Catégorie : Féminismes

Sexisme : les stéréotypes de genres restent tès ancrés chez les hommes

— Par Hélène Lemoine —

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)* vient de dévoiler son dernier Baromètre d’opinion, révélant une analyse approfondie de l’état actuel des stéréotypes de genre en France. Cette enquête, basée sur des réponses obtenues en 2020 et 2022, offre un panorama détaillé des perceptions et des attitudes au sein de la population française envers les questions de genre.

Le constat global émergeant de l’étude est que la majorité des Français rejette les stéréotypes de genre dans leur ensemble. Cependant, l’analyse nuancée de ces résultats met en lumière des résistances persistantes, notamment en ce qui concerne les représentations liées au rôle traditionnel des femmes dans les soins et les tâches domestiques. Les données révèlent que 42% des répondants estiment que les mères sont mieux aptes à répondre aux besoins des enfants que les pères, et 40% pensent que les femmes font de meilleures infirmières que les hommes. Ces résultats démontrent que, malgré des avancées, certaines normes de genre persistent dans l’imaginaire collectif.

L’étude approfondie de la DREES se penche sur les facteurs qui influent sur l’adhésion aux stéréotypes de genre.

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Violences sexuelles dans le cinéma français : le témoignage éclairant de Judith Godrèche

L’industrie cinématographique française, souvent associée à l’art et à la créativité, se retrouve à nouveau secouée par des allégations de violences sexuelles. L’affaire impliquant les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, portée par l’actrice Judith Godrèche, s’inscrit dans la continuité du mouvement #MeToo qui a ébranlé le monde du cinéma ces dernières années.
L’enquête, ouverte après la plainte de Judith Godrèche, éclaire une période allant de 1986 à 1992, mettant en lumière des actes présumés de viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur. Ces révélations soulignent une culture de l’impunité persistante dans le milieu cinématographique français.
Le témoignage de Judith Godrèche expose les mécanismes complexes des violences sexuelles. Les réalisateurs, Benoît Jacquot et Jacques Doillon, étaient des figures d’autorité qui auraient abusé de leur position pour avoir des relations sexuelles avec Judith lorsqu’elle était mineure. Ces allégations soulèvent des questions sur la dynamique de pouvoir asymétrique au sein de l’industrie du cinéma, où des créateurs influents détiennent un contrôle considérable sur le destin professionnel des actrices.
La stratégie d’isolement de la victime, décrite par Judith Godrèche, révèle comment les agresseurs utilisent leur position pour maintenir le silence et la soumission.

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Loi européenne sur le viol : « Macron sur la même ligne qu’Orbán, c’est une honte »

Au cœur des débats brûlants à Bruxelles réside une directive cruciale, visant à combattre les violences faites aux femmes au sein de l’Union européenne. Malheureusement, la France, aux côtés de quelques autres, s’oppose farouchement à l’inclusion du viol dans cette législation essentielle.

Avec plus de 100 000 viols enregistrés chaque année dans l’UE, l’urgence d’une action décisive est indiscutable. La proposition initiale de la Commission européenne, qui prévoyait une définition commune du viol basée sur le consentement, a été vidée de sa substance par le Conseil, représentant les États membres. Nathalie Colin-Oesterlé et François-Xavier Bellamy, eurodéputés du Parti populaire européen (PPE), dénoncent vigoureusement l’attitude du gouvernement français.

Les chiffres glaçants révèlent qu’une femme sur vingt est victime de viol au sein de l’Union européenne. En France, dix femmes subissent chaque heure une agression sexuelle. Face à cette réalité incontestable, la France choisit curieusement de faire obstacle à une législation européenne harmonisée et efficace.

L’argument juridique avancé par la France pour exclure le viol de cette directive est aussi choquant que déroutant. Affirmer que le viol ne correspond pas à une « exploitation sexuelle des femmes et des enfants » est un déni de la réalité et une contradiction flagrante avec les engagements antérieurs de l’Union européenne.

