Catégorie : Arts Plastiques

Exposition Ismael Mundaray | Tierra Madre

Du 26 avril au 18 juilet, 2024 à la Fondation Clément

L’exposition d’Ismael Mundaray, Tierra Madre, se présente, à première vue, comme une exposition paysagère. Tierra Madre désignant ici l’Amazonie vénézuélienne, en sa dimension métaphorique de fertilité, de présence spirituelle, autant que de présence naturelle. Elle n’est pas seulement l’environnement, le lieu de vie de peuples amérindiens, l’écosphère de ceux qui l’habitent, elle est aussi comme le lieu d’où s’énoncent les mythes et les légendes sacrés des peuples amérindiens, le Grand Parler qui donnent un siège à la parole de chacun.

Tierra Madre se présente ainsi entre les toiles d’où se montrent la texture visuelle des fleuves à marée haute, à marée basse, le massif montagneux sacré Tepuy, la savane, la forêt organique, les trous des grottes Sari-Sari-Nama, mais aussi les blessures ouvertes de la déforestation, ou les cicatrices de l’exploitation minière, l’espérance de l’arbre de vie, les horizons visuels d’attente qui s’étirent comme les bords des fleuves, et ce que
l’on découvre des toits des habitations amérindiennes. Mais cette monstration nous interpelle, parce qu’elle s’ordonne à différentes orientations de points de vue : d’en haut, d’en bas, de face, de droite à gauche, de gauche à droite, et si l’on y prête attention, on découvre que cette monstration peut passer d’un point de vue à un autre, les entrelacer, notamment dans les grandes toiles où les fleuves sont présentés, et où sont conjugués les « motifs » et les points de vue, autant que les points de vue entre eux.

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Exposition  » Paysages Immergés » d’ Hébert Édeau

Du 26 avril au 18 juin à la Fondation Clément

L’exposition Paysages immergés d’Hébert Édau ne désigne pas, contrairement à ce qu’induit et qu’indique le mot paysage, des peintures des végétations, des abîmes, des poissons et des
scènes subaquatiques que l’on peut découvrir par les photographies, assez prisées des scènes sous-marines. Non ces paysages immergés ne sont pas un chapitre manquant de Vingt mille lieux sous les mers , ils sont avant tout présents dans la vie et les représentations quotidiennes, dans les objets quotidiens, dans l’espace de tous les jours, dans les habitations, dans les manières de vivre, dans les jardins enfin, des Afro-américains qui survécurent à la traite négrière. Ces Paysages immergés décrivent la texture inaperçue des manières de vivre, des façons d’être, des descendants de ceux qui vécurent et moururent de la traite négrière. Ces paysages imprègnent la mémoire, et les traces de cet événement, « naufrage d’un naufrage » d’humanité. Ils tentent de représenter l’irreprésentable : l’Inconscient des survivants.

La profonde originalité de l’œuvre d’Hébert Édau consiste à considérer que le lieu originaire des traumatismes des Afro-Américains, ne serait pas tant la cale du bateau négrier, que la mer elle-même, la terreur d’être jetés par-dessus bord, morts ou vifs.

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Art et pratiques du détournement, Dominique Berthet (dir.)

Art et pratiques du détournement, Dominique Berthet (dir.), Paris, L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », série « Esthétique », 2023.

— Par Alain Joséphine —

Art et pratiques du détournement est un recueil qui rassemble en un peu moins de deux cents pages les textes du colloque intitulé « Art et détournement » qui s’est déroulé en Guadeloupe en novembre 2018. La première de couverture présente une reproduction d’une installation que l’artiste Richard-Viktor Sainsily Cayol a exposée à la Biennale Internationale d’Art Contemporain de Florence en 2017.

L’ouvrage est articulé autour de deux grands axes. Le premier, « Esthétique du détournement », regroupe cinq textes qui interrogent, précisément, les enjeux esthétiques de cette thématique. Le deuxième axe intitulé « Détournements en Caraïbe », se compose de huit textes qui interrogent davantage les modalités du détournement à travers l’analyse de différentes pratiques d’artistes de la Caraïbe.

