Catégorie : Echos d’éco

Vers un nouveau modèle économique et social pour réinventer l’avenir de l’archipel guadeloupéen !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe qui possède bien le potentiel minier Marin pour devenir un des joyaux des Caraïbes, fait pourtant aujourd’hui face à des défis économiques et sociaux majeurs alors que le modèle de départementalisation montre des signes de fatigue. Avec une économie fortement dépendante de l’agriculture primaire canne/banane et du tourisme ainsi que des subventions publiques, l’archipel se trouve à un carrefour crucial où l’innovation et la réinvention sont impératives pour assurer un avenir durable et prospère.Depuis son intégration en tant que département français en 1946, la Guadeloupe a bénéficié de nombreux avantages liés à son statut, notamment des infrastructures développées et un accès aux services de santé et sociaux. Cependant, ces avantages sont devenus insuffisants pour répondre aux besoins croissants de la population guadeloupéenne, confrontée à des taux de chômage élevés, une précarité économique persistante et des inégalités sociales grandissantes.Avec le changement des institutions il ne faut certainement pas s’attendre ni à une révolution dans le développement de la Guadeloupe, ni à un renversement de tendance de la problématique identitaire. Aussi pour certains intellectuels antillais et je les cite à dessein  » ce besoin de faire bouger les lignes, de faire émerger de nouvelles légitimités n’est pas propre à la Guadeloupe et à la Martinique.

→   Lire Plus

Les rendez-vous de la retraite du 23 au 29 mars 2024

Vous envisagez de prendre prochainement votre retraite et vous souhaitez faire le point sur votre situation personnelle et vos droits ? L’Assurance retraite, l’Agirc-Arrco et la MSA organisent conjointement cette nouvelle édition des Rendez-vous de la retraite du 23 au 29 mars 2024 afin de répondre à toutes vos questions.

Deux fois par an, pendant une semaine, ce dispositif complet d’information organisé par les trois organismes à la fois en agence, au téléphone et sur internet, est proposé aux actifs, qu’ils soient ou non plus ou moins proches de la retraite. Cette édition des Rendez-vous de la retraite se déclinera en trois temps :

  • des créneaux de rendez-vous avec des conseillers, dans un point d’information retraite proche de chez vous ou par téléphone. Vous pouvez déjà prendre rendez-vous ;
  • des webinaires thématiques animé en direct par un expert de l’Assurance retraite et un expert de l’Agirc-Arrco. Des modérateurs pourront répondre à vos questions pendant toute la durée de ces deux webinaires :
    1. Le premier aura lieu le lundi 25 mars à 14h sur le thème « La retraite progressive et le cumul emploi-retraite ».

→   Lire Plus

Contrefaçons : plus de 20 millions de produits retirés du marché en 2023

Avec près de deux fois plus de saisies que l’année précédente (11 millions pour 2022), l’année 2023 est une année record pour les douanes françaises. Jouets, vêtements, cosmétiques… les contrefaçons représentent un risque économique, sanitaire et sécuritaire à la fois national et international.

Le nombre élevé de produits saisis atteste de l’ampleur des contrefaçons. Dans ce contexte, un nouveau plan national anti-contrefaçons 2024-2026 a été présenté, le 1er mars 2024, par Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des comptes publics. 

Une menace qui évolue avec le commerce en ligne

Depuis la crise sanitaire, les transports par fret express et services postaux se sont considérablement accrus avec l’essor du commerce en ligne. La croissance « exponentielle » du nombre de transactions effectuées sur les sites de vente en ligne ou les réseaux sociaux en fait le vecteur « privilégié » des contrefacteurs.
La vente de contrefaçons dissimulées derrière des annonces relatives à des marchandises légales (dropshipping) se perfectionne à travers l’utilisation de
liens cachés. 

→   Lire Plus

L’affaire Pinto : Une quête de justice et de restitution des terres ancestrales

— Par Jean Samblé  et Sabrina Solar —

Depuis plusieurs décennies, l’affaire Pinto déchire les hauteurs des Trois-Îlets en Martinique, révélant un conflit complexe mêlant héritage, spéculation immobilière frauduleuse et tensions sociales profondes. Au cœur de cette saga juridique et sociale se trouve Hervé Pinto, descendant direct de Félix Grat, qui s’efforce de récupérer les terres ancestrales héritées de son arrière-grand-père, acquises en 1874. Cependant, malgré deux décisions de justice favorables en 2007 et en 2011, le litige persiste, exacerbé par les transactions illégales sur le terrain et les tentatives d’appropriation frauduleuse orchestrées par Hermès Toussaint Ezana, également descendant de Félix Grat.

