Les Jardins de Martinique

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— D’après « Rendez-vous aux jardins » *—

Les parcs et les jardins martiniquais sont les reflets de la culture métissée qui fait toute la richesse des habitants de cette île des Petites Antilles. Qu’ils soient  d’agréments ou vivriers, ils ont en commun une diversité botanique extraordinaire constituée de plantes et d’arbres originaires de tous les continents, Amérique, Afrique, Inde, Océanie, Europe.

Au-delà de cette parenté, chaque jardin, expression de la personnalité particulière de celui qui l’a trace, planté, entretenu, est unique. Avec patience et vigilance, le terrain et le matériau vivant qu’est le végétal, sont travaillés pour faire une œuvre qui affirme une identité forte. Près de la maison d’habitation de ville ou de bourg, les jardins de plaisance naissent de l’alliance des couleurs, des formes et des ports variés des fleurs tropicales et des arbres d’ornement , autour de la maison de maître de l’ancienne habitation sucrière, s’inscrit souvent un parc dessiné en conjuguant la référence au style classique adopté par l’aristocratie métropolitaine au 17 et 18ème siècle avec les essences du territoire d’implantation (longues allées structurantes, parterres réguliers, jardins en terrasses, avec ou sans éléments d’architecture tels que balustrades et nymphée) ; en milieu rural, le jardin créole héritier du jardin de case, est à la fois potager avec « légumes pays » et « légumes France », médicinal, condimentaire ; quant aux jardins de collection botanique ils sont époustouflants de richesse.

Entre le fouillis apparent d’un jardin créole et l’ordonnance d’un jardin classique ou botanique, le parcours de découverte des jardins martiniquais est ainsi contrasté et surprenant.

Pour la réalisation de cette modeste brochure, nous avons rencontré des jardiniers poètes, de fins connaisseurs des propriétés de la terre et des plantes, tous passionnés avides de transmettre leurs connaissances souvent ancestrales. ll est certain que de nombreux espaces magiques encore inconnus restent à découvrir…

28 jardins à visiter
Au total, les familles pourront visiter 26 jardins : 12 dans le Nord, 10 dans le Sud et 4 pour le centre. Peu de propriétaires jouent le jeu de la gratuité… Seules les pépinières seront majoritairement gratuites !
Gratuits : Plantation Beauvallon au Morne-Rouge, Pépinière de la Palmeraie au Robert, Case de bois de Parc à Saint-Joseph, Le Domaine de la Pagerie aux Trois-Ilets, Le Parc Mangofil aux Trois-Ilets (parcours pédestre, pas le parcours dans les arbres) et la Pépinière Chamfleury au Vauclin.
Des thèmes…
Dès la deuxième édition, les rencontres ont eu des thèmes. Cette année : « L’enfant au jardin ». Pour rappel, en 2011 : « Le jardin nourricier », en 2012 « Le jardin et les images » et en 2013 : « Le jardin et ses créateurs ».
Prévoir…
Vêtements dans lesquels on est à l’aise
Chaussures de sport
Chapeau
Appareil-photo
Encas et bouteille d’eau

« Rendez-vous aux jardins »: une brochure du Ministère de la Culture et de la Communication

j-d-m_entree-11- Le Jardin de  Mme Servé
2- Les Ombrages
3- Le Jardins des Papillons
4- L’Habitation  Anse-Latouche
5- Le Jardin de Balata
6- L’Habitation Clément
7- Le Jardin Kalbanat Prod
8- Les Orchidées de Manzo – Ascocenda
9- Arboretum – Amifrica
10- L’Habitation Beauséjour
11- Le Jardin de Ia famille Bertin
12 – Le Jardin de Bel Air
13- Ecotour, Jardin Créole
14-  Le Jardin de la Chaudière
15- La Plantation Beauvallon
16- Las Palmas
17- An Gryav La
18- Le Tirly créole d’Evelyne
19 Le Jardin du Château Depaz
20- Le iardin de Mme et Mr 0zier-la-Fontaine
z t Le jardin de Marc Malsa
22 L’Habitation Roro
23 Le Jardin des Senteurs
24 Le Musée de la banane
25 Le Jardin de Bonneville
26 La Savane des Esclaves
27 Le domaine de la Pagerie
28 Le Jardin de la Montagne

 

Dans le-cadre de l’ancienne.habitation Limbé, sucrière puis rhumière au 18ème siècle, reconvertie à la production de banane au début du 20ème siècle, est présentée une importante collection de bananiers en provenance d’Afrique et d’Asile.