Qu’est-ce qu’un détournement ? En avant-propos, Dominique Berthet en rappelle quelques particularités : « Le détournement modifie l’apparence d’un objet, d’une chose, d’une œuvre et propose un écart, un décalage, une nouveauté. Il est une modification de l’usage, de la fonction du contexte, du lieu, de la nature, de l’aspect » (p.

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Faith Ringgold : tisser l’histoire, peindre l’égalité

— Par Sarha Fauré —

Faith Ringgold, née Faith Willi Jones le 8 octobre 1930 à Harlem et décédée le 12 avril 2024, fut une artiste américaine prolifique, explorant divers médiums tels que la peinture, la sculpture, l’écriture et la performance. Son œuvre iconique est ancrée dans son identité afro-américaine et féministe, abordant des thèmes tels que la race, le genre et la classe sociale. À travers ses peintures, ses courtepointes narratives et ses performances, elle a transcendé les frontières artistiques et politiques, devenant une voix puissante pour les droits civiques et l’égalité.

Née dans une famille imprégnée de créativité et de résilience, Ringgold a été élevée dans le Harlem vibrant des années 1930 et 1940, entourée d’une scène artistique en plein essor. Son père, un conteur passionné, et sa mère, une créatrice de mode, ont nourri son imagination et l’ont encouragée à explorer les arts visuels dès son plus jeune âge. Malgré les défis de la Grande Dépression et du racisme omniprésent, elle a été soutenue par une famille aimante et a puisé dans ses expériences personnelles pour alimenter sa créativité.

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Exposition de Yolande Gaspard

 Picturophonie des liens Musique et peinture. Peinture et musique.

— Par Philippe Charvein

Deux univers, en apparence opposés, mais qui se rejoignent à travers les différents médiums utilisés par Yolande Gaspard (peinture acrylique sur toile, bois chantourné, argile sculptée, papier) afin de tisser et retisser les liens qui unissent les êtres, les consciences, les histoires. Monde bien singulier, en effet, que celui que nous restitue l’artiste peintre puisque construit sur les ramifications inextricables et diverses ; sur ces formes qui se mêlent et s’entremêlent en permanence ; sur ces maelstroms de fulgurances s’imbriquant les uns dans les autres, saturant souvent la toile ; débordant même le cadre de celle-ci. Monde d’assonances et de dissonances, de chaos et de « cacophonie musicale » où ce qui est disharmonieux est pourtant gage d’harmonie et de partition internes… gage d’une certaine unité d’ensemble ; une unité d’autant plus forte et dynamique qu’elle s’enracine dans le divers.

Yolande Gaspard restitue d’abord les liens qui unissent les êtres à la terre, en témoignent ces deux toiles intitulées « La terre est ta mère ».

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« Féminin-pluriel », une exposition à l’Atrium

— Par Selim Lander —

Il y a un paradoxe. Tandis que le mouvement Me too et la vague woke présentent une vision victimaire des femmes, ces dernières n’ont jamais été autant mises en lumière, honorées et, plus concrètement, placées aux niveaux les plus élevés de la société (chef d’État, PDG de grands groupes internationaux). Un paradoxe dont on doit se réjouir, évidemment, l’inverse – celui où les femmes se considéreraient à tort comme égales de l’homme – n’ayant rien d’attrayant.

Après les nombreux événements qui ont eu lieu à la Martinique, le mois dernier, autour de la journée du 8 mars consacrée aux droits des femmes, voici donc une exposition d’art plastique, principalement de peinture, regroupant quinze artistes, parmi lesquels quelques hommes, ce qui ne devrait pas nous surprendre. Le manifeste qui accompagne l’exposition défend en effet deux idées qui ne sont qu’en apparence contradictoires. La première essentialise les genres : le féminin, tout en étant le domaine de l’intime, serait ouvert sur l’inachevé, l’illimité ; le masculin, fermé sur ce qui est par contraste achevé, fixerait les règles et les limites.