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Le 25 janvier, journée nationale contre le sexisme

S’attaquer aux racines du sexisme : Un état des lieux, des défis et des solutions »

À la veille de la première Journée nationale contre le sexisme, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) publie son rapport annuel intitulé « S’attaquer aux racines du sexisme », mettant en lumière la persistance de cette problématique dans la société française. Ce document souligne que le sexisme prend naissance dans trois incubateurs puissants : la famille, l’école, et le numérique.

Selon une enquête réalisée en novembre 2023 auprès d’un échantillon représentatif de 3 500 personnes de 15 ans et plus, neuf femmes sur dix déclarent avoir personnellement subi une situation sexiste. Le sexisme s’installe dès le plus jeune âge et se propage à travers les différents stades de la vie. Présidente du HCE, Sylvie Pierre-Brossolette affirme que « le sexisme commence à la maison, continue à l’école et explose en ligne ». Les chiffres sont alarmants, avec 70% des femmes estimant ne pas avoir reçu le même traitement que leurs frères dans la vie de famille et 38% ayant vécu une inégalité de traitement à l’école.

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Le coût social et économique du « virilisme »(*), cette maladie infantile de la masculinité

L’Italie, la France gagneraient 100 milliards par an si les hommes se comportaient comme les femmes

L’historienne Lucile Peytavin et l’économiste italienne Ginevra Bersani ont évalué « le coût de la virilité », soit ce que l’Etat économiserait si la surreprésentation masculine dans les actes de violence et de délinquance diminuait.

Déconstruire la virilité toxique (le virilisme) : Un impératif sociétal

Dans son essai perspicace, « Le Coût de la Virilité », l’historienne Lucile Peytavin jette une lumière crue sur les comportements asociaux masculins et explore les ramifications profondes de la virilité toxique sur la vie quotidienne, la justice et l’économie. En croisant cette analyse avec des discussions approfondies sur l’impact financier et professionnel de la virilité toxique, émerge un tableau complexe des racines culturelles et éducatives de ces comportements.

Les racines culturelles de la virilité toxique :

Lucile Peytavin débute en soulignant que la virilité toxique n’est pas innée, mais une construction sociale résultant d’une éducation axée sur des valeurs de force et de puissance, autant physique que morale.

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6ème état des lieux du sexisme en France : s’attaquer aux racines du sexisme

— Par Sylvie Pierre-Brossolette, présidente du HCE —

70% des femmes estiment ne pas avoir reçu le même traitement que leurs frères dans la vie de famille, près de la moitié des 25-34 ans pense que c’est également le cas à l’école et 92% des vidéos pour enfants contiennent des stéréotypes genrés : ces trois chiffres issus du 6ème rapport annuel sur l’état du sexisme en France sont révélateurs des causes du sexisme persistant et des inégalités ancrées dans la société. Famille, école et numérique sont les trois incubateurs qui inoculent le sexisme aux enfants dès le plus jeune âge. Il faut donc le combattre là où il nait. C’est une des principales conclusions du rapport.

Les parents, sans s’en rendre compte, n’élèvent pas les filles et les garçons de la même manière. Deux tiers des femmes estiment avoir été éduquées différemment. Seulement 3% des hommes ont reçu des poupées et 4% des femmes des jouets voiture dans leur enfance. L’école reproduit ces schémas, avec des conséquences directes sur l’orientation : 74% des femmes n’ont jamais envisagé de carrière dans les domaines scientifiques ou techniques.

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Femmes-hommes : égalité ou égalité en dignité et en droits ?

— Par Jean Gabard —

Le patriarcat résiste mais il est aujourd’hui condamné par des féministes qui réclament l’égalité. La société moderne, qui en découle, n’est pourtant pas épargnée par les incivilités, les violences, les crimes, et par la montée du sexisme, du racisme, des idéologies réactionnaires.

Une nouvelle idéologie dominante néo-féministe, en se radicalisant, ne ferait-elle pas aussi « fausse route » en confondant l’égalité et l’égalité en dignité et en droits ?

