Catégorie : Sciences Sociales

Coronavirus : pourquoi une deuxième vague épidémique semble inévitable après le déconfinement

Si les débats font rage sur la meilleure façon d’enrayer la propagation du virus quand les déplacements seront à nouveau autorisés, il paraît impossible d’échapper à un rebond des contaminations.

A moins de deux semaines du 11 mai, de nombreux Français trépignent à l’idée de sortir de leur long confinement et de connaître les modalités de leur liberté de déplacement bientôt retrouvée. La crainte du coronavirus n’a pas disparu pour autant et la perspective du déconfinement fait naître de nouvelles craintes : comment se protéger du virus quand les écoles auront rouvert et que les habitants des villes devront reprendre les transports en commun ? Risque-t-on de relancer l’épidémie après tant d’efforts pour l’enrayer ?

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Si la réponse à cette dernière question dépendra des mesures mises en place après le 11 mai, et du plan présenté par le gouvernement mardi 28 avril, une chose est sûre : la deuxième vague de contaminations pourra être plus ou moins forte que la première, mais elle aura forcément lieu. Franceinfo vous explique pourquoi.

Parce que le confinement est efficace

Si le nombre de contaminations repart à la hausse après le 11 mai, ce sera tout d’abord, paradoxalement, une preuve de l’efficacité du confinement de près de deux mois qui viendra de s’achever.

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Se cultiver, réfléchir et se distraire malgré tout !

La « continuité pédagogique », avec le Rectorat de Martinique

Le théâtre vivant, par son aspect ludique, est propre à retenir l’attention des élèves… et des adultes, quand bien même se pose la question de savoir si le qualificatif de « vivant » peut s’appliquer à des captations de spectacles par le moyen de la vidéo.

La pièce martiniquaise « Cyclones »

Créée en 2016, en résidence au Domaine de Fond Saint-Jacques, elle est la plus connue de la Compagnie TRACK. Écrite par Daniely Francisque comédienne de théâtre et de cinéma, metteur en scène et dramaturge, mise en scène par Patrice Le Namouric, elle fut jouée à la Martinique et à la Guadeloupe, dans des salles de théâtre  aussi bien que dans les arènes circulaires des pitts, avant d’être donnée au Festival Off d’Avignon 2017 où elle obtint de l’avis général un vif succès. Inscrite à la programmation du TOMA — Théâtre d’Outre Mer en Avignon —, elle fut à l’affiche du 7 au 30 juillet à la Chapelle Du Verbe Incarné. Daniély Francisque et Gloriah Bonheur en étaient les interprètes.

Bref aperçu de l’histoire : « Par une nuit de tempête, une femme solitaire se barricade lorsqu’une jeune étrangère lui demande refuge.

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Manque d’eau en Guadeloupe : le préfet réquisitionne des opérateurs

Le préfet de Guadeloupe a réquisitionné plusieurs opérateurs de l’eau pour trois mois, afin de pallier les manques d’eau dans plusieurs communes du territoire d’outremer, en pleine crise sanitaire du coronavirus, a appris l’AFP de sources concordantes.

«J’ai décidé (…) de réquisitionner pendant trois mois une partie des agents des opérateurs dont les territoires sont les plus impactés par les tours d’eau», afin de «rétablir un service d’eau minimum», écrit le préfet de la Guadeloupe, Philippe Gustin, dans un courrier adressé aux élus et que l’AFP s’est procuré.

De nombreux foyers de Guadeloupe sont en effet régulièrement privés d’eau potable, une situation devenue particulièrement difficile alors que les autorités sanitaires recommandent de «se laver les mains plusieurs fois par jour» pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.

Cette réquisition va mobiliser les moyens financiers déjà débloqués ces deux dernières années dans le cadre d’un plan d’action prioritaire et d’un plan de convergence et de transformation, soit plusieurs dizaines de millions d’euros versés par l’Etat, la Région et le Département.

L’objectif affiché était alors de mettre fin d’ici 2020 aux tours d’eau, qui permettent d’alimenter un quartier en eau quand un autre en est privé, mais la sécheresse est venue compliquer les choses en avril ; les tours d’eau, qui rendaient au moins prévisibles les coupures, ne sont plus respectés.