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Création et spectacle vivant sacrifiés

Les coupes budgétaires dans le domaine de la culture suscitent un tollé généralisé et soulèvent des préoccupations majeures quant à l’avenir de la scène culturelle française. Avec l’annonce récente des réductions budgétaires imposées par le gouvernement pour l’année 2024, de nombreuses institutions culturelles emblématiques se retrouvent dans une situation précaire, menaçant ainsi le tissu même de notre patrimoine artistique et culturel.

L’impact de ces coupes est loin d’être anodin. Des institutions prestigieuses telles que l’Opéra de Paris, la Comédie-Française et le Musée du Louvre, pour ne citer que quelques-unes, subissent des réductions financières drastiques. Les montants en jeu sont significatifs : 6 millions d’euros pour l’Opéra de Paris, 5 millions pour la Comédie-Française, et 3 millions pour le Louvre, entre autres. Ces réductions budgétaires, qui représentent une fraction des 10 milliards d’euros d’économies « immédiates » annoncées par Bercy, viennent alourdir le fardeau déjà pesant sur ces institutions.

Cette politique d’austérité budgétaire, initiée par le gouvernement, compromet gravement la capacité des institutions culturelles à mener à bien leurs missions. Les répercussions sont multiples et touchent tous les acteurs de la scène culturelle.

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« Féminin pluriel » : Exposition collective d’arts plastiques

Du 8 avril au 4 mai 2024 Salle Arsenec – Tropiques-Atrium
TROPIQUES ATRIUM accueille à la salle ARSENEC, du 8 avril au 4 mai 2024, une exposition d’une quinzaine d’artistes plasticiens, sur la question du féminin selon une approche plurielle, déployée dans leurs œuvres.
Les artistes Victor ANICET, Martine BAKER, Julie BESSARD, Nadia BURNER, Hector CHARPENTIER, Marie GAUTHIER, HAMID, ISKIAS, Raymond MEDELICE, Luis PANNIER, Martine PORRY, Hélène RAFFESTIN, Henri TAULIAUT et Annabel GUEREDRAT, Dora VITAL, rassemblés par la commissaire d’exposition Marie GAUTHIER, ont proposé des œuvres (en peinture, photographie, vidéo, céramique) qui expriment ce qu’il en est pour chacun du féminin.
Si le « féminin » adopte certaines qualités généralement attribuées aux femmes, il recouvre un sens plus large qui reste à définir. Le sens du mot « féminin » employé comme substantif, se conçoit au-delà de la binarité des genres, au-delà du clivage masculin/féminin et s’adresse aux hommes comme aux femmes dans leurs relations mutuelles et la construction des sociétés.
Cette exposition interroge donc le sens du féminin au travers des représentations, des expressions artistiques.

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Exposition « Révélation Art Contemporain du Bénin » : Un bilan éloquent

Le programme du dernier jour, dimanche 31 mars!

—Par Sarha Fauré —

L’exposition tant attendue, « Révélation Art Contemporain du Bénin », qui a débuté en décembre dernier sous les feux de la rampe avec la visite présidentielle du Bénin de Patrice Talon, tire sa révérence ce dimanche 31 mars. Cette exposition, qui a rassemblé 42 artistes et présenté plus d’une centaine d’œuvres, a marqué les esprits et les cœurs des visiteurs, laissant derrière elle un héritage culturel riche et vibrant.

À quelques jours de sa clôture, un premier bilan révèle des chiffres impressionnants : Plus de 80 000 personnes ont eu l’occasion de découvrir cette exposition au cours des trois derniers mois. Parmi elles, 60 000 étaient des visiteurs venus de l’extérieur de la Martinique, témoignant ainsi de l’attrait touristique croissant de l’île. Par comparaison  il y avait eu  40 000 visites  lors de la présentation de l’exposition, l’an dernier au Maroc. Mais plus que les chiffres, c’est l’enthousiasme du public qui a véritablement marqué cette exposition.

Les Martiniquais ont répondu en masse à l’appel de l’art, avec 18 000 d’entre eux ayant visité l’exposition gratuitement, parmi lesquels 5 000 scolaires, bénéficiant ainsi d’un programme de médiation spécialement conçu pour eux.

