De bonnes nouvelles, pour que fleurisse l’espoir !

À chacun ses soucis… Certes, la relance du tourisme fait partie des nécessités économiques, que l’on ne peut nier. Le secteur du tourisme représente en effet 7,4% du PIB en 2019, et emploie environ 2 millions de personnes. Cependant, force est de constater que certains peuvent songer déjà à leurs vacances d’été, quand d’autres doivent d’abord assurer leur existence, au jour le jour ; ou chercher comment assurer un avenir compromis par la crise sanitaire actuelle. 

Reprise des activités touristiques : le cas de la Martinique

De Veille-info-tourisme, 5 mai 2020 : « … Le secteur qui paraît le plus touché est le secteur du tourisme, qui pèse environ 2 % de la valeur ajoutée totale produite en Martinique. L’arrêt de la saison de croisière, mais surtout l’arrêt des rotations aériennes ont contraint la quasi-totalité des acteurs du marché — hôtels, tours opérateurs, agences de voyages, plateforme de réservation — à cesser leur activité. »

Plan de sauvetage : Le gouvernement s’est réuni ce jeudi à Matignon en Comité interministériel, pour porter secours au secteur du tourisme, durement touché par la crise sanitaire, et érigé en “priorité nationale”. Selon le Premier Ministre, « nous devons fixer un cap et ouvrir les horizons. » 

Édouard Philippe a assuré que « les Français pourront partir en vacances en France et en Outre-mer au mois de juillet et au mois d’août », sous réserve toutefois « de possibles restrictions très localisées » en fonction de l’évolution de l’épidémie de Coronavirus.

Réserver ses vacances en France hexagonale et Outre-mer est donc à nouveau possible. « Les acteurs du tourisme, de l’hôtellerie, se sont engagés à faire en sorte qu’ils (les clients) soient intégralement remboursés dans l’hypothèse où l’évolution de l’épidémie ne rendrait pas possible le départ en vacances ». 

Dans le même ordre d’idées, la date de réouverture des cafés et restaurants, envisagée pour le 2 juin dans les départements classés verts — dont fait actuellement partie la Martinique — sera fixée au cours de la semaine du 25 mai. En attendant, « il faut que notre capacité à contenir l’épidémie soit démontrée jusqu’au 2 juin et que les restaurateurs » se préparent à « appliquer les protocoles sanitaires », a souligné Edouard Philippe.

En attendant, un « tourisme » différent… à la maison !

— « Art contemporain en Martinique », de Dominique Berthet

Il n’y a pas que les plages… à la réouverture encore incertaine et controversée d’ailleurs, alors que les randonnées sont de nouveau autorisées ! Destination touristique, la Martinique est toutefois moins connue pour ce qu’elle recèle en termes de richesse artistique. Ainsi que le montre cet ouvrage, il s’y développe en réalité une grande diversité des pratiques : peinture, sculpture, assemblage, installation, vidéo, performance, hybridation des techniques, etc.

L’auteur, qui fréquente depuis près de trente ans les ateliers de nombreux artistes, nous invite à découvrir leurs démarches ainsi que l’univers mystérieux de leurs oeuvres. Cet essai fait également apparaître que les notions de lieu, de mémoire, d’héritage sont souvent communes à ces artistes qui leur donnent des formes et des traitements à chaque fois singuliers.

— Littérature en Martinique, avec Raphaël Confiant

En janvier 2020, Raphaël Confiant publie son dernier roman, « Grand café Martinique », un roman qui retrace l’histoire du café. Une histoire fascinante qui est celle de Gabriel-Mathieu d’Erchigny de Clieu, haut personnage du XVIIIe siècle qui après avoir rêvé de devenir planteur de tabac en Amérique a pour ambition d’introduire et de cultiver du café en Martinique. Les lecteurs découvrent un pan de l’histoire de la Martinique à travers celle du café, première plante à conquérir le monde, de l’Abyssine au Yémen, en passant par l’empire ottoman jusqu’en Europe, et ce depuis le IVe s. jusqu’à nos jours.

