Catégorie : Sciences Sociales

Coronavirus : les fabricants de masques accusés de sexisme

De nombreux équipements de protection seraient trop grands pour les femmes, car conçus pour des visages masculins, explique Numerama.

Les masques de protection ont fait preuve de leur utilité dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Mais encore faut-il pouvoir les porter correctement. Car un masque trop grand ou trop petit est moins efficace. Et c’est là que le bât blesse : les fabricants adaptent la morphologie de leurs masques à un visage « standard », calculé à partir des tailles et caractéristiques moyennes des hommes européens et américains. Résultat : ils s’avèrent bien souvent inadaptés aux femmes, comme l’explique Numerama.

Soulevée de longue date, cette injustice est plus criante à l’heure où l’utilisation de cet équipement explose. « J’ai été scientifique je suis une femme. Je n’ai jamais pu obtenir un masque adapté à mon visage malgré des tests d’ajustement », déplorait par exemple le docteur Ran Magnusdottir dans un tweet repéré par le site d’actualité sur l’informatique et le numérique. Un sondage réalisé par l’organisme britannique Women’s Engineering Society appuie les dires de l’internaute : 74 % des équipements de protection seraient conçus pour la gent masculine. De son côté, le Congrès britannique des syndicats (TUC) assure que 71 % des femmes doivent composer avec des équipements qui correspondent majoritairement à une morphologie masculine occidentale.

→   Lire Plus

Un monde culturel déterminé et agissant

Emmanuel Demarcy-Mota : Stimuler la pulsion de vie et donner de l’espoir

Emmanuel Demarcy-Mota et la troupe du Théâtre de la Ville sont restés très actifs pendant ces dernières semaines, et comptent bien le rester dans les mois à venir. Voici quelques extraits de La Tribune publiée le 15 mai 2020, dans « Scenweb, l’actualité du spectacle vivant ».

« Tenir parole »

La santé a été notre priorité absolue ces derniers mois. La culture est notre priorité absolue au moment de la sortie du confinement.

Notre pays, certes affaibli, mais modifié profondément, a un désir fort de reconstruction vers un monde différent où la pensée solidaire est au coeur du débat. Pour que notre société puisse reprendre corps, nous voulons proposer un nouveau modèle qui puisse réunir les arts, les sciences et l’éducation avec comme pierre de voûte, l’union entre la santé et la culture. Nous avons souhaité réunir un ensemble d’alliés venus de la santé, de la justice, de l’éducation et des arts, pour créer un nouvel espace de dialogue et coordonner de nouvelles actions.

Ensemble nous fondons « Tenir Parole », une nouvelle alliance d’acteurs venus de champs différents et dont la volonté commune est de stimuler et d’impulser un nouvel imaginaire.

→   Lire Plus

Non, le choix d’un langage n’est pas innocent !

Épidémie, langage et réalité, par André Lucrèce

Qui est André Lucrèce ? (Quelques extraits de l’article de Wikipédia, à lui consacré).

Né le 8 juin 1946 à Fort-de-France en Martinique, il est écrivain, poète, critique littéraire et sociologue français.

Remarqué en 1971 par un article sur « Le mouvement martiniquais de la Négritude », publié dans la revue Acoma créée par Édouard Glissant, l’écrivain s’est distingué par un livre sur Saint-John Perse, puis par des articles et des livres sur la littérature antillaise.

(Du théâtre aussi…) Les textes d’André Lucrèce et d’Aimé Césaire ont contribué à la mise en scène d’une pièce intitulée « Aimé Césaire, paroles et silences », pièce jouée et filmée à la Gare Saint-Lazare à Paris, écrite et publiée par José Alpha en 2013, livre également préfacé par André Lucrèce.

Proche d’Aimé Césaire et du philosophe René Ménil, André Lucrèce a préfacé le livre de ce dernier « Pour l’émancipation et l’identité du peuple martiniquais ». Le roman d’André Lucrèce, partiellement autobiographique, « La Sainteté du monde », a donné lieu à une pièce de théâtre sous l’appellation « Lieux publics » mise en scène par José Alpha.

