Catégorie : Féminismes

Insulte en direction de Mme karine Mousseau

—Communiqué de l’association féministe Culture Égalité —

Depuis plusieurs semaines le peuple martiniquais est engagé dans une lutte sociale très difficile dans laquelle l’association féministe martiniquaise Culture Égalité prend toute sa part.
Cependant, si nous avons clairement choisi notre camp, comme l’a montré avec éclat notre participation à la manifestation du samedi 12/10, Culture Egalité n’admettra jamais que des femmes, de quelque bord politique qu’elles soient, soient insultées pour avoir exprimé leur opinion et soient attaquées dans leur vie privée comme on ne le ferait pas, comme on ne le fait jamais pour les hommes.
Parce que nous nous battons contre la vie chère, certes, mais aussi contre l’ordre patriarcal, pour la construction d’une société non sexiste, une société d’égalité, respectueuse des droits de tous les êtres humains et des femmes en particulier.
Aussi, nous condamnons fermement tout propos ordurier tenu sur une femme politique, quelle qu’elle soit, et nous adjurons tout.es les responsables soucieux.ses de l’union de la population pour la victoire à se désolidariser de tels propos qui relèvent des violences à l’encontre des femmes. Violences qui s’inscrivent dans la tradition colonialiste et patriarcale que nous combattons.

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L’éphéméride du 10 octobre

Fondation de l’Union Sociale et Politique des Femmes le 10 octobre 1903

La Women’s Social and Political Union (en français, Union sociale et politique des femmes) souvent désignée par son sigle WSPU, est une organisation féministe créée en 1903 et dissoute en 1917, qui a milité en faveur du droit de vote des femmes au Royaume-Uni.

Histoire
Fondation et débuts

La Women’s Social and Political Union est fondée le 10 octobre 1903 à Manchester par Emmeline Pankhurst et ses filles Christabel Pankhurst et Sylvia Pankhurst ; elles sont les leaders de ce mouvement. Les membres de la WSPU sont les premières à être connues sous le nom de « suffragettes ». Elles s’opposent aux organisations suffragistes, qu’elles estiment trop modérées. En 1905, Christabel Pankhurst crache sur un policier, ce qui entraîne plusieurs arrestations arbitraires visant la famille Pankhurst.

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Procès de Mazan : « Nous, parlementaires socialistes, demandons à mettre fin au mythe du devoir conjugal »

Collectif

Dans une tribune au « Monde » rédigée sous la forme d’une lettre adressée à Gisèle Pelicot, cent sept élus demandent l’amélioration du traitement judiciaire des violences sexuelles et un débat parlementaire sur la définition pénale du viol.

Chère Gisèle Pelicot,

Nous ne cessons de repenser à ces dix années d’horreur que vous avez vécues, à votre insu, tant cela paraît irréel. Irréel et glaçant, irréel et effrayant, irréel et effroyable. De l’indicible à la lumière d’un procès que vous avez voulu public et médiatisé, votre courage est immense.

Votre combat pour que la honte change de camp, vous l’avez voulu public, vous avez voulu le donner à voir à la France entière, et au-delà. Ce procès est un combat pour toutes les femmes, toutes nos filles, qui sont victimes de violences, d’agressions, de viols, pour laver votre honneur, pour réhabiliter toutes nos sœurs.

Votre conviction, nous l’avons entendue. Porter plainte après un viol est une épreuve supplémentaire infligée aux femmes, et trop peu s’y risquent. Votre détermination vous rend forte, forte de ne pas vous laisser ébranler par les excuses grotesques présentées par la défense.

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Inégalité salariale : plus la femme gagne, plus le risque de séparation grandit

— Par Sabrina Solar —

Une étude approfondie menée par l’Institut national d’études démographiques (Ined) révèle une dynamique intrigante au sein des couples français, où l’écart de revenus entre les partenaires, en particulier lorsque la femme gagne plus que l’homme, semble jouer un rôle crucial dans la stabilité de l’union. Selon cette étude, lorsque la femme contribue de manière significative aux finances du ménage, avec une part supérieure à 55 % des revenus totaux, le risque de séparation augmente considérablement. Ce phénomène s’applique à divers types d’unions – qu’il s’agisse de couples mariés, pacsés ou vivant en cohabitation – et se manifeste de manière encore plus marquée dans les ménages à revenus modestes.