La parcelle en question, d’une superficie de 16,8 hectares, est devenue le centre d’intérêt de diverses manœuvres frauduleuses. En effet, Ezana revendique de manière frauduleuse la propriété de la terre et entreprend la vente de parcelles à des tiers sans le consentement des héritiers légitimes. Cette situation a entraîné la création de lotissements et de villas sur la propriété contestée, plongeant la communauté dans un conflit aux multiples ramifications.

Sur le plan juridique, la cause de Pinto est solide.

→   Lire Plus

L’information d’origine des viandes s’étend aux viandes transformées

Restaurants, cantines, livraison de repas… Depuis le 7 mars 2024, les établissements de restauration doivent désormais afficher l’origine des viandes utilisées en tant qu’ingrédient dans des produits transformés.

Déjà applicable aux viandes fraîches, l’obligation d’informer les consommateurs de l’origine des viandes s’étend aux viandes transformées. Il s’agit par exemple des saucisses, des nuggets ou des steaks hachés.

Quelles sont les nouvelles obligations d’information ?

Les informations à communiquer au consommateur concernant l’origine des viandes utilisées en tant qu’ingrédients dans des préparations de viandes et des produits à base de viandes sont les suivantes :

→   Lire Plus

Numéros surtaxés : comment reconnaître les signes d’un appel frauduleux ?

Vous avez gagné un jeu-concours auquel vous n’avez jamais participé, une fausse urgence vous invite à rappeler un numéro, vous devez renouveler une démarche administrative que vous n’avez jamais commencée… Il peut s’agir d’une tentative frauduleuse vous forçant à rappeler un numéro surtaxé. On fait le point sur ces numéros spéciaux, leur tarification et comment signaler d’éventuels abus.

La surtaxe est un coût supplémentaire qui s’ajoute au prix d’un appel normal. Les coûts liés à des appels vers un numéro surtaxé sont prélevés directement sur votre facture d’abonnement téléphonique.

Lors d’un appel vers un numéro surtaxé, il doit débuter par un message d’information concernant le tarif de l’appel. Ce message ne vous est pas facturé.

Un appel peut vous être facturé :

  • à la minute : par exemple, 0,50 € par minute ;
  • indépendamment de la durée : par exemple 2 € par appel ;
  • à la minute et dès l’appel : par exemple 2 € par appel puis 0,50 € par minute.

  À savoir : pour contacter un service client, un numéro non surtaxé doit obligatoirement vous être proposé.

→   Lire Plus

La carte verte d’assurance automobile est supprimée à partir du 1er avril 2024

Vous n’avez plus besoin d’apposer sur le pare-brise de votre véhicule, à compter du 1er avril 2024, le « papillon vert » prouvant que vous avez souscrit à un contrat d’assurance. Les modalités de contrôle de l’obligation d’assurance évoluent pour l’ensemble des véhicules immatriculés en France, à la suite d’un décret publié au Journal officiel le 9 décembre 2023.

À partir du 1er avril, pour vérifier que vous avez bien respecté l’obligation d’assurance de votre véhicule, les forces de l’ordre utiliseront le fichier des véhicules assurés (FVA). Cet outil numérique est alimenté par les assureurs qui y indiquent tout renouvellement de contrat ou toute souscription d’un nouvel engagement.

Cette disposition concerne les différents véhicules immatriculés, autrement dit :

  • les voitures ;
  • les véhicules utilitaires (fourgons, camionnettes…) ;
  • les motos ;
  • les scooters ;
  • etc.

Jusque-là, en cas de contrôle, deux documents vous permettent de prouver votre respect de l’obligation d’assurance :

  • l’attestation d’assurance, aussi appelée « carte verte », que vous devez avoir à portée de main (dans votre véhicule, votre portefeuille…) ;
  • le certificat d’assurance, également dénommé « papillon vert », à apposer sur votre véhicule.