→   Lire Plus

Ne plus voir les visages n’a rien d’une évidence

« Même s’il est nécessaire, le port du masque brouille énormément les relations sociales » : pourquoi ne plus voir les visages n’a rien d’une évidence

David Le Breton, sociologue et anthropologue, spécialiste du corps et de ses représentations, met en lumière l’importance du visage dans les interactions sociales.

Depuis quelques jours, le visage de la France change. Et le visage des Français également. Avec le déconfinement progressif engagé le 11 mai, le port du masque est obligatoire dans les transports en commun, et quasiment tout le monde en a un. Et dans les rues aussi, la plupart des Français portent ce masque désormais recommandé par toutes les autorités politiques et sanitaires, après qu’on ait dit à une certaine période qu’ils n’avaient pas forcément grand intérêt. Désormais c’est l’instrument indispensable du déconfinement, avec les gestes barrières, contre le coronavirus.

Mais qu’est ce que le port du masque change dans nos rapports sociaux ?Pour y répondre, franceinfo a interrogé David Le Breton, professeur de sociologie et d’anthropologie à l’université de Strasbourg. Il est l’auteur, entre autres ouvrages, Des Visages. Un essai d’anthropologie (éditions Métailié, 1992) et de Marcher la vie.

→   Lire Plus

Face à la maladie, « il faut composer avec les croyances du patient »

— Propos recueillis par Marion Lecas —

Ghada Hatem-Gantzer est gynécologue à l’hôpital de Saint-Denis et médecin-chef de la Maison des Femmes. Elle intervient dans les formations des équipes mobiles franciliennes et leur apprend à se débarrasser de leurs biais culturels pour mieux « faire alliance thérapeutique » avec les patients.

La Croix : Comment les bénévoles des équipes mobiles, mobilisées contre l’épidémie de Covid-19, doivent-ils composer avec les différences culturelles des patients ?

Ghada Hatem-Gantzer : Il n’est évidemment pas possible de connaître toutes les cultures et leurs subtilités. Mais il faut, lorsqu’on se rend chez quelqu’un, se débarrasser de ses préjugés et être prêt à tout entendre. Le plus important est de s’adapter. Quelles que soient les croyances du patient, il faut composer avec, ne pas considérer que ce qu’il dit est stupide, que la seule vérité repose dans la solution hydroalcoolique et le masque, mais partir de ses habitudes.

Ghada Hatem-Gantzer, celle qui répare les femmes

Quelqu’un qui ne jure que par la médecine traditionnelle par exemple, et qui soigne un cancer par des tisanes, ne doit pas y renoncer, l’effet placebo étant important, mais doit l’allier à une chimiothérapie.

→   Lire Plus

« Se décider à inverser la maxime productiviste »

Appel collectif, en Occitanie, pour refonder la politique publique de la culture

— Par Thomas Jolly, directeur du Quai, centre dramatique national à Angers

À l’heure où, dans notre région comme par­tout, la crise sanitaire révèle les limites d’un modèle marchand appliqué à tous les secteurs d’activité, cet appel émanant d’acteurs et d’ac­trices de la culture en Occitanie, n’a pas pour but de réclamer sa part dans les décisions à venir, mais de prendre part aux réflexions collectives qui s’imposent.

Nous parlons depuis une longue histoire, l’histoire précieuse et accidentée d’un modèle qui nous a parfois permis d’opposer une exception – dite « culturelle » – à la stricte logique commerciale. Bien que relative, on sait que là où elle n’existait pas (chez nos voisins espagnols et italiens), les conditions de travail des artistes et de ceux qui les ac­compagnent se sont réduites très rapidement aux stratégies de survie de quelques uns, li­vrés aux injonctions de quelques monopoles. Mais depuis une dizaine d’années, la promo­tion progressive et agressive d’une logique de rentabilité, rongeant l’ensemble des poli­tiques publiques, ne s’est pas arrêtée davan­tage aux portes des salles de spectacles qu’à celles des hôpitaux, des écoles, des exploita­tions agricoles ou des transports.

→   Lire Plus

Une aide exceptionnelle de solidarité pour les foyers les plus modestes

Pour soutenir les foyers démunis ou modestes face aux difficultés financières liées à la crise sanitaire causée par l’épidémie de covid-19, une aide exceptionnelle de solidarité leur sera versée le 15 mai 2020. Celle-ci est proportionnelle au nombre d’enfants. Les bénéficiaires et les montants ont été définis dans le décret n° 2020-519 publié au Journal Officiel du 6 mai 2020.