L’étude, publiée en juin dans la revue « European Journal of Population», analyse un échantillon de près d’un million de couples vivant en France entre janvier 2011 et janvier 2017, et examine les répercussions des écarts de revenus sur la stabilité conjugale. Les résultats sont clairs : plus la part de la femme dans le revenu global du couple augmente, plus le risque de séparation s’accroît. Les couples dans lesquels la femme est la principale pourvoyeuse de revenus présentent un risque de rupture supérieur de 11 % à 40 % par rapport aux couples où les revenus sont plus équilibrés.

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La vie chère… une réalité que nous les femmes nous connaissons bien

Samedi 28 septembre. 2024 – 16h Toutes à la Maison des Syndicats

— Par l’Union des Femmes de Martinique —
En 2009, nous étions nombreuses dans ce combat. C’est un combat que nous ne pouvons gagner que dans un mouvement de toute la société. En effet. La vie chère, c’est l’affaire des citoyennes et des citoyens au-delà même des travailleurs et des travailleuses.

À l’Union des Femmes de Martinique, nous avons une définition très large de la vie chère.

Nous réclamons :

  • La baisse des prix sur les produits de première nécessité et des produits qui font le quotidien des femmes, des mères de familles : alimentation. eau, téléphonie, produits, d’hygiène et de toilettes, couches bébés, papier hygiénique, savon machine à laver, etc ..

  • L’accès à des services publics décents : transport, soins pour tous et pour toutes….

Partout dans le monde, et particulièrement à la Martinique, différentes forces posent le problème de la vie chère en liaison avec toutes les souffrances sociales qui nous affectent.

Nous Femmes en majorité.

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Journée internationale pour le droit à l’avortement, le 28 septembre

— Par l’Association féministe Culture Égalité —

Le samedi 28 septembre 2024 L’avortement est un droit !

Le droit des femmes à disposer de leur corps est menacé dans le monde entier, et les femmes de la Caraïbe sont en première ligne de ce combat. Le 28 septembre, Journée internationale pour le droit à l’avortement, en Martinique aussi, nous ferons entendre nos voix. Notre détermination est sans faille : défendre un droit essentiel qui recule face aux offensives conservatrices.

Malgré un cadre légal apparemment protecteur, l’accès à l’IVG en Martinique demeure précaire. Selon une étude récente du Haut Conseil à l’Égalité, le recours à l’avortement, en hausse ces dernières années, reste inégal en fonction du profil socio-économique des femmes et de la disponibilité des structures médicales. La question de la « liberté garantie » soulève le problème des ressources allouées à cette politique de santé publique. Sans moyens suffisants, ce droit fondamental reste théorique pour beaucoup d’entre nous.

À travers le globe, les droits reproductifs des femmes sont attaqués. En Argentine, aux États-Unis, en Pologne, des mouvements conservateurs tentent de restreindre, voire d’interdire, l’accès à l’avortement.

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Procès des viols de Mazan : plus de 200 hommes signent une feuille de route contre la domination masculine

A tous les hommes pour qui le procès Pelicot est un point de bascule, l’essayiste Morgan N. Lucas propose une feuille de route pour en finir avec les boys clubs. Plus de 200 personnalités masculines s’engagent dont Gaël Faye, Guillaume Meurice, Waly Dia, Gilles Lellouche…
— ¨Par Morgan N. Lucas, essayiste, spécialiste des questions de genre —

Beaucoup disent que le procès des 51 violeurs est en réalité le procès de la masculinité. Beaucoup s’en offusquent, trouvant de bon ton de s’indigner parce qu’ils sont mis dans le même panier plutôt que de s’insurger face aux atrocités orchestrées par Dominique Pelicot et adoubées par tant d’autres hommes. Aujourd’hui pourtant, la question se pose : sept ans après le début de #MeToo, où en sommes-nous ? Qu’avons-nous appris ? Comment nous sommes-nous positionnés ? Où sommes-nous lorsque nos potes, nos collègues, nos frères ont des comportements ou des propos sexistes ? Où sommes-nous lorsque les femmes sont agressées ? Sans doute occupés à questionner la crédibilité de la victime, tout en affirmant que «pas tous les hommes», encore moins nous.

Pourtant, l’affaire Pelicot nous l’a prouvé, la violence masculine n’est pas une affaire de monstres, c’est une affaire d’hommes, de monsieur Tout-le-Monde.