Le Jardin des Senteurs

Le jardin des senteurs occupe un terrain très accidenté en haut d’un morne faisant face à la forêt domaniale du Pérou, partie de l’ancienne habitation Bezaudin, renommée Pied en l’Air dans les années 1930, alors qu’elle vit de la transformation de produits vivriers.

L’Habitation Roro

Le jardin créole de l’habitation Roro est un jardin « au naturel » tenu par Bambou, la jardinière qui est aussi peintre et poète. Les arbres fruitiers (goyavier, manguier, carambolier, mandarinier, cédra etc), et les plantes vivrières, médicinales et ornementales se mêlent sans beaucoup de contraintes sur un espace d’environ trois hectares de terres pentues.

Le Jardin Créole de Marc Malsa

Ce jardin bénéficie d’un avantage rarement partagé : un terrain vaste et relativement plat Toutefois, avant de se faire légère et riche, la terre argileuse a exigé beaucoup de patience à son-jardinier qui n a pas et ne ménage pas sa peine pour l’amender.

Le Jardin du château Depaz

Le château Depaz et ses jardins dominent la distillerie et les champs de canne environnants. Ils forment un ensemble de style néo-classique construit au début des années 1920, sur le modèle du château Perrinnelle, belle demeure des 17 et 18me siècles, détruite en 1902 lors de l’éruption de la montagne Pelée.

Le Thirly créole d’Évelyne

Derrière la maison familiale, le jardin d’Éveline s’étire sur un terrain accidenté jusqu’à un pré ou paissent quelques moutons en contrebas d’un abrupt.

L’Habitation Beauséjour

Beauséjour est l’une des plus anciennes habitations sucrières de la Martinique. Elle conserve la maison de maître en bois reconstruite, en 1820, la cuisine extérieure construite en pierre, la chapelle et la rue « case-nègres ».

Le Jardin de la chaudière

Le jardin de la Chaudière s’étend entre maison et rivière qui le borde en contrebas tandis qu’un ruisseau le festonne en amont. C’est un jardin composite patiemment aménagé et qui aujourd’hui âgé de dix ans. affirme sa maturité.

An Griyav La

Le site d’implantation de ce jardin créé.au sein d’une exploitation agricole, fruitière (goyave), bovine et ovine, est celui d’une ancienne habitation sucrière. Les anciens champs de canne sont aujourd’hui plantés de goyaviers tandis que la voie ferrée et la coulisse qui permettaient le transport des fagots de canne vers l’usine située au Robert, sont les chemins qui structurent l’espace de promenade.

Las Palmas

Ce n’est pas un véritable jardin mais il en a bien des vertus cet espace planté de palmiers qui sont autant de pièces de collection !

La Plantation Beauvallon

Un jardin d’agrément accompagne le domaine de production de plantes et fleurs tropicales de Beauvallon. ll se compose en deux espaces d’ambiance très différente qui sont déterminés par la topographie accidentée du lieu.

Ecotours, Jardin Créole

C’est autour de l’habitation datant de 1831 et dans les hauteurs du Marin,que vous découvrirez ce magnifique jardin oflrant une vue panoramique sur l’océan Atlantique.

Le Jardin de Bel Air

Dans un espace pentu et restreint par la présence de grosses roches rondes qui témoignent de l’activité volcanique passée (bombes), la moindre parcelle de terre disponible est ici mise en culture dans le plus grand respect de la nature et de l’homme.

Le jardin de la famille Bertin

Le jardin Bertin est un jardin d’agrément ou plutôt d’ornement comme peul l’être une pierre précieuse ciselée avec patience et posée dans un écrin.