L’idéologie patriarcale s’est imposée pendant des millénaires. Elle commence à être contestée vers le XVème siècle. Les remises en cause de ce qui avait été établi jusque-là, amènent le Siècle des Lumières, la Révolution, les mouvements libéraux puis démocratiques, et au XXème siècle, la victoire de la démocratie. Les mouvements des années 1960-1970 s’attaquent à tout ce qui reste de cette idéologie dépassée et de nombreuses revendications aboutissent… C’est ainsi qu’en cinquante ans les nouvelles conquêtes ont considérablement bouleversé la société.

La révolution féministe a mis fin à la domination de l’idéologie patriarcale. Elle n’a cependant pas mis fin au patriarcat, et parce qu’il est encore trop présent, des féministes continuent la lutte pour que les nouvelles lois soient respectées et d’autres, que l’on peut appeler néo-féministes, soutenus par une grande partie de la population, réclament l’égalité réelle.

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Contre-tribune de 2 600 artistes

Après le Président de la République, venu au secours de Depardieu, c’est donc au tour du « monde de la culture », enfin d’une petite partie (d’un vieux monde qui s’écroule) , de s’exprimer : 55 personnalités qui prétendent laisser la justice faire son travail et s’opposent au « lynchage » du monstre sacré du cinéma français. Lorsqu’on s’en prend à Depardieu, ce serait à l’art que l’on s’en prendrait ! Comme si Depardieu représentait l’art en France. Comme si le statut d’artiste ou le talent justifiait un traitement singulier.

Nous souhaitons avec cette contre-tribune manifester notre désaccord avec cette idée.

En plus des propos abjects découverts dans Complément d’Enquête, qui sexualisent en permanence les femmes, y compris une petite fille de 12 ans, rappelons que Depardieu est visé – à ce jour – par 3 plaintes pour viols et agressions sexuelles. Médiapart a également publié 13 témoignages de femmes accusant Depardieu de violences sexuelles.

Cette tribune et la défense de Macron sont autant de crachats à la figure des victimes de Gérard Depardieu mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles.

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« Soutien de Macron à Depardieu : MeTooMedia dénonce une culture du viol validée au sommet de l’État »

Dans une tribune poignante publiée par Le Monde le 27 décembre 2023, les membres engagés de l’association MeTooMedia expriment leur profonde consternation à l’égard du soutien apporté par le président de la République, Emmanuel Macron, à l’acteur Gérard Depardieu, accusé de viols.

Les auteurs de la tribune débutent en rappelant les engagements de Macron dans la lutte contre les violences faites aux femmes, qualifiant ces promesses de simples « mots vides de sens » pour les victimes et les militants. Ils pointent du doigt la récente prise de parole du président dans l’émission « C à Vous », où il se positionne en « grand admirateur » de Gérard Depardieu, soulignant qu’il n’est « pas là pour faire la morale » au sujet des accusations portées contre l’acteur.

Les signataires critiquent vigoureusement l’insistance de Macron sur le principe de présomption d’innocence, arguant que « un présumé innocent n’est pas nécessairement un innocent ». Ils soulignent que Gérard Depardieu est mis en examen depuis 2020, indiquant que des indices graves et concordants ont été relevés par le juge d’instruction.

La tribune reproche au président son choix de soutenir l’acteur plutôt que de montrer de la compassion envers les victimes présumées.

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Les sages-femmes peuvent désormais pratiquer l’IVG instrumentale

Un décret publié au Journal officiel le 17 décembre 2023 élargit les compétences des sages-femmes. Elles peuvent désormais réaliser l’interruption volontaire de grossesse (IVG) instrumentale en établissement de santé sans intervention d’un médecin. Le décret précise les conditions requises, relatives à la formation exigée et aux expériences attendues pour la pratiquer.

Depuis janvier 2016, les sages-femmes étaient déjà habilitées à pratiquer l’IVG médicamenteuse. Elles peuvent désormais, sous conditions, pratiquer l’IVG instrumentale, jusque-là réservée aux médecins. C’est ce que confirme un décret du 16 décembre 2023.

