Catégorie : Danses

« Jérôme Bel par … » en version 972

Jeudi 11 avril / 19h30 / Tropiques-Atrium

— Par Hélène Lemoine —

Dans « Jérôme Bel par Jérôme Bel », le célèbre danseur et chorégraphe français nous plonge dans l’intimité de sa vie artistique et personnelle. Né le 14 octobre 1964 à Montpellier, Bel découvre sa passion pour la danse contemporaine lors du Festival d’Avignon en 1983, où il est profondément marqué par les œuvres de Pina Bausch et Anne Teresa De Keersmaeker. Cette rencontre avec la scène le pousse à étudier la danse au CNDC d’Angers, de 1984 à 1985.

Sa carrière, à la fois riche et diversifiée, témoigne de sa créativité et de son audace. En tant que danseur, il collabore avec de grands chorégraphes en France et en Italie avant de se lancer dans la chorégraphie lui-même. Son approche minimaliste, provocatrice et ludique remet en question les conventions du spectacle. Des pièces telles que « Nom donné par l’auteur » ou « Jérôme Bel » explorent des concepts novateurs, tandis que « The Show Must Go On » réunit vingt interprètes sur scène, dans une fusion audacieuse de chansons pop et de mouvements contemporains.

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Un Lévé-fésé au marché du Lamentin

— Par Patrick Chamoiseau —
Soirée samedi Gloria.
Appel du tambour.
Marché du Lamentin.

Danmyé.

Le Major en tricot vert répond à la ronde de défi du premier. Il effectue alors sa « montée au tambour » et il salue le tanbouyé. Moment important, car si le tanbouyé se met à soutenir l’un des deux, l’autre est perdu.

Le la-ronde peut alors commencer.

Chaque geste est un coup potentiel. Chaque mouvement est une menace cachée. Les piétinements invoquent des forces telluriques. Les bras appellent la légèreté du vent et la science de l’oiseau. Les balancements du torse et les arrêts subits bandent petit à petit la force du taureau.

Les deux danses fonctionnent comme des armures et comme des têtes chercheuses. Elles testent les défenses de l’adversaire, guettent une ouverture, cherchent à la provoquer. Les corps sont offerts à la grâce selon des lois précises. La plus belle danse peut déclencher une préférence du tanbouyé. Ce qui (Jésus-Marie !) serait terrible pour celle qui se verrait abandonnée.

On s’aplatit de tout son poids pour ne pas être soulevé. Il faut devenir aussi lourd que l’usine du Robert.

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La salle mobile de Tropiques-Atrium s’appelle désormais « Salle Josy Michalon »

— Communiqué de presse —
Fort-de-France, le 22 mars 2023
Le Conseil d’administration et la direction de Tropiques Atrium ont souhaité saluer le parcours et l’apport d’une grande figure martiniquaise de la danse : Madame Josy Michalon.

Danseuse, chorégraphe, formatrice et chercheuse, Madame Josy Michalon a formé des générations de danseurs tout en effectuant de nombreuses recherches consacrées aux danses africaines et afro-descendantes, tant du point de vue artistique, qu’anthropologique.

Aussi, par un vote unanime lors de sa séance du mercredi 6 mars 2024, le conseil d’administration a décidé de dénommer la salle mobile de Tropiques atrium : « Salle Josy Michalon ».

Josy Michalon

Chorégraphe, membre du CID (Centre International de la Danse de l’Unesco), chercheur en ethnochoréologie, danseuse, pédagogue possédant une solide formation, Josy Michalon est une figure historique des danses de Martinique.

En 1978, Aimé Césaire, lui confie la direction de l’Atelier Traditions Populaires du SERMAC (Service Municipal d’Action Culturelle de la Ville), qu’elle dirigera pendant 35 ans avec rigueur formant des générations de danseurs.

Josy Michalon incite l’Éducation nationale et les associations à favoriser la formation. Elle mène en milieu scolaire des expériences qui développent l’intérêt des enseignants pour l’action culturelle et permettent d’intégrer l’enseignement du Bèlè dans le programme scolaire.