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 Infléchir au plus vite la politique de protection

* Lettre ouverte à Mr le Préfet et Mr le DGARS (État) ; Mr le Président du CE de la CTM ; Mr le Président de l’Association des maires (collectivités)

— Par Christian Ursulet, directeur général honoraire de l’ARS —

Afin de gagner du temps dans cette situation de crise épidémique, je m’adresse à vous par ce moyen* afin d’apporter, si possible, une modeste contribution à notre lutte dont je n’ignore aucune des difficultés dans le contexte martiniquais. Je me réfère pour me permettre cette démarche à 10 ans de gestion de crises multiples (cyclone Dean, H1N1, séisme, Haïti, dengue et chikungunya, volet sanitaire de 2009 etc.).
Les conditions de succès dans la gestion de crises importantes que nous avons apprises d’expérience, les préfets successifs et moi-même sont :
1) Le pilotage coordonné au niveau préfecture-État des principaux décideurs (préfet, DGARS, CTM, Association des maires), s’appuyant sur un COPIL (comité de pilotage) technique quasi quotidien ;
2) La mise en place dès le départ d’un Comité scientifique indépendant des autorités politico-administratives ;
3) L’anticipation des mesures incontournables à prendre au vu des données épidémiologiques par tous les moyens possibles ;
4) L’autonomie dans la résolution des difficultés spécifiques à notre situation, quand bien même la solidarité nationale serait essentielle ;
5) L’implication totale et coordonnée des équipes de terrain des administrations d’État compétentes, des municipalités et des professionnels de santé ;
6) La communication quotidienne, transparente et sincère, mettant à disposition de la population toutes les informations disponibles, y compris les erreurs, les incertitudes ou les carences en tout genre, destinée plus à indiquer les actions en cours et le chemin suivi qu’à rassurer coûte que coûte en sacrifiant parfois bon sens et intelligence.

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Coronavirus ou comment repenser notre temps

Par Marcel Luccin —

Le coronavirus focalise l’attention parce qu’il tue, bouleverse les habitudes, fragilise les convictions, met à mal le système économique, menace nos organismes, remet en cause les vérités établies. En effet, il s’agit bien d’un événement majeur qui génère de multiples interrogations mais entre autre, révèle le rôle salvateur de l’État-providence. Quant au confinement dont la durée est à la fois proche et lointaine, c’est probablement l’occasion de se libérer de l’emprise de la rentabilité à tout prix et des planifications souvent hasardeuses. En outre, le coronavirus en tant que révélateur primordial met en évidence l’augmentation de la consommation d’un surplus d’informations à la fois vraies et contradictoires, sans oublier les réseaux sociaux qui multiplient les sources de confidences et propagent des prophéties en tout genre.

Quoi qu’il en soit, cette épidémie offre à ceux qui le veulent l’occasion de sortir de leurs bulles sécurisées et de rompre avec les pièges de la routine devenue aliénante. C’est à l’évidence une discontinuité profitable aux analyses approfondies, à l’adoption d’un nouvel état d’esprit et à l’avènement de relations interpersonnelles plus apaisées.

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Covid-19 : la région Caraïbe est menacée d’être asphyxiée sur le plan économique et financier .

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Les nuages d’une dépression non pas cyclonique mais économique et sociale s’amoncellent dans le ciel de la région Caraïbe.
Pour cette région de notre proche environnement géographique , et dans le cas du Covid-19, la question économique est inextricablement liée à la crise sanitaire. La performance dans la gestion de crise sanitaire est ce qui va déterminer l’intensité de la crise économique et sociale. Pour le moment, l’on estime les pertes financières consécutives à cette crise sanitaire du Covid 19 à 3,7 milliards de dollars pour l’ensemble de la zone Caraïbe. Dans ce même contexte les pertes estimées pour la Guadeloupe et la Martinique s’élèveraient à environ 600 millions d’euros.
«Nous sommes au début d’une profonde récession. Nous sommes confrontés à la plus forte baisse de croissance que la région ait jamais connue», a déclaré Alicia Barcena, la secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), une agence technique des Nations unies basée à Santiago du Chili .
De nombreux pays de la région doivent ainsi affronter la crise avec des marges de manœuvre budgétaire désormais limitées.

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Déconfinez nos corps !

— Union des Femmes de Martinique —

Depuis le début du confinement des voix s’élèvent ! Des voix de femmes : des féministes, des dessinatrices, des femmes sans aucune casquette particulière ! Le grondement se fait de plus en plus fort !