Les interventions devront avoir lieu dans des établissements de santé (hôpitaux, cliniques).

Les conditions requises auprès des sages-femmes pour pouvoir pratiquer l’IVG instrumentale sont les suivantes :

  • avoir suivi une formation théorique en orthogénie ou disposer d’une expérience professionnelle significative en la matière ;
  • et avoir suivi une formation pratique (l’observation d’au moins 10 actes d’IVG par méthode instrumentale et la réalisation sous supervision d’au moins 30 actes).

L’IVG instrumentale est une technique chirurgicale. Depuis mars 2022, elle peut être réalisée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse, soit 16 semaines d’aménorrhée.

  Rappel : il existe deux méthodes d’IVG : l’IVG médicamenteuse et l’IVG instrumentale.

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L’Appel de la Martinique des écrivaines francophones

— Par Faouzia Zouari, présidente du Parlement des écrivaines francophones (PEF) —

Attendu que ce pays a vu éclore tant de pensées offertes au monde, tant d’écrits à résonance universelle, il est normal que notre appel y trouve sens.

Attendu qu’une pensée doit rejoindre un lieu, la nôtre a jailli ici, comme si elle ne pouvait trouver ailleurs racine et ancrage. Attendu que ce pays est une île et que vers les îles convergent les égarés de toutes les mers.

Attendu que chaque petite poignée de cette terre semble contenir le limon de toutes les terres et qu’une main semble y avoir semé les gènes de l’humanité tout entière. Ici, nous sommes à la porte de la Martinique. Le lieu du « Tout Monde » aurait dit Glissant.

Ici, où la grande Histoire s’est faite histoires au pluriel, migrations continuelles, forcées ou volontaires, prisons sans fenêtres et frontières illimitées.

Ici sont passés peuples et ethnies, hommes et femmes poussés sur ces rivages, libres ou enchaînés, conquérants ou vaincus, laissant leur vie derrière eux, tenant dans le creux de la main, obstinément, une graine d’avenir à semer, une ligne d’horizon à dessiner.

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Seulement 6 % des femmes victimes de violences sexuelles ont osé porter plainte en 2021

En France, la libération de la parole autour des violences faites aux femmes révèle un sombre constat : selon une enquête conjointe du ministère de lseulement 6 % des femmes victimes de violences sexuelles ont osé porter plainte en 2021’Intérieur et de l’Insee, seulement 6 % des femmes victimes de violences sexuelles ont osé porter plainte en 2021. Ce chiffre inquiétant soulève des questions cruciales sur les obstacles qui entravent la quête de justice pour ces victimes souvent silencieuses.

L’enquête estime que 422 000 personnes, principalement des femmes, ont été victimes de violences conjugales en France en 2021. Cependant, seules 15 % des victimes de ces violences ont franchi le seuil du commissariat pour déposer plainte. Les raisons de cette hésitation sont variées, mais deux motifs principaux se dégagent : le sentiment que les violences ne sont pas assez graves (24 %) et le doute quant à l’efficacité d’une plainte (24 %). Par ailleurs, 16 % des femmes craignent que leur témoignage ne soit pas pris au sérieux par les autorités judiciaires.

L’étude met en exergue la complexité psychologique des victimes, révélant que 70 % des personnes touchées par des violences conjugales ont subi des dommages psychologiques significatifs.

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Le prestigieux prix Sakharov à titre posthume à Mahsa Amini

Le 13 décembre 2023, le Parlement européen a décerné à titre posthume le « Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit » à Mahsa Amini, une militante iranienne des droits des femmes décédée en 2022 à l’âge de 22 ans. Ce prestigieux prix, institué en 1988, est remis annuellement à des individus ou des organisations qui luttent contre l’oppression, l’intolérance et l’injustice. Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne, était devenue un symbole emblématique de la résistance contre l’obligation du port du voile en Iran.

Le drame a commencé le 16 septembre 2022, lorsque Mahsa Amini a été arrêtée par la police iranienne pour non-respect du strict code vestimentaire imposé aux femmes. Trois jours plus tard, elle perdait la vie, déclenchant des mois de manifestations contre les dirigeants politiques et religieux iraniens. Ce mouvement de contestation a été violemment réprimé, entraînant des centaines de morts et des milliers d’arrestations.

