Catégorie : Danses

Délires Verbaux : Une fusion entre Slam et Rap

Vendredi 25 octobre à 19h30 & Samedi 26 à 18h30 Tropiques-Atrium

Délires Verbaux vous invite à une soirée inédite où les frontières entre le slam et le rap s’effacent, laissant place à une rencontre vibrante entre poésie et rythme. Sur scène, quatre artistes singuliers se rejoignent pour explorer les profondeurs de la langue, chacun avec son univers, son style et ses émotions.

EDS., au rap incisif et authentique, est accompagné par les riffs puissants de Manuel Mondésir.
Floka, poétesse solaire, marie ses mots enracinés aux rythmes du tambour et de la guitare de Michel Potiron.
Fola déploie sa poésie envoûtante, guidée par les harmonies délicates du pianiste Shorty.
Lola, avec son verbe acéré et plein d’esprit, se laisse sublimer par les notes du pianiste Christophe Césaire.

Ces quatre voix uniques se retrouveront le temps d’un moment de partage et de création, mêlant introspection, humour et engagement. En filigrane, la puissance des mots et des mélodies raconte des histoires, soulève des réflexions, et unit les sensibilités.

Délires Verbaux, c’est une invitation à plonger au cœur de la poésie contemporaine et de la scène urbaine, à écouter, à ressentir et à s’enivrer des mots.

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« Océan Brun »,, une chorégraphie de Marlène Myrtil

Jeudi 17 octobre 2024 – Campus de Schoelcher, Amphithéâtre Michel Louis

« Océan Brun » est un spectacle chorégraphique créé par Marlène Myrtil, qui s’inspire des transformations de l’environnement caribéen, particulièrement de la mer envahie par les sargasses, une algue qui modifie la couleur et la texture des eaux. À travers cette pièce, Myrtil explore les répercussions de ce phénomène sur les communautés locales, en utilisant l’enquête auprès des résidents comme point de départ pour la création artistique.

Les témoignages récoltés, notamment les plaintes et les descriptions de troubles physiques et sensoriels, deviennent la matière d’une danse à la fois intense, résiliente et thérapeutique. « Océan Brun » s’appuie sur des moments imaginaires et contrastés, où un paysage oppressant se métamorphose en une vision poétique. Les interprètes, Deborah Lary et Francis Saint-Albin, évoluent au rythme d’un mouvement qui rappelle le ressac, en quête d’une libération par le corps et la parole.

La pièce propose un parcours sensoriel, une invitation à ressentir et à écouter, où le corps est perçu comme un paysage mouvant, fragile, mais aussi résistant. À travers ce dialogue avec l’environnement, les deux danseurs interrogent leur propre physicalité, exposant leur vulnérabilité tout en cherchant à retrouver leur souffle.

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« Signes particuliers », par la Cie Christiane Emmanuel

Jeudi 26 septembre – 19h30 – Tropiques-Atrium

« Signes Particuliers » est une œuvre chorégraphique engagée, née de la réflexion sur l’émancipation féminine et les stéréotypes de genre qui ont longtemps modelé la place des femmes dans la société. Près de 80 ans après le début des mouvements féministes, les femmes continuent de naviguer entre la liberté conquise et les injonctions patriarcales qui subsistent, alimentées par les contes de fées d’antan et les représentations idéalisées véhiculées par les réseaux sociaux.

Dans ce spectacle, la Compagnie Christiane Emmanuel interroge ces représentations figées et propose un espace où la chorégraphie devient un moyen d’expression libératrice. La pièce explore la lutte pour le droit des femmes à se réapproprier leur corps et leur image, tout en dénonçant les structures de pouvoir qui les ont longtemps réduites à des objets de désir et de consommation. La danse devient un acte politique, un outil pour déconstruire les normes et reconstruire des identités libres.

En s’appuyant sur l’héritage caribéen, « Signes Particuliers » puise dans l’expérience culturelle martiniquaise, où la créolisation des influences se transforme en métaphore de l’hybridation des identités féminines.