Oui nous femmes, pensions que durant ce confinement, nos corps eux aussi confinés, seraient oubliés par la société qui a pour habitude de se les approprier !
Et bien c’était sans compter sur toutes les possibilités qu’offrent les nouvelles technologies !

La dessinatrice Aboutevie parle de « charge esthétique » liée au confinement… En effet de nombreux articles mais aussi des publications vidéos pullulent en cette période.

Forcément nous devons respecter « les commandements de la femme confinée ». Comment ?
Penser à s’épiler avec divers conseils et recettes maison pour y parvenir sans notre esthéticienne (évidemment une femme) ; on peut aussi citer les placements de produits, incessants dans ces vidéos et articles, qui eux ne connaissent pas de confinement !
Penser à faire du sport pour ne pas finir « comme une baleine »  « summer body », « bikini body » j’en passe et des meilleures !

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Retour à l’école : les enseignants ne lâchent rien

— Tribune de Yves-Léopold Monthieux —

« Je ne peux dire d’emblée que nous ne pourrons pas le faire car « difficile ne veut pas dire impossible », d’une part. D’autre part, … »pour toutes ces raisons, la date du 11 mai ne me semble pas envisageable. Pour autant, il nous faut dès aujourd’hui commencer à travailler à la réussite de la prochaine rentrée scolaire ». Réveillons-nous, car nous sommes en Guadeloupe ! Ce sont les paroles de Mme BOREL-LINCERTAIN, présidente du conseil général de Guadeloupe, puis de celles de Ary CHALUS président du conseil régional. On en est loin en Martinique.

L’un des souvenirs les plus forts que quittera chez nous la pandémie du covid-19 sera très certainement la controverse nourrie qui, une fois la période de déconfinement annoncée, aura concerné la date d’ouverture des écoles publiques. Cette calamité avait été précédée d’une autre calamité : la plus longue grève des maîtres et maîtresses d’école de la Martinique. En effet, souvent estimé comme étant entièrement à part, ce territoire s’est révélé le chef de file de la contestation en outre-mer, et ses petits soldats syndicalistes, les fers de lance de la grève contre la réforme de la retraite, en France.

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Un scénario démocratique pour le « monde d’après »

Monsieur le Président de la République,

Dans votre dernière allocution, vous déclariez : « Sachons, dans ce moment, sortir des sentiers battus, des idéologies. Et nous réinventer. Moi le premier. »

Nous les premiers, citoyens, associations, maires, présidents de régions et de départements, élus locaux, syndicats, entreprises, gilets jaunes, acteurs de la transition écologique, sociale et démocratique… sommes prêts à dessiner ensemble un chemin qui tire « toutes les leçons de cette crise ».

Nous souhaitons que ne soient pas refaites les erreurs du passé. Oui, l’urgence de la sauvegarde des emplois nous impose de réagir vite. Nous le comprenons. Mais, puisque les mesures pour sortir de la crise impacteront durablement les choix politiques à opérer, les investissements qu’elles nécessitent ne peuvent se décider sans concertation, discutés en trois jours dans un Parlement vidé de ses membres où trois représentants LREM possèdent à eux seuls la majorité absolue. Nous regrettons notamment votre décision de ne pas poser de conditions environnementales et sociales sérieuses à l’octroi de 20 milliards d’euros à la relance d’industries comme l’aviation et l’automobile, contrairement au Danemark, l’Autriche ou encore la Finlande.

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Gouvernement d’union nationale ? Les gesticulations pathétiques du « monde d’avant »

— Par Francis Daspe —

Secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée, initiateur des « Assises itinérantes de la Table renversée » et auteur de La Révolution citoyenne au cœur (Editions Eric Jamet, 2017). Il est par ailleurs impliqué dans la France insoumise.

Pour Francis Daspe, nous n’avons pas besoin d’un gouvernement d’union nationale, mais de nouvelles idées, pour sortir de la crise.

La crise sanitaire du Covid-19 fait resurgir un vieux serpent de mer de la vie politique française, la possibilité d’un gouvernement d’union nationale. Il est vrai que l’heure est grave, le Président Macron n’ayant-il pas déclaré l’état de guerre ? Un gouvernement d’union nationale, certes, mais pourquoi et pour quoi ?