Le Prix Sakharov 2023 a également été attribué à deux militantes du mouvement « Femme Vie Liberté », Afsoon Najafi et Mersedeh Shahinkar, lors d’une cérémonie poignante au Parlement européen à Strasbourg. Ces femmes, toutes deux ayant quitté l’Iran en 2023, ont représenté un mouvement qui s’oppose activement au régime iranien.

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Prix Nobel de la paix : emprisonnée, la militante Narges Mohammadi dénonce le «régime religieux tyrannique et misogyne»

La militante iranienne Narges Mohammadi, emprisonnée depuis 2021 dans son pays, a été récompensée du prix Nobel de la paix 2023, dimanche 10 décembre, à Oslo. Détenue dans la prison d’Evin à Téhéran, elle n’a pu assister à la cérémonie, mais ses enfants, Kiana et Ali Rahmani, ont lu son discours où elle a dénoncé le « régime religieux tyrannique et misogyne » en Iran.

Engagement sans Faille Malgré les Obstacles

Narges Mohammadi, devenue une figure emblématique du mouvement « Femme, vie, liberté », a consacré la majeure partie des deux dernières décennies à la défense des droits des femmes et à la lutte contre la peine de mort. Elle a été arrêtée à plusieurs reprises et condamnée à plus de trente et un ans de prison, ainsi qu’à 154 coups de fouet, pour ses positions courageuses.

L’histoire de Narges Mohammadi est aussi celle d’une mère prête à tout sacrifier pour son combat. Ses enfants, séparés d’elle depuis huit ans, ont reçu le prix Nobel en son nom et ont lu son message poignant exprimé « derrière les hauts murs froids d’une prison ».

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L’urgence d’une enquête internationale sur les atrocités sexuelles présumées du Hamas en Israël

Le viol comme arme de guerre ?

Les récentes attaques du Hamas en Israël ont plongé la région dans l’horreur, mais au-delà des pertes humaines et des destructions, des allégations choquantes de crimes sexuels émergent, laissant la communauté internationale consternée et appelant à une action immédiate.

Des témoignages poignants de survivants ont émergé lors d’une conférence à l’ONU à New York, où des enquêteurs ont présenté des récits déchirants de viols, de mutilations, et d’agressions sexuelles perpétrées par le Hamas sur des femmes et des hommes israéliens. La cheffe adjointe de l’unité 433, Yael Reichert, a souligné la nécessité cruciale d’une enquête approfondie et impartiale pour faire la lumière sur ces crimes odieux.

Les attaques du Hamas ont laissé des cicatrices profondes dans la société israélienne, mais c’est la cruauté des crimes sexuels qui a provoqué un tollé international. Les enquêteurs ont dû faire face à des défis considérables dans la collecte de preuves, notamment en raison du traitement initial des lieux des attaques comme des champs de bataille plutôt que des scènes de crime.

Un deuxième volet des allégations a été révélé avec la découverte de corps dénudés et des signes de violences sexuelles sur les dépouilles des victimes.

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« Femmes en résistance » : L’UFM invite à 2 évènements

L’UFM vous convie à son cycle « Femmes en résistance » de décembre avec 2 évènements littéraires :
Jeudi 7 décembre, Bibliothèque Schoelcher
PEF o péyi :
➡️ 10 autrices du Parlement des Écrivaines Francophones issues d’origines différentes viennent discuter avec nous. Femmes écrivaines, femmes « debout », dans les réalités que vivent les femmes de leurs pays, nous présenterons leurs ouvrages. Une rencontre pleine de partage et d’émotions en prévision !

Jeudi 14 décembre, Bibliothèque Schoelcher
✨Présentation de l’ouvrage « Lettre à une noire » de Françoise Ega :
«Est-ce la traite? Est-ce la traite qui recommence? Mon Dieu, dites-moi que j’exagère! Mon Dieu, dites à ces filles qui arrivent par pleins bateaux au Havre, à Cannes ou à Marseille: “Quo Vadis?” Dites-leur donc cela, pour donner paix à mon âme !»

