 0h46 – Documentaire. Réalisation : Audrey Jean-Baptiste

Inventé dans les clubs underground de New-York dans les années 80, le voguing a permis aux communautés noires, latinos et LGBT+ de s’affirmer et d’affronter le monde extérieur. Lasseindra Ninja est aujourd’hui une icône incontournable de cette danse.

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Wole Soyinka, un écrivain engagé 

– par Janine Bailly –

Après des décennies d’absence dans le domaine de la fiction, durant lesquelles l’écrivain a publié des textes de théâtre, des poésies et des essais, tels que De l’Afrique : et autres essais (traduit de l’anglais par Étienne Galle, aux éditions L’Harmattan), Wole Soyinka sera bientôt de retour sur la scène littéraire puisqu’en septembre 2021 doit paraître, en anglais, sa nouvelle œuvre, Chronicles From The Land of The Happiest People on Earth, un roman de politique-fiction.

Bref aperçu biographique 

Wole Soyinka, né à Abeokuta, en juillet 1934, est un dramaturge, essayiste, poète et militant politique nigérian. Il a été le premier auteur africain et la première personnalité noire à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1986. L’Académie suédoise saluait ainsi un « écrivain qui met en scène, dans une vaste perspective culturelle enrichie de résonances poétiques, une représentation dramatique de l’existence ». À propos de cette récompense, Soyinka déclara : « Il y a des gens qui pensent que le prix Nobel vous rend insensible aux balles, pour ma part, je ne l’ai jamais cru. 

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Du dynamisme de la jeunesse martiniquaise, en trois exemples ! 

« Le livre à voyager dans le temps »: un long métrage créé par des élèves de maternelle et leur instituteur

Par Lola-Jeanne Cloquell et Pascale Lavenaire, le  20/05/2021 –

Après deux années de tournage, des écoliers de la maternelle Flech Kann’ à Chateauboeuf à Fort-de-France voient l’aboutissement d’un grand projet… Un projet de longue haleine : sous la direction de leur instituteur Ludovic Litha, devenu pour l’occasion scénariste, réalisateur, technicien son et lumière, ou encore monteur, une quarantaine d’élèves âgés de 4 à 6 ans ont réalisé un long métrage de 60 minutes, intitulé « Le Livre à voyager dans le temps ».

Un projet pédagogique, une véritable aventure : « L’idée de base était de faire quelque chose de différent avec les élèves, qui pourrait leur permettre de développer leur potentiel et de laisser un souvenir impérissable. »

Après avoir participé à l’écriture des dialogues tirés d’une histoire étudiée en classe, les enfants ont passé un casting pour le choix des rôles principaux : Katarina, la petite fille et rôle principal, Gabrielle la directrice d’école, Kaély la professeure de sport.

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Point de vue : Frédéric Boyer : Israël-Palestine, la propriété des absents

Le journal La Croix accueille de grandes signatures de journalistes et d’experts qui apportent un point de vue singulier sur le présent. Frédéric Boyer est écrivain, traducteur et éditeur français. Le 1er juin 2018, il reprend officiellement la direction des éditions P.O.L. Il a reçu en 1993 le Prix du Livre Inter pour son roman Des choses idiotes et douces, en 2008 le Prix Jules-Janin de l’Académie française pour sa nouvelle traduction des Confessions de Saint Augustin, Les Aveux.

Un recueil de ses articles publiés depuis trois ans dans le quotidien, est paru en septembre aux éditions Bayard : Sous l’éclat des flèches.

Ce 24 mai 2021, il revient, dans sa chronique, sur la situation des déplacés internes palestiniens de 1948, qui se sont retrouvés privés de leurs terres, conflit à l’origine de l’explosion de violence ces dernières semaines. 

– par Frédéric Boyer –

« Les nouvelles venues de Jérusalem et de Gaza me désespèrent. Les menaces d’expropriation de familles palestiniennes habitant le petit quartier de Cheikh Jarrah, au nord de la Vieille Ville, ont réamorcé la violence fratricide.