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Germaine Acogny qui « décolonise sa propre histoire »

— Par Selim Lander —

Les festivals ont cela de bien qu’ils obligent à découvrir des spectacles expérimentaux. Soit ici la combinaison d’une danseuse-chorégraphe française et dakaroise, Germaine Acogny et d’un comédien-metteur en scène franco-allemand, Mikaël Serre. La première danse et le second est crédité de la mise en scène. Il faut également compter – outre l’équipe habituelle du musicien, du scénographe, de l’ingénieur lumière, etc – avec un vidéaste, Sébastien Dupouey, car la vidéo jouera un rôle important dans ce spectacle, à la fois comme illustration d’un discours et comme substitut de la danseuse dans les moments où elle cesse de bouger. Car celle-ci, à 79 ans, a bien besoin de pauses, même si sa danse relève plutôt de l’expression corporelle et n’exige donc pas d’efforts physiques démesurés.

Ce spectacle que l’on hésite à classer dans la catégorie des pièces chorégraphiques s’intitule À un endroit du début, sans doute pour signaler qu’il y sera beaucoup question des origines. Il commence en effet par un hommage au père, une sorte d’hommage car ce dernier était fonctionnaire colonial et il lui est reproché, par exemple, d’avoir abandonné l’animisme pour la foi chrétienne.

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« À un endroit du début » : Un voyage intime à travers les racines et les révolutions

Vendredi 22 mars à 19h30 à Tropiques-Atrium

— Par Hélène Lemoine —

Dans le spectacle captivant « À un endroit du début », Germaine Acogny, pionnière de la danse africaine contemporaine, invite le public à un voyage profondément personnel à travers ses racines, ses révolutions et ses identités plurielles. Accompagnée par le metteur en scène talentueux Mikaël Serre, Acogny transcende les frontières de la danse, du théâtre et du cinéma pour révéler une histoire aussi captivante que révélatrice.

Dès les premières lignes, le spectateur est plongé dans l’univers complexe et envoûtant de Germaine Acogny. Fille d’un fonctionnaire colonial et petite-fille d’une prêtresse Yoruba, elle explore les intersections de sa propre histoire avec celle de l’Afrique tout entière. À travers une chorégraphie émouvante, des récits intimes et des projections visuelles, Acogny dessine le portrait d’une femme en quête de ses origines, de sa voix et de son héritage.

Le spectacle est un manifeste vibrant pour le respect des traditions africaines et la beauté intemporelle de ses rituels. Acogny et Serre défient les conventions et réinventent le récit autobiographique en fusionnant les influences occidentales et africaines.

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« MamiSargassa 3.0 » : Annabel Guérédrat, femme-sargasse

— par Selim Lander —

Annabel Guérédrat est une performeuse talentueuse. Elle l’a prouvé dans des pièces comme I’m a bruja (« Je suis une sorcière ») qui nous avaient marqué. Elle revient avec une nouvelle pièce inspirée par les sargasses, ces algues nauséabondes qui envahissent régulièrement la Martinique. Le programme – qu’elle dira à un moment de la pièce, alors qu’elle est couchée sur le plateau, prenant une pause bien méritée après la séquence de danse qui a précédé – est alléchant dans sa perspective afrofuturiste, décidément à la mode après Tropique du Képone vu la semaine dernière :

« Après des siècles de colonisation, de contamination, d’occupation et de tourisme, aucun humain, aucun animal, aucune plante n’a survécu. Seules les sargasses sont restées.

Mami Sargassa, une nouvelle entité génétiquement modifiée, a éclos. Pour rester vivante, elle s’enterre elle-même dans de la sargasse fraîche. Cet acte de sorcellerie lui permet de renaître, de se réhumaniser, d’enfanter de nouveaux êtres hybrides ».

Au début de la pièce, une vidéo montre Annabel Guérédrat, nue, au milieu des sargasses dans lesquelles elle se roule, s’enroule, parfois nageant, parfois bousculée par les vagues.