→   Lire Plus

Ce qui change en mars 2024

Changement du mot de passe pour les allocataires de la Caf à partir du 8 mars ; le chèque énergie 2023 utilisable jusqu’au 31 mars ; clôture des vœux sur Parcoursup le 14 mars ; assouplissement du compte-épargne temps pour les agents publics en raison des JO 2024 ; une réserve territoriale citoyenne pour donner du temps à sa commune ; la fin du permis rose à 3 volets… Retrouvez toutes les nouveautés de ce mois de mars dans ce dossier !

Famille et étudiants

Pour renforcer la sécurité de son site, la Caisse d’allocations familiales impose le changement de mot de passe à tous ses allocataires à partir du 8 mars. Parcoursup : n’oubliez pas que la clôture des vœux est le 14 mars ! La campagne de demande de bourse et de logement étudiant démarre le 1er  mars. Inscription en Master : le dépôt des candidatures en première année est possible jusqu’au 24 mars sur la plateforme Mon Master.

Caf : changement du mot de passe obligatoire à partir du 8 mars

Parcoursup : vous pouvez formuler vos vœux jusqu’au 14 mars !

→   Lire Plus

Le pire est devant nous : les défis et enjeux à venir pour la Guadeloupe et la Martinique et le changement des institutions n’est qu’un leurre !

Les prévisions alarmantes de Jean-Marie Nol pour la société antillaise à venir.
— Par Chat GPT 🐱(*) —

Dans une analyse percutante, Jean-Marie Nol met en lumière les signaux d’alerte qui s’accumulent concernant l’économie de la Guadeloupe et de la Martinique . Dans ses derniers articles , il dresse un tableau sombre de la situation actuelle et des défis et enjeux à venir .

Une crise imminente aux Antilles ?

Tous les indicateurs économiques sont au rouge vif, selon Jean-Marie Nol. La croissance ralentit, le chômage augmente, la confiance des entreprises et des ménages décline, et la consommation est en berne. Cette conjonction de facteurs annonce une crise économique imminente pour la Guadeloupe et la Martinique, qui pourrait avoir des répercussions dévastatrices sur l’ensemble de la société.

Le poids de l’austérité sera lourd d’incertitude !

La politique d’austérité mise en place par le gouvernement français aggrave la situation, selon l’analyse de Jean-Marie Nol. La récession persistante en France métropolitaine entraîne une détérioration de la situation économique, ce qui se traduit par une baisse de la demande et une hausse du chômage .

→   Lire Plus

Aliments ultra-transformés : quand la malbouffe façonne notre agriculture

— Par Michel Duru(*) & Anthony Fardet(*) —

Notre alimentation est une chaîne avec de nombreux maillons, de la semence à l’agriculteur jusqu’au consommateur. Mais alors que des débats de plus en plus passionnés émergent sur l’avenir de notre modèle agricole, un maillon de cette chaîne reste peu questionné : celui de l’industrie de transformation qui produit un très grand nombre d’aliments ultra-transformés (AUT) vendus en masse dans nos super et hypermarchés. Sans visage médiatique, cette étape peu évoquée est pourtant décisive.

Si le grand public a de plus en plus conscience que ces produits sont néfastes pour la santé, il est sans doute plus ignorant de la façon dont les aliments ultra-transformés modèlent notre agriculture. Il n’est pas le seul. Pendant longtemps, les scientifiques et décideurs politiques se sont surtout focalisés sur l’amont (producteurs) et l’aval (consommateurs).

Des agro-industriels qui ont joué un rôle majeur dans le développement des AUT

On a fait porter tout le poids de la qualité des systèmes alimentaires sur les agriculteurs, trop souvent accusés d’être responsables de la dégradation de l’environnement, mais aussi sur le consommateur accusé de faire des mauvais choix ou de ne pas avoir assez d’activité physique pour sa santé.

→   Lire Plus

Pourquoi l’État demeure le maître absolu de l’échiquier en matière d’autonomie ?

— Jean-Marie Nol, économiste —

Le monde est en train de changer à toute vitesse et nous en sommes encore aux Antilles à agiter de vieilles lunes du passé. Attention à l’intelligence artificielle et à la mutation technologique de la société dont la compréhension nous échappe complètement et  malheureusement à notre futur détriment. L’intelligence artificielle générale (IAG) est définie comme étant un système capable de comprendre ou de réaliser n’importe quelle tâche intellectuelle que l’humain peut effectuer. Avec l’accélération des recherches et le financement des géants technologiques, l’atteinte de l’IA Générative semble de plus en plus plausible.