La référence peut être faite avec la Sainte-Alliance de 1815 signée par les monarchies victorieuses de la France napoléonienne

Certainement pour tenter de faire oublier les errements d’une gestion aléatoire de la crise. Sûrement pour s’évertuer à trouver des solutions enfin efficaces à une situation de plus en plus pesante. Sans aucun doute également pour resserrer en interne ses propres rangs. Mais n’est-on pas en droit de se poser la question de quels rangs il peut bien s’agir ?

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« Laisser les parents seuls est un message extrêmement cruel »

Lettre adressée à Maurice Bonté, Président de l’Association des maires de Martinique

Par  Barbara Jean-Elie —

Nous avons pris connaissance de la déclaration du président de la CTM à propos de la réouverture des collèges et des lycées à partir du 11 mai.

Nous avons aussi pris connaissance de la déclaration du maire du Prêcheur, concernant la même réouverture de l’école de sa commune.

Nous comprenons de ces prises de position que la Martinique s’achemine vers le maintien de la fermeture totale des établissements scolaires jusqu’à la rentrée prochaine de septembre 2020.
Cette perspective nous semble problématique.

Les publications scientifiques concernant les enfants et le Covid font désormais état d’une faible contagiosité des plus jeunes.

Selon la Société Française de Pédiatrie, « au 23 mars, sur les près de 58 000 cas Italiens seulement 597 étaient des enfants et adolescents de moins de 18 ans (1 %), le taux d’hospitalisation des enfants était de 11 % (17,5 % chez les moins de 1 an et 7 % chez les plus de 7 ans). Aucun enfant n’a eu recours aux soins intensifs.

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Quand l’Eau charrie tout…(2)

— Par Florent Grabin, Président de l’Association écologique P.U.M.A. —

. . Depuis 2009, nous signalons régulièrement les difficultés politiques, techniques et administratives rencontrées avec le Conseil Général (CG) de l’époque, pour la réparation de la casse du principal tuyau de 800 mm, à Séguineau au Lorrain qui déroule son tracé de Vivé au Sud et Centre de la Martinique, sur de très nombreux terrains privés.

. . Nous avons toujours dénoncé les pratiques consistant à mettre en cause le propriétaire de la parcelle de terrain, servant d’assiette à cette importante canalisation, pouvant desservir près de la moitié de la population dans le Sud et le Centre de la Martinique.

. . Nous avons, grâce à nos médias que nous remercions vivement, régulièrement alerté l’opinion publique sur cette déplorable situation, très pénalisante, pour la population prise dans une pitoyable pièce de théâtre politicienne. Excédés par ce mépris caractérisé envers la population, nous avons profité de la forte contrainte supplémentaire induite par la présence du virus Covid 19 pour frapper un grand coup de patte de PUMA dans la fourmilière.

. .

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25 avril 2020 en Europe : séparés, mais ensemble !

Révolution des œillets — Fête de la Libération

LISBONNE : Les Portugais ont célébré samedi l’anniversaire de la Révolution des œillets en chantant à leur fenêtres, contournant ainsi l’interdiction de se rassembler pour les traditionnels défilés populaires en raison de la pandémie de coronavirus

De Mário Soares, ancien président portugais, figure historique de la lutte contre la dictature : « La Révolution des œillets a mis fin à une dictature fascisante de quarante-huit longues et cruelles années qui s’était maintenue grâce à la censure et à une police politique, et qui a bloqué notre pays durant près de cinq décennies sur le plan politique, culturel, économique et social ». Le 25 avril 1974, les Portugais tournaient enfin, et de façon reconnue pacifique, la page de cette dictature, dirigée par Antonio Oliveira Salazar jusqu’en 1968, puis par Marcelo Caetano jusqu’à la chute du régime.

Ce 25 avril 2020, à 15 h, ils ont été nombreux, les Portugais, œillets rouges à la main ou saluant leurs voisins, à entonner, avant l’hymne national, la chanson « Grândola Vila Morena », symbole du coup d’État militaire qui allait mettre fin non seulement à la dictature mais aussi à treize ans de guerres coloniales.