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À Schœlcher : Pénurie d’eau, la crise continue !

– par Daniel CHOMET –

Publication initialement faite le 21 mai 2021 sur la page Facebook de Daniel CHOMET. Conseiller municipal de la ville de Schœlcher. Conseiller communautaire à la CACEM. 

Les récentes coupures d’eau sur Schœlcher et les difficultés qui se profilent pour les usagers d’ODISSY me donnent malheureusement l’occasion de m’interroger sur la performance du service d’eau que chaque usager est en droit d’attendre.

Je rappelle que nous payons sur le territoire de la CACEM une eau à un prix record !

Je regrette la lenteur de mise en œuvre de décisions prises depuis le précédent épisode de sécheresse… l’an dernier. Des décisions qui auraient dû avoir été prises depuis longtemps !!!!

Pourquoi les forages de Fond-Lahaye et de Case-Navire ne sont-ils toujours pas en service ? Ces ressources sont identifiées et exploitables depuis plus d’une décennie et pourraient livrer 20 % du besoin des Schœlcherois.

Est-il excusable que le réservoir situé à l’Évêché perde à lui seul 5000m3 d’eau potable par jour ? C’est le volume équivalent à la consommation journalière de la ville de Schœlcher… un vrai scandale !

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Cité internationale des arts, à Paris :  deux programmes à destination des artistes ultramarins 

Le programme « Cité internationale des arts & DAC Martinique »

La Cité internationale des arts, avec le soutien de la Direction des affaires culturelles de Martinique, déploie un programme de résidences à destination des artistes, auteurs ou commissaires d’exposition résidant en Martinique, et souhaitant développer un projet de recherche et / ou de création dans le champ des arts visuels, du spectacle vivant et des écritures. Grâce à ce partenariat, les résidents bénéficient d’un accompagnement personnalisé, de rencontres mensuelles et d’entretiens individuels avec des artistes et des professionnels de la culture.  

Une commission, composée de personnalités qualifiées, a étudié l’ensemble des dossiers de candidature et a sélectionné les deux lauréats  pour une résidence de trois mois chacun, à Paris, en 2021. Outre au parcours professionnel du candidat, les membres du jury ont accordé une attention particulière à la qualité du projet, à la nécessité d’une résidence artistique à Paris, au protocole de travail envisagé et aux contacts déjà établis ou souhaités. 

Le programme offre un atelier-logement sur le site du Marais ; un accompagnement artistique et professionnel ; une bourse de vie de 1 000 euros par mois ; une bourse de production de 2 400 euros ; la prise en charge du montant du transport aller-retour à destination de Paris.

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Obama, Trump, Biden face à Guantanamo Bay

« Je n’ai jamais cessé de croire aux valeurs humaines », ainsi s’exprime Mohamedou Ould Slahi, qui a connu  l’enfer de Guantanamo, et se voit incarné par le comédien Tahar Rahim dans le film The Mauritanian / Désigné coupable.

Le biopic 

Adaptation par le réalisateur Kevin Macdonald du livre Les Carnets de Guantanamo, du Mauritanien Mohamedou Ould Slahi, le film déjà sur les écrans aux États-Unis depuis février devrait sortir en France, en juillet 2021. Le biopic, dans lequel Tahar Rahim incarne le rôle-titre aux côtés de Jodie Foster dans celui de l’avocate qui prit fait et cause pour Mohamedou, raconte les quatorze années d’emprisonnement de celui qui est devenu écrivain dans le camp de détention de Guantanamo Bay, la tristement célèbre prison américaine située sur l’île de Cuba. Écrite en 2005 et d’abord classée secret-défense par le gouvernement américain, cette autobiographie avait, après de longues années de bataille juridique, été éditée en 2015. Depuis, Les Carnets de Guantanamo, premier ouvrage, précieux et douloureux témoignage – écrit à la main – publié par un prisonnier de Guantanamo, ont connu un succès mondial.