Ben Goertzel — informaticien et PDG de l’entreprise d’IA SingularityNET — table sur une concrétisation entre 2027 et 2030. Il a partagé ses estimations et a non seulement évoqué la possibilité d’atteindre bientôt l’IAG, mais a également estimé que son arrivée pourrait marquer le début de la « singularité technologique ». Il s’agit d’un concept hypothétique dans lequel l’IA devient capable de s’auto-améliorer. Goertzel pense qu’une telle capacité mènerait à la création de systèmes super-intelligents, qui vont totalement bouleverser nos vies avec une forme d’intelligence qui égalerait et même dépasserait la puissance cognitive et informatique de toute la civilisation humaine réunie.

→   Lire Plus

Octroi de mer : réforme impossible, objectifs non-compatibles

Lettre ouverte remise au président de la République et au Premier ministre

— Par Charles Larcher, président de l’AMPI (Association Martiniquaise pour la Promotion de l’Industrie)

Monsieur le Président, je me permets de vous écrire au nom de l’ensemble des mes collègues présidents de MPI et de l’ADIR, qui regroupent dans les départements d’Outre-mer la totalité des industriels et des agrotransformateurs de la production locale. La réforme de l’octroi de mer inquiète beaucoup dans les départements d’Outre-mer. Cette réforme a été annoncée en mai 2022, et peine à se concrétiser depuis.

La taxe d’octroi de mer est une taxe assise sur les biens consommés dans les DOM. Sa collecte finance la quasi-totalité du budget des collectivités locales. Les entreprises de production locale sont exonérées du paiement de cette taxe, afin de rétablir une situation de juste concurrence avec les productions importées.

La réforme qui circule, à Bercy et ailleurs, consiste à supprimer la taxe d’octroi de mer sur les produits importés, dès lors qu’il n’y a pas de production locale sur le territoire. Pour compenser la perte de recettes induite par la suppression de l’octroi de mer, l’État relèverait la TVA de quelques points.

→   Lire Plus

Les collectivités locales de Guadeloupe désormais face à un défi financier majeur.

— Par Jean-Marie Nol, économiste  —

Lors de récentes auditions parlementaires, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a souligné l’importance pour les collectivités locales de contribuer au redressement des comptes publics, aux côtés de l’État et de la Sécurité sociale. Dans un contexte où au moins 20 milliards d’euros d’économies supplémentaires sont nécessaires pour respecter un déficit public de 4,4 % en fin d’année 2025, les collectivités se trouvent sous pression pour réduire leurs dépenses.Malgré une première étape de réduction budgétaire qui a annulé 10 milliards d’euros de crédits dans le budget de l’État pour 2024, le gouvernement envisage un nouveau serrage de vis en 2025. Les discussions autour des projets de loi de finances rectificative pour 2024 et du budget pour 2025 mettent en lumière l’urgence des économies d’un montant de 30 milliards au total pour 2024/2025 à réaliser.

Cependant, certaines collectivités locales de Guadeloupe font face à une situation financière préoccupante, avec une augmentation de leur endettement et de leurs dépenses. Malgré des recettes contraintes, les dépenses continuent de croître, principalement en raison des dépenses de fonctionnement et du poids des dépenses de personnel.Cette

→   Lire Plus

L’intérimaire peut obtenir une requalification de son intérim en CDI et un cumul d’indemnités

Des missions d’intérim peuvent être requalifiées en CDI lorsque le salarié occupe un poste permanent dans l’entreprise. Il peut également bénéficier d’un cumul d’indemnités auprès de l’entreprise utilisatrice et de l’agence d’intérim lorsque l’objet des contrats n’est pas le même. C’est ce que la Cour de cassation affirme dans un arrêt du 7 février 2024 publié au bulletin.

Une salariée licenciée par son agence d’intérim et par son entreprise de travail temporaire saisit la justice afin que ses missions d’intérim soient requalifiées en contrat à durée indéterminée (CDI). L’entreprise utilisatrice oppose que la requalification en CDI doit être exclue car le salarié intérimaire ne peut être lié par deux CDI distincts pour une même prestation de travail.

La cour d’appel accueille la requête de la salariée et condamne l’entreprise utilisatrice. Elle retient que les missions d’intérim peuvent être requalifiées en CDI lorsqu’elles ont pour objet ou pour effet de « pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente ». Pour elle, la salariée peut demander des indemnités pour ruptures injustifiées aussi bien auprès de l’entreprise utilisatrice que de l’agence d’intérim dès lors que les contrats n’ont pas le même objet.