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Journée littéraire « Des Mots d’Elles »

Samedi 21 septembre de 13h30 à 19h au 17 rue Lamartine à FdF

Dans le cadre du Mois du Matrimoine, l’UFM a le plaisir de vous inviter à sa journée littéraire « Des Mots d’Elles » qui aura lieu le 21 septembre de 13h30 à 19h, dans le cadre original de la rue piétonnisée, au 17 rue Lamartine.

Cet événement mettra à l’honneur les œuvres et les voix de nos autrices antillaises, célébrant leur contribution à la richesse culturelle et littéraire.

Le programme :

13H30: Ouverture et présentation

13H30-18h50 Stands et ventes de livres par les autrices invitées

14H00-15h00 : Atelier d’écriture avec Gisèle Pineau

15H10-16h15 : Échanges avec Gisèle Pineau

16H30-17h15 : Table ronde sur le thème  » Témoigner en tant que femme autrice et actrice »

17H30-18h15 Table ronde sur le thème « Une femme personnage de roman : un choix engagé? »

Nos invitées
Tania Lucéa, Joëlle Kabyle, Nicole Cage, Peggy Ebring,
Marie Boniface, Katy François, Myrlis Myrlis, Rose Marie Tauin Pelican, Mapie, Barbara Jean-Elie, Gracienne Laurence, Imaniyé Dalila Daniel

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Gisèle Pineau : une voix puissante des Antilles

Gisèle Pineau, née le 18 mai 1956 à Paris de parents guadeloupéens, est une auteure française d’une grande sensibilité et d’une vaste envergure.

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L’UFM : « Tu peux pas être mon gars si… »

Lancement de la campagne de communication contre le sexisme

L’Union des Femmes de Martinique (UFM) est fière d’annoncer le lancement de sa première campagne de communication intitulée « Tu peux pas être mon gars si… », financée par Contrat de Convergence et de Transformation de la CTM. Cette campagne percutante et nécessaire vise à sensibiliser le grand public aux comportements sexistes banalisés qui persistent au sein de notre société. Avec « Tu peux pas être mon gars si… », l’UFM souhaite dénoncer les attitudes sexistes mais aussi encourager chacun et chacune à les reconnaître, à les rejeter, et à contribuer activement à une société plus égalitaire et respectueuse. Cette campagne est un appel à la réflexion sur les comportements que nous acceptons, tolérons, ou perpétuons, souvent inconsciemment.

La campagne a débuté le 28 août 2024 sur les réseaux sociaux, avec la collaboration des influenceuses Rani et Petit Bout de Soleil. À travers cette collaboration, l’UFM invite les femmes à rejoindre le mouvement afin de faire entendre nos voix contre le sexisme quotidien. Nos slogans seront également visibles sur divers médias numériques.

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7ème Édition des Journées du Matrimoine en Martinique : Célébrons l’héritage des femmes

Du 6 au 28 septembre 2024

L’association Culture Égalité a le plaisir de vous informer de la septième édition de la célébration de son mois du Matrimoine qui se déroulera tout au long du mois de septembre.

Depuis 2015, ces journées sont consacrées à mettre en lumière l’héritage culturel et historique des femmes, souvent négligé ou occulté, et à rétablir leur place légitime dans le récit collectif.

Le Matrimoine, c’est bien plus qu’un concept : c’est un engagement à réhabiliter la contribution des femmes au développement social, politique, économique et culturel de notre société. Comme le souligne George Arnauld, co-fondatrice de Culture Égalité, « Le Matrimoine, c’est donner aux femmes la place qu’elles méritent dans l’histoire de l’humanité ». En parallèle des célébrations du patrimoine, l’association rappelle que l’héritage des femmes mérite une reconnaissance équivalente et qu’il appartient à tous de s’en emparer pour une société plus juste.

Cette année, trois événements majeurs rythmeront cette septième édition :

1. Conférence « Vivre et agir : trois femmes marquantes des sociétés coloniales et esclavagistes de la Caraïbe »
Le vendredi 6 septembre à 18h30, Jessica Pierre-Louis, docteure en histoire, animera une conférence à la salle des plénières de l’ancien siège du Conseil général à Fort-de-France.

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Stop à la vie chère

— Communiqué de l’association Culture Égalité —

Dans notre société coloniale, capitaliste et patriarcale, ce sont les femmes qui sont le plus souvent en butte :

•⁠ ⁠au chômage

•⁠ ⁠aux petits salaires

•⁠ ⁠aux emplois précaires

•⁠ ⁠aux faibles retraites…

En même temps, c’est elles qui doivent, souvent seules, assumer la charge des enfants et donc affronter le coût de la vie et les hausses abusives des prix, tout cela dans une grande souffrance.