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Coronavirus : Une première contamination au Covid-19 ne protège pas forcément d’une seconde

Pour le moment le déconfinement par « passeport immunitaire » ne se base sur rien de sérieux, avance l’Organisation mondiale de la santé

Il n’existe pas de preuve que les personnes testées positives au nouveau coronavirus soient immunisées et protégées contre une réinfection, a prévenu samedi l’OMS, estimant que la délivrance de « passeports immunitaires » risque de favoriser la propagation continue de la pandémie​. « Il n’y a actuellement aucune preuve que les personnes qui se sont remises du Covid-19 et qui ont des anticorps soient prémunies contre une seconde infection », a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué.

« A la date du 24 avril 2020, aucune étude n’a évalué si la présence d’anticorps au SARS-CoV-2 confère une immunité contre une future infection par ce virus chez les humains », précise-t-elle. Certains gouvernements ont émis l’idée de délivrer des documents attestant l’immunité des personnes sur la base de tests sérologiques révélant la présence d’anticorps dans le sang, de façon à déconfiner et à permettre peu à peu leur retour au travail et la reprise de l’activité économique.

Tests sérologiques pas assez puissants

Mais l’efficacité d’une immunisation grâce aux anticorps n’est pas établie à ce stade et les données scientifiques disponibles ne permettent pas justifier l’octroi d’un « passeport immunitaire » ou d’un « certificat d’absence de risque », avertit l’OMS.

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Coronavirus : Avec une économie en berne, le scénario noir se confirme pour la Martinique et la Guadeloupe.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Alors que tous les pays du monde font face à la crise sanitaire du Covid-19, ils doivent également faire face à une crise économique et vraisemblablement sociale dont l’impact est encore difficile à évaluer . Les États entrent progressivement en récession, inquiétant les gouvernements qui doivent faire face dans le même temps à des dettes publiques en forte croissance. Comment la France en particulier réagit-elle à cette situation ?

Quid des répercussions de la crise en Martinique et Guadeloupe ?

Pour combattre l’épidémie de Covid-19, le gouvernement français a décidé de confiner la population pour éviter la circulation du virus. Mais en faisant cela, il a paralysé l’ensemble de l’économie nationale en même temps que d’outre-mer et mis toute l’activité des territoires à l’arrêt. Quelles seront les conséquences au déconfinement ? L’économie peut-elle reprendre ? De quelle ampleur sera la crise quand on sait que la croissance sera en chute libre, les chiffres d’affaires en berne, et une forte progression attendue des défaillances d’entreprises …

Une fois l’actuelle crise du coronavirus passée, avec ses quarantaines et autres mises en arrêt de l’activité économique, à quoi pouvons-nous nous attendre comme conséquences pour la Martinique et la Guadeloupe ?

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Les indigènes d’Amazonie appellent à l’aide internationale face à la pandémie

Plusieurs chefs indigènes d’Amazonie ont appelé vendredi à l’aide internationale face à l’absence de structures, notamment médicales, qui les rend vulnérables au nouveau coronavirus, et mis en garde contre un risque d’«ethnocide», de disparition de leurs communautés.

» Lire aussi – Au Brésil, l’évangélisation des peuples d’Amazonie interdite pour les préserver du coronavirus

«Il n’y a pas de médecins dans nos communautés, il n’y a pas d’équipements de prévention face à cette pandémie (…) Il n’y a pas de soutien en matière alimentaire», a dénoncé José Gregorio Diaz Mirabal, de la Coordination des organisations indigènes du bassin amazonien (Coica). Lors d’une visio-conférence conjointe avec Amnesty International, ces leaders indigènes ont déploré le peu d’assistance que leur accordent les gouvernements de la région, en dépit de la propagation du covid-19.

Ils ont appelé à une «aide humanitaire internationale» afin de prévenir «un ethnocide dans tout le bassin amazonien», selon José Gregorio Diaz Mirabal. Il a en outre dénoncé le fait que les exploitants miniers et forestiers illégaux profitaient du confinement, imposé dans plusieurs de ces pays, pour agir en toute «impunité» et exposer les communautés à la contagion.

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« Les gens ont honte » : à Mayotte, la stigmatisation des malades du coronavirus conduit la population à cacher la maladie

 — Par Farida Nouar —

Sur l’archipel, 354 cas de Covid-19 sont recensés, mais les soignants remarquent que beaucoup de malades cachent la maladie par honte et de peur d’être mis à l’écart.