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Rénové, le Domaine de Fonds Saint-Jacques à Sainte-Marie se dévoilera bientôt !

Petit rappel historique : 

Le Domaine de Fonds Saint-Jacques est une ancienne Habitation-sucrerie du XVIIe siècle, une des plus anciennes de la Martinique. L’histoire de ce lieu remonte à 1658, lorsque des moines dominicains s’y établissent après que la propriétaire, Marie du Parquet, a fait don de ses terres aux religieux de l’Ordre de Saint Dominique, en récompense des services rendus lors de la guerre contre les Indiens Caraïbes. Les moines s’installent sur le site et construisent un couvent, une église et une sucrerie. Le père Labat, lors de son séjour en Martinique, administre le domaine entre 1696 et 1704… Il y perfectionne les méthodes de distillation du rhum en mettant au point un nouveau modèle d’alambic, et modernise les installations pour améliorer la qualité de la production de sucre. De l’habitation, il fait le centre industriel le plus avancé de l’île. En 1697, il participe même à la défense du territoire en dirigeant les forces locales pour repousser victorieusement une attaque anglaise… L’activité du domaine se développe au cours des décades suivantes –  en 1762, ce sont près de 500 esclaves qui y travaillent –, mais elle périclite au cours du XIXème siècle avant de cesser totalement.

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À Fort-de-France, à Tropiques Atrium : Rézistans 2021 !

Les 22 et 23 mai. Entrée libre (dans la limite des places disponibles). Billets à retirer à l’accueil partir de 16h30. 

Pour commémorer le 22 mai 1848, Tropiques Atrium Scène nationale vous invite au cycle Rézistans !

En Martinique, la nouvelle phase de déconfinement sera lancée la veille de la commémoration de l’abolition de l’esclavage !

Tropiques Atrium pourra alors vous accueillir, cher public, et nous marquerons cette date fondamentale, avec une programmation pluridisciplinaire en #Rézistans, en entrée libre (évidemment dans la limite des places disponibles et dans le respect des gestes barrière), les 22 et 23 mai !

Nous vous invitons à nos vernissages d’expositions, conférences, fresques, expressions musicales et chorégraphiques, dès le 22 mai à 15h30, et pour ceux qui ne pourront pas se déplacer, les grands évènements de la journée seront aussi visibles en live sur notre Facebook ! Comptez aussi sur nous le 23 mai.

Une plateforme digitale sera TRÈS BIENTÔT mise en ligne et complétera cette pluridisciplinarité avec des films, des modules vidéo et des références littéraires et musicales, autour de la notion de résistance.

Pour TOUT connaître de ce week-end de Rézistans, en détails, et/ou télécharger la brochure, c’est très simple !

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Théâtres parisiens : La cruelle alternative de mai 2021.

Manifeste de Wajdi Mouawad, directeur du Théâtre de la Colline, à Paris – 20 Mai 2021

À celles et ceux qui, / Innombrablement innombrables, /  Ne comprennent pas grand-chose, /  Ni à la non-ouverture de certains théâtres, / Ni aux mouvements de contestation qui les occupent, / Ni à ce qui les oppose, /  Ni à ce qui les relie.

Dans la famille des streptocoques, il en est un, fasciite nécrosante¹, mieux connu sous l’appellation de bactérie mangeuse de chair, qui correspond assez bien à la situation. Une dévoration née du piège dans lequel nous, directions des théâtres et occupants, sommes tombés, piège dont nous sommes en grande partie responsables, celui de devoir sacrifier soit le théâtre soit la révolte. Reprendre les activités de l’un, c’est diminuer la nécessité de l’autre, privilégier la force de l’autre, c’est empêcher l’un.