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Adieu à Marie-Andrée Lapoussinière, gardienne du Bèlè et trésor vivant de la Martinique

C’est avec tristesse que nous annonçons le décès de Marie-Andrée Lapoussinière, grande figure du bèlè, survenu le 19 août 2024, au lendemain de son 63e anniversaire. Originaire de Sainte-Marie, et plus précisément du quartier Pain de Sucre, Marie-Andrée a consacré sa vie à la préservation et à la transmission de cet art ancestral. Elle a marqué à jamais l’histoire du bèlè par son talent, sa grâce et son engagement indéfectible.

Née le 18 août 1961 à Trinité, Marie-Andrée a grandi entourée de sa famille nombreuse, composée de cinq frères et six sœurs. Dès l’âge de 9 ans, elle a découvert sa passion pour la danse, un talent remarqué très tôt par sa maîtresse d’école. À 11 ans, elle a rejoint le groupe Les Foulards Jaunes sous la direction de Ti Emile, où elle a fait ses premières armes sur scène. Sa carrière a été marquée par des collaborations avec des figures emblématiques du bèlè, comme Ti Raoul, avec qui elle a dansé pendant plus de trente ans, portant la culture martiniquaise sur les scènes internationales.

Marie-Andrée Lapoussinière était reconnue pour sa souplesse, son élégance et sa créativité, notamment pour avoir introduit le « frappé du bassin », une figure qui est devenue emblématique.

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« Nomad », « Soul Chain » & « Boxe Boxe Brésil »

— Par Roland Hélié —

Nomad
Sidi Larbi Cherkaoui / Compagnie Eastman

Passée l’ouverture de Vaison-Danses 2024, systématiquement réservée à l’école intercommunale de danse, le festival présentait Nomad de Sidi Larbi Cherkaoui / Compagnie Eastman, l’une des deux compagnies du chorégraphe. Spectacle consacré, sinon au nomadisme à proprement parler, au désert dont il décline parfois brillamment certaines des figures. Pour qu’il n’y ait aucune équivoque, l’image photographique d’une terre désertique et déshydratée, photo animée par la variété des intempéries, couvrait le fond de scène où, de temps à autre – à vue malgré le noir – les onze danseurs se préparaient et entraient sur le plateau. Pour y produire une première partie plutôt enlevée, laquelle prend fin en deux magnifiques tableaux. Le premier voit trois danseurs se couvrir d’une immense robe noire pour hausser l’un deux au rang de Commandeur, de grand orateur des sables alors que s’élevait le chant de Kaspy Ndia. Il en résulte une sorte d’oraison chantée dans une langue non identifiée, l’impression durable de devenir le témoin où le fidèle d’une indéchiffrable liturgie du lointain. Le second quant à lui met en scène deux danseurs convertis en montures d’un bestiaire fantastique ou d’une caravane de l’étrange que chevauchent leurs habiles écuyers.

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Pré-inscriptions 2024/2025 à La Maison Rouge : Maison des Arts.

La Maison rouge a le plaisir de vous partager le lien d’inscription à nos activités pour la saison 2024-2025.
Merci de bien sélectionner les frais d’inscription et le ou les cours qui vous intéressent.
Lien : https://www.helloasso.com/associations/la-maison-rouge-maison-des-arts/evenements/inscription-2024-1

Nous vous invitons également à venir tester nos activités durant notre journée portes ouvertes le samedi 21 septembre 2024 à La Maison Rouge de 9h à 14h.

Infoline : 0596 71 45 96

L’inscription se fait en trois étapes :
– Sélectionnez vos cours ainsi que la case « frais de gestion »
– Remplissez le formulaire d’inscription
– Payez en ligne
(Pour inscrire plusieurs enfants, renouvelez l’opération pour chaque enfant!)

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« Dé Lannuit Kolé » : conférence dansée du Collectif Tantak

Vendredi 26 juillet à La Maison Rouge à 19h00

Danseurs : Driss IxX, Ludivine Mirre et Isis-Stella Céprika
Synopsis :
Trois corps, trois énergies défendant leur vision de l’être, explorent l’obscurité, un héritage secret. L’ombre, à la fois apaisante et effrayante, inspire l’art, la création, la vérité distante.
Un cheminement, une traversée éphémère, des individualités se rencontrent, se révèlent. Dans les zones d’ombre, des problématiques se dressent, ce qui ne doit, ce qui ne veut être dévoilé, s’exprime en finesse.