Cette aide sera versée automatiquement aux personnes qui y ont droit, en une seule fois, le 15 mai 2020 par les caisses d’allocations familiales, les caisses de la mutualité agricole ou Pôle Emploi. Elle s’ajoutera aux aides sociales versées mensuellement toute au long de l’année.

Qui peut en bénéficier ?

Les personnes concernées par cette aide financière exceptionnelle de solidarité sont les bénéficiaires des prestations sociales suivantes :

  • Allocation de solidarité spécifique (ASS),
  • Prime forfaitaire pour reprise d’activité,
  • Allocation équivalent retraite (AER),
  • Revenu de solidarité active (RSA),
  • Revenu de solidarité (RSO)
  • Aide personnelle au logement s’ils ont au moins un enfant à charge.

Montant de l’aide exceptionnelle

Cette aide exceptionnelle est de 150 euros pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), de la prime forfaitaire pour reprise d’activité, de l’allocation équivalent retraite (AER) ou du revenu de solidarité (RSO) à laquelle s’ajoute 100 euros supplémentaires par enfant à charge.

→   Lire Plus

Covid-19 : les minorités ethniques paient un prix sanitaire démesuré

Des études aux États-Unis et au Royaume-Uni, où la collecte des statistiques ethniques est autorisée, montrent que les minorités afro-américaines ou asiatiques ont jusqu’à quatre fois plus de risques de mourir du Covid-19 que la population blanche. Une inégalité ethnique encore mal comprise.

Le Covid-19 est-il raciste ? Les preuves statistiques démontrant que les minorités ethniques aux États-Unis et au Royaume-Uni paient un tribut beaucoup plus lourd au coronavirus que les autres commencent à s’accumuler. Ainsi, au Royaume-Uni, les patients d’origine africaine ou caribéenne admis à l’hôpital après avoir été contaminés par le virus ont quatre fois plus de risques de mourir de la maladie que les « Blancs », selon les données du National Health Service (NHS) – l’administration sanitaire britannique – publiées jeudi 7 mai. Le constat est le même, quoique de manière moins marquée, pour les individus d’origine asiatique.

Une autre étude, publiée par des chercheurs de l’université de Glasgow le 30 avril, révèle qu’au-delà de la mortalité, le risque d’être frappé par le virus est largement supérieur lorsqu’on appartient à une minorité ethnique. Idem aux États-Unis, où le taux de contamination est trois fois plus élevé dans les comtés dont une majorité de la population est d’origine afro-américaine, d’après un article paru mi-avril dans Jama, la revue de l’American Medical Association.

→   Lire Plus

De bonnes nouvelles, pour que fleurisse l’espoir !

À chacun ses soucis… Certes, la relance du tourisme fait partie des nécessités économiques, que l’on ne peut nier. Le secteur du tourisme représente en effet 7,4% du PIB en 2019, et emploie environ 2 millions de personnes. Cependant, force est de constater que certains peuvent songer déjà à leurs vacances d’été, quand d’autres doivent d’abord assurer leur existence, au jour le jour ; ou chercher comment assurer un avenir compromis par la crise sanitaire actuelle. 

Reprise des activités touristiques : le cas de la Martinique

De Veille-info-tourisme, 5 mai 2020 : « … Le secteur qui paraît le plus touché est le secteur du tourisme, qui pèse environ 2 % de la valeur ajoutée totale produite en Martinique. L’arrêt de la saison de croisière, mais surtout l’arrêt des rotations aériennes ont contraint la quasi-totalité des acteurs du marché — hôtels, tours opérateurs, agences de voyages, plateforme de réservation — à cesser leur activité. »

Plan de sauvetage : Le gouvernement s’est réuni ce jeudi à Matignon en Comité interministériel, pour porter secours au secteur du tourisme, durement touché par la crise sanitaire, et érigé en “priorité nationale”.