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 » Et ta dame », exposition de Sophie-Louise à BeBooster, Fort-de-France

Jusqu’au 5 avril
L’exposition présentée est le fruit de recherches et d’observations étalées sur plusieurs années.

Les œuvres exposées abordent la quête d’identité, les émotions et la féminité.

L’artiste s’appuie sur son intériorité, sur le principe de « connais toi toi-même », ainsi que sur des personnages constituant son univers.

L’étude de l’intime est étendue à l’universel.

Formellement, deux types d’expression très différents sont intégrés : l’abstraction et la figuration.

Les toiles abstraites résultent du subconscient, matérialisé par l’écriture automatique. Celle-ci alimente le processus créatif. Elle requiert rythme, vitesse et pulsation pour raviver le désir de vivre et susciter des images actives qui ouvrent les consciences et redéfinissent le monde. Elle réfute la contradiction entre esprit et matière.

Les toiles figuratives utilisent la même base, à laquelle sont ajoutés des pochoirs de portraits pour créer consciemment des personnalités dans la plénitude de l’être—une matérialisation dans un monde réel, celui que nous sommes dans les profondeurs. C’est l’assemblage des éléments du puzzle : le matériel et l’invisible.

Le travail présenté consiste en des œuvres à l’acrylique sur toile et papier, d’une grande richesse colorée et d’un enthousiasme palpable.

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Marché de l’Art 2023 : tendances et performances

— Par Hélène Lemoine —

Le marché de l’art en 2023 a été marqué par des tendances contrastées, mais néanmoins dynamiques. Malgré un contexte mondial complexe, le marché a maintenu un niveau d’activité élevé, avec un nombre record d’adjudications et une stabilité générale des ventes.

Premièrement, le segment des enchères a connu une croissance significative, avec un nombre total de lots vendus en hausse de 5 %. Cependant, le segment très haut de gamme a ralenti, avec une baisse de 25 % des transactions dépassant les 10 millions de dollars. Cette tendance s’explique en partie par l’absence d’œuvres majeures sur le marché, notamment dans le domaine du 19ème siècle.

Malgré ces défis, certaines performances remarquables ont été observées. Par exemple, le marché des NFT a connu un succès sensationnel, avec des adjudications millionnaires pour des œuvres d’art génératif de créateurs tels que Dimitry Cherniak et Tyler Hobbs. De plus, les artistes femmes ont été mises en avant, avec des records personnels pour des figures telles que Yayoi Kusama, Joan Mitchell et Louise Bourgeois.

En termes de géographie, le marché asiatique a redémarré tandis que l’Occident s’est réajusté.

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16ème édition de PooL Art Fair Guadeloupe

 Date limite d’inscription : 10 Mai 2024
« La Fabrique Artisan Encadreur » et « Frère Independant » sont heureux d’annoncer l’ouverture des inscriptions pour la 16ème édition de PooL Art Fair Guadeloupe. Cette invitation à participer à la grande fête de l’art est ouverte aux artistes naturellement mais aussi à tous les acteurs, professionnels et amateurs d’art à travers les générations.
Cette année nous renouvelons une implantation qui favorise les grands stands.
Nous continuons à étoffer le programme afin de faire de ce rendez-vous le lieu d’échange pour l’art contemporain le plus important de la caraïbe. N’attendez pas pour vous inscrire.

🗓 Date limite d’inscription : 10 Mai 2024
Date du salon : 14, 15 & 16 juin 2024
📍 Lieu : Terminal de croisière H4 à Pointe-à-Pitre
📝 Comment s’inscrire? : https://www.poolartfair.com/inscription24
🔍 Critères de participation : Talent, ambition, sens de l’esthétique et de la critique
🌈 Que vous travailliez dans la peinture, la sculpture, la photographie, l’installation ou tout autre médium artistique, nous encourageons tous les talents à se manifester.
📣 Information publique – Partage encouragé
#AppelAuxArtistes #PoolArtFair2024

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Exposition, théâtre, l’Art Gonds Tout fête les droits des femmes

–Par Marie Alba —

L’association L’Art Gonds Tout présente l’exposition « A tire-d ’Elles » et la pièce de théâtre « Monologues de femmes »

L’exposition « A tire-d ’Elles présentée à l’OMCLR du 05 au 16 mars 2024 par l’association l’Art Gonds Tout à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes rassemble les œuvres de sept artistes, hommes et femmes, qui à travers leur art se font messagers d’espoirs sur la situation de la femme dans nos sociétés encore trop inégalitaires.