Le projet chorégraphique « Dé Lannui Kolé » s’inspire du solo « Clair-Obscur » et explore la liberté  et la cohérence de de nos choix personnels. Cette pièce, interprétée par plusieurs danseurs, cherche à dénoncer les influences négatives extérieures qui tentent de nous détourner de notre propre chemin.

En se déterminant soi-même, on augmente les chances de trouver sa propre lumière. Le spectacle exprime les zones d’ombre qui nous animent et nous construisent presque inconsciemment. Il s’agit de les présenter, de les rendre visibles, de les questionner et de les accepter, car elles font partie intégrante de nous. C’est dans ces zones d’ombre que nous nous définissons de la manière la plus honnête et la plus sincère possible, malgré notre tendance à les refouler pour nous présenter sous un jour plus favorable.

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« Murmuration » au Festival de Fort-de-France : des brassées d’images

— Par Selim Lander —

« Murmuration » ? Le terme est insolite. Scientifique et anglais (la traduction savante française serait « agrégation »). Il désigne les nuées d’oiseaux rassemblés par centaines, voire milliers et qui volent de manière parfaitement synchrone, tourbillonnant comme par exemple les étourneaux dans le ciel de France au moment de leur migration, à l’automne. Le titre de la pièce de danse présentée à Fort-de-France après Paris (2023) et une tournée triomphale n’est pas mal choisi, les nombreux danseurs présents sur le plateau étant en effet remarquablement synchrones. Ils sont 45 en formation « réduite » – comme à Fort-de-France, 63 en formation complète – à mouvoir leurs bras à l’identique jusqu’au moment où le bel ensemble se défait, un danseur entame une autre figure, toujours avec ses bras, suivi par un autre et une image se dessine comme lorsqu’un éclair traverse le ciel.

Au départ, donc, il y a une figure dansée/dessinée par l’ensemble du ballet. Les danseurs sont debout, serrés les uns contre les autres, par rangs de 8 ou 10, face au public. Les danseurs des rangs les plus reculés sont juchés sur des tabourets de hauteur croissante de telle sorte que le haut du corps de chacun puisse être clairement sous le regard des spectateurs.

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« Habana Fénix » : une ode à la renaissance et à la résilience

Lundi 15 et Mardi 16 juillet à 19h30 au Grand Carbet du Parc Aimé Césaire

Le spectacle « Habana Fénix » incarne la renaissance quotidienne, tel l’oiseau mythologique, et rend hommage à la capitale cubaine ainsi qu’à l’inoubliable historien de la ville, Eusebio Leal (1942-2020). La phrase d’Eusebio Leal, « Je l’ai vue émerger des ruines et s’élever comme un phénix, » dédiée à la directrice de la troupe de danse, a inspiré la première mondiale de cette pièce.

Lizt Alfonso, la directrice artistique, a chois une mise en scène innovante et pleine de surprises. Les danseurs se métamorphosent en bâtisseurs-restaurateurs du centre historique de La Havane, symbolisant ceux qui, jour après jour, maintiennent le rêve de la ville en vie. À travers des images et des scènes vibrantes, le spectacle tisse un récit allant de l’ADN culturel cubain, influencé par l’Espagne et l’Afrique, jusqu’à des mondes parallèles reflétant différentes époques de l’histoire du pays.

Depuis sa dernière première en 2017, la compagnie Lizt Alfonso Dance Cuba (LADC) a été interrompue par la pandémie de Covid-19, ce qui a retardé la création de « Habana Fénix », débutée en 2019.

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Murmuration – Sadeck Berrabah au 53ème Festival Culturel de Fort-de-France !

— Par Hélène Lemoine —

Tropiques-Atrium accueille « Murmuration », la nouvelle création de Sadeck Berrabah. Ce chorégraphe, qui a conquis des millions de spectateurs sur les réseaux sociaux, arrive avec une troupe de 40 danseurs pour un spectacle revisité.