Dans la France des années 1960, des jeunes filles et des femmes débarquent par centaines des Antilles pour être placées comme domestiques dans les demeures de familles bourgeoises et blanches.

Françoise Ega, arrivée à Marseille au milieu des années 1950 depuis la Martinique, s’emploie comme femme de ménage pour témoigner de cette exploitation crasse.

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La monoparentalité en Martinique : entre réalités sociales et solutions envisagées

— Par Madinin’Art —

La Martinique est confrontée à un défi sociétal majeur : la monoparentalité. Plus de la moitié des ménages familiaux avec enfant sont dirigés par un seul parent, principalement des mères. La naissance d’un enfant hors cohabitation conjugale est souvent le catalyseur de l’isolement parental, suscitant des interrogations sur les spécificités des formes familiales antillaises. Cet article explore les enjeux liés à la monoparentalité en Martinique, à l’occasion des initiatives envisagées par la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) pour accompagner ces familles.

La monoparentalité en chiffres

Selon les données disponibles, la monoparentalité touche 41,1% des familles martiniquaises, un chiffre significatif qui expose les réalités complexes auxquelles sont confrontées ces familles. Dans la plupart des cas,   ce sont les mères qui assument la responsabilité principale, soulignant une dynamique sociale spécifique. Des femmes dans 97% des cas en Martinique…  et donc des hommes dans 3% des situations.

Lire les articles consacrés à la monoparentalité sur Madinin’Art

Défis et risques éducatifs

Le phénomène de monoparentalité est identifié comme un facteur de risques éducatifs, avec des implications profondes sur le bien-être émotionnel et le quotidien des familles concernées.

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Mise en place d’une aide d’urgence pour les victimesde violences conjugales

Toute victime de violences conjugales peut, à compter du 1er décembre 2023, bénéficier d’une aide financière lui permettant de quitter rapidement son foyer, de se mettre à l’abri et de faire face à ses dépenses immédiates. Le montant de ce soutien financier dépend du niveau de ressources de la victime et du nombre d’enfants qu’elle a à charge.

Un décret publié au Journal officiel le 25 novembre 2023 précise les modalités d’attribution de l’aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales. Ce soutien financier, accessible à compter du 1er décembre 2023, est destiné aux victimes de violences (physiques, psychologiques…) commises par le conjoint, le concubin ou le partenaire de PACS. Il peut prendre la forme d’un prêt sans intérêt ou d’un don, en fonction notamment de la situation financière et sociale de la victime. Ainsi, pour pouvoir bénéficier de l’aide sous la forme d’un don, une victime doit avoir des ressources inférieures à :

  • 1,5 fois le SMIC (soit 2 029,59 € net par mois, actuellement) si elle est n’a pas d’enfant ;
  • 2,25 fois le SMIC (soit 3 044,39 € net par mois, actuellement) si elle a un enfant à charge ;
  • 2,7 fois le SMIC (soit 3 653,26 € net par mois, actuellement) si elle a deux enfants en charge ;
  • 3,3 fois le SMIC (soit 4 465,10 € net par mois, actuellement) si elle a trois enfants ou plus à charge.

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Comment le 3919 accompagne les femmes victimes de violences ?

Le 3919, Violences Femmes Info, est le numéro national de référence pour l’écoute et l’orientation des femmes victimes de violences (plus particulièremet conjugales). .

Le 3919 assure un premier accueil pour toutes les femmes victimes de violences sexistes. En fonction de leur situation, les femmes sont orientées vers les associations locales ou nationales partenaires les mieux à même d’apporter une réponse ou un accompagnement.

Les appels peuvent concerner tous les types de violences sexistes : violences conjugales, violences sexuelles, mariages forcés, mutilations sexuelles féminines, violences au travail.