Les artistes subliment l’énergie déployée contre vents et marées pour rester debout, de toutes ces femmes qui n’interrompent jamais la course à tire-d’aile vers la reconnaissance de leurs droits et de leur dignité.

Femme libre, femme résiliente, femme guerrière…

 « En rythme chaloupés …elles prennent vie en plongeant dans leurs racines aériennes…puis le vent impatient s’y met aussi …il commence à souffler dans leurs chevelures … » poétise Valérie Biegel, artiste exposante.

La troupe de théâtre l’Art Gonds Tout qui a souvent fait le choix de l’entremêlement du théâtre et des arts plastiques présente aussi la pièce « Monologues de femmes »

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« Éclosions Hardies » : lemonde vibrant de Miguel Marajo à Tropiques-Atrium

Jusqu’au 16 mars 2024

L’exposition « Éclosions Hardies » de Miguel Marajo, présentée à Tropiques-Atrium, scène nationale de Martinique, est un événement majeur à ne pas manquer, se tenant jusqu’au 16 mars 2024. Commissariée par Jean Marie-Louise, cette exposition monographique met en lumière plus d’une cinquantaine d’œuvres de l’artiste, dont certaines sont dévoilées au public pour la première fois.

Miguel Marajo, artiste martiniquais au talent singulier, explore un univers riche en questionnements et en réflexions à travers son œuvre. Enraciné dans ses origines, il place le corps noir au cœur de sa pratique artistique, offrant ainsi une exploration plurielle et variée. L’exposition dévoile un parcours artistique où le corps devient à la fois sujet, objet, matière sensible et intelligible. Selon Jean Marie-Louise, il constitue la thématique profonde qui sous-tend les fondements de l’œuvre de Marajo, le pivot créatif, une source inépuisable d’inspiration, et la charpente de ses compositions.

« Éclosions hardies » présente une immersion captivante dans l’univers artistique de Miguel Marajo, révélant une diversité de médiums, de la peinture à l’huile et à l’acrylique aux dessins, en passant par des objets insolites tels qu’un casque colonial.

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Adieu à Philippe Bourgade

— Par Frantz Succab —

Adieu Pipo
Juste un mauvais jeu de mots
Pour te dire
Ce n’était pas du pipeau
Le clin d’oeil.
De ton obturateur

Pas du pipeau
Mais la putain de mélodie qui en sort
Et jamais ne se taira

Nous étions quelque uns
S’en souviennent-t-ils
Les autres ?
Moi guadeloupéen
Entouré de martiniquais
Plus que frères pour la cause commune
Antinégrière
Face au BUMIDOM
Dans le même vaisseau
Appelé panier à salade
À Paris
Après « l’affaire Pelée » je crois.

Tant d’années
Moi chez moi
Toi chez toi
Perdus de vue
Jamais de coeur
Sauf récemment
Pour une aventure où tu ne seras pas

Salut aux survivants de l’époque
Adieu à toi

Frantz Succab

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« La Matière d’une absence » : Saint-Pierre, entre vestiges et mémoire

Samedi 24 février, au relais du Parc Naturel Régional de la Martinique (PNRM), l’ouvrage intitulé « La matière d’une absence » a été dévoilé en présence de ses éminents auteurs, Patrick Chamoiseau et Jean-Luc de Laguarigue. Ce livre, édité par le PNRM, offre une plongée captivante dans l’histoire de Saint-Pierre et de ses ruines, mettant en lumière le riche patrimoine culturel de la ville.