Une carrière fulgurante

Sadeck Berrabah, ancien maçon et plombier, s’est rapidement imposé sur la scène de la danse contemporaine. Dès 2017, il fait sensation avec la publication de sa vidéo « Géométrie variable », qui devient virale et le propulse sous les feux des projecteurs. En 2021, il atteint la finale de l’émission « La France a un incroyable talent », augmentant encore sa notoriété. Collaborant avec des artistes de renom tels que Shakira, Chris Brown et les Black Eyed Peas, il participe également à des événements internationaux prestigieux, notamment les Grammy Awards, les Victoires de la Musique et les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Un spectacle revisité

Après le succès de sa tournée des Zéniths de France, qui a attiré plus de 150 000 spectateurs, Sadeck Berrabah propose une version enrichie de « Murmuration ». Ce spectacle allie des chorégraphies iconiques à de nouvelles créations, promettant une expérience unique aux spectateurs.

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« Chimen Milo » à l’Atrium

— Par Selim Lander —

L’association Chimen Milo – soit « sur la trace de Ti Emile », lequel s’était attaché, en son temps, à maintenir les traditions artistiques de la Martinique rurale, Danmié, Kalenda, Bèlè – a présenté samedi 29 juin Mèsi, issu de deux spectacles antérieurs, l’un déjà nommé Mèsi, le second Travay. Ce nouveau Mèsi, très abouti, fait appel à huit danseuses, un danseur, une chanteuse et deux choristes, deux chanteurs dont un au tibwa, deux tambours.

Que ce spectacle étiqueté traditionnel (« pasé wè nou ») qui clôturait la saison 2023-2024 ait rempli la grande salle de Tropiques-Atrium, est la preuve qu’il existe dans le public martiniquais une vraie demande pour tout ce qui peut évoquer la vie d’antan à la campagne. Il ne faut pas oublier, en effet, que la Martinique est restée rurale très longtemps, car s’il y avait bien des usines (sucreries, distilleries) elles étaient installées au plus près des champs de cannes. Ce n’est qu’après la deuxième guerre, à la suite de la départementalisation, avec la généralisation de l’enseignement secondaire, l’extension des droits sociaux et la croissance démesurée du secteur tertiaire que la plus grande partie de la population a quitté les campagnes, ou plus précisément abandonné la condition paysanne.

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Urban Paradise Festival du jeudi 6 au mardi 11 juin 2024

À Hôtel Black Diamond, au Diamant

L’association K’Mad’Evens a dévoilé le programme de la 3e édition de l’Urban Paradise Festival( UPF), le festival de kizomba, surnommée « Suprême ». Cet événement mettra en valeur un mélange de cultures avec des sonorités afro-caribéennes et des musiques du monde. Le festival invite des danseurs et amateurs de kizomba, urbankiz, tarroxo, zouk, caribbean-music, dancehall et konpa, tout en faisant découvrir le riche patrimoine antillais.

K’Mad’Evens souligne l’importance de transmettre la culture martiniquaise aux visiteurs et aux locaux. Le festival inclut des artisans et des DJs renommés, locaux et internationaux. Cette édition vise à revisiter la musique traditionnelle en intégrant des danses et musiques actuelles pour promouvoir l’identité culturelle martiniquaise.

Le festival se déroulera pendant six jours au Diamant, avec Jennifer Dias, chanteuse de zouk et kizomba, comme marraine, et DJ Fofo-Jah du Canada comme parrain. Une initiation à la yole sera également proposée par Georges-Henri Lagier et l’équipe d’Alizés Yoles pour promouvoir le patrimoine martiniquais.

UPF – Urban Paradise Festival
Jeudi 6 au mardi 11 juin Hôtel Black Diamond, au Diamant

Artistes, professeurs et coachs Curtis (France) : Urban Kiz & Men Styling Samy & Dédé (Haïti-Canada) : Kizomba Styl-K (France) : Urban Kiz Feddy (971) : Semba Moorea (973) : Relaxe your body – Find your style Melyss & Micka (972) : Kizomba Jah J’A & Kizzy (Suisse/France) : Tarraxo Meggie & David (Haïti) : Konpa Ladies @RT Trio (972) : Lady Styling Tiken Madness (971) : Coaching attitude Clémence & Erwan (972) : UrbanKiz Fusion Ati (France) : Afrobeat et Amapiano Murielle Bedot (972) : Zouk Tiphaine & Laura (France) : Yoga

Avec les DJ’s Montréal, Canada : Dj Fofo-jah (le parrain) Réunion : Dj Diablo France : Dj Lenhy – Dj Dlv – Mister J-Kee

Tarifs : Fullpass 185 euros, soirée 30 euros, pass samedi 95 euros et pass dimanche 70 euros.