Le 3919

Le 3919, c’est :

  • un numéro gratuit et anonyme ;
  • un numéro accessible 24h/24 et 7j/7 ;
  • un numéro accessible aux personnes sourdes et malentendantes ;
  • un numéro joignable par mobile ou téléphone fixe en métropole et dans les départements d’outre-mer ;
  • une équipe d’écoutants professionnels qui délivre des informations sur la marche à suivre face à une situation de violence ;
  • un numéro qui s’adresse également à l’entourage des victimes et aux professionnels concernés.

À noter : le 3919 propose une écoute dans 12 langues différentes, en plus du français (les personnes assurant ce service n’étant présentes que sur certains créneaux, on vous proposera de rappeler aux horaires adaptées) : anglais, arabe, créole, dari, espagnol, hébreu, kabyle, mandarin, persan, polonais, portugais et turc.

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Quels sont les dispositifs pour lutter contre les violences faites aux femmes ?

C’est l’Organisation des Nations unies (ONU) qui a choisi en 1999 de proclamer le 25 novembre comme journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Lors de cette journée, des opérations de sensibilisation sont menées par les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales pour lutter contre la violence à l’égard des femmes.

Le ministère de l’Intérieur a publié, le 16 novembre 2023, les chiffres des violences conjugales enregistrées par les services de sécurité en 2022. Les 244 000 victimes, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2021, sont en grande majorité des femmes. Ces violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire se répartissent ainsi :

  • physiques pour les deux tiers (65 %) ;
  • verbales ou psychologique dans 30 % des cas ;
  • sexuelles pour 5 %.

Comme en 2021, la Seine-Saint-Denis, la Guyane, le Pas-de-Calais, le Nord et la Réunion sont les départements qui affichent les plus forts taux de victimes enregistrées pour 1 000 habitantes âgées de 15 à 64 ans.

Un site dédié

Le site arretonslesviolences.gouv.fr oriente vers des numéros d’appel ou la plateforme de signalement en ligne des violences conjugales, sexuelles ou sexistes.

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« La Collective des mères isolées » : Les familles monoparentales vivent souvent trop dans la précarité

— Collectif —

La Collective des Mères Isolées, association féministe née en mars 2020 à l’initiative de mères Montreuilloises, a pour vocation de porter la parole des mères isolées jusqu’alors invisibilisées et de favoriser l’épanouissement des foyers des mères isolées et leur empouvoirement.

Dans une tribune au « Monde », la Collective des mères isolées souligne à quel point les familles monoparentales vivent dans la précarité. Pour y remédier, elle demande la création d’un statut de parent isolé et avance dix propositions en vue de la reconnaissance des droits les plus fondamentaux en matière de santé, d’éducation, de culture et de logement.

Une famille monoparentale est deux fois plus exposée à la discrimination dans la recherche d’un logement qu’une famille biparentale, selon une enquête du Défenseur des droits. La monoparentalité est une question genrée, qui touche à 83,2 % des mères.

Aujourd’hui, 24,7 % des familles françaises sont des familles monoparentales, d’après l’Insee. De plus, 40,5 % d’entre elles vivent en dessous du seuil de pauvreté. Ces mères isolées et leurs enfants sont-ils condamnés à la précarité ?

L’accès à la propriété est pour ces foyers monoparentaux une gageure.

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L’éphéméride du 21 novembre

Publication du premier numéro du magazine Elle fondé par Hélène Lazareff et Marcelle Auclair le 21 novembre 1945

Elle (souvent typographié ELLE en capitales) est un magazine hebdomadaire français féminin et de société fondé en 1945 par Hélène Lazareff et Marcelle Auclair. Le titre est racheté en avril 2018 par le milliardaire tchèque Daniel Křetínský.
Historique
Le premier numéro de Elle est publié le 21 novembre 1945, quelques mois après l’adoption du droit de vote des femmes en France et du retour d’Hélène Lazareff , exilée russe alors réfugiée à New York pendant l’Occupation, où elle travaillait à écrire au supplément féminin du New York Times ainsi que comme rédactrice de la rubrique mode au Harper’s Bazaar, un Magazine de mode luxueux dont elle s’inspire tout en conservant un « positionnement francophile » marqué. La ligne éditoriale du journal est posée dès l’origine dans sa ligne de pied : « du sérieux dans la frivolité, de l’ironie dans le grave. » Hélène Lazareff précise qu’elle souhaite alors « faire un journal de mode, mais pas seulement. Un journal moderne. Pratique. Avec des photos.