L’exploration minutieuse de l’écrivain et du photographe à travers la ville d’Art et d’Histoire a donné naissance à un ouvrage véritablement patrimonial. Ce projet, fruit de la collaboration entre les deux artistes, propose un récit unique, mêlant habilement l’imaginaire et la réalité, capturé à la fois par les mots évocateurs de Chamoiseau et les images saisissantes de Laguarigue.

Lors de la présentation, Patrick Chamoiseau a partagé son enchantement face aux photographies de Jean-Luc de Laguarigue, soulignant la capacité du photographe à rendre visible l’invisible. « La puissance de la vision du photographe permet de rendre visible ce qui n’est pas visible, or c’est l’invisible qui fait la ville de Saint-Pierre », a déclaré l’écrivain. Il a ajouté que les photos ont transformé les ruines en archives historiques, offrant une perspective nouvelle sur l’histoire de la Martinique.

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Réminiscences martiniquaises : L’art intime de Régis Granville

Jusqu’au 26 mars à Tropiques-Atrium

Tropiques Atrium dévoile avec fierté « L’Enfant du Pays », une exposition immersive présentant le travail exceptionnel du plasticien martiniquais, Régis Granville. Après 18 années d’absence, l’artiste revient au cœur de sa Martinique précieuse, transportant les visiteurs dans une réminiscence intime de son enfance.

Le Verre, Miroir de l’Âme :

Régis Granville, citoyen du monde, nous entraîne dans un voyage artistique où la pratique du verre se révèle être le fil conducteur. Formé avec passion et détermination, de Murano en Italie à la Pilchuk Glass School aux États-Unis, l’artiste explore toutes les facettes de cette matière captivante. La fusion multicouche avec inclusion de pigmentation devient son terrain d’expression privilégié, sous la tutelle inspirante d’Udo Zembok.

Du Tourisme à l’Art :

Enfant du pays devenu ambassadeur culturel, Régis Granville troque sa licence de tourisme pour les arts, offrant au monde une fenêtre sur sa Martinique natale. Sa vie, riche de multiples influences, se révèle plurielle à travers la musique, la sculpture, la photographie, la danse, et surtout, le travail sur le verre.

Réminiscences Sculpturales :

Au-delà du verre, l’exposition plonge les visiteurs dans l’intimité profonde de l’artiste.

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Philippe Bourgade : un hommage à l’œil visionnaire

Ce mardi 20 février 2024, la Martinique pleure la perte de l’éminent photographe Philippe Bourgade, décédé à l’âge de 76 ans à son domicile du quartier Batelière à Schoelcher. Sa disparition laisse un vide dans le monde de la photographie martiniquaise, marquant la fin d’une époque où son regard sensible capturait l’essence même de la vie sur l’île.

Originaire de Sainte-Marie, Philippe Bourgade a consacré sa vie à l’art de la photographie. Enseignant en histoire-géographie au collège, c’est vers l’âge de 30 ans que ce samaritain d’origine a découvert sa passion pour la photo, passion qui ne l’a plus jamais quitté. Ses clichés en noir et blanc, véritable témoignage de l’âme martiniquaise, ont marqué l’art de la photographie dans l’île.

Ses œuvres, exposées avec talent et dextérité, ont transcendé les limites du temps et de l’espace. L’exposition-rue à Sainte-Marie et son atelier de formation autour des métiers de la mer et des campagnes attestent de son engagement à transmettre son savoir et à préserver le patrimoine photographique martiniquais.

Le recueil « La Martinique des mornes » et l’ouvrage « Eau-Mémoire », paru en 2006 aux Éditions Jasor, sont autant de pièces maîtresses qui immortalisent l’héritage de Philippe Bourgade.

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Rencontre et residence d’artistes « Echo »

Restitution le samedi 24 février de 14 h à 20 h et le dimanche 25 fevrier de 9 h à 13 h

Quatre artistes de la caraïbe et d’ailleurs se déploient sur le territoire de la commune de Saint Anne. Les lieux sont établis au préalable en concertation avec la municipalité. Ils et elles, pensent et réalisent, chacun et chacune, une installation éphémère durant les cinq jours de residence. Le sixième jour étant consacrer a une presentation publique des oeuvres réaliser in-situ. Cela donne lieu à un évènement que le public peut visiter dans une déambulation a sa mesure.