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MamiSargassa 3.0.  : Un voyage au cœur de l’écoféminisme radical

Mercredi 20 mars à 19h Salle mobile au Saint-Esprit

— Par Hélène Lemoine —

Plongez dans un conte caribéen futuriste où l’art, la sorcellerie et la résilience s’entremêlent dans une expérience immersive. MamiSargassa 3.0. & ses guests est bien plus qu’un simple spectacle : c’est une exploration captivante de l’écologie et de la condition féminine, portée par la vision unique de la chorégraphe martiniquaise Annabel Guérédrat.

Au cœur de cette performance envoûtante, Annabel Guérédrat, accompagnée de ses deux musiciens performeurs, Raphaël Gautier et Daniel Dantin, vous emmène dans un voyage artistique intense. Inspirée par les rituels d’enterrement de la sargasse, une algue toxique devenue emblématique, cette œuvre vous transporte en 2083, sur une île déserte jadis appelée Martinique.

Imaginez un monde où seules les sargasses ont survécu, où une nouvelle entité génétiquement modifiée, Mami Sargassa, émerge pour défier l’extinction. Pour survivre, elle s’enterre dans la sargasse fraîche, accomplissant ainsi un acte de sorcellerie qui lui permet de renaître, de se réhumaniser et d’enfanter de nouveaux êtres hybrides.

Annabel Guérédrat, artiste multidisciplinaire ancrée dans son héritage caribéen, explore avec passion les thèmes de l’écoféminisme radical et de la dark ecology.

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« Tropique du Képone » : décapant

— Par Selim Lander —

Les initiés auront tout de suite compris qu’il sera question du chlordécone, Képone est l’une des marques sous lesquelles cet insecticide fut commercialisé et utilisé dans les conditions (contestables) et avec les résultats (catastrophiques) que l’on sait. Les autres spectateurs ne tarderont pas à se mettre dans le bain grâce aux paroles de la bande son.

Mais auparavant il faudra en passer par le prologue que l’on retrouve dans maintes pièces contemporaines, pendant lequel il ne se passe rien et surtout pas de la danse. En l’occurrence les deux interprètes assises sur des chaises de plage dégustent très lentement une banane sur une musique répétitive qui ne doit pas dépasser cinq ou six mesures.

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Éveil chromatique : Tropique du Képone :

— Par Hélène Lemoine —

Dans l’éclatant tourbillon des notes et des mouvements, Tropique du Képone se dresse comme un phare d’alerte, éclairant l’horizon de la conscience collective. La fusion de la danse contemporaine et de l’engagement environnemental érige un spectacle d’une puissance saisissante, révélant les stigmates et les espoirs d’une région en quête de guérison.

Marlène Myrtil et Myriam Soulanges, éminentes figures de la scène artistique antillaise, tissent avec habileté un récit où le poison du chlordécone se mêle aux rythmes hypnotiques de la danse. Telles des alchimistes du mouvement, elles façonnent un univers où l’urgence écologique devient matière à réflexion, où les émotions se dansent autant qu’elles se ressentent.

Dans l’antre de leur création, les spectateurs sont conviés à une expérience sensorielle inédite. Avant que les corps ne s’élancent dans la chorégraphie, un prologue subtil, teinté d’ironie, éveille les consciences endormies. Assises, telles des sentinelles contemplatives, les danseuses dégustent lentement une banane, emblème ambigu de fertilité et de poison, sous les pulsations d’une musique énigmatique. Costumées en cosmonautes du futur, elles évoquent avec audace les mystères de l’afrofuturisme, réclamant une réinvention des possibles.

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« Afrodyssée » : une merveille d’invention

— Par Selim Lander

Lors de notre précédente chronique sur le festival CEIBA (1), nous regrettions que la meilleure pièce ait été programmée en premier. C’est encore plus vrai pour cette « Afrodyssée » ; la première pièce, Metamorphosis, est en effet une merveille d’invention qui contraste malheureusement avec les deux pièces suivantes, toujours exécutées par la compagnie cubaine « Rakatan » dirigée par Nilda Guerra Sanchez.