→   Lire Plus

« Au cœur de la crise, construisons l’avenir »

150 personnalités proches de la gauche ou de l’écologie, dont Olivier Faure (PS), Yannick Jadot (EELV), ou Ian Brossat (PCF) appellent dans une longue tribune à une « convention du monde commun » visant à fonder une alternative politique.

La France affronte un séisme d’une ampleur inouïe. Favorisée par la destruction de la nature, la pandémie a généré une crise économique de grande ampleur, une commotion sociale brutale, notamment pour les plus précaires, et une mise entre parenthèses du fonctionnement démocratique. Elle a révélé l’improvisation des pouvoirs publics face à cette crise majeure. L’engagement extraordinaire des soignantes et des soignants, le courage de celles et ceux qui n’ont cessé de travailler sans relâche au service de tous et le civisme de millions de personnes confinées dans des conditions difficiles appellent une reconnaissance unanime. Dès maintenant, il s’agit d’éviter le pire et de préparer l’avenir. La réparation des dégâts annoncés, la défense des libertés, l’obligation de préparer une société résiliente nécessitent de fortes dynamiques collectives. La crise confirme l’urgence radicale des grandes transitions. De cette impérieuse nécessité, faisons naître une espérance. Nous ne sommes pas condamnés à subir !

→   Lire Plus

« L’écologie ne nous rassemble pas, elle nous divise. Tant mieux… »

— Par Pierre Charbonnier, philosophe —

Le philosophe estime, dans une tribune au « Monde », que la stratégie de la communion universelle pour promouvoir la lutte pour le climat, employée notamment par Nicolas Hulot, est inefficace.

Tribune. Nous avons récemment assisté à un nouvel élan de générosité écologique. Que ce soit du côté de Nicolas Hulot [auteur d’une tribune dans Le Monde, 6 mai] ou d’un collectif de personnalités publiques [qui ont également signé une tribune dans Le Monde, 6 mai], l’impératif environnemental nous a une fois de plus été présenté comme une mission qui transcende les intérêts individuels, les choix idéologiques, les langages politiques. L’écologie, nous dit-on dans ces tribunes et appels, est une finalité universelle qui réunit l’ensemble des humains à travers leur appartenance commune à une Terre. Elle exige l’unanimité, la prééminence de la pure morale et de la science, que seules l’ignorance et l’avidité voilent à notre regard.

 Lire aussi  Nicolas Hulot : « Le monde d’après sera radicalement différent de celui d’aujourd’hui, et il le sera de gré ou de force »

La stratégie de la communion universelle est assez ancienne dans la mouvance environnementaliste, mais aujourd’hui elle crée le malaise, en particulier dans les rangs écologistes les plus conséquents, car l’unanimité dont elle se prévaut est feinte, incantatoire, et inefficace.

→   Lire Plus

Charge mentale, faux télétravail, soins aux personnes… les femmes ont tenu la société pendant le confinement

— Par Emmanuelle Lucas —

La crise sanitaire n’a pas entraîné une meilleure répartition des rôles éducatifs et domestiques au sein des couples. Reconsidérer la « double journée » des femmes et valoriser les emplois dits « féminins » est plus que jamais nécessaire, comme le soulignent deux études.

Cinquante-cinq jours de confinement ont-ils modifié en profondeur les relations au sein de la famille ? Pas forcément, si l’on en croit deux études publiées coup sur coup par l’Institut national des études démographiques (Ined) et le Haut Conseil à l’égalité (HCE) qui livre, ce mercredi 13 mai, une série de préconisations sur l’emploi des femmes. Cette période particulière aurait même douché certains espoirs.

→ EN DIRECT – Coronavirus : les dernières informations en France et dans le monde

«Comme le travail de soin aux enfants et à la famille, d’ordinaire invisible, est devenu très visible, nous espérions que les hommes allaient accepter d’y participer, que le confinement serait un laboratoire in vivo des transformations des rôles au sein des couples, explique Brigitte Grésy, présidente du HCE. Il semble bien que cette transformation n’ait pas eu lieu et la charge mentale qui pèse sur les femmes a même, le plus souvent, beaucoup augmenté.

→   Lire Plus

Sur le Chemin controversé de l’École

Mai 2020, faire ou non l’École buissonnière ?