Les artistes sont accueillis et hébergés dans la commune. Ils ont au préalable pris connaissance de l’histoire des lieux et leurs travaux rentrent en résonnance avec le site.

Créée pour les artistes caribéen et internationaux, l’événement « Echo » donne l’opportunité de travailler et de partager autour de problématiques artistiques dans des domaines tels que l’anthropologie, l’art, les sciences, et les cultures numériques.

Un tel projet n’a put se mettre en place quand établissant des partenariats avec les municipalités et les acteurs économiques du pays.

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« Le choc » : un nouveau numéro de Recherches en Esthétique

— Par Selim Lander —

Cette revue d’une qualité exceptionnelle autant par la qualité des auteurs qui enseignent, pour certains, dans les meilleures universités, que par le souci de la forme (format 21,3 x 29,8 cm, typographie soignée, papier glacé indispensable pour les nombreuses reproductions dans le texte en noir et blanc comme pour le cahier en couleur) publiera l’année prochaine son trentième numéro. Éditée à la Martinique sans interruption depuis 1995 à raison d’un numéro par an, toujours sous la houlette de son directeur-fondateur, le professeur Dominique Berthet, elle est organisée chaque fois autour d’un thème principal annoncé sur la couverture, tout en consacrant une part à la mise en lumière de quelques artistes caribéens et aux indispensables recensions.

Le choc chez le regardeur

Le thème du numéro 29 prolonge jusqu’à l’extrême celui du « (dé)plaisir » qui faisait l’objet du numéro 26. La sensation esthétique qui nous émeut jusqu’au tréfonds face à un œuvre (ou un paysage) va en effet bien au-delà du simple plaisir (si elle est positive) ou du déplaisir (si elle est négative). Il y a toutes sortes de chocs et ceux qui concernent l’art ne sont pas tous d’ordre esthétique.

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« Et ta dame » exposition de l’artiste-peintre Sophie Louise

Jusqu’au 5 avril 2024 Centre Be Booster – Dillon – Fort de France
L’exposition proposée résulte de recherches et d’observations étalées sur plusieurs années. Les œuvres présentées abordent la quête d’identité, les émotions et la féminité de manière générale. L’artiste s’appuie sur une introspection axée sur le principe du « connais-toi toi-même » ainsi que sur des personnages constituant son univers. L’étude de l’intime est étendue à l’universel.

Formellement, deux types d’expression très différents sont intégrés : l’abstraction et la figuration. Les toiles abstraites résultent du subconscient, matérialisé par l’écriture automatique, alimentant le processus de création. Celui-ci requiert rythme, vitesse et battement pour raviver le désir de vivre, invoquer des images actives qui décloisonnent les consciences et recréent autrement le monde. Cette approche nie la contradiction entre l’esprit et la matière.

Les toiles figuratives utilisent la même base, à laquelle des pochoirs de portraits sont ajoutés pour créer consciemment des personnalités dans la complétude de l’être, matérialisant ainsi un monde réel, l’être profond que nous sommes. C’est l’assemblage des éléments du puzzle : le matériel et l’invisible.

Le travail présenté est réalisé à l’acrylique sur toile et papier, se caractérisant par des couleurs vives et un enthousiasme palpable.

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« We coul be heroes » au Panthéon : une performance insolite pour clore l’exposition

Une procession animée par 40 musiciens du Mas antillais Choukaj le samedi 3 février 2024
A l’occasion de la clôture de l’exposition « We could be heroes » de Raphaël Barontini, le Panthéon annonce une performance exceptionnelle à ne pas manquer le samedi 3 février 2024. Au programme? Une procession animée par 40 musiciens du Mas antillais Choukaj.
Depuis le 19 octobre dernier, le Panthéon accueille l’exposition « We could be heroes » de Raphaël Barontini. Au sein du mythique monument parisien, l’artiste plasticien a imaginé une installation monumentale évoquant l’histoire et la mémoire des combats contre l’esclavage, en mettant en lumière des figures héroïques – connues ou méconnues – de cette lutte contre l’esclavage.

ans le cadre de son programme « Un artiste, un monument », le Centre des monuments nationaux présente une carte blanche de l’artiste Raphaël Barontini au sein du sublime Panthéon à Paris.