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La hausse des violences conjugales de 15% en France en 2022

Une libération de la parole, mais des défis persistants !

— Par M’A —

En 2022, la France a enregistré une hausse alarmante de 15 % des violences conjugales, avec plus de 244 000 victimes recensées, selon les données du ministère de l’Intérieur. Cette augmentation, bien que préoccupante, est interprétée par certaines associations comme le résultat d’une libération de la parole et d’une amélioration de la prise en charge des victimes par les forces de l’ordre. Cependant, des défis persistants, tels que le manque de moyens pour les associations et les disparités géographiques, soulignent la nécessité de renforcer les efforts pour lutter contre ce fléau.

Une libération de la parole : signe de progrès

La hausse de 15 % des signalements de violences conjugales en 2022 est interprétée par les associations comme le signe d’une libération de la parole des victimes. Les chiffres révèlent que 244 300 personnes, principalement des femmes, ont signalé des violences conjugales, marquant ainsi une évolution constante depuis 2019. Le Service statistique de la sécurité intérieure (SSMSI) souligne que cette tendance s’inscrit dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie.

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Pauvreté en France : Les femmes en première ligne selon le rapport du Secours Catholique

Des mesures spécifiques et urgentes à prendre

Le dernier rapport du Secours Catholique, intitulé « État de la pauvreté 2023 », offre un regard profondément préoccupant sur la situation actuelle en France. L’étude met en lumière une augmentation significative de la précarité touchant divers segments de la population, avec une attention particulière portée sur la féminisation croissante de la pauvreté. À travers l’analyse des données récoltées en 2022, le rapport révèle une complexité de situations nécessitant des mesures spécifiques et urgentes.

1. La progression alarmante de la pauvreté

Le rapport souligne une détérioration de la situation économique en France, affectant plus d’un million de personnes, dont 75% se trouvent dans une situation d’extrême pauvreté. La hausse des demandes d’aide alimentaire témoigne de la gravité de la crise, accentuée par l’inflation des prix.

2. Féminisation de la pauvreté

Un constat marquant est la féminisation croissante de la pauvreté. Les femmes représentent désormais 57,5% des adultes rencontrés par le Secours Catholique, atteignant même 60% parmi les femmes de nationalité française. Les mères isolées, les femmes seules, et les hommes seuls, principalement français et plus âgés, se trouvent être les groupes les plus vulnérables.

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Genre, Négritude et Créolité en Caraïbe : « La parole des femmes »

— Par Myriam Moïse(*) —

Souvent laissée en marge de l’Histoire, les femmes caribéennes ont longtemps été dévalorisées, ignorées, ou effacées des discours hégémoniques et patriarcaux. Ce déni et cette incapacité à entendre les voix des femmes de la région ont été constamment dénoncés dans les travaux des théoriciennes et intellectuelles de la région. L’essai de Maryse Condé « La parole des femmes » publié en 1979 démontre l’urgence de l’époque s’agissant de faire entendre et réévaluer les voix de femmes dans la Caraïbe. En 1990, la théoricienne féministe trinidadienne Carole Boyce-Davies définit l’absence de voix féminine comme double : d’une part, l’absence de voix comme « absence historique du texte de la femme écrivain c’est à dire l’absence d’une position spécifiquement féminine sur des questions telles que l’esclavage, le colonialisme, la décolonisation, les droits des femmes et sur des questions sociales et culturelles plus directes », et d’autre part, l’absence de voix comme « le silence c’est-à-dire l’incapacité à exprimer une position ainsi que la construction de la femme comme silencieuse dans certains textes » (Out of the Kumbla).

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