C’est pourquoi l’association féministe martiniquaise Culture Égalité qui a pour objectifs, entre autres, de lutter contre l’exploitation et l’oppression des femmes et pour l’amélioration de leurs conditions de vie, appelle, elle aussi, l’État et les responsables de la grande distribution à participer à des négociations réelles et sérieuses, afin que le peuple martiniquais, et tout particulièrement les femmes martiniquaises, puissent, de façon durable, vivre et élever leurs enfants dans la dignité, san oblijé rédi djab pa latjé !

Nous sommes prêtes à apporter notre concours à la défense des intérêts de la population et des besoins des femmes de la Martinique, aux côtés des forces de progrès de notre pays.

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L’éphéméride du 5 septembre

Olympe de Gouges rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne le 5 septembre 1791.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est un texte juridique français, exigeant la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes, rédigé le 5 septembre 1791, par l’écrivaine Olympe de Gouges sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée le 26 août 1789, et publié dans la brochure Les Droits de la femme, adressée à la reine1,2. Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a été rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.

La déclaration sur plaque de marbre.
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne constitue une réplique critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui énumère des droits ne s’appliquant qu’aux hommes, alors que les femmes ne disposaient pas du droit de vote, de l’accès aux institutions publiques, aux libertés professionnelles, aux droits de propriété, etc.

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L’éphéméride du 3 septembre

Entrée en vigueur de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes le 3 septembre 1981.

La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (en anglais Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women, CEDAW) a été adoptée le 18 décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations unies. Elle est entrée en vigueur le 3 septembre 1981 après avoir été ratifiée par 20 pays.

Les États-Unis l’ont signée en 1980 mais ne l’ont toujours pas ratifiée. Les États qui n’avaient pas signé le traité lors de son entrée en vigueur y adhèrent aujourd’hui, sans le signer. Le dernier État en date à l’avoir fait est le Qatar, le 29 avril 2009. De nombreux pays l’ont signé en émettant toutefois des réserves, de nature à fortement en affaiblir la portée. Aujourd’hui, les seuls membres de l’ONU à n’avoir pas adhéré à la convention sont le Vatican, l’Iran, la Somalie, le Soudan et les îles Tonga.

La présidente du CEDAW est actuellement Dalia Leinartė.

Cette convention est adoptée dans la lignée de l’année internationale des femmes de 1975.

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L’éphéméride du 26 août

Dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu le 26 août 1970

Le dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu désigne une des premières actions médiatiques du Mouvement de libération des femmes le 26 août 1970 à Paris en France. Elle consistait à déposer des fleurs en hommage à la femme du Soldat inconnu sur la tombe de ce dernier. Cette action était réalisée par neuf femmes, dont Cathy Bernheim, Christine Delphy, Monique Wittig, Christiane Rochefort et l’Américaine Namascar Shaktini1,2,3. Elles ont été arrêtées par la police dès l’approche de l’Arc de triomphe.

Traitement médiatique

Certains médias parlent d’une trentaine de femmes (neuf en réalité). L’analyse journalistique de Marianne Lohse dans France-Soir précise que « Plusieurs [manifestantes] sont jeunes et jolies »4.

La télévision nationale réalise un court reportage sur la manifestation5.

Deux slogans ont retenu l’attention éditoriale :

« Il y a plus inconnu que le soldat inconnu. Sa femme » ;

« Un homme sur deux est une femme ».

MLF : 1970, année zéro

— Par Françoise Picq, sociologue spécialiste de l’histoire du féminisme, université Paris-Dauphine.

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Notre colère (2)

Le KFK dénonce l’odieux féminicide de Saint-François.

Le dimanche 21 juillet 2024, une femme, une fille, une sœur, une mère, un(e) être humain(e), a été assassinée après avoir été violée par un homme guadeloupéen de 43 ans. Camille PAUL, une femme de 30 ans, venue récemment dans l’archipel pour travailler comme saisonnière, a croisé la route de son meurtrier à Saint-François.

Elle a été tuée parce qu’elle était une femme, et que cet homme s’est approprié son corps par perversion et l’a finalement supprimée.

Ce crime lié au sexe s’appelle un féminicide. C’est le troisième de l’année en Guadeloupe. Et c’est, encore une fois, absolument inadmissible.