À découvrir du 19 octobre 2023 au 11 février 2024, cette exposition baptisée « We Could be Heroes » est l’occasion pour l’artiste plasticien d’évoquer l’histoire et la mémoire des combats contre l’esclavage, en mettant en lumière des figures héroïques – connues ou méconnues – de cette lutte contre l’esclavage.

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Japan Expo Martinique

Du 31 janvier au 4 février à Schœlcher

En ce début d’année 2024, la ville de Schœlcher en Martinique accueille avec enthousiasme la Japan Expo Martinique, un événement majeur qui célèbre l’échange culturel entre la Martinique et le Japon. Cette initiative, portée par la direction du développement de la culture et les arts de la ville, s’inscrit dans le programme intitulé « Un monde en partage, rencontres internationales à Schœlcher », en collaboration avec des partenaires tels que Japan West Indies, l’association J’imagine Japan Corporation, VB Consulting, la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises), Toyota Martinique et l’hôtel la Batelière.

Du 20 janvier au 12 février, une délégation de 14 Japonais accompagne l’Association J’imagine Japan pour participer au Japan Expo, organisé par la Ville de Schœlcher. Cet événement vise à renforcer les liens entre les deux cultures et à créer des opportunités économiques. Pour les entreprises intéressées, un Business Forum intitulé « La Culture des affaires au Japon » se tiendra le 31 janvier dans la salle des délibérations de l’hôtel de ville, en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie.

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Appel à projets dédié aux artistes féminines

Répondre avant le 15 février 2024

Le Rond Point des Arts lance un appel à projets visant à mettre en avant le génie créatif des femmes artistes. Prévue du 5 au 17 mars au Rond-Point des Arts à Fort-de-France (1er étage du centre commercial du Rond Point de Bellevue), cette exposition est organisée en l’honneur de la Journée internationale des droits des femmes. Les objectifs poursuivis consistent à mettre en lumière la diversité artistique des femmes dans le domaine des arts visuels, à offrir une plateforme d’expression aussi bien aux artistes confirmées qu’émergentes, et à explorer la richesse de divers thèmes artistiques.

Cet appel à projets est ouvert à toutes les artistes, sans distinction d’expérience. Tous les types de médiums artistiques sont les bienvenus, que ce soit la peinture, la sculpture, la photographie, les installations, l’art numérique, et bien d’autres. La diversité des sujets est vivement encouragée.

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Exposition de Catherine Le Moal : « Mes oiseaux de confiance »

— Par Philippe Charvein —

« Mes oiseaux de confiance » : telle est le titre de cette exposition de Catherine Le MOAL et qui suggère d’emblée la foi esthétique de cette artiste peintre qui veut styliser le réel jusqu’à le rendre aérien, comme exonéré de la pesanteur terrestre, allégé de toute tristesse ; un monde où tout n’est plus qu’ailes. Expression qui désigne l’ensemble des êtres – qu’ils soient « humains », vivants, fantastiques ou mythologiques – qui constituent l’univers de Catherine Le Moal.

Autant de présences qui traduisent cette volonté, chez l’artiste, de dire, de restituer un monde riche de ses diversités ; où se reflètent les questionnements et les préoccupations relatifs à l’être précisément, à son identité, son devenir, ses centres d’intérêts, son rapport à sa terre et à sa culture. Questionnements et préoccupations relatifs au… visage ; le visage souvent porteur d’émotions et d’expressivités illustrant la présence et la permanence d’une certaine humanité. Le visage humain qui donne à lire une intériorité, en même temps que les yeux ouvrent sur le mystère de l’âme.

Les toiles de Catherine Le Moal sont d’abord une plongée au cœur d’un monde multiculturel.

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