La préfecture de Mayotte demande de « cesser de stigmatiser les malades du Covid-19 » sur le territoire. Les personnes touchées par le virus sont mises à l’écart, ajoute la préfecture dans un communiqué. Conséquence : les malades hésitent à consulter de peur de subir le même sort, avec le risque d’accroître la propagation du virus sur l’archipel qui compte aujourd’hui 354 cas confirmés de Covid-19

Coronavirus : les dernières informations sur l’épidémie dans notre direct.

D’autres malades demandent aux soignants d’être discrets quand ils se rendent à leur domicile. « Certaines familles nous disent : ‘Il ne faut pas qu’on divulgue que la grand-mère ou le grand-père est touché’. Parce qu’il va être confiné et les voisins vont découvrir qu’il a le coronavirus. Les gens ont honte », relate Saindou Allaoui, le représentant du Syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux à Mayotte. Les conséquences sont « dramatiques car si on ne soigne pas les patients, ils peuvent en mourir », insiste l’infirmier.

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Le coronavirus aggrave les inégalités au travail

— Par Grégoire Normand —
Environ un quart des salariés doit se rendre sur site pendant cette crise sanitaire exceptionnelle. Si la pandémie remet en avant certains métiers longtemps délaissés, elle exacerbe certaines inégalités déjà existantes sur le marché du travail.

Aides-soignants, infirmiers, livreurs, personnel de caisse, éboueurs, intérimaires…depuis plus de six semaines déjà, de nombreux professionnels continuent de se rendre sur leur lieu de travail malgré les risques de contamination. Une myriade de témoignages sur les réseaux sociaux rend compte tous les jours du malaise chez certains salariés confrontés au manque de moyens de protection (masques, blouses) pour se prémunir de cette maladie infectieuse. Avec la réouverture des usines dans l’automobile et des chantiers en France, l’angoisse s’amplifie pour de nombreux travailleurs. « Dans de nombreux pays, les inégalités de revenu ont considérablement augmenté depuis les années 1980 et ont eu des conséquences sociales et économiques néfastes. Aujourd’hui, la pandémie de COVID-19 met cruellement en lumière ces inégalités – qu’il s’agisse d’attraper le virus, de rester en vie, de faire face aux conséquences économiques dramatiques. Certaines catégories, comme les travailleurs migrants et les travailleurs de l’économie informelle, sont particulièrement affectées par les répercussions économiques du virus.

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Coronavirus en Haïti: les experts craignent plus de 20000 morts

Texte par : Amélie Baron

L’épidémie de Covid-19 n’en est encore qu’à ses prémices en Haïti : selon le dernier bilan officiel, publié jeudi, le pays de la Caraïbe n’a recensé que 72 cas dont 5 malades qui sont décédés des complications liées au virus. Mais les experts s’inquiètent du potentiel lourd bilan humain : selon leurs projections, plus de 20 000 Haïtiens pourraient mourir du coronavirus.

 Lavez vous les mains et portez un masque. » Les autorités répètent sans cesse ces consignes pour prévenir la propagation du virus. La cellule scientifique mise en place par le gouvernement le mois dernier a tenu sa première conférence de presse vendredi et l’épidémiologiste Patrick Dely a présenté les inquiétantes projections pour les prochaines semaines.

« Dans un cas de figure idéal, dans le meilleur scénario possible, nous prévoyons environ 2 000 décès mais, suivant l’évolution de la situation, nous pouvons prendre ces prévisions et les multiplier par cinq, par dix. Et dans un cadre catastrophique, nous pouvons aller au-delà de 20 000 décès », estime-t-il.

Les mesures barrières que sont le confinement et la distanciation sociale sont un luxe que les habitants les plus pauvres d’Haïti ne peuvent malheureusement se permettre.

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Pour les EHPAD, en Martinique

Les chaînes de télévision locales nous ont, après France-Antilles, fait connaître « Un cœur au soleil », la généreuse action initiée par Samele Lelo Futi et Arlette Pujar en direction de nos aînés. D’autres initiatives voient le jour à la Martinique, en voici deux exemples. Rappelons par ailleurs que, jusqu’à ce jour, le virus n’est pas entré dans nos Ehpad, et faisons des vœux pour que cela perdure !