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Spectacle de l’association Apsara : « Le palais des illusions »

Samedi 1er juin à 19h 30 au Grand Carbet du parc Aimé-Césaire à Fort-de-France.

L’association Apsara, école de Bharatanatyam, présente son spectacle de fin d’année intitulé « Le Palais des Illusions » ce samedi 1er juin. Sous la direction de Consuelo Marlin, alias Lalitha Swarupa, chorégraphe et danseuse, une cinquantaine d’élèves interpréteront l’histoire de Draupadi, inspirée du roman de Chitra Banerjee Divakaruni. Caroline Savard racontera cette épopée indienne tandis que les danseurs évolueront sur scène dans des tableaux colorés et festifs. Les décors, la musique, les bijoux et les costumes, spécialement importés d’Inde, immergeront le public dans l’univers de la société indienne ancienne. Cette soirée promet d’être enchantée et inoubliable, plongeant les spectateurs dans la magie du Mahabharata.

Le Bharatanatyam

Le Bharatanatyam, danse classique du sud de l’Inde, sera à l’honneur lors de ce spectacle. Reconnue comme l’une des plus anciennes formes de danse classique indienne, ses origines remontent à plus de 2000 ans, avec des récits et sculptures de temples en témoignent. Ce style de danse est à la fois très rythmique et expressif, offrant une exploration artistique et un voyage culturel unique.

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« Jérôme Bel par … » en version 972

Jeudi 11 avril / 19h30 / Tropiques-Atrium

— Par Hélène Lemoine —

Dans « Jérôme Bel par Jérôme Bel », le célèbre danseur et chorégraphe français nous plonge dans l’intimité de sa vie artistique et personnelle. Né le 14 octobre 1964 à Montpellier, Bel découvre sa passion pour la danse contemporaine lors du Festival d’Avignon en 1983, où il est profondément marqué par les œuvres de Pina Bausch et Anne Teresa De Keersmaeker. Cette rencontre avec la scène le pousse à étudier la danse au CNDC d’Angers, de 1984 à 1985.

Sa carrière, à la fois riche et diversifiée, témoigne de sa créativité et de son audace. En tant que danseur, il collabore avec de grands chorégraphes en France et en Italie avant de se lancer dans la chorégraphie lui-même. Son approche minimaliste, provocatrice et ludique remet en question les conventions du spectacle. Des pièces telles que « Nom donné par l’auteur » ou « Jérôme Bel » explorent des concepts novateurs, tandis que « The Show Must Go On » réunit vingt interprètes sur scène, dans une fusion audacieuse de chansons pop et de mouvements contemporains.

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Un Lévé-fésé au marché du Lamentin

— Par Patrick Chamoiseau —
Soirée samedi Gloria.
Appel du tambour.
Marché du Lamentin.

Danmyé.

Le Major en tricot vert répond à la ronde de défi du premier. Il effectue alors sa « montée au tambour » et il salue le tanbouyé. Moment important, car si le tanbouyé se met à soutenir l’un des deux, l’autre est perdu.

Le la-ronde peut alors commencer.

Chaque geste est un coup potentiel. Chaque mouvement est une menace cachée. Les piétinements invoquent des forces telluriques. Les bras appellent la légèreté du vent et la science de l’oiseau. Les balancements du torse et les arrêts subits bandent petit à petit la force du taureau.

Les deux danses fonctionnent comme des armures et comme des têtes chercheuses. Elles testent les défenses de l’adversaire, guettent une ouverture, cherchent à la provoquer. Les corps sont offerts à la grâce selon des lois précises. La plus belle danse peut déclencher une préférence du tanbouyé. Ce qui (Jésus-Marie !) serait terrible pour celle qui se verrait abandonnée.

On s’aplatit de tout son poids pour ne pas être soulevé. Il faut devenir aussi lourd que l’usine du Robert.

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La salle mobile de Tropiques-Atrium s’appelle désormais « Salle Josy Michalon »

— Communiqué de presse —
Fort-de-France, le 22 mars 2023
Le Conseil d’administration et la direction de Tropiques Atrium ont souhaité saluer le parcours et l’apport d’une grande figure martiniquaise de la danse : Madame Josy Michalon.