Metamorfosis

Cette pièce pour deux danseurs et une danseuse chorégraphiée par Narcisso Medina s’ouvre comme une fleur qui déploie ses pétales. On découvre alors que les deux danseurs encadraient la danseuse dont le corps est contenu dans un cylindre de la taille d’un baril de pétrole. Les deux danseurs vont se détacher d’elle et elle restera presque jusqu’à la fin prisonnière de son tonneau, ce qui ne l’empêchera pas de le faire basculer et de ramper grâce aux mouvements du haut de son corps, puis de le redresser à la force des bras, retrouvant ainsi sa position initiale, tandis que les deux hommes dansent de leur côté, ensemble ou séparément, sur une musique électronique.

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Ouverture du festival CEIBA – mars 2024

— Par Selim Lander —

« Telle une terminaison accoucheuse de renaissance et de fertilité audacieuse, le CEIBA est de retour », Manuel Césaire

Le ceiba, pour les lecteurs qui l’ignoreraient encore, est un autre nom du fromager, dit encore kapokier. Un arbre majestueux. C’est le nom choisi par Manuel Césaire, le directeur de Tropiques-Atrium, pour le festival qu’il organise au mois de mars, festival placé cette année principalement sous le signe de la danse.

Le Malandain Ballet

Le premier spectacle de danse a rempli la grande salle Aimé Césaire de l’Atrium, preuve qu’il y a à la Martinique un vaste public pour la danse contemporaine quand elle est de qualité et la qualité, ce soir-là, était bien au rendez-vous. Le ballet Malandain est basé à Biarritz, preuve, cette fois, que tout ne se passe pas à Paris en matière de création artistique. Les amateurs de danse contemporaine connaissent bien Preljocaj (basé à Aix-en-Provence), le collectif La Horde (à Marseille), etc. Il y a en France dix-neuf CCN, tous en dehors de la métropole (Paris) ; le « Malandain Ballet Biarritz » est l’un d’eux et non des moindres au vu de sa prestation dans le cadre du festival.

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« Mozart à 2 »  par le Malandain Ballet Biarritz

Samedi 2 mars 19h30 Salle Aimé Césaire Tropiques-Atrium

« Mozart à 2 » est une création qui puise son inspiration dans quelques pages des concertos pour piano de Wolfgang Amadeus Mozart, initialement intégrées dans le spectacle Bal Solitude en 1997. L’objectif initial était de dépeindre les épisodes amoureux au sein d’un bal, un lieu festif révélateur des solitudes lorsque l’amour n’est pas éternel. Cette production explore la métamorphose constante des sentiments, mesurant parfois l’ampleur du manque que peut engendrer l’amour.
Wolfgang Amadeus Mozart, génie instinctif du XVIIIe siècle, a laissé une œuvre prolifique oscillant entre un idéal galant empreint de légèreté et de sensualité, et des compositions plus graves reflétant les fluctuations de sa vie intérieure. « Mozart à 2 » s’attaque à cette diversité émotionnelle, transcendée par la danse.
Ce spectacle, véritable merveille, interprète le génie musical en pas de deux empreints de rêverie et d’une énergie débordante. Les variations, qu’elles soient drôles ou pathétiques, captivent l’essence passionnée du couple de manière éternelle. Les couples sur scène, évoluant sans cesse, expriment la tendre éclosion d’une symbiose ou manifestent un caractère et une intensité dramatique plus marqués.

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« Le Sacre du sucre » de la Trilogie Lénablou Cie

Jeudi 7 mars à 19h30 Salle Frantz Fanon Tropiques-Atrium

« Le Sacre du sucre » transporte le spectateur au cœur d’une expérience artistique unique, enracinée dans l’histoire tumultueuse de la colonisation. Portant l’estampille de la déshumanisation subie par les corps, Lēna Blou, héritière de ce passé, explore avec sensibilité l’art de l’inattendu, de l’improbable, de la rupture et de l’imprévisible. C’est une plongée dans une esthétique où l’harmonie émerge du désordre.

Cette œuvre, intitulée « Le Sacre du sucre », marque l’émergence d’un style de vie enraciné dans la terre caribéenne. La canne à sucre devient la métaphore qui lie des hommes, des femmes, une histoire, une mémoire, une culture. Les mots associés à cette plante évoquent la souffrance et stimulent la collision des différences, rappelant les notions d’esclave/maître, Blanc/Noir qui continuent de susciter des émotions profondes.