À croire que c’est une faiblesse de l’orgueil humain, sa démesure, dont les auteurs grecs n’ont eu de cesse de nous mettre en garde, qui nous conduit à retomber sur cette idée christique du sacrifice, ce streptocoque de la destruction qui exige que pour que quelque chose puisse exister, il faille nécessairement égorger quelque chose d’autre.

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 « The Underground Railroad », sur les sentiers de la liberté

En dix épisodes sans concession, « une aventure à la portée mythologique », de l’enfer des plantations à l’affranchissement.

– par Janine Bailly –

Disponible depuis le vendredi 14 mai 2021 sur Amazon Prim Video, The Underground Railroad, la série réalisée par Barry Jenkins, est une adaptation intelligente et saisissante du roman éponyme de Colson Whitehead. Une histoire qui se déroule au XIXe siècle, aux États-Unis. Une histoire inspirée de la réalité. Mais, puisqu’il n’a jamais existé de « chemin de fer souterrain clandestin » qu’auraient emprunté les fugitifs, pas d’échelles pour descendre sous terre, pas de tunnels secrets, pas de locomotives sur lesquelles monter, pas de conducteurs de trains à rencontrer ainsi que le fait l’héroïne de la fiction, pour cela l’histoire peut se lire, et la série se voir, comme une métaphore : celle d’un réseau clandestin qui permit à des milliers d’esclaves de partir vers des horizons qu’ils pensaient plus doux, vers des lieux à l’allure de terre promise. The Underground Railroad imagine et trace la sombre épopée de Cora Randall – jouée par l’actrice sud-africaine Thuso Mbedu –, une femme jeune, généreuse et combative, poursuivie par un chasseur d’esclaves après qu’elle s’est enfuie de la plantation de Géorgie, où elle vivait prisonnière depuis sa naissance.

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L’album 4 AM : l’heure du combattant Delgrès

Être la voix de ceux qui n’ont pas de voix…

D’après Hortense Volle, de Pan African Music

Par Mo Jodi, le premier album du groupe¹, Pascal Danaë renouait avec Louis Delgrès (1766-1802), héros qui s’est sacrifié au nom du combat contre l’esclavage, et pour la liberté dans les Antilles françaises. Auteur, compositeur, guitariste et chanteur, Pascal Danaë, leader du trio Delgres, a d’abord été membre du groupe franco-brésilien Rivière Noire, avec lequel il a remporté en 2015 la Victoire de la Musique catégorie « Musiques du monde », avant de renouer avec le blues, la guitare dobro et la langue créole – en hommage à sa trisaïeule guadeloupéenne dont il a découvert la lettre d’affranchissement, datant de 1841. Grâce à la figure glorieuse de Delgrès, il retrouvait en 2018 à la sortie de cet album une forme de dignité, lui qui, né en France hexagonale de parents antillais, a souvent eu le sentiment « d’être légèrement sur le côté », un peu « comme un émigré invisible. »

Avec le second volet de son « odyssée Caraïbe », le trio Delgres donne la parole à ceux que l’on n’entend pas, déracinés ou travailleurs invisibles, à travers l’histoire familiale de son leader d’origine guadeloupéenne.

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De la couleur de peau à la cérémonie des Oscars 2021

– par Janine Bailly –

Une cérémonie engagée ?

Lors des nominations aux Oscars 2021, le site du journal Jeune Afrique titrait « Les artistes noirs sortent enfin de l’ombre ». Que peut-on en dire aujourd’hui, après que les précieuses statuettes ont été décernées lors de cette 93ème cérémonie, tenue ce 25 avril à Los Angeles? Qu’en est-il des espoirs affichés par le journaliste Léo Pajon dans cet article du 22 avril ? 