Raphaël Confiant : « Je ne suis pas non plus un écrivain au sens classique du terme. Je m’appuie toujours sur l’histoire, l’anthropologie, la sociologie, l’économie et la linguistique. Evidemment, l’imagination littéraire joue aussi son rôle, mais je serais tout à fait incapable d’écrire un roman complètement…imaginaire. C’est qu’à mon sens, la littérature doit pouvoir contribuer d’une part à la reconquête de notre mémoire antillaise et de l’autre, à conforter notre fragile identité créole née dans le fracas du génocide des Amérindiens, de l’esclavage des Noirs et de l’engagisme des Asiatiques (Indiens et Chinois) avec un ultime apport syro-libanais à la toute fin du XIXe siècle. Cette identité mosaïque, kaléidoscopique comme disait Edouard Glissant, nécessite de sortir des sentiers balisés de la littérature “pure”. » (Montraykreyol, 13 mai 2020).

Solidarité plus que jamais nécessaire !

 La Banque Alimentaire lance un signal d’alerte !

Depuis le début de la crise de Covid-19, et en dépit des mesures de confinement, la Banque Alimentaire de Martinique continue sa mission d’aide aux personnes les plus démunies, avec des équipes toujours très mobilisées. Néanmoins, avec une demande en hausse de 60 %, ses stocks sont aujourd’hui au plus bas et elle lance un appel à l’aide aux industriels, producteurs, acteurs de la grande distribution de l’île (…) 

Ces demandes en forte hausse ont eu pour conséquence directe un épuisement de ses stocks : en mars et avril, l’équivalent de 4 mois de denrées a été distribué. Les produits de première nécessité tels que les pâtes, le riz, l’huile, le sucre, les légumes secs, les conserves de légumes et de viandes font désormais défaut. Les stocks résiduels sont des produits de l’Union Européenne qui vont permettre de réaliser des colis pendant encore quelques semaines seulement. Avec un objectif à maintenir : garantir le principe d’équité pour que chaque bénéficiaire soit servi de la même façon, quel que soit le point de distribution (…)

Mais le besoin se fait de plus en plus pressant et la Banque Alimentaire de Martinique va avoir besoin du soutien de tous, comme l’explique Serge Pognon, son président : « Nous faisons appel à tous pour soutenir l’action de la Banque Alimentaire et de ses partenaires. En effet à ce rythme et sans soutien, nous ne pourrons pas, même avec notre bonne volonté, continuer encore longtemps notre mission. Nous appelons donc tous les industriels, producteurs, acteurs de la grande distribution, particuliers qui ont le désir de nous aider, à reconstituer nos stocks pour continuer de poursuivre notre mission. »

Pour contacter la Banque alimentaire ou adresser vos dons : Banque Alimentaire de Martinique, ZI de Champigny, Immeuble Sego, 97224 Ducos

Tél. 0596.51.22.82. / Site internet : www.ba972.banquealimentaire.org / Mail : bam3@orange.fr

Le Fonds de solidarité de la CTM en faveur des artistes en difficulté

Le monde culturel est lourdement frappé par la crise sanitaire que nous traversons actuellement. Annulation des spectacles et festivals, fermeture des salles de spectacle privent les artistes de contrats et de prestations. Dans ce contexte particulièrement difficile, la Collectivité Territoriale de Martinique rappelle que, depuis 2012, un fonds de solidarité en faveur des artistes en difficulté a été mis en place.

Ce dispositif  d’aide à la personne vise à accorder des aides financières exceptionnelles, dites de première urgence, aux artistes afin de leur permettre de faire face à des situations personnelles difficiles. Cette aide répond à des besoins de première nécessité et permet la prise en charge de frais inhérents à une situation sociale précaire, ou découlant d’un imprévu.

Composition du dossier : courrier adressé à M. le Président du Conseil exécutif, curriculum-vitae, copie de votre dernier avis d’imposition, justificatifs de dépenses impayées, relevé d’identité bancaire à votre nom.

Le dossier sera adressé par mail  à : service.culture@collectivitedemartinique.mq
Contact téléphonique : 05 96 59 63 34

D’autres mesures en faveur du secteur culturel  :

Etudiants : les bourses allouées au titre de la formation culturelle et artistique sont maintenues.

Acteurs culturels : les subventions allouées feront l’objet d’un seul mandatement pour les compagnies artistiques bénéficiant d’aides financières récurrentes.

Bénéficiaires de subventions pour l’organisation de manifestations et la mise en œuvre de projets culturels : les aides allouées seront maintenues pour les projets reprogrammés à une date ultérieure.

Cinéma et audiovisuel : les aides allouées pour des projets cofinancés par la CTM sont maintenues.