Lēna Blou, à travers sa chorégraphie, refuse de se soumettre à la narration de l’héritage colonial. Elle danse le geste ancestral, créant un langage corporel inédit, où les influences africaines, européennes, amérindiennes et indiennes se mêlent. La danse, parfois chaotique, parfois douce comme le sirop miel, attenbd constamment une reprise, un souffle, pour ancrer la vie.

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« Sulkary » d’Eduardo Rivero / « Métamorfosis » de Narciso Médina – Cie Rakatan de Cuba

Vendredi 8 mars 19h à Tropiques-Atrium

Découvrez « Sulkary », une création emblématique de 1971 signée par le chorégraphe cubain Eduardo Rivero. Cette œuvre incarne une fusion remarquable de mouvements hautement stylisés imprégnés d’influences afro-caribéennes. Trois hommes et trois femmes évoluent avec une rigueur stylisée à travers des formations lentes et sculpturales, ainsi que des ondulations sauvages et puissantes, s’inspirant des traditions de la danse afro-cubaine.
« Sulkary » est une pièce captivante qui transcende les frontières du temps et de l’espace, transportant le public dans un voyage visuel et sensoriel. Les danseurs, par leur interprétation magistrale, créent un dialogue entre le passé et le présent, honorant les racines profondes de la danse afro-cubaine tout en explorant des expressions contemporaines.
Sous la direction de Eduardo Rivero, cette œuvre offre une expérience unique, alliant la grâce sculpturale à des mouvements puissants, et mêlant habilement tradition et innovation. « Sulkary » représente une célébration vivante de la richesse culturelle de Cuba, mettant en lumière la diversité et la puissance expressive des danses afro-caribéennes. Une invitation à plonger dans l’histoire et la créativité, « Sulkary » est un témoignage intemporel de l’art chorégraphique cubain qui continue de fasciner et d’inspirer.

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Ceiba 2024

Du 28 février au 23 mars 2024 à Fort-de-France & au Saint-Esprit

Tropiques Atrium Scène nationale vous convie une fois de plus à l’événement artistique de mars. Ceiba, Mapou, Fwomajé, Kapokier(*) désignent un même arbre, un géant résistant, vieux de plusieurs siècles. Celui de Saint-Pierre, où Aimé Césaire puisait son inspiration, a survécu à l’éruption de la Montagne Pelée en 1902 ! Imposant, il s’élève vers le ciel avec ses branches étendues.

Ce symbole remarquable évoque l’enracinement, l’élévation et l’ouverture, métaphore suggérant que l’Ici appelle l’Ailleurs. En cette année 2024, Ceiba se transforme en un festival transversal du spectacle vivant, englobant la danse, le théâtre, la performance et… la musique. Un festival de décloisonnement, mettant la danse au centre de cette édition qui se déroulera tant dans nos salles qu’au Saint-Esprit.

Ceiba mettra en lumière des spectacles aussi bien d’artistes émergents que d’œuvres majeures, célébrant ainsi la diversité et l’excellence artistique.

Le programme par dates :

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Harmonies ultramarines : Troisième acte de l’Opéra de Paris en Guyane

Pour la troisième année consécutive, l’Opéra national de Paris s’engage dans une aventure artistique unique en Guyane, déployant son projet intitulé « L’Opéra en Guyane ». Cette initiative, lancée en novembre 2022, vise à rendre accessibles les missions de l’Opéra national de Paris à tous les Guyanais, favorisant la formation de nouvelles générations de professionnels et la transmission des savoir-faire artistiques.

Cette coopération culturelle territoriale s’inscrit dans une démarche de long terme, impliquant des collaborations avec les acteurs culturels et sociaux de la région. L’Opéra en Guyane ne se limite pas à des représentations spectaculaires, mais s’étend à des ateliers de danse et d’autres activités culturelles, créant ainsi des liens étroits avec la communauté guyanaise.