Danseuse, chorégraphe, formatrice et chercheuse, Madame Josy Michalon a formé des générations de danseurs tout en effectuant de nombreuses recherches consacrées aux danses africaines et afro-descendantes, tant du point de vue artistique, qu’anthropologique.

Aussi, par un vote unanime lors de sa séance du mercredi 6 mars 2024, le conseil d’administration a décidé de dénommer la salle mobile de Tropiques atrium : « Salle Josy Michalon ».

Josy Michalon

Chorégraphe, membre du CID (Centre International de la Danse de l’Unesco), chercheur en ethnochoréologie, danseuse, pédagogue possédant une solide formation, Josy Michalon est une figure historique des danses de Martinique.

En 1978, Aimé Césaire, lui confie la direction de l’Atelier Traditions Populaires du SERMAC (Service Municipal d’Action Culturelle de la Ville), qu’elle dirigera pendant 35 ans avec rigueur formant des générations de danseurs.

Josy Michalon incite l’Éducation nationale et les associations à favoriser la formation. Elle mène en milieu scolaire des expériences qui développent l’intérêt des enseignants pour l’action culturelle et permettent d’intégrer l’enseignement du Bèlè dans le programme scolaire.

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Germaine Acogny qui « décolonise sa propre histoire »

— Par Selim Lander —

Les festivals ont cela de bien qu’ils obligent à découvrir des spectacles expérimentaux. Soit ici la combinaison d’une danseuse-chorégraphe française et dakaroise, Germaine Acogny et d’un comédien-metteur en scène franco-allemand, Mikaël Serre. La première danse et le second est crédité de la mise en scène. Il faut également compter – outre l’équipe habituelle du musicien, du scénographe, de l’ingénieur lumière, etc – avec un vidéaste, Sébastien Dupouey, car la vidéo jouera un rôle important dans ce spectacle, à la fois comme illustration d’un discours et comme substitut de la danseuse dans les moments où elle cesse de bouger. Car celle-ci, à 79 ans, a bien besoin de pauses, même si sa danse relève plutôt de l’expression corporelle et n’exige donc pas d’efforts physiques démesurés.

Ce spectacle que l’on hésite à classer dans la catégorie des pièces chorégraphiques s’intitule À un endroit du début, sans doute pour signaler qu’il y sera beaucoup question des origines. Il commence en effet par un hommage au père, une sorte d’hommage car ce dernier était fonctionnaire colonial et il lui est reproché, par exemple, d’avoir abandonné l’animisme pour la foi chrétienne.

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« À un endroit du début » : Un voyage intime à travers les racines et les révolutions

Vendredi 22 mars à 19h30 à Tropiques-Atrium

— Par Hélène Lemoine —

Dans le spectacle captivant « À un endroit du début », Germaine Acogny, pionnière de la danse africaine contemporaine, invite le public à un voyage profondément personnel à travers ses racines, ses révolutions et ses identités plurielles. Accompagnée par le metteur en scène talentueux Mikaël Serre, Acogny transcende les frontières de la danse, du théâtre et du cinéma pour révéler une histoire aussi captivante que révélatrice.

Dès les premières lignes, le spectateur est plongé dans l’univers complexe et envoûtant de Germaine Acogny. Fille d’un fonctionnaire colonial et petite-fille d’une prêtresse Yoruba, elle explore les intersections de sa propre histoire avec celle de l’Afrique tout entière. À travers une chorégraphie émouvante, des récits intimes et des projections visuelles, Acogny dessine le portrait d’une femme en quête de ses origines, de sa voix et de son héritage.

Le spectacle est un manifeste vibrant pour le respect des traditions africaines et la beauté intemporelle de ses rituels. Acogny et Serre défient les conventions et réinventent le récit autobiographique en fusionnant les influences occidentales et africaines.