Difficile aujourd’hui de se faire une opinion… Les avis concernant la reprise des classes divergent d’un pays à l’autre, d’une ville à l’autre, d’une mairie à l’autre. Il en est ainsi à La Martinique, où Martinique La Première faisait le point sur la situation au 7 mai 2020. Quatre grandes catégories semblaient alors se dessiner : les municipalités opposées à une reprise avant septembre, les municipalités faisant attendre leur décision, les municipalités se préparant à la reprise dans le courant du mois de mai ou en juin, celles qui sans fixer de dates affichaient la volonté d’ouvrir certains établissements avant septembre.

Le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre, qui a fait le choix d’une rentrée progressive, s’explique ce mercredi 13 mai, sur le site du web-journal « France-Antilles »  

J’entends beaucoup parler de la date du 18 mai, or je n’ai jamais parlé d’ouverture des écoles à cette date ! La stratégie qui a été adoptée est la suivante… A partir du 11 mai, préparation des écoles, nettoyage des écoles, pour pouvoir accueillir les enseignants.

→   Lire Plus

Remettre le Nord à sa place.

— Par Yvon Joseph-Henri, Président de l’A3C —

Curieusement, c’est au moment où la montée en charge des contaminations et des décès se fait tranquillement en Martinique, que le préfet impose le discours parisien d’une reprise de l’école. En face, les cafouillages sont nombreux et laissent dans la cacophonie planer le doute, l’incertitude et l’inquiétude des personnels. Dans un déconfinement qui n’a pas attendu le 11 mai dans l’oubli léger de la nature extrêmement contagieuse et virulente du virus, il faut remettre les pendules à l’heure. Non, il n’y aura pas de reprise de l’école ; non par caprice mais parce que rien ne le permet.

En ouvrant les écoles en Martinique, on multiplie les contaminations, sans plus permettre aux parents d’aller travailler tant le temps de prise en charge des élèves sera court. Et, les élèves qui seront pris en charge physiquement ne pourront évidemment pas l’être en plus virtuellement, à distance, les personnels enseignants pouvant difficilement se démultiplier malgré une bonne volonté souvent méconnue. Enfin, on désorganise ce qui marchait bien pour de nombreux élèves, le travail à distance, pour imposer un simulacre de contact avec l’école qui n’apprendra rien aux enfants.

→   Lire Plus

« PR@TIC »  : une plateforme en question…

« PRATIC » : une plateforme numérique pour l’enseignement à distance en Haïti ou un catalogue statique, fossile et non interactif des programmes du ministère de l’Éducation ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Prévue pour être accessible en ligne à l’échelle nationale dès la semaine du 13 au 17 avril 2020, PRATIC, la plateforme numérique officielle pour l’enseignement à distance en Haïti par temps de Covid 19, a été inaugurée le 24 avril 2020. Dans la réalité, PRATIC n’a été accessible que le 27 avril 2020 en fin de journée… Quelles sont les principales caractéristiques techniques et pédagogiques de ce dispositif au départ présenté comme une plateforme numérique gouvernementale pour l’enseignement à distance ? S’agit-il d’ailleurs d’une véritable plateforme numérique et interactive pour l’enseignement à distance ou d’un site/catalogue non interactif listant les programmes du ministère de l’Éducation ? PRATIC est-elle vraiment accessible aux centaines de milliers d’écoliers haïtiens sur toute l’étendue du territoire national et garantit-elle la poursuite de l’apprentissage au préscolaire, au fondamental, au secondaire et au professionnel ? Quelle est la place réservée au créole dans ce dispositif alors que le système éducatif national est composé d’élèves majoritairement unilingues créolophones ?

→   Lire Plus

Félicitations  au peuple Vénézuélien

— Communiqué du CNCP—

Le Conseil National des Comités Populaires tient à adresser ses chaleureuses félicitations au Peuple et au Gouvernement de la République  du Venezuela pour la nouvelle défaite qu’ils viennent d’infliger aux agresseurs Etats-uniens et au gouvernement complice de Colombie.