L’épopée de l’Opéra en Guyane est retracée à travers une série documentaire captivante. Le premier épisode, « L’Arrivée », a été lancé en novembre 2022 avec un spectacle de danse mettant en scène des danseurs Étoiles et du Ballet de l’Opéra à la salle des Trois Fleuves à Cayenne. Le deuxième épisode, « La Rencontre », disponible depuis janvier 2024, nous plonge dans les premiers ateliers de danse classique et contemporaine animés par des artistes renommés de l’Opéra.

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« Fudge.Et..Si » Chantal Thine – Sortie de Résidence

Mercredi 7 février à 18h / Salle Frantz Fanon TA-SN

Entrée libre – Places limitées

A partir de 14 ans

« Au début, seul la douceur comptait, cette sensualité toujours plus profonde, cette sensation, cette coquetterie toujours peau contre peau…la gouter, la câliner, la sentir…
Sa fraicheur, sa douceur, ses monts et merveilles, ses pics et ses bosses, ses étoiles,
Ses profondeurs, sa moiteur …
Des moments quotidiens où, ressentant déjà ce vide intérieur sur un coussin de paix et de violence, une existence apparaissait sous ses mains.
La fragilité du plaire, la fragilité de l’autre, une cage dont la clé cachée glisse encore entre ses doigts…
Et l’attaque eu lieu…

Hommage aux FEMMES, hommage à CHACUN d’entre nous parcourant un chemin de RÉSILIENCE !

Sans visage mais aux multiples facettes, une âme parmi tant d’autres raconte en corps et en voix une histoire trop souvent connue et dissimulée…Un cri du silence vibrant, empreignant les corps objets du dictat masculin- pas que… mais aussi la célébration de ces chemins de résilience.

Entre la politesse d’une injure sucrée : « FUDGE » et l’ouverture sur le monde des possibles, L’artiste explore un vécu trop présent dans nos sociétés antillaises, mais également de part le monde.

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« Océan brun » de la Cie Kaméléonite, chorégraphie de Marlène Myrtil

Samedi 3 février 2024 à 19h,au Centre Culturel du bourg du Lamentin (entrée libre).

Suite à une période d’accueil en résidence au Centre Culturel du Bourg Le Lamentin, la Compagnie Kaméléonite est enchantée de vous convier à la première représentation de son spectacle captivant, « Océan brun ».

Cette création novatrice s’est forgée grâce à l’utilisation d’un outil ethnographique, établissant ainsi un lien harmonieux entre les approches scientifiques et artistiques. Des entretiens et des ateliers de pratique artistique spontanée ont été minutieusement conduits avec des individus résidant ou travaillant aux abords du littoral de Martinique et de Marie-Galante, spécifiquement dans les espaces touchés par l’invasion des sargasses. À la suite de ces rencontres, le projet de danse et de vidéo « Océan Brun » a émergé, prenant forme autour de cette expérience sensorielle profonde.

La pièce chorégraphique « Océan brun » puise son inspiration dans des moments de danse imaginaires et contrastés, fusionnant le quotidien avec le monde onirique. Elle libère une parole qui émerge d’un contexte peu ordinaire, transformant ainsi la réalité.

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3 chemins de la danse : la culture bèlè

Séminaire du 29 Janvier au 9 février 2024
Artistes-chercheures invitées :
VAÏTY, Docteure en musicologie
ARTANA, Docteure en musicologie
Les lundi, mardi, jeudi, vendredi 14h > 16h
Ateliers de réflexion:Eléments comparatifs entre la cultureBèlè et la culture Gwoka, chronologie historique despratiques Bè lè , analyse critique et perspectives

Du lundi au vendredi 18h > 20h
Ateliers pratiques:Immersion dans la culture Bèlè: danse,musique et chant et exploration

Samedi 3 février 2024 18h> 20h
Conférence:“Le couple de danse Bèlè de Martinique : entreprincipes fondateurs et réfutation
” par ARTANA

Vendredi 9 février 2024 18h> 20h
Restitution + Conférence: “Le couple danse Bèlè (Wèlto) etdanse Gwoka (Techni’ka), l’édification du chemin vers notremodernité ancestrale” par VAÏTY