→   Lire Plus

RSA : expérimentation des 15 heures d’activité dans 29 nouveaux départements à partir de mars 2024

Le nombre de territoires où l’obtention du revenu de solidarité active (RSA) est associée à la réalisation d’au moins 15 heures d’activité hebdomadaires passe à compter du 1er mars 2024 de 18 à 47, a indiqué la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités ; elle avait précédemment signalé que ce dispositif devrait être généralisé en 2025.

Le ministère du Travail a publié le 1er mars 2024 la liste des 29 nouveaux départements participant à l’expérimentation de la réforme du revenu de solidarité active ; celle-ci vise à lier le versement de l’allocation à la réalisation de 15 à 20 heures d’activité par semaine.

Ces départements sont : la Haute-Savoie ; le Rhône ; l’Allier ; le Cantal ; le Territoire de Belfort ; la Haute-Saône ; la Saône-et-Loire ; le Finistère ; le Loir-et-Cher ; le Cher ; l’Eure-et-Loir ; la Meuse ; la collectivité européenne d’Alsace (le Bas-Rhin et le Haut-Rhin) ; les Ardennes ; la Marne ; le Pas-de-Calais ; l’Oise ; l’Essonne ; les Hauts-de-Seine ; le Val-de-Marne ; la Manche ; la Seine-Maritime ; la Charente-Maritime ; la Vienne ; les Alpes-Maritimes ; le Vaucluse ; la Sarthe ; la Guadeloupe.

→   Lire Plus

L’économie guadeloupéenne à la croisée des chemins : entre intelligence artificielle et graves tensions sociales voire sociétales !

—Par Jean-Marie Nol, économiste —

Il faut toujours en tout prendre des précautions afin d’éviter au maximum les difficultés inhérentes à l’évolution de la société antillaise. Il est en effet plus aisé d’empêcher une situation délicate ou un problème douloureux à venir, que de les résoudre. Cette évolution technologique de la société est inarrêtable, alors autant en prendre bonne note pour le proche avenir !
En clair, il vaut mieux prévenir que de ne pas pouvoir guérir !
Aujourd’hui, personne ne doute que la société antillaise est malade et que l’innovation technologique prend une place de plus en plus illimitée dans notre vie quotidienne… Les innovations technologiques modifient la régulation sociale et déstabilise le socle sociétal. Il faut donc imaginer une évolution de la gestion de notre économie, et c’est bien là la question à laquelle il falloir répondre rapidement !
La Guadeloupe, île emblématique des luttes sociales dans la Caraïbe, se trouve à un tournant crucial de son développement économique, pris en étau entre les avancées de l’intelligence artificielle et les tensions sociales découlant de changements technologiques et démographiques majeurs.

→   Lire Plus

Crise économique en Guadeloupe : vers un nouveau modèle de développement ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La crise économique actuelle en Guadeloupe révèle les limites de notre modèle économique et social. Ancré dans un passé dépassé, ce modèle peine à s’adapter aux défis contemporains tels que le protectionnisme croissant, la crise financière française, et l’inflation.
L’inflation entraîne une augmentation généralisée des prix, ce qui diminue le pouvoir d’achat des ménages et affecte leur capacité à consommer. Cela peut entraîner une baisse de la demande globale dans l’économie. Les entreprises sont aussi confrontées à des coûts de production plus élevés en raison de l’augmentation des prix des matières premières, des salaires, etc. Cela peut réduire leur compétitivité sur les marchés nationaux et internationaux. Face à ces enjeux, il est impératif d’élaborer des politiques novatrices favorisant l’innovation tout en assurant la protection sociale et la stabilité économique. Le modèle économique actuel, fondé sur l’agriculture, le commerce traditionnel et le tourisme, est devenu obsolète et inégalitaire. Il ne parvient plus à répondre aux exigences de protection sociale et de redistribution des richesses. De plus, la crise actuelle met en lumière la nécessité d’une vision prospective de notre développement, orientée vers les nouvelles technologies et les énergies renouvelables.

→   Lire Plus

La responsabilité locale est certes nécessaire , mais n’est pas la panacée dans un contexte difficile.

—Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le modèle économique de la Guadeloupe et de la Martinique repose principalement sur la consommation et les services, ce qui le rend vulnérable à divers risques. Tout d’abord, une dépendance excessive à la consommation peut rendre l’économie sensible aux fluctuations des dépenses des ménages, notamment du fait de la crise inflationniste actuelle ,ce qui peut être influencé par des facteurs externes tels que les crises  économiques nationales et mondiales (COVID et Guerre) . De plus, une économie axée sur les services peut être affectée par des perturbations telles que les crises sanitaires, les catastrophes naturelles , le changement climatique , ou les fluctuations du tourisme, ce qui peut avoir un impact significatif sur les revenus et l’emploi dans le secteur des services. Les économies qui dépendent uniquement de la production ou de la consommation sont plus sensibles aux fluctuations économiques mondiales et au changement de paradigme dans la politique en matière de dépense publique. Par exemple, une baisse de la demande pour les produits manufacturés ou une réduction des dépenses de consommation peuvent avoir un impact significatif sur ces économies.

→   Lire Plus

L’heure est plus que jamais à la mobilisation pour un nouveau modèle économique et social.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le débat entamé sur l’évolution institutionnelle met en lumière les défis économiques et sociaux auxquels fait face la Guadeloupe et plus généralement les territoires d’outre-mer. Dans ce cas de figure, et pour répondre à ces enjeux, faudrait-il au préalable cheminer «vers un consensus» sur un projet de réforme constitutionnelle permettant une autonomie et la reconnaissance qu’une nouvelle collectivité de Guadeloupe aurait une place singulière dans la Constitution, avec ses “spécificités linguistiques, culturelles et insulaires” et “son attachement à la terre”, et donc pour ce faire serait dotée de la compétence législative et réglementaire, c’est-à-dire d’une autonomie normative, dans des domaines qu’une loi organique fixerait. Tout celà est très tentant, mais à notre avis pour le moment, c’est trois fois NON NON et NON. Car tout cela s’avère prématuré en raison de la crise inflationniste actuelle et aussi in fine celle des finances publiques de la France hexagonale. Alors que le Pic de la crise n’est pas encore d’actualité, vouloir réformer les institutions c’est assumer le terrible risque que les élus déjà en piètre estime auprès de la population soient désignés comme les boucs émissaires, l’État se défaussant de toutes responsabilités sur la foi de compétences n’étant nullement de son ressort.

→   Lire Plus

La différenciation : chance ou obstacle de taille pour les Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le Président Emmanuel Macron s’est entretenu récemment avec les élus ultramarins au Palais de l’Elysee pour leur parler de la différenciation et de l’autonomie comme Nicolas Sarkozy avait fait de même en son temps à Petit Bourg pendant sa mandature , et pour concrétiser la réflexion a dépêché deux émissaires en Guadeloupe.

Le Président de la République et le gouvernement sont aujourd’hui décidés à employer une nouvelle méthode sur mesure en fonction des spécificités des territoires. Ils veulent ainsi donner aux élus ultramarins des collectivités de l’océan Atlantique et de l’océan Indien à travers une certaine forme d’autonomie sous l’appellation de responsabilité locale « les marges d’action nécessaires à l’invention de solutions sur mesure » aux problèmes de mal développement économique, de sécurité alimentaire, et de vie chère, qui touchent ces territoires. Mais que cache cette nouvelle stratégie de l’État qui rompt totalement avec la politique d’assimilation institutionnelle du passé ?

Par ailleurs dans quel objectif et pour quelle perspective vouloir instaurer une TVA régionale en lieu et place du dispositif fiscal de l’octroi de mer ?

→   Lire Plus

La « destruction créatrice » n’est -t- elle pas déjà une réalité irrépressible aux Antilles ?

La théorie de la destruction créatrice de l’économiste Joseph Schumpeter est le processus par lequel de nouvelles mutations de la société et innovations viennent constamment rendre les technologies et activités économiques existantes obsolètes c’est à dire dépassées ou périmées. C’est le processus par lequel les entreprises innovantes et les emplois nouvellement créés viennent sans cesse remplacer les entreprises traditionnelles et emplois existants. Au cœur du système capitaliste se trouve, pour Schumpeter, l’entrepreneur qui réalise des innovations (de produits, de procédés, de marchés). En conséquence, la croissance est un processus permanent de création, de destruction et de restructuration des activités économiques. Pour éviter d’être dépassée par l’obsolescence et de disparaître du marché, une entreprise doit adopter une approche proactive et stratégique pour rester compétitive. Pour ce faire, l’entreprise doit rester à l’affût des nouvelles technologies pertinentes pour son secteur et investir dans la recherche et le développement pour innover constamment. Elle doit investir dans la formation de ses employés pour qu’ils puissent acquérir les compétences nécessaires pour travailler avec les nouvelles technologies et s’adapter aux changements du marché. L’entreprise doit être flexible et capable de s’adapter rapidement aux changements du marché en ajustant ses stratégies, ses processus et ses produits en conséquence.

→   Lire Plus

La rose rouge, reflet de ce qu’il y a de pire dans la mondialisation

— Ppar Bernard Calas(*) —

Une rose rouge peut symboliser bien des choses. Le jour de la Saint-Valentin, elle devient, pour beaucoup, une marque d’amour, une preuve de tendresse. C’est la fleur des amoureux par excellence. En Russie, elle est aussi offerte le 8 mars, aux mères de famille comme un gage de reconnaissance de leur travail domestique. Mais pour le géographe, la rose rouge est aussi un marqueur de la mondialisation. Car la rose que vous offrirez ou recevrez le 14 février a toutes les chances de ne pas être française mais de provenir de serres situées sous les tropiques voire sur l’équateur. Plus précisément au Kenya, en Éthiopie, ou peut-être en Équateur si sa tige est très longue et qu’elle coûte plus cher.

Dans les serres, les chefs de culture ont travaillé d’arrache-pied depuis 6 mois pour que leurs rosiers (6 par m2 soit 60 000 environ par hectare) fleurissent précisément la semaine qui précède le 14 février, ni trop tôt, ni surtout trop tard, jouant pour cela avec les capacités techniques des serres pour moduler la lumière, l’irrigation, les apports en CO2 ou en oxygène, le taux d’humidité de façon à accélérer ou ralentir la floraison des rosiers.

→   Lire Plus

Réinventer la Guadeloupe, c’est mettre l’économie, au centre de la vie du territoire !

— Par Jean-Marie Nol —

L’avenir de la Guadeloupe dépend de plusieurs facteurs, notamment économiques, sociaux, politiques et environnementaux. Le présent de la Guadeloupe pourrait également être façonné par des efforts visant à renforcer le lien social et à promouvoir l’inclusion sociale, en abordant les inégalités économiques, l’accès à l’éducation et aux soins de santé, ainsi que la préservation de la culture créole et des traditions. Nous n’avons jamais autant parlé de politique qu’en 2023 et en ce début de l’année 2024. Ainsi deux experts nommés par Emmanuel Macron le président de la République sont actuellement en Guadeloupe pour travailler sur les questions de l’évolution statutaire ou institutionnelle et dans le même temps une commission ad hoc du Congrès des élus composée d’élus du département, de la Région, des maires, des parlementaires, des partis politiques, mais aussi des experts de la société civile planchent depuis le 29 janvier sur la question institutionnelle . Parmi les réflexions en cours, on retrouve la question de la fusion des deux collectivités, l’autonomie avec la fiscalité, ou encore la refonte de l’intercommunalité. Et pourtant, les problèmes d’ordre économiques s’avèrent aujourd’hui cruciaux.

→   Lire Plus

Le RSA lié à la réalisation de 15 heures d’activité dans 47 départements d’ici mars 2024

Le nombre de départements où l’obtention du revenu de solidarité active (RSA) sera associée à la réalisation d’au moins 15 heures d’activité hebdomadaires va passer d’ici fin février de 18 à 47, a indiqué le 7 février 2024 la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités ; elle a précisé que ce dispositif devrait être généralisé en 2025.

Au sein des territoires qui expérimentent « l’accompagnement rénové » des allocataires du RSA, les acteurs de l’insertion et de l’emploi doivent proposer à ces derniers :

  • un diagnostic de leurs besoins sociaux et professionnels en vue de favoriser leur retour à l’emploi ;
  • un accompagnement social et professionnel afin qu’ils puissent établir un projet professionnel et déterminer les moyens d’y parvenir. Dans ce cadre, il est prévu que les allocataires du RSA réalisent 15 à 20 heures d’activité par semaine et que l’ensemble des acteurs locaux de l’insertion (associations, chantiers d’insertion…) soient impliqués.

→   Lire Plus