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« MamiSargassa 3.0 » : Annabel Guérédrat, femme-sargasse

— par Selim Lander —

Annabel Guérédrat est une performeuse talentueuse. Elle l’a prouvé dans des pièces comme I’m a bruja (« Je suis une sorcière ») qui nous avaient marqué. Elle revient avec une nouvelle pièce inspirée par les sargasses, ces algues nauséabondes qui envahissent régulièrement la Martinique. Le programme – qu’elle dira à un moment de la pièce, alors qu’elle est couchée sur le plateau, prenant une pause bien méritée après la séquence de danse qui a précédé – est alléchant dans sa perspective afrofuturiste, décidément à la mode après Tropique du Képone vu la semaine dernière :

« Après des siècles de colonisation, de contamination, d’occupation et de tourisme, aucun humain, aucun animal, aucune plante n’a survécu. Seules les sargasses sont restées.

Mami Sargassa, une nouvelle entité génétiquement modifiée, a éclos. Pour rester vivante, elle s’enterre elle-même dans de la sargasse fraîche. Cet acte de sorcellerie lui permet de renaître, de se réhumaniser, d’enfanter de nouveaux êtres hybrides ».

Au début de la pièce, une vidéo montre Annabel Guérédrat, nue, au milieu des sargasses dans lesquelles elle se roule, s’enroule, parfois nageant, parfois bousculée par les vagues.

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MamiSargassa 3.0.  : Un voyage au cœur de l’écoféminisme radical

Mercredi 20 mars à 19h Salle mobile au Saint-Esprit

— Par Hélène Lemoine —

Plongez dans un conte caribéen futuriste où l’art, la sorcellerie et la résilience s’entremêlent dans une expérience immersive. MamiSargassa 3.0. & ses guests est bien plus qu’un simple spectacle : c’est une exploration captivante de l’écologie et de la condition féminine, portée par la vision unique de la chorégraphe martiniquaise Annabel Guérédrat.

Au cœur de cette performance envoûtante, Annabel Guérédrat, accompagnée de ses deux musiciens performeurs, Raphaël Gautier et Daniel Dantin, vous emmène dans un voyage artistique intense. Inspirée par les rituels d’enterrement de la sargasse, une algue toxique devenue emblématique, cette œuvre vous transporte en 2083, sur une île déserte jadis appelée Martinique.

Imaginez un monde où seules les sargasses ont survécu, où une nouvelle entité génétiquement modifiée, Mami Sargassa, émerge pour défier l’extinction. Pour survivre, elle s’enterre dans la sargasse fraîche, accomplissant ainsi un acte de sorcellerie qui lui permet de renaître, de se réhumaniser et d’enfanter de nouveaux êtres hybrides.

Annabel Guérédrat, artiste multidisciplinaire ancrée dans son héritage caribéen, explore avec passion les thèmes de l’écoféminisme radical et de la dark ecology.

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« Tropique du Képone » : décapant

— Par Selim Lander —

Les initiés auront tout de suite compris qu’il sera question du chlordécone, Képone est l’une des marques sous lesquelles cet insecticide fut commercialisé et utilisé dans les conditions (contestables) et avec les résultats (catastrophiques) que l’on sait. Les autres spectateurs ne tarderont pas à se mettre dans le bain grâce aux paroles de la bande son.

Mais auparavant il faudra en passer par le prologue que l’on retrouve dans maintes pièces contemporaines, pendant lequel il ne se passe rien et surtout pas de la danse. En l’occurrence les deux interprètes assises sur des chaises de plage dégustent très lentement une banane sur une musique répétitive qui ne doit pas dépasser cinq ou six mesures.

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Éveil chromatique : Tropique du Képone :

— Par Hélène Lemoine —

Dans l’éclatant tourbillon des notes et des mouvements, Tropique du Képone se dresse comme un phare d’alerte, éclairant l’horizon de la conscience collective. La fusion de la danse contemporaine et de l’engagement environnemental érige un spectacle d’une puissance saisissante, révélant les stigmates et les espoirs d’une région en quête de guérison.

Marlène Myrtil et Myriam Soulanges, éminentes figures de la scène artistique antillaise, tissent avec habileté un récit où le poison du chlordécone se mêle aux rythmes hypnotiques de la danse. Telles des alchimistes du mouvement, elles façonnent un univers où l’urgence écologique devient matière à réflexion, où les émotions se dansent autant qu’elles se ressentent.