Nous, femmes d’associations féministes de Guadeloupe et Martinique, nous condamnons fermement toutes les formes de violences faites aux femmes, à leur dignité, à leur intégrité et à leur vie.

Être une femme en 2024 expose encore au risque de mourir parce que des hommes considèrent la femme (et son corps) comme leur propriété, leur objet,

leur territoire qu’ils peuvent posséder, violer, marquer, ravager, sacrifier, sur

lequel ils estiment avoir un droit de vie ou de mort car on leur a appris que c’ètait possible de le faire.

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Une « petite fille » n’est pas une « jeune fille » !

— Par Héloïse de Culture Égalité —

Une enfant de neuf ans a été violée par un ami de son père avec la complicité de ce dernier. Rendant compte de ce crime horrible dans un grand quotidien régional français, un journaliste utilise l’expression « jeune fille » pour désigner la victime. Or, à neuf ans, on n’est pas une « jeune fille », mais une enfant, une petite fille, ce qui rend ce crime d’autant plus atroce. Cet abus de langage est fréquent dans les affaires de pédocriminalité. Que révèle-t-il?

Considérer une petite fille violée comme une « jeune fille », c’est minimiser, voire occulter la dimension pédocriminelle de cet acte, et ainsi sous-estimer sa gravité — les pédocriminels eux-mêmes prétendent souvent que leur victime « faisait plus que son âge » pour se dédouaner.

Dans la mesure où la figure de la jeune fille est érotisée dans notre société patriarcale, cela revient aussi à sexualiser une enfant et à adopter le point de vue de l’agresseur, ce qui témoigne d’une forme de complaisance et de complicité masculiniste. Enfin, on peut y voir une manière sexiste, cynique et révoltante de prendre acte de ce crime: dans l’inconscient patriarcal, une petite fille violée n’est plus une petite fille, c’est une jeune fille !

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Les agents de la fonction publique : victimes d’atteintes et de sentiments d’insécurité

Les femmes subissent 61% des atteintes, alors qu’elles représentent 64% des effectifs de la fonction publique, selon une étude de la Direction générale de l’administration et de la fonction publique.

Les agents de la fonction publique se trouvent plus souvent victimes d’atteintes à la personne que leurs homologues du secteur privé. En 2021, 14 % des agents publics ont rapporté avoir subi des violences telles que des injures, des menaces ou du harcèlement moral, contre 12 % des salariés du privé. Cette différence s’explique par une exposition professionnelle plus forte des agents publics : 45 % des atteintes signalées par les agents publics ont lieu dans le cadre professionnel, contre 33 % pour les salariés du privé.

Types d’atteintes et profils des victimes

Les injures sont les atteintes les plus fréquentes pour les agents publics (6 %), suivies du harcèlement moral (5 %), des menaces et des discriminations. Les violences physiques, bien que moins fréquentes (1 %), se produisent majoritairement sur le lieu de travail pour les agents publics (59 % des cas), par opposition à 19 % pour les salariés du privé.

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Elles ont osé et gagné !

— Par Association féministe Culture Egalité —

Aux 2e tour des élections législatives de juin-juillet 2024, en Martinique, les électeurs et électrices de la 3e circonscription ont élu deux femmes : Béatrice Bellay et sa suppléante Nadia Chonville.

Plusieurs circonstances rendent leur victoire encore plus exceptionnelle :

Elles sont femmes, jeunes, de gauche, féministes et militantes !

-dans l’Assemblée Nationale française, depuis plusieurs législatures, les femmes sont en recul,

-en Martinique aussi, aux précédentes élections, en 2022, aucune femme ne se présentait : les deux députéES en exercice, Josette Manin et Manuela Kéclard-Mondésir, avaient jeté l’éponge et Béatrice Bellay, présente elle-même à la 1e circonscription, terminait le 1er tour en 7e position sans même pouvoir se maintenir au 2e !

-À ces élections-ci de juin 2024, elles sont les seules femmes élues pour les Antilles et la Guyane,

– Béatrice Bellay est la 3e martiniquaise députée,

– La 2e élue (Nous oserions presque ajouter la 1e « non héritière » !)

– De plus, ces deux femmes se présentaient dans un contexte où était annoncé un raz-de-marée de député-es RN, parti pratiquant effectivement le racisme, le sexisme et la LGBTQIphobie, jusque dans les rangs de l’Assemblée Nationale.