Une nouvelle preuve est portée que l’union civico-militaire impulsée par la Révolution Bolivarienne saura faire obstacle aux plans agressifs fomentés par les impérialistes occidentaux. En dépit des actes de banditisme international commis par ceux-ci, à travers le blocus économique, le vol des avoirs d’un Etat souverain, le soutien à la subversion terroriste, ils ne parviendront pas à arrêter le cours de l’histoire.

La participation active de Juan Gaido à la préparation de l’opération armée menée contre le Venezuela  confirme  qu’il n’est qu’un sbire au service du gang de chefs d’états qui ont avalisé son auto-proclamation en tant que « président » du Venezuela.

On ne sera pas étonné que ceux qui s’autoproclament  « communauté internationale » et qui s’arrogent le droit de jouer aux gendarmes du monde n’ont émis aucune condamnation et n’ont appelé à aucune sanction à l’encontre des gouvernements coupables de cette nouvelle agression contre un pays souverain.

→   Lire Plus

« Je tombe d’épuisement pendant qu’il regarde des séries » : le confinement a aggravé les inégalités hommes-femmes

Loin de contribuer à une répartition plus égalitaire des tâches ménagères, la crise sanitaire exacerbe les inégalités à la maison et au travail.

Le soulagement fut de courte durée. Lorsque, une semaine après le début du confinement, son conjoint ingénieur est passé au chômage partiel, Cécile espérait qu’il l’aide à la maison. « Il en fait un peu plus depuis que nous sommes tous les deux en télétravail, raconte cette mère de deux garçons en maternelle. Mais je continue de gérer l’essentiel : les courses, les repas, les devoirs, le jardin, les profs, les angoisses des proches… »

La journée, elle peine à se concentrer sur son travail. « Quand je souligne l’inconfort de ma situation, il demande de quoi je me plains. » Au fil des jours, l’incompréhension s’est installée dans leur couple. Trop souvent, elle a le sentiment que son compagnon sous-estime la charge de travail supplémentaire pesant sur ses épaules. « Je sacrifie ma carrière, mon temps, confie-t-elle. Et je tombe d’épuisement pendant qu’il regarde des séries. »

Plus de boulot, plus de stress, plus de fatigue : dans bien des foyers, les femmes, surtout lorsqu’elles sont mères, racontent la même histoire.

→   Lire Plus

Comment le port du masque va bouleverser notre rapport à l’autre

Une fois notre visage dissimulé, de quelle manière nos interactions sociales vont-elles évoluer ?

— Par Claire Conruyt et Aliénor Vinçotte —

«On s’est embrassés pour la première fois à travers un masque.» Il y a un mois à peine, Danila rencontrait pour la première fois sa moitié en bas de chez elle, assise sur un banc niché dans la petite cour d’un immeuble parisien. Après avoir échangé une multitude de messages sur un site de rencontre, les deux tourtereaux ont décidé de se donner rendez-vous. Monsieur a enfilé son «plus beau costume comme s’il se rendait au bureau». Madame, une veste cintrée et une chemise à fleurs. Les deux ont dissimulé leur visage derrière un morceau de tissu. «C’était bizarre, mais je discernais dans sa voix, un sourire», se souvient-elle.

À lire aussi : Ces couples qui se redécouvrent grâce au confinement

Il fut un temps où les amoureux, timides, guettaient le moindre indice. Un tressaillement de la bouche, une fossette, n’importe ! Pourvu qu’ils puissent lire sur le visage tant désiré, un aveu silencieux. Ces détails, à présent cachés par un masque, ne sont plus visibles.

→   Lire Plus

Aux États-Unis, une « querelle » de Présidents 

Critiqué par Barack Obama, Donald Trump se déchaîne sur Twitter

“Les deux personnes les plus admirées des États-Unis” se livreraient sur les médias à un affrontement sérieux, dans le contexte de la pandémie, et des futures élections présidentielles de novembre.

Les États-Unis, qui approchent les 80 000 morts, sont avec plus d’un million de cas confirmés le pays au monde le plus touché par le Coronavirus. Récemment, Barack Obama s’en est pris vertement à la façon dont Donald Trump gère la crise sanitaire. L’ancien Président des États-Unis a estimé que, si « la situation aurait été compliquée pour le meilleur des gouvernements », la gestion de la pandémie par son successeur a été « anémique et inégale », avant de conclure : « Mais là, c’est tout simplement un désastre chaotique absolu ».