Dans l’antre de leur création, les spectateurs sont conviés à une expérience sensorielle inédite. Avant que les corps ne s’élancent dans la chorégraphie, un prologue subtil, teinté d’ironie, éveille les consciences endormies. Assises, telles des sentinelles contemplatives, les danseuses dégustent lentement une banane, emblème ambigu de fertilité et de poison, sous les pulsations d’une musique énigmatique. Costumées en cosmonautes du futur, elles évoquent avec audace les mystères de l’afrofuturisme, réclamant une réinvention des possibles.

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« Afrodyssée » : une merveille d’invention

— Par Selim Lander

Lors de notre précédente chronique sur le festival CEIBA (1), nous regrettions que la meilleure pièce ait été programmée en premier. C’est encore plus vrai pour cette « Afrodyssée » ; la première pièce, Metamorphosis, est en effet une merveille d’invention qui contraste malheureusement avec les deux pièces suivantes, toujours exécutées par la compagnie cubaine « Rakatan » dirigée par Nilda Guerra Sanchez.

Metamorfosis

Cette pièce pour deux danseurs et une danseuse chorégraphiée par Narcisso Medina s’ouvre comme une fleur qui déploie ses pétales. On découvre alors que les deux danseurs encadraient la danseuse dont le corps est contenu dans un cylindre de la taille d’un baril de pétrole. Les deux danseurs vont se détacher d’elle et elle restera presque jusqu’à la fin prisonnière de son tonneau, ce qui ne l’empêchera pas de le faire basculer et de ramper grâce aux mouvements du haut de son corps, puis de le redresser à la force des bras, retrouvant ainsi sa position initiale, tandis que les deux hommes dansent de leur côté, ensemble ou séparément, sur une musique électronique.

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Ouverture du festival CEIBA – mars 2024

— Par Selim Lander —

« Telle une terminaison accoucheuse de renaissance et de fertilité audacieuse, le CEIBA est de retour », Manuel Césaire

Le ceiba, pour les lecteurs qui l’ignoreraient encore, est un autre nom du fromager, dit encore kapokier. Un arbre majestueux. C’est le nom choisi par Manuel Césaire, le directeur de Tropiques-Atrium, pour le festival qu’il organise au mois de mars, festival placé cette année principalement sous le signe de la danse.

Le Malandain Ballet

Le premier spectacle de danse a rempli la grande salle Aimé Césaire de l’Atrium, preuve qu’il y a à la Martinique un vaste public pour la danse contemporaine quand elle est de qualité et la qualité, ce soir-là, était bien au rendez-vous. Le ballet Malandain est basé à Biarritz, preuve, cette fois, que tout ne se passe pas à Paris en matière de création artistique. Les amateurs de danse contemporaine connaissent bien Preljocaj (basé à Aix-en-Provence), le collectif La Horde (à Marseille), etc. Il y a en France dix-neuf CCN, tous en dehors de la métropole (Paris) ; le « Malandain Ballet Biarritz » est l’un d’eux et non des moindres au vu de sa prestation dans le cadre du festival.

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« Mozart à 2 »  par le Malandain Ballet Biarritz

Samedi 2 mars 19h30 Salle Aimé Césaire Tropiques-Atrium

« Mozart à 2 » est une création qui puise son inspiration dans quelques pages des concertos pour piano de Wolfgang Amadeus Mozart, initialement intégrées dans le spectacle Bal Solitude en 1997. L’objectif initial était de dépeindre les épisodes amoureux au sein d’un bal, un lieu festif révélateur des solitudes lorsque l’amour n’est pas éternel. Cette production explore la métamorphose constante des sentiments, mesurant parfois l’ampleur du manque que peut engendrer l’amour.
Wolfgang Amadeus Mozart, génie instinctif du XVIIIe siècle, a laissé une œuvre prolifique oscillant entre un idéal galant empreint de légèreté et de sensualité, et des compositions plus graves reflétant les fluctuations de sa vie intérieure. « Mozart à 2 » s’attaque à cette diversité émotionnelle, transcendée par la danse.
Ce spectacle, véritable merveille, interprète le génie musical en pas de deux empreints de rêverie et d’une énergie débordante. Les variations, qu’elles soient drôles ou pathétiques, captivent l’essence passionnée du couple de manière éternelle. Les couples sur scène, évoluant sans cesse, expriment la tendre éclosion d’une symbiose ou manifestent un caractère et une intensité dramatique plus marqués.

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