Le temps presse et l’immobilisme n’est plus une option crédible pour la Guadeloupe !
— Par Jean Marie Nol, président du cercle des économistes de la Guadeloupe —
Avant de penser pouvoir régler les fractures profondes et les dysfonctionnements récurrents qui minent la Guadeloupe avec un changement statutaire, chose qui s’avère illusoire , il est indispensable d’affronter d’abord le choc des réalités et ne plus faire preuve de naïveté coupable . Car les discours idéologiques et politiques, les incantations électoralistes ou les fuites en avant institutionnelles ne suffisent plus face à l’épreuve du réel. C’est à une mise à nu brutale mais nécessaire de la situation que nous invite ce temps de crise multiforme. Une crise qui, si elle n’est pas regardée en face, risque de précipiter notre territoire dans une forme d’implosion silencieuse. La lucidité est douloureuse, mais elle est le seul point de départ crédible vers une reconstruction économique, sociale et culturelle. Et cette reconstruction suppose, en premier lieu, une prise de conscience collective des chocs qui s’annoncent.
Le premier de ces chocs est climatique. Il n’est plus théorique, il est déjà à l’œuvre.