Régulièrement fustigée pour son manque de diversité – Une campagne au nom de #OscarsSoWhite / Des Oscars si blancs, avait était lancée en 2015 afin de souligner la suprématie des réalisateurs, acteurs et producteurs blancs dans le palmarès –, et bien qu’elle semble avoir éclipsé le continent africain resté en lice avec deux réalisateurs seulement, l’Académie des Oscars a cependant sélectionné cette année « un nombre record d’Africains-Américains ». À noter que les films dans lesquels les acteurs afro-américains interviennent mettent souvent les héros aux prises avec des Blancs – gouvernement, producteur, FBI, policiers… – selon des scénarios qui jettent un regard militant sur le passé.

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Étonnants Voyageurs, un festival original en direct de Saint-Malo, France

– par Janine Bailly –

Les 22, 23 et 24 mai, une Trentième Édition 2021 forcément en ligne, et sans Michel Le Bris !

Je me souviens… Il fut, en des temps plus heureux, des Pentecôte(s) où descendait sur nos fronts, non la blanche colombe de la Bible, mais l’esprit de la littérature. Alors déferlait sur Saint-Malo, à peine contenue par l’antique ceinture granitique de ses remparts, la vague des lecteurs, amoureux des livres du « tout-monde », corsaires à l’affût de trésors dormant entre les pages, pirates chasseurs d’autographes, flibustiers dénicheurs d’inédites perles rares au creux secret de l’huître… Je me souviens… les courants convergents des visiteurs déferlant de toute la Bretagne et d’ailleurs vers le Palais du Grand Large ; la ville vaisseau littéraire à prendre à l’abordage, l’ancien repaire investi pendant trois jours, espace clos et pourtant ouvert sur le monde, bulle de sérénité où la vie se déroulait d’autre et belle façon ; le ressac des mots, les paroles entendues des écrivains, que l’on buvait sans que jamais ne soit étanchée notre soif, et dans l’odeur salée qui montait du large, l’écho des aventures et des voyages, périples autour du monde, mais encore plongée au cœur de la pensée et dans les hauts-fonds de l’âme humaine ; les milliers de pages à réveiller, auxquelles donner vie par une  lecture à venir, que l’on pressentait heureuse et riche, et dont la seule idée tenait déjà d’une indicible satisfaction ; le choix difficile puisque de cette bibliothèque marine, universelle, aux alizés ouverte, on ne pourrait hélas tout acquérir !

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Disparition de Bernard Noël, poète du corps et de la « sensure »

Écrivain engagé, essayiste, romancier, historien, reporter, polémiste, sociologue, critique d’art, éditeur, mais surtout poète français contemporain considéré comme l’un des plus grands, Bernard Noël s’est éteint le 13 avril 2021, à l’âge de 90 ans. En 2016, ultime distinction, l’Académie française avait consacré l’ensemble de son œuvre poétique en lui attribuant son Grand Prix de Poésie. Une belle reconnaissance pour celui dont le travail avait été salué en son temps par Louis Aragon.

« Le Bernard Noël que j’ai connu était bardé d’un silence à couper au couteau », écrivait son ami Georges Perros en 1977. Leur Correspondance sera publiée en 1998. Avec cette forte image, Perros met en lumière un paradoxe fondateur : l’œuvre de Bernard Noël, abondante, à la fois inspirée et pensante, s’est construite dans ce rapport violent à l’intériorité silencieuse. Violence dont le langage est l’instrument, l’arme. Dans un entretien avec Claude Ollier, en 1995, il déclarait : « Il n’y a jamais eu pour moi d’en dehors du langage. Il n’y a de l’indicible que parce qu’il y a du dicible ». Ce constat renvoie à l’homme vivant dans son époque autant qu’à l’écrivain, au poète qu’il fut… Vivant dans son époque, car comme nombre de jeunes gens de sa génération, il réagit avec révolte et détermination aux événements du monde, d’Hiroshima à la guerre du Vietnam, des crimes de Staline à la guerre d’Algérie, au cours de laquelle il milite avec les “porteurs de valise” du Réseau Curiel.

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