Lafabri’k… Croiser les arts et la recherche, et produire de nouvelles écritures

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Colloque : Penser nos danses dans les Caraïbes, de l’insularité à l’archipel

Les 26 et 27 janvier 2024 mené par Lazaro Benitez. Tropiques-Atrium / Maison Rouge

Ces dernières décennies, une production chorégraphique diversifiée se poursuit dans les contextes caribéens, créant ses propres perspectives. Ces perspectives ont habilement posé des questions à ce que nous pouvons nommer comme « la Caraïbe ». Elles ont été traversées par une pensée diasporique; par contagion et contamination des esthétiques; et un désir de composer un autre langage chorégraphique. Ce territoire devient un observatoire privilégié, omni-temporel, pour reconsidérer notre présence au monde, issues de cette trans-histoire et de cette trans-culture. Un terrain d’émancipation, transformateur de la réalité, et des réalités.
La condition insulaire peut-elle forger une forme de danse ? Quels sont les conditions pour créer dans un contexte insulaire ? Quelles sont leurs qualités, leurs singularités ? Comment la danse se révèle aux processus de domination actuel ? Danses caribéennes ou danses dans les Caraïbes ? Quels effets produisent-ils ?
Ce colloque met en présence d’artistes, chorégraphes et chercheurs/chercheuses venant de Cuba, République Dominicaine, Porto Rico, Guadeloupe, Trinidad et Tobago, Martinique et France.

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« Là où va la main… » par la Cie Les Bayadères

Samedi 16 décembre – 18h Tropiques-Atrium. Salle La Terrasse COMPLET
Spectacle solo à l’attention des jeunes publics
« Là où va la main, vont les yeux
Là où sont les yeux, est l’esprit
Là où est l’esprit, jaillit l’émotion
Là où est l’émotion, naît le sentiment » – extrait du Natya Shastra

Ce spectacle introduit le Bharatanatyam à un regard curieux.
La danse tout d’abord qui suit les codes très précis de ce style classique, danse sacrée du Sud de l’Inde. La maîtrise du geste ; la narration à travers les expressions du visage.
La musique ensuite, entre tradition et modernité qui fait le lien entre le spectateur et cette “histoire des temps anciens”.
La danseuse en solo est aidée de la lumière et aussi de la voix off souhaitée pour accompagner l’immersion du spectateur.
La danse est exécutée par Tessa Permal, danseuse expérimentée issue de la Cie Suryakantamani de Suzy Manyri et diplômée de l’Ecole Tala Sruti de Raghunath Manet.

Interprète : Tessa Permal
Chorégraphie : Tessa Permal, Raghunath Manet
Assistance à la mise en scène : Marion Phipps

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Les 20 ans de la Maison du Bèlè

Du 11 au 16 décembre Espace Zéphir, Reculée, Sainte-Marie
Le bèlè est une pratique de musique et de danse traditionnelle à la Martinique. La Maison du Bèlè est un espace dédié à cette pratique représentative de l’identité et de la culture martiniquaise ayant pour objectif de faire vivre et d’assurer la transmission de ce patrimoine d’une valeur inestimable.

Au programme :
Lundi 11 décembre : An bel jounen ba Ben Rasticle
Mardi 12 décembre 8h-11h : De la fabrication du tambour à la pratique
Mercredi 13 décembre 9h 12h : Ti moun kay bèlè-a découverte du conte avec Eve-Lyne Bazin
Mercredi 13 décembre 14 h – 16h : Ti moun kay bèlè-a apprentissage de la conque de lambid
Jeudi 14 décembre 14h-16h : Les collégiens partent à la rencontre de notre gastronomie avec Tatie Maryse
Vendredi 15 décembre 8h : La fouytè avec le LPA du Robert et Croix Rivail avec Marie-Joseph Maire-Sainte de Flambo Gumm.
Samedi 16 décembre : Concert
7h : Marche, La Rand’Kay Bèlè-a
8h : village Artisanal
9h : Ouverture officielle
9h30 : Table ronde ave de grands témoins
10h30 : Visite et initiation, atelier fabrication de tambours, exposition, initiation danse et tambour bèlè, danmyé
12h : Restauration

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Le Bèlè ou l’âme de la Martinique

Au cœur de la Martinique, le bèlè s’épanouit comme une fleur musicale dont les racines plongent profondément dans le sol fertile de l’histoire tourmentée de l’esclavage. Plus qu’une simple pratique musico-chorégraphique, le bèlè est un véritable récit vivant, tissé de chants, de musiques, de danses et de contes qui ont évolué au fil des siècles.