Cette critique, la plus explicite à ce jour de sa part, l’ex-Président démocrate l’a faite vendredi soir, lors d’une conversation téléphonique d’une demi-heure avec d’anciens collaborateurs de son gouvernement, dont “Yahoo News” s’est procuré un enregistrement repris en boucle par les médias américains.

Encore très populaire chez les démocrates, Barack Obama avait déjà laissé entendre que le milliardaire républicain avait « rejeté les avertissements » sur les risques de pandémie.

→   Lire Plus

Crise de l”eau: au secours l’État!

Par Pierre Alex Marie-Anne —

Les protagonistes de ce conflit sont devenus fous, ils ont perdu tout sens de l’intérêt général.

L’intervention de la justice pour demander le respect du droit élémentaire de tout être humain à s’abreuver à cette source de vie qu’est l’eau, n’y a rien changé , le précieux liquide ne coule toujours pas au robinet.

Le prétexte qui était mis en avant du préalable technique que constituait la réparation de la casse de Séguineau n’a plus lieu d’être et pourtant les choses demeurent aussi critiques pour les abonnés.

Les représentants élus par la population pour la défendre n’assument pas ,c’est le moins qu’on puisse dire, leurs responsabilités: ils laissent perdurer une situation anarchique de la gestion de l’eau au seul bénéfice d’opérateurs qui ne sont préoccupés que de faire le maximum de profit, en cherchant à s’éliminer les uns les autres.

L’objectif de ces derniers est de toute évidence de se retrouver en situation de monopole pour mieux” traire la bête”.

L’unification de la gestion de l’eau est donc ,pour l’avenir proche, un impératif catégorique d’autant plus justifié que les principaux équipements de production d’eau, tant à usage domestique qu’agricole ( usine centrale de la Capot et barrage de la Manzo alimentant le Périmètre du Sud Est), appartiennent à la Collectivité Territoriale de Martinique.

→   Lire Plus

Brésil : la déforestation en Amazonie atteint des records depuis janvier

D’après les images satellites de l’Institut brésilien de Recherches Spatiales (INPE), 1 202 km² de forêt ont disparu lors des quatre premiers mois de cette année

En pleine pandémie de coronavirus, la forêt amazonienne passe au second plan, après avoir été au centre des attentions pendant plusieurs mois lors des incendies qui ont dévasté des milliers d’hectares. La déforestation a pourtant atteint un record entre janvier et avril en Amazonie brésilienne, selon des données officielles publiées vendredi qui laissent entrevoir une nouvelle année noire pour la plus grande forêt tropicale du monde. 

LIRE AUSSI >> Face au coronavirus, le président brésilien Jair Bolsonaro multiplie les provocations 

D’après les images satellites de l’Institut brésilien de Recherches Spatiales (INPE), un organe gouvernemental, 1 202 km² de forêt ont ainsi disparu lors des quatre premiers mois de cette année. Cette déforestation est de 55% supérieure à celle de la même période de 2019 et la plus élevée sur la période de janvier à avril depuis le début des statistiques mensuelles en 2015. 

Tendance inquiétante

Ces chiffres soulèvent des questions sur l’engagement du président Jair Bolsonaro à protéger l’Amazonie, dont plus de 60% se trouvent en territoire brésilien.

→   Lire Plus

Coronavirus : les aides à domicile déçues de ne pas bénéficier de prime

Alors que le gouvernement va débloquer 475 millions d’euros pour verser une prime aux personnels des Ehpad, rien n’a été annoncé pour le secteur des services à domicile.

— Par Nathalie Silbert —

Les personnels des maisons de retraite sont en première ligne depuis le début de la pandémie de coronavirus. Tous les soirs, ils sont applaudis par des milliers de Français, au même titre que les soignants des hôpitaux. Comme ces derniers , ils sont désormais eux aussi assurés de recevoir une prime exceptionnelle défiscalisée « pour valoriser leur engagement sans faille pendant la crise », selon les mots du ministre de la Santé. Olivier Véran en a dévoilé ce jeudi les modalités à l’occasion de la présentation du plan de déconfinement par le Premier ministre, Edouard Philippe.