Amefrica – Arboretum

C’est un jardin naturel où chaque plante, chaque arbre, parfois installé sans v avoir été invite. est considéré avec bienveillance. La mauvaise herbe n’existe pas ici : tout végétal est précieux et contient la promesse de ses vertus thérapeutiques, condimentaires ou simplement ornementales.

Les orchidées de Manzo ( Ascocenda )

En 1995, Josette Nicole reçoit en pension une orchidée répondant au nom de Phaleaenopsié mivae. De cette cohabitation est née sa passion pour ces fleurs surprenantes, riches d’un langage de formes et de couleurs tellement vaste !

Le Jardin Kalbanat Prod

Le jardin installé sur le flanc du morne Gamelle, est un jardin créole où se mêlent les cultures vivrières de légumes, de fruits et les plantes condimentaires et médicinales : cacao, goyave, banane, canne à sucre, café (arabica aux petits grains et robusta aux gros grains), bois d’Inde, bois pissenlit, calebasse de toutes grosseurs et formes.

Le Jardin de Balata

En 1982, Jean-Philippe Thoze, artiste paysagiste passionné de botanique, entreprend d’offrir une nouvelle vie à la maison familiale délaissée et à son iardin installé sur le flanc oentu d’un mome. ll compose un jardin botanique paysager d’unè richesse rare. Les allées nous conduisent à la découverte d’inestimables collections constituant de multiples scènes contrastées, mêlant lignes, touffes, espaces dégagés et aquatiques où se mêlent les ports magnifiques, les couleurs et les senteurs des fleurs tropicales dont la précieuse rose de porcelaine.

L’Habitation Anse-Latouche et son zoo

Un parc paysager a été créé autour des ruines de l’habitation de I’Anse Laiouche fondée au milieu de 17ê- » siècle et détruite lors de l’éruption de la montagne Pelée en 1902.

Le Jardin des Papillons

Le jardin est installé au creux d’un vallon où coule la rivière Latouche. L’eau, n’est pas seulement une présence et un murmure, elle :st un des acteurs essentiels à la vie de cet espace voué à la conservation d’espèces végétales et animales en üoie de disparition.

Le Jardin des Ombrages

Le jardin botanique paysager est installé au creux d’un vallon logé au cœur de la forêt tropicale humide. Le ruisseau qui l’habite lui est essentiel comme il l’était au fonctionnement de la distillerie Viviès au 19ème siècle: une allée porte le nom de « chemin du murmure » dont  un coté est tapissée de « misère ». L’allée était le lieu de rassemblement des esclaves. [ NDLR]

Le Jardin de Mme Servé

Depuis trente-cinq ans Mme Servé mêle les plantes pour la beauté de leurs feuillages, de leurs fleurs ou de leurs vertus, dans le jardin qui enveloppe sa maison. Elle surprend leurs secrets intimes que seuls les colibris peuvent entendre, mais les poètes savent écouter…

Le parc est né dans les années 1990 en réutilisant les structures de l’ancienne usine dans son tracé et en intégrant au parcours les vestiges des bâtiments et des machines qui témoignent de la technologie passée. Les anciens bassins de décantation réaménagés forment deux plans d’eau qui accueillent hérons et poules d’eau et, dans le fond de la ravine devenue friche industrielle, est implantée une palmeraie riche de nombreuses variétés en provenance d’Asie et d’Afrique (Elata, Noë|, de Bismark etc). L’allée plantée de majestueux palmiers royaux qui borde les deux étangs, conduit au verger tropical qui, souffrant d’un excès d’humidité et de vent, a retrouvé la canne que recouvrait ses pentes.

Le Jardin de la Montagne

Le jardin fleuriste de la Montagne s’est installé sur un terrain pentu à flanc de montagne anciennement planté de caféier et cacaoyers.Il s’y étoffe depuis vingt ans dans le respect des arbres existants.

Les chemins et sentiers tracés permettent une véritable immersion dans un foisonnement de plantes florales étagées selon leurs ports et leurs couleurs ou regroupées par variétés (coléus, cordyline et croton). Le concepteur aussi horticulteur, a su ici choisir ses plantes pour composer de véritables tableaux chromatiques éblouissants.