Les tambours résonnent avec la puissance d’un écho du passé, portant les émotions des ancêtres africains esclavisés qui, sur les plantations de Sainte-Marie dès les années 1830, ont insufflé leur énergie dans cette expression culturelle unique. Le bèlè, terme générique, ne se limite pas à une simple classification musicale, il englobe également un instrument, le tambour bèlè, et un contexte social et rituel d’une importance transcendante.

Les origines du bèlè, en Martinique, sont entrelacées dans deux hypothèses intrigantes : serait-il né des souffrances de l’esclavage, subissant des transformations à travers les siècles, ou serait-il l’héritage laissé par les Marrons fuyant les plantations pour s’établir dans les mornes isolés ? Des hypothèses qui suscitent encore des recherches, témoignant de la richesse et de la complexité de cette tradition.

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Au TNB : « Encantado », de Lia Rodrigues, ou la magie sur scène

–– Par Janine Bailly ––

Encantado, que créa la chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues alors que dans son pays sévissaient au même temps le Covid-19 et un certain Jair Bolsonaro, je ne saurais le comparer à aucun des spectacles de danse qu’il m’a déjà été donné de voir. C’est par les yeux et le cœur qu’il faut d’abord recevoir Encantado, se laisser charmer, au sens premier du terme, avant d’essayer d’en percer le sens. Se laisser, avant que de penser, émerveiller par la beauté des corps, la puissance et la singularité des figures imaginées, l’énergie que déploient ces onze danseurs, garçons et filles comme soutenus d’une force vitale, animés d’une étonnante pulsion de vie.

Le spectateur n’est pas sans remarquer un épais et long rouleau de tissu, posé au fond d’un plateau par ailleurs entièrement vide. Alors, dans un calme absolu, dans un mouvement d’une lenteur étirée, les onze corps, laissés dans l’ombre accroupis, déroulent jusqu’au bord de scène, comme en un rituel, ce qui se révèlera être un patchwork de tissus multicolores. Et ce sont ici non pas les voix, non pas une bande-son, mais les couleurs vives qui les premières hurlent, déchirant l’espace, éveillant la curiosité d’une salle comble – hélas troublée d’importuns bruits de gorge, comme si d’aucuns exprimaient ainsi un malaise lié au silence qui nous était donné.

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« Samb’Afro Festival 2023 » : Une célébration vibrante de la culture brésilienne

Du 16 au 21 novembre 2023

Le retour attendu du Samb’Afro Festival en Martinique annonce une célébration riche en mouvements, en rythmes et en rencontres. La 4e édition, organisée par l’Association Alégria en collaboration avec la Direction des Affaires Culturelles, promet cinq jours d’immersion dans la danse afro-brésilienne, avec un événement spécial dédié à la Journée de la Conscience noire le 20 novembre.

Une édition plurielle pour tous les passionnés

Cette année, l’association Alégria a voulu offrir un festival pluriel, accessible à tous les amateurs de danse, des novices aux passionnés confirmés. Le programme comprend des cours collectifs, des masterclasses et des cours privés avec la renommée Tatiana Campêlo, chorégraphe et professeure de danse afro-brésilienne et danse des orishas, venue spécialement du Brésil pour partager son savoir.

Les cours de Tatiana Campêlo ne sont pas uniquement destinés aux danseurs expérimentés. Les débutants auront également l’opportunité d’acquérir des bases solides pour se lancer dans cette discipline captivante. Accompagnée du talentueux percussionniste Evandro Junior, cette collaboration promet une immersion authentique dans la culture brésilienne.

Rencontres gratuites : Inviter le public à découvrir

Loin de se limiter aux cours payants, le Samb’Afro Festival s’ouvre au grand public avec des rencontres gratuites.

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