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« Quadrathlon des femmes »

Depuis septembre 2023, l’Union des Femmes de Martinique et l’UCPA* développent un projet intitulé, « Quadrathlon des femmes » dans le prolongement d’une initiative de Solidarité Femmes 13 à Marseille, avec l’UCPA.

Fort de son succès à Marseille, à Fort-de-France et à Istres, il tend à être répliqué dans plusieurs autres villes de France et dans d’autres pays. 

Ce projet a pour but la remobilisation des femmes victimes de violences en vue de leur insertion sociale et professionnelle. 

Il se déroule sur une année, de la manière suivante : 

  • 4 cycles d’activités. Pour nous cette année : équitation, fitness, randonnée et natation.
  • 8 séances de pratique sportive
  • 4 séances dites d’inspiration professionnelle, en lien avec la discipline. Ex : rencontres avec des professionnel.les, visites de structures…

La clôture de cette première année d’expérimentation aura lieu le 27 juin à partir de 9h30 au Centre Aquatique Communautaire Pierre Samot.

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Des milliers de féministes manifestent contre le danger du RN pour les droits des femmes

Des milliers de féministes ont manifesté dimanche 23 juin 2024, dans plus de cinquante villes de France, pour dénoncer les dangers que représenterait une victoire du Rassemblement national (RN) pour les droits des femmes, à une semaine des législatives. Arborant des vêtements violets, couleur emblématique du féminisme, entre 13 000 personnes, selon la préfecture de police, et 75 000, selon les organisateurs, ont défilé à Paris à l’appel de plus de 200 associations, ONG et syndicats. Globalement, 33 800 personnes ont été recensées à travers le pays, les organisateurs en comptant trois fois plus.

Des rassemblements similaires ont eu lieu dans des villes comme Bordeaux, Toulouse, Lyon, Rennes et Strasbourg. Les slogans étaient variés, allant de « Ni mari ni patron, ni Marine ni Macron » à « le machisme fait le lit du fascisme ». Dans la capitale, la manifestation s’est terminée place de la Nation, marquée par des alarmes et des sifflets.

Les manifestants dénoncent le « féminisme de façade » du RN. Morgane Legras, militante à #Noustoutes, a souligné l’historique du parti en matière de droits des femmes, rappelant leurs attaques contre le Planning familial et leurs positions sur l’avortement.

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Appel à la mobilisation féministe : empêcher l’extrême droite de détruire nos droits et libertés

Suite à l’irresponsable dissolution de l’Assemblée nationale, la possibilité que l’extrême droite arrive au pouvoir est désormais bien réelle.

Nous savons qu’elle a pour obsession en priorité de venir casser les droits et libertés d’une immense partie de la population : les femmes, les personnes racisées, handicapées, trans et LGBTQIA+, les personnes migrantes, les filles et les enfants. Nous savons aussi qu’elle s’attaquera de front à tout le mouvement social.

L’extrême droite au pouvoir, nous le savons, signerait la fin d’une certaine conception de la démocratie, de l’État de droit, et de nombreuses libertés, déjà bien rognées ces dernières années.

Le 23 juin prochain nous sonnerons les alertes féministes.

Car nous savons que nos droits ne sont jamais acquis pour toujours. Droit de vote, droit de vivre librement sa sexualité, droit à la contraception et à l’avortement, droit de travailler, droits des enfants, droit à l’éducation pour tou.te.s, droit à la transition de genre, droit d’être protégée face aux violences et aux discriminations, droit d’être reconnue victime de viol et d’autres violences sexistes et sexuelles, droit à un compte en banque, droit à un salaire égal à travail de valeur égale, du moins dans la loi même si c’est loin d’être encore une réalité… parité, nous devons ces avancées aux luttes de nos aînées, de nos mères, de nos grands-mères et à leurs allié.e.s.

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Fanm Fok ou Sav

« Fanm fok ou sav » a plusieurs objectifs :
– offrir aux femmes un temps, un espace de paroles quand les autres organismes, associations sont fermés. Elles peuvent téléphoner ou venir sur place. Elles seront reçues et écoutées

– Donner aux femmes par des apports, des éléments divers pour qu’elles se nourrissent afin de comprendre le système dans lequel elles vivent et qui les emmènent au pire. Ces interventions répondent à leurs interrogations, à leurs inquiétudes, à leur incompréhension. Ceci dans un espace protégé, entre femmes. Leur dire que ce qui leur arrive n’est pas une fatalité.
L’ objectif final est, par une politique de prévention active, de contribuer à une société plus juste pour les femmes, sans discriminations et violences à leur égard.