55 tablettes 4G pour les Ehpad* de Martinique

L’opérateur SFR a remis des tablettes afin de lutter contre l’isolement des aînés.

En plein confinement, la Collectivité Territoriale de Martinique et l’État s’engagent pour maintenir le lien social et lutter contre l’isolement à travers le plan « Sé yon a lot ». Ce dispositif vise, entre autres, à lutter contre l’isolement dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

Pour répondre à ce besoin urgent, SFR Caraïbe a décidé d’offrir 55 tablettes équipées de cartes SIM 4G aux Ehpad en Martinique.

Chaque carte SIM est créditée d’un forfait de 200 gigas, afin de permettre aux résidents de communiquer avec leurs proches et rompre l’isolement lié au confinement.

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Attaques contre les Professeurs

Communiqué de presse

Le SNUEP-FSU Martinique apporte son soutien à tous les personnels de l’Éducation, aujourd’hui, cibles de nombreuses attaques rageuses, sur les médias et sur la toile.

Nous assistons à un véritable déferlement de haine contre les Professeurs, remettant en cause notre professionnalisme autant que notre statut.

Ces attaques sont d’autant plus inacceptables quand, insidieuses, elles proviennent de responsables d’associations de parents, parlant au nom de l’Ecole. (Certains d’entre eux n’ont aucun enfant scolarisé).

Et sont dangereuses, quand pourtant hautement nauséabondes, elles sont relayées ostensiblement par des Politiques, Élus censés nous représenter voire même nous défendre.

Le SNUEP-FSU Martinique tient à appeler tout ce beau petit monde à la raison.

Toutes nos énergies doivent converger en un seul but : Continuer à sauver des Vies et nous acheminer vers une reprise des cours, sans incidences pour les élèves, leurs parents et les autres personnels de l’Ecole.

Le SNUEP-FSU Martinique rappelle que les professeurs ne sont pas responsables de cette crise. Bon nombre d’entre eux contribuent à amoindrir ses conséquences, par exemple, en assurant la garde d’enfants de personnels soignants, sans doute au péril de leur vie.

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À lire chaque week-end : le « Pawol anba fey »

France-Antilles :  Notre rubrique du week-end, « Pawol  anba fey » est aussi de retour depuis le 1er avril ! En ces temps de confinement, ne vous en privez pas, ça fait du bien au moral !

France-Antilles, pour le moment journal web seulement —  « il est où le bonheur, il est où »… demande la chanson… bonheur d’aller chaque jour en ville acheter le journal version papier, et d’en tourner les pages, au risque parfois de  se noircir quelque peu  d’encre fraîche le bout des doigts, ou la nappe blanche sur la table étalée, en remplissant la page « jeux » —, France- Antilles donc nous offre de nouveau sa petite chronique humoristique hebdomadaire, pleine de bon sens populaire, en français mâtiné de créole martiniquais… Quelques minutes de lecture heureuse, d’autant plus qu’elle s’accompagne là d’un dessin original de Gabourg, agrémenté d’un bien joli texte! Une invite à lire, à rire, et à réfléchir… Un vrai cadeau ! (Janine Bailly)

 

Mennen mwen alé souplé…

Péloponèse (*) qui est aussi connue sous le ti-nom de Fonmi-wouj, fait partie des gens que le coronavirus qui est tombé sur nous là, a fini de conforter dans les certitudes que notre bas-monde est maudit.

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Épidémie Covid-19 : ce qu’il faut savoir

Informations générales, déplacements et confinement, travail, santé, aides sociales, justice, citoyenneté, initiatives solidaires, garde d’enfants, enseignement, voyages, loisirs… Service-public.fr rassemble dans ce dossier les principales informations et dispositions prises pour faire face à l’épidémie de Covid-19.

Informations générales

Quelles sont les sources d’information officielles et régulièrement mises à jour à consulter ? Quels sont les numéros utiles ? Où trouver les foires aux questions officielles ? Comment contacter les services publics ? Comment se passe la remise d’une lettre recommandée ? Quand prend fin l’état d’urgence sanitaire ? Où trouver les textes de loi du jour ? Quelles sont les reports des délais échus ?

Coronavirus (Covid-19) : comment vous informer ?

Coronavirus (Covid-19) : numéros utiles

Coronavirus : les foires aux questions (FAQ) officielles

Confinement : comment contacter les services publics ?

Recevoