Les
tortues marines font face à de nombreuses menaces,
causées par l’être humain mais aussi par la nature.
Elles sont braconnées pour leur viande, leur
carapace ou leurs œufs. Elles souffrent aussi
d’autres problèmes liés aux activités humaines :
pollution, prises accidentelles dans les filets de
pêche, collisions avec des bateaux, lumières des
villes qui les désorientent, destruction de leurs
habitats, ou encore attaques de chiens et d’animaux
introduits comme la mangouste. Ces dangers touchent
les tortues à toutes les étapes de leur vie. Le
changement climatique (hausse des températures,
modification des courants marins, acidification des
océans) aggrave encore la situation. L’ensemble de
ces menaces combinées est appelé « effet cocktail ».
Toutes ces pressions ont
entraîné une forte baisse des populations de tortues
marines. Ces animaux ont une stratégie de
reproduction basée sur la quantité : ils pondent
beaucoup d’œufs très tôt, mais peu de jeunes
survivent. Ce déséquilibre entre naissances et morts
rend leurs populations fragiles. Face à ce constat,
la communauté internationale, les gouvernements, les
scientifiques et les gestionnaires ont mis en place
des mesures de protection et des actions de
conservation.
Madiana : Vendredi 25 avril à 14h | Mercredi
1er mai à 14h
Par Albert Serra | 26 mars 2025
en salle | 2h 05min | Documentaire |★★★★★| Synopsis Interdit – 12
ans avec avertissement
A travers le portrait du jeune Andrés Roca Rey, star
incontournable de la corrida contemporaine, Albert
Serra dépeint la détermination et la solitude qui
distinguent la vie d’un torero. Par cette expérience
intime, le réalisateur de PACIFICTION livre une
exploration spirituelle de la tauromachie, il en
révèle autant la beauté éphémère et anachronique que
la brutalité primitive. Quelle forme d’idéal peut
amener un homme à poursuivre ce choc dangereux et
inutile, plaçant cette lutte au-dessus de tout autre
désir de possession ?
La presse en parle : Cahiers du Cinéma par Marcos Uzal
Tardes de Soledad montre la corrida avant qu’elle ne
soit musique, poésie ou danse (puisqu’elle a souvent
été comparée à ces arts) : la corrida décomposée,
dépoétisée, toute crue.
Le Dauphiné Libéré par
Nathalie Chifflet
Le film s’ouvre sur une séquence aux ténèbres
inquiétantes : un taureau dans la nuit, inquiet,
agité, au regard d’effroi.
"Plein emploi",
Les Samedis 19 & 26
avril 2025 à 19h |
Les
Dimanches 20 & 27 avril 2025 à 16h au Téyat Otonom
Mawon, Croix Mission à FdF
Plein
emploi
Mise en scène – Scénographie – Univers sonore : Éric
DELOR
Avec
Rita Ravier
Fiona Soutif
Virgil Venance
Marc julien Louka
C’est la veille de Noël. Chez Plein Emploi, c’est la
période des bilans, il faut rendre des comptes à
tous les « subventionneurs » qui font vivre
l’association. Chacun doit aussi faire face à des
ennuis personnels. Paule-Anne a un avion à prendre.
Philomène a maille à partir avec son fils. Il faut
aussi embaucher une nouvelle collaboratrice en vue
d’un projet gigantesque que fomente Paule-Anne.
Projet qui rend Philomène dubitative étant donné que
« Plein Emploi » est exsangue et ne continue à
fonctionner que grâce aux amitiés politiques et aux
petits arrangements de Paule-Anne. Il ne manquerait
plus que débarque un contrôleur de l’Union
européenne pour que ce soit la pagaille la plus
complète et que le réveillon se transforme en
cauchemar… Une soirée qui s’annonce distrayante et à
ne pas manquer.
Le rapport de la commission
d’enquête sur les violences dans les milieux
artistiques, publié le 9 avril 2025, met en lumière
une réalité accablante : des abus systématiques et
persistants au sein des secteurs du cinéma, de
l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de
la publicité. Cette enquête, présidée par Sandrine
Rousseau, a permis de recueillir de nombreux
témoignages et d’analyser les mécanismes profonds
qui permettent à ces violences de perdurer. Le
rapport final, rédigé par Erwan Balanant, dresse un
état des lieux alarmant et propose 86
recommandations destinées à changer en profondeur ce
milieu longtemps marqué par l’omerta et l’impunité.
Une culture de la
violence systématique et une omerta persistante
L’enquête a mis en évidence un
phénomène généralisé de violences sexistes et
sexuelles, ainsi que de harcèlements, qui
s’enracinent dans une culture patriarcale et sexiste
propre au monde de la création artistique.
Yo di yo
anmen Franz Fanon,
Yo ki anmen kozé nan salon.
Yo ka fè bèl plodrari
Anlè larévolisyon
Bèl fransé yo nan bouch yo
Ka voltijé, maté, tonbé léta !
Men tousa sé tjimsavon anlè rad sal
Yo di yo anmen Franz Fanon,
Men yo pa lé tann palé di Le R, pyès.
Pou yo i sé mové mak révolisyonnè
Ki la pou gaté trankilité fonksyonè yo.
Yo pé pa sipoté négmawon le RPPRAC
Ki ka anpéché yo blèz ko yo dèyè kadikous yo,
Adan tout Bidim sipèmaché bétjé, fout !
Yo di yo anmen Franz Fanon,
Men yo ka défann lafrankofoni
Kon kantatris ka dousinen bèl senfoni.
Souplé, pengad di yo ki yo pa fransé,
Paskè Yo kèy fè’w sav ki « Nous étions
Déjà Français byen avant Nice, L’alsace,
Ou bien la Lorrrraine », Wa di yo sa pa vré !
Yo di yo anmen Franz Fanon
Men pa palé yo di zafè « émancipation » pyès,
Palé yo, souplé, di « a-s-s-i-m-i-l-a-t-i-o-n »
Si ou palé yo kriyé’w séparatis,
Indépandantis épi siwtou Konplotis.
Impressions à vif sur le film Fanon
de Jean-Claude Barny
—
Par Jean-Durosier Desrivières —
Alors que la
France et l’Algérie jouent à corde raide leurs
relations diplomatiques en ces jours sombres d’un
monde en compote, voilà que Fanon, le penseur
anticolonialiste pro-algérien, surgit sur grand
écran. Et je l’ai vu, Fanon. Je l’ai vu en
avant-première. Je patientais en salle 8 pour ma
séance, tandis qu’en salle 10, la plus grande du
cinéma Madiana en Martinique, la diffusion d’une
autre séance avait déjà débuté. Deux salles donc,
pleines toutes les deux, pour un avant-goût de ce
biografilm qui devrait marquer sans doute autant
d’esprits que de cœurs. Déshabitué de voir, depuis
quelque temps, une telle affluence dans une salle de
cinéma du pays, j’étais donc très attentif à la
nature du public : une belle mosaïque d’êtres
vivants à travers laquelle la jeunesse se taillait
une place de choix. Que ces têtes présentes aient lu
Fanon ou non, qu’elles aient lu d’autres esprits
parlant de lui ou non, ce n’est pas l’essentiel ici.
L’essentiel ? Ce public face à l’affiche du film de
Jean-Claude Barny à l’écran, impatient de découvrir
l’intrigue.
C’est dans la rue qui porte son nom, dans le centre
culturel qui porte son nom, que l’avant-première de
la toute première pièce de théâtre évoquant sa vie a
été jouée et saluée par un tonnerre
d’applaudissements grandement mérités.
J.
José Alpha s’est livré à un long travail
d’enquête, multipliant les entretiens avec les
proches, relisant les articles de presse locale,
française et étrangère, exhumant les archives de la
Bibliothèque Schoelcher et les documents de la
Fédération Française de Boxe (BoxTime) pour nous
proposer «
Manuella et le boxeur », « Drame
d’inspiration tragique » à propos de la vie de
François Pavilla. Un travail d’historien et de
sociologue qui restitue avec justesse le climat et
les contradictions sociétales dans lesquelles s’est
construite la phénoménale carrière du boxeur
martiniquais. Arrivé en métropole dans les années
1950, il fait partie de cette génération de migrants
venus d’outre-mer à qui l’État, préfigurant le
BUMIDOM, promettait opportunité et vie meilleure.
Cependant, ils ont souvent dû lutter contre l’exil
et la misère, l’ostracisme et le racisme.
Daniely
Francisque, Léonora Miano, José Jernidier, Dorcy
Rugamba, José Alpha
— par Selim
Lander — Du 31 mars au 11 avril 2025, les
spectateurs martiniquais ont pu assister dans le
cadre du festival Ceiba à cinq spectacles rangés
sous l’étiquette « théâtre ». Après une soirée dans
la ville de Saint-Esprit, les autres « pièces » ont
toutes été présentées à Fort-de-France dans le
bâtiment de la Scène nationale, Tropiques-Atrium,
certaines d’entre elles également décentralisées «
en commune ».
Avant d’examiner
chacune des pièces, dans l’ordre où elles ont été
représentées, on ne peut que constater qu’elles
forment un ensemble à la fois monochrome et monotone
(1). Monochrome comme leurs interprètes et monotone
dans la mesure où elles ressortissent d’une
idéologie décoloniale, revendiquée chez Léonora
Miano, mais sous-jacente chez les autres qui
soulèvent à un moment ou à un autre, ne serait-ce
que sur le ton de la comédie, les inconvénients
d’être une personne « racisée » dans un Occident
dominé par les Blancs. Seul Dorcy Rugamba fait
exception, certainement pas par hasard car c’est un
Africain désillusionné qui parle des Africains.
Jeudi 24, vendredi 25, samedi 26 avril à
19h30 au T.A.C.
La
Martinique des années 60
La pièce
« Dé gwan moun, dé matinitjèz, an lannuit, asiz asou
an
véranda, ek yo ka sonjé… »
Dans le registre du conte créole contemporain
transposé, ou la parole du quotidien emprunte au
fantastique ; « Mémoire d’iles » nous plonge dans la
langue imagée et bucolique de l’immense Ina Césaire.
Le souligner n’exclut pas son regard
anthropologique. La force du récit se déploie au
détour d’une phrase, d’un mot d’une onomatopée avec
en arrière plan les musiques et chants de cette
période que signe le magistral Kali. Ses mélodies,
prenant le spectateur par la main, lui rappelle le
contexte sociopolitique et économique de la
Martinique du début du 20ème siècle Deux comédiennes
extraordinaires « dans un jeu de confrontation de
deux personnages, liés et désunis par leurs
histoires communes ». ((R.Sabra)
La Presse en parle Madinin’Art par Roland Sabra
José Exélis excelle dans cet exercice de
confrontations de deux personnages, liés et désunis
par leur histoire commune. « Mémoires d’îles » est
un peu la version féminine de Wopso, ou bien
l’inverse […° Il y a sans doute dans « Mémoires
d’Îles » beaucoup plus d’éléments biographiques
tirés de la famille Césaire qu’on en devine.
Résumé :
Dans cet ouvrage l’auteure raconte vingt cinq ans de
rencontres avec les stars de divers pays du monde,
venus nous visiter dans notre archipel : la
Guadeloupe.
Ce festival, débuté en 1992, consacré au cinéma
d’auteur, fut, chaque année, le seul lieu où les
réalisateurs et les écrivains de la diaspora, de la
Caraïbe et de pays étrangers venaient montrer leurs
œuvres filmiques ou littéraires aux guadeloupéens.
En 2025, jetons un regard sur la progression
réalisée de ces cinéastes.Auteur : Felly Sédécias
Felly Sédécias est née à Pointe-à-Pitre en
Guadeloupe.
Elle commence sa carrière professionnelle à Paris.
Elle assure différentes fonctions en France :
Secrétaire administrative, Attachée de Presse. En
Guadeloupe : Institutrice, Formatrice au centre
Attitudes Institut des Abymes.
Elle a été Directrice du Ciné Théâtre du Lamentin de
2004 à 2012. Puis, Fondatrice et Déléguée Générale
du FEMI
« Festival Régional & International du Cinéma de
Guadeloupe » de 1992 à 2019, soit vingt-cinq
éditions.
Parallèlement, elle s’est investie dans la formation
aux techniques d’écriture de scénario et de prises
de vues, mais aussi des séminaires et cycles de
formation dans le domaine des relations humaines.
Le 17 avril 2025
marquera le bicentenaire de
l’ordonnance royale de 1825, par
laquelle le roi Charles X a imposé à Haïti une
indemnité exorbitante pour
reconnaître son indépendance. Cette décision
historique, qui a marqué un tournant dans les
relations entre la France et Haïti, a entraîné une
domination financière de la France
sur Haïti pendant près d’un siècle, instaurant un
mécanisme néocolonial d’exploitation qui pèse encore
aujourd’hui sur les mémoires.
À cette occasion, la
Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME),
en partenariat avec les Archives Nationales,
organise un événement exceptionnel
le 17 avril 2025 aux Archives
Nationales, situées au 59 rue Guyemer à
Pierrefitte-sur-Seine, pour revenir sur cet
événement inouï et injuste. Cet événement permettra
de reconnaître officiellement
l’injustice historique de cette dette imposée à
Haïti, une question qui n’a jamais été véritablement
reconnue par l’État français, et qui a influencé les
relations entre les deux pays pendant plus d’un
siècle.
Programme de
la manifestation du bicentenaire
Exposition
documentaire : Des documents
originaux relatifs à l’indemnité de
1825 seront exposés, permettant au public de se
confronter à l’ampleur de cet emprisonnement
économique et historique imposé à Haïti.
L’inauguration
du Chemin
des Acadiens, au cœur du Morne-Rouge,
marque une étape essentielle dans la reconnaissance
d’un épisode longtemps méconnu de l’histoire
martiniquaise : celui de l’arrivée des Acadiens, ces
réfugiés de la Nouvelle-France, chassés de leurs
terres lors du
« Grand
Dérangement », entre 1755 et 1763.
Le Grand Dérangement, c’est le
nom donné à la
déportation
massive des Acadiens, ces colons français
établis depuis le XVIIe siècle dans les provinces
atlantiques du Canada actuel (Nouvelle-Écosse,
Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard). Victimes
d’une politique de
nettoyage
ethnique menée par les Britanniques,
environ 14
000 personnes furent arrachées à leurs
villages, leurs maisons incendiées, leur bétail
confisqué, leurs familles dispersées à travers les
colonies britanniques, l’Angleterre et la France.
Digne d’un roman de George
Orwell, Donald Trump mène chaque jour une guerre
dystopique contre la science – mais pas seulement :
détentions ou expulsions de scientifiques et
d’étudiant·es, licenciements en masse,
intimidations, censures, gels de financements,
entraves à la collaboration scientifique
internationale, etc. Aucune discipline n’est
épargnée : études de la diversité et sciences
sociales, du climat et de l’environnement, recherche
médicale en santé publique… Les enquêtes menées
actuellement sur plus de 50 universités sont
délétères.
L’administration Trump
s’en prend à tous les postes et les organes
perçus comme des opposants, considérant que leur
travail va à l’encontre de son idéologie, son agenda
conservateur et ses intérêts financiers. “La
nouveauté, c’est la vitesse et l’intensité. En trois
mois à peine, on assiste à une mise sous pression
qui dépasse largement le précédent mandat“,
observe Virginie Adane, maîtresse de conférences en
histoire moderne à Nantes Université.
Le SOS des
scientifiques états-uniens
De nombreux organismes de
recherche et de régulation ont subi les attaques
violentes du DOGE,
le département de l’efficacité gouvernementale
d’Elon Musk.
Le
brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa)
et le brevet d’aptitude aux fonctions de directeur
(BAFD) sont indispensables pour travailler dans un
centre de loisirs ou une colonie de vacances.
La formation se
déroule en 3 temps :
une
formation générale de 8 jours ;
un
stage pratique de 14 jours ;
un
approfondissement de 6 jours ou
une qualification de 8 jours.
Ces étapes
peuvent être effectuées en internat (avec
hébergement) ou en demi-pension (sans hébergement,
avec le repas du midi).
Rappel
Pour devenir
animateur, vous pourrez vous inscrire en formation
au Bafa dès l’âge de 15 ans et 6 mois et être âgé
d’au moins 16 ans au premier jour de la session de
formation générale.
S’inscrire au Bafa
Pour vous
inscrire, rendez-vous sur le site dédié au
Bafa/BAFD. Si vous avez moins de 18 ans, vous
devez fournir une autorisation parentale. Différents
organismes de formation vous sont proposés.
Financer
son Bafa
La formation au
Bafa est payante et peut être coûteuse. Son coût
n’est pas fixe, il varie selon les organismes. Le
budget va de 700 € à 1 000 € pour la formation
complète.
Samedis 19 & 26
avril 2025 à 19h Dimanches 20 & 27
avril 2025 à 16h « Plein emploi »,
texte de Stéphane Titeca, m.e.s. Éric Delor Téyat Otonom Mawon,
Croix Mission à FdF
Mardi 22 avril de
9h à 16h Journée de
sensibilisation aux violences sexuelles Maison de la
famille et de la parentalité à Trinité
Pendant
que les consommateurs d’Europe s’étonnent de la
flambée des prix du chocolat – conséquence directe
des bouleversements climatiques en Afrique de
l’Ouest et de l’envolée des cours du cacao –, une
autre réalité se dessine, plus discrète mais
porteuse d’espoir : aux Antilles françaises,
et notamment en Martinique, le cacao connaît une
véritable renaissance.
Après des siècles
d’oubli et de déclin, l’île redonne vie à une
culture ancestrale, autrefois florissante, désormais
portée par des producteurs passionnés, des
coopératives engagées et une volonté de faire
rayonner le savoir-faire local jusque dans les
tablettes artisanales de la métropole. Le
cacao martiniquais revient sur le devant de la
scène.
Un passé glorieux, un long déclin
Il fut un temps
où la Martinique produisait jusqu’à 6 000
tonnes de cacao par an, soit plus de la
moitié de la production antillaise sous Louis XIV.
Le cacao était alors l’une des richesses majeures de
la colonie, prisé jusque dans les salons de
Versailles. Les premiers cacaoyers avaient été
introduits par les Amérindiens,
bien avant la colonisation. Mais au fil des siècles,
la culture du cacao a cédé sa place à celle
de la canne à sucre, plus rentable à
l’époque.
Aux Antilles
françaises, et plus particulièrement en
Martinique
et en Guadeloupe,
la célébration de Pâques ne saurait se concevoir
sans la présence du crabe.
Alors que dans de nombreuses cultures, les fêtes
pascales riment avec chocolat et œufs décorés, aux
Antilles, c’est le crabe de terre,
préparé avec savoir-faire et patience, qui occupe le
devant de la scène. Mais cette tradition culinaire,
si joyeuse et festive aujourd’hui, prend racine dans
une histoire
douloureuse,
celle de l’esclavage,
de la privation… et aussi de la résistance.
Un héritage issu
des chaînes de l’histoire
La place centrale
du crabe durant la semaine dite « Sainte » remonte à
l’époque coloniale,
où l’Église catholique imposait aux esclaves
africains le strict respect du carême.
Durant cette période de quarante jours précédant
Pâques, la consommation
de viande leur était formellement interdite.
Livrés à eux-mêmes, sans moyen ni accès à des
aliments nobles, les esclaves durent se tourner vers
la nature pour survivre.
Parmi les
ressources disponibles, le crabe de terre,
abondant dans les mangroves, les champs et les bords
de rivière, devint leur principale source
de protéines.
Timothy Antoine, gouverneur de
la Banque centrale de la Caraïbe orientale (ECCB),
alerte les pays de la région sur les menaces
croissantes que représentent l’inflation et les
tensions commerciales alimentées par les politiques
protectionnistes du président américain Donald
Trump. Ces mesures pourraient gravement compromettre
la stabilité économique des États membres de
l’Organisation des États de la Caraïbe orientale
(OECS).
Les droits de douane imposés
par Washington risquent d’avoir des répercussions
sévères sur les petites économies caribéennes,
particulièrement celles qui dépendent massivement
des importations pour leur approvisionnement
alimentaire et en matériaux de construction. Ces
hausses tarifaires, combinées à une reprise
économique encore fragile après la pandémie, placent
la région dans une situation de grande
vulnérabilité.
Les économies insulaires,
fortement tournées vers le tourisme, commencent à
peine à se relever des effets du COVID-19.
Aujourd’hui, elles doivent faire face à une nouvelle
crise potentielle, qui pourrait s’avérer encore plus
difficile à surmonter sans une réponse régionale
coordonnée.
Parmi les mesures américaines
envisagées, figure une taxe d’un million de dollars
sur tout navire construit en Chine entrant dans les
ports des États-Unis.
Préparez
vos maillots et votre curiosité : Belya Lanmè
revient pour sa 2ème édition
! Pendant deux semaines, la Martinique célèbre la
mer à travers un festival unique mêlant sport,
culture, nature et découvertes.
Organisé par le Parc naturel
marin de Martinique
et l’Office
de l’eau,
cet événement est une véritable immersion dans
l’univers marin.
Plus de 80 activités nautiques gratuites
Plongez dans un
programme riche et accessible à tous, que vous soyez
expert ou débutant :
Baptêmes
de plongée
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Inscription
obligatoire
sur
www.belyalanme.fr
Infos : 0696 37 10 34
Nouveaux créneaux ajoutés le samedi à midi,
pour ceux qui veulent tenter leur chance ce week-end
!
Des
ateliers fun et créatifs pour les jeunes les 22-23
et 24-25 avril
Les
jeunes martiniquais sont appelés à jouer un rôle clé
dans l’avenir numérique de l’île. Pour répondre à ce
défi, Parallel 14 Academy propose les ateliers
Numériklub, une expérience unique qui allie
créativité et apprentissage dans un cadre ludique et
pédagogique, permettant aux jeunes de se positionner
comme acteurs majeurs de cette évolution numérique.
Les vacances de Pâques sont l’occasion idéale pour
que ces jeunes de 10 à 18 ans découvrent l’univers
du numérique et du numérique.
Leader dans la
formation aux métiers de l’animation 3D, du jeu
vidéo, des effets spéciaux et de la communication
visuelle, Parallel 14 Academy dispense ces ateliers
Numériklub en groupes réduits à 8 participants pour
une attention personnalisée. Les jeunes bénéficient
d’un encadrement par une équipe professionnelle
accueillante et dynamique, dans un cadre propice à
la stimulation de la créativité. L’objectif est
double : développer de nouvelles compétences et
créer de nouvelles passions, voire des vocations.
Cette initiation se fait grâce à une pédagogie
ludique et adaptée aux différents âges.
Ainsi, les 22-23
et 24-25 avril, les ateliers au choix : ● Dessin
numérique : pour dessiner sur une tablette numérique
● Modélisation 3D : pour modéliser en trois
dimensions un personnage mangaka ● Programmation de
jeux vidéo : pour créer son propre jeu vidéo
La
comédie musicale Madagascar sera présentée
en Martinique le 23 avril, en Guadeloupe le 30
avril, et en Guyane le 3 mai 2025. Ce spectacle
s’inspire directement du film d’animation produit
par DreamWorks en 2005, et permet de retrouver les
personnages emblématiques de l’histoire : Alex le
lion, Marty le zèbre, Melman la girafe, et Gloria
l’hippopotame. L’intrigue suit ces animaux qui
s’échappent d’un zoo à New York et se retrouvent sur
l’île de Madagascar, où ils rencontrent de nouvelles
aventures et personnages.
La mise en scène est signée
Philippe Hersen, un metteur en scène français
reconnu pour son travail sur des comédies musicales
comme Charlie et la Chocolaterie ou
Flashdance. Ce spectacle, produit par
DreamWorks, est la première adaptation du film en
comédie musicale en France. Il présente une
relecture du film avec des éléments nouveaux, tout
en conservant les moments phares de l’œuvre
originale. Le metteur en scène a sélectionné une
troupe d’artistes formés spécifiquement pour ce
spectacle, et souligne l’importance du rythme et de
la dimension cinématographique de la mise en scène.
Les costumes, créés en
Angleterre, jouent un rôle clé dans la
représentation.
président américain Donald Trump ayant annoncé sa
volonté de conduire une politique plus
protectionniste et surtout « réciproque », les
droits de douane sont à nouveau à l’ordre du jour du
commerce mondial. On vous explique en sept questions
les enjeux et les effets potentiels pour les
Européens de la politique américaine.
L’imposition de droits de douane relève
de la compétence exclusive de la
Commission européenne en matière de
commerce extérieur. La France,
par exemple, en tant qu’État membre, ne
peut pas seule imposer des droits de
douane.Membre de l’Organisation mondiale
du commerce (OMC) comme le sont les
États-Unis, l’Union européenne (UE)
n’est autorisée à appliquer des droits
de douane qu’en réponse à des pratiques
discriminatoires non conformes aux
règles de l’OMC. Les règles édictées par
l’OMC interdisent l’instauration de
droits de douane entre pays membres, les
droits de douane étant supposés
enfreindre la libre circulation des
marchandises. Ils peuvent cependant être
mis en œuvre en cas de réponse à des
mesures de dumping ou d’autres pratiques
discriminatoires non conformes aux
règles de l’OMC.
De tels droits de
douane sont, en outre, la prolongation
d’un ancien principe, la
préférence communautaire, populaire
surtout au début de la construction
européenne.
Poète est celui-là qui
rompt pour nous l’accoutumance, disait
Saint-John Perse.
C’est l’effet ressenti en
lisant Fred Williams. Quand j’ai pris
connaissance de Cantate pour des matins de
rosée – merveilleux titre ! – c’était par
une journée où le ciel avait pris la couleur
triste d’une robe de nonne. Fred m’a tiré de ma
léthargie par la beauté de sa poésie, d’autant
que j’ignorais qu’il écrivait. Je l’avais connu
par La Voix de l’Amérique où il m’avait souvent
interviewé. Je l’avais aussi vu à Montréal, mais
jamais il ne m’avait parlé de ses écrits. À ce
sujet, nous rions encore d’une histoire qui nous
est arrivée dans un restaurant de l’avenue
Côte-des-Neiges. Il y a de ces histoires
légères, sans intérêt apparent, mais qui
demeurent inoubliables, personne ne sait
pourquoi. Ce soir-là donc le serveur, un peu
distrait, mit deux couteaux pour Fred, mais pas
de fourchette. Ça a provoqué chez nous un fou
rire qui dure encore. On l’imaginait essayant de
manger son steak avec ses deux couteaux et sans
fourchette.
Une mortalité infantile deux fois plus
élevée dans les DROM que dans l’hexagone
En
2024, le taux de mortalité infantile en France
s’élève à 4,1 décès pour 1 000 naissances
vivantes, soit environ 2 700
enfants morts avant leur premier
anniversaire. Cela signifie qu’en moyenne,
un enfant sur 250 décède au cours de sa
première année de vie. Un quart de ces décès
survient le jour même de la naissance,
la moitié entre 1 et 27 jours, et
le dernier quart entre 28 jours et un an
(période post-néonatale).
Entre 1993 et 1995,
la mortalité infantile avait fortement chuté (-25
%), notamment grâce à la baisse de la mortalité
post-néonatale (-41 %), sous l’effet des campagnes
de prévention contre la mort subite du nourrisson
(couchage sur le dos, lit dégagé, etc.). De
1995 à 2011, cette baisse s’est poursuivie,
mais de façon plus modérée.
Depuis 2011,
on observe une légère remontée du
taux, passé de 3,5 ‰ à 4,1 ‰ en 2024.
Cette hausse est due principalement à une
augmentation des décès survenant entre 1 et
27 jours (de 1,5 ‰ à 2,0 ‰), tandis que la
mortalité le jour de la naissance et après 28 jours
reste stable.
Jean-Claude
Montredon est né le 23 septembre 1949 à
Fort-de-France, en Martinique. Il grandit rue de la
Batterie, dans un environnement familial où la
musique occupe une place centrale. Sa mère,
Clotilde, l’encourage dans cette voie, lui offrant
notamment un poste à galène qu’il assemble lui-même.
C’est grâce à cet appareil qu’il capte les ondes de
Voice of America et découvre le jazz — une
révélation qui influencera durablement son
orientation musicale.
Dès l’âge de 12 ans, il se
consacre aux percussions, explorant d’abord les
congas, les bongos puis les timbales. Parallèlement,
il pratique l’aïkido, discipline au sein de laquelle
il fait la connaissance du chanteur Francisco. Ce
dernier le met en contact avec plusieurs figures
majeures de la musique martiniquaise, dont Henri
Guédon, Eugène Mona et Léon Sainte-Rose. Ces
rencontres fondatrices lui permettent de s’insérer
dans un réseau d’artistes affirmés et d’acquérir une
solide formation sur le terrain.
En 1967, une étape décisive est
franchie lorsqu’il rejoint l’orchestre de Marius
Cultier, pianiste et compositeur influent. Cultier
le pousse à délaisser les percussions pour la
batterie, malgré le fait qu’il soit gaucher.
Le
chanteur jamaïcain
Max Romeo,
de son vrai nom
Maxwell
Livingston Smith, est décédé le
vendredi 11
avril 2025, à l’âge de
80 ans,
dans un hôpital privé de
Saint Andrew,
en Jamaïque,
des suites de
complications cardiaques. Il avait été
hospitalisé quelques jours auparavant pour des
difficultés respiratoires.
Né en
1944
dans la paroisse de
Saint Ann,
Max Romeo grandit dans un contexte rural et
travaille dans une plantation de canne à sucre avant
de s’orienter vers la musique. À l’âge de 18 ans, il
rejoint la capitale
Kingston,
où il intègre le groupe vocal
The Emotions,
qui rencontre un certain succès dans les années
1960. C’est à cette époque qu’il adopte le
pseudonyme de « Romeo », en lien avec ses premières
chansons de style
lovers rock,
aux accents romantiques.
Il entame une carrière solo à
la fin des années 1960. En
1969,
son titre
Wet Dream, à la tonalité sexuelle
explicite, devient un tube au
Royaume-Uni, malgré – ou à cause – de sa
censure sur de nombreuses radios, dont la BBC.
À la mémoire de
Pradel Pompilus,
pionnier de la lexicographie créole contemporaine et
auteur, en 1958, du premier Lexique
créole-français (Université de Paris).
À la mémoire de
Pierre Vernet,
fondateur de la Faculté de linguistique appliquée de
l’Université d’État d’Haïti et précurseur du
partenariat créole-français en Haïti.
À la mémoire d’André
Vilaire Chery,
rédacteur d’ouvrages lexicographiques
de haute qualité
scientifique et auteur
du Dictionnaire de l’évolution du vocabulaire
français en Haïti
(tomes 1 et 2, Éditions Édutex, 2000 et 2002).
La lexicographie,
discipline différentielle de la linguistique
appliquée, est très peu connue en Haïti. Il est
attesté que nombre de personnes qui s’intéressent au
créole à des titres divers, y compris des
professeurs de créole, ne savent même pas qu’il
existe une
lexicographie créole, qu’elle a eu ses
pionniers, qu’elle compte une histoire déjà vieille
de 67 ans, qu’elle est dépositaire d’une production
langagière, certes inégale, de plus de 75 titres
comprenant des lexiques et des dictionnaires, et
qu’elle est porteuse depuis ses débuts d’une
embryonnaire réflexion théorique.