Depuis le mois de mai Culture Egalité a fait le choix d’ouvrir notre espace du 158 de la rue Victor Hugo à Fort-de-France avec les prestations suivantes.

– une permanence le samedi matin de 9H à 12h tenue par des militantes formées pour l’accueil des femmes
– des interventions animées autour de thèmes très divers et animés par des spécialistes.

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Le choc des valeurs traditionnelles et modernes au Burundi : la lutte contre le concubinage !

— Par Sabrina Solar —

À travers le monde, la collision entre les préceptes religieux et les comportements perçus comme non conformes génère de vifs débats. Des mouvements de droite à inspiration chrétienne aux États-Unis à l’essor de l’extrême droite en Europe, une quête de retour aux valeurs traditionnelles se manifeste avec force. Souvent ancrés dans des convictions religieuses, ces mouvements prônent une stricte adhésion aux doctrines morales et éthiques, entraînant une réévaluation des normes sociales et familiales.

Au Burundi, cette quête de conformité aux valeurs traditionnelles a pris une tournure particulière autour de la problématique du concubinage. Influencé par des convictions chrétiennes profondes, le gouvernement actuel, dirigé par un couple présidentiel fervent pratiquant, a lancé une campagne pour éradiquer cette pratique, vue comme un obstacle au développement national. Cette initiative a suscité des réactions variées au sein de la population, révélant les tensions sous-jacentes entre tradition et modernité.

L’intervention gouvernementale dans les provinces du Nord

Depuis janvier 2024, dans deux provinces du nord du Burundi, les autorités locales appliquent cette politique avec zèle. Après une phase initiale de sensibilisation en novembre 2023, elles ont commencé à séparer de force les couples non mariés.

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Notre colère

— Par Koumbit Fanm Karayib, Culture Égalité, Forces ( Guadeloupe), #Nous Toutes Guadeloupe —

Mardi 28 mai 2024, une femme, une fille, une sœur, une mère, un(e) être humain(e), a été assassiné.e par son compagnon à Capesterre-Belle-Eau.

Elle a été tuée parce qu’elle est une femme et qu’elle avait décidé de lui échapper, après de multiples violences. Ce crime, lié au sexe, s’appelle un féminicide. Les violences conjugales ne sont pas des différends ; ce sont des atteintes à la dignité, à la sécurité, à l’intégrité et à la vie des femmes.

Être une femme en 2024, expose encore au risque de mourir parce que des hommes considèrent la femme (et son corps) comme leur propriété, leur objet, leur territoire qu’ils peuvent posséder, marquer, ravager, sacrifier, sur lequel ils ont un droit de vie ou de mort car on leur a appris que c’était possible de le faire : c’est un crime possessionnel, permis par le système patriarcal.

Le féminicide est le moyen le plus efficace du patriarcat pour maintenir le contrôle des femmes en les terrorisant et les sanctionnant quand elles veulent s’y soustraire.

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Emploi : « Le marché du travail reste inégal, en particulier pour les femmes », constate l’O.I.T.

— Par Jean Samblé —

En 2024, le taux de chômage mondial devrait légèrement diminuer, selon le rapport « Perspectives sociales et de l’emploi dans le monde » de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Le taux de chômage global s’établira à 4,9 %, contre 5,0 % en 2023, une révision à la baisse par rapport aux prévisions antérieures qui estimaient ce taux à 5,2 %. Toutefois, cette tendance à la baisse devrait se stabiliser en 2025.

Malgré cette diminution, le rapport met en lumière des inégalités persistantes sur le marché du travail, en particulier pour les femmes dans les pays à faible revenu. Gilbert F. Houngbo, Directeur général de l’OIT, souligne les défis importants qui subsistent : « Malgré nos efforts pour réduire les inégalités dans le monde, le marché du travail reste inégal, en particulier pour les femmes. » Le déficit d’emplois, qui mesure le nombre de personnes sans emploi mais souhaitant travailler, atteindra 402 millions en 2024, dont 183 millions de chômeurs.

Les femmes sont particulièrement touchées par ce manque d’opportunités. Dans les pays à faible revenu, le déficit d’emplois pour les femmes est de 22,8 %, contre 15,3 % pour les hommes.

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