Cette prime concernera « tous les personnels » d’Ehpad et sera versée « dans les prochaines semaines ». Elle s’élèvera à 1.500 euros dans les 33 départements où l’épidémie aura été la plus forte et à 1.000 euros dans les autres. Au total, le gouvernement va débloquer 475 millions d’euros de crédits supplémentaires pour les Ehpad. Les personnels des établissements accueillant des handicapés seront également concernés par cette gratification.

→   Lire Plus

Des célébrations, pour ne pas oublier !

« Mémoires de l’esclavage, de la traite et de leurs abolitions », 10 mai 2020

À Paris, pandémie oblige, les commémorations à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions ont été maintenues cette année mais ont lieu dans un format réduit. Le Premier ministre Édouard Philippe a ainsi présidé, en petit comité, une cérémonie au Jardin du Luxembourg, en présence des présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat, et de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME).

Une deuxième commémoration s’est déroulée place du général Catroux, en présence du maire de Paris, Anne Hidalgo. De son côté, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage a dû innover en raison du coronavirus. Elle organise plusieurs évènements sur le numérique.

Le chef de l’État a dit pour sa part avoir « une pensée particulière pour ces milliers de familles qui se trouvent aujourd’hui séparées par les océans »… Il a conclu sur ces mots : « Je suis confiant parce que la solidarité qui nous lie, par-delà nos origines, nos conditions ou nos âges, par-delà les mers et par-delà les murs que dresse entre nous l’épidémie, est plus forte que tout.

→   Lire Plus

L’esclavage des personnes noires :

Quatre mille huit cent mois de confinement forcé,
Quatre mille huit cent mois de privation de la liberté
Quatre cents ans d’incarcération de la dignité humaine.

— Par Pierre Pastel, Sociologue/Psychothérapeute —

Sous le regard bienveillant de nos ancêtres jadis confinés en esclavage, l’auteur nous convie à leur rendre hommage en mettant en lumière quelques-unes des recommandations qu’ils nous ont laissées en héritage afin que nous sachions, aujourd’hui, nous faire architectes d’un rapport nouveau entre les humains, comme eux ont su le faire contre la fourberie mercantiliste de toute une civilisation à leur égard. 1

Chers vous, ancêtres, qui avez été dépouillés de votre dignité d’humains et qui nous regardez avec bienveillance. RESPECT A VOUS !

Chers vous tous, contemporains de notre planète, présents, ici, avec nous par la puissance de la pensée pour cette commémoration et cet hommage,

Mesdames, Messieurs,

Aujourd’hui nous célébrons la LIBERTE et le dé-confinement des consciences.

Il est important de se dire, que si le contexte est problématique, nous savons et nous saurons tout de même trouver les moyens de partager ce moment commémoratif avec toute la nation, parce que ce geste de mémoire fondamental est un acte de reconstruction de la civilisation.

→   Lire Plus

Pas de reprise au rabais!

— Communiqué du SNUEP-FSU Martinique aux responsables de l’Ecole. —

Le SNUEP-FSU Martinique a tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises, sur les conditions du retour des Personnels dans les établissements scolaires.

Pas plus tard que cette semaine, en visioconférence avec tous les partenaires de l’Ecole, nous avons indiqué qu’il n’était pas question que l’on s’affranchisse de respecter le protocole national, (dans l’attente du fondamental cadrage sanitaire académique).

Nous avons répété que ce protocole se destine aussi bien aux élèves qu’à tous les Personnels.

Malheureusement, nous avons appris avec effroi, que des Personnels, les plus précaires d’entre nous et c’est tout sauf un hasard, (il est bien difficile pour eux d’exiger leurs droits), ont repris le travail, sans matériel de protection et sans que leur lieu d’exercice n’ait été nettoyé.

Le SNUEP FSU Martinique rappelle à tous ces responsables, en quête manifestement, de la timbale de l’établissement qui aura repris le plus vite, qu’ils n’ont pas le droit de jouer avec la santé des Personnels.

Le SNUEP-FSU Martinique exige que l’établissement soit nettoyé dans les modalités du protocole, préalable de toute reprise, et non pas tout juste dépoussiéré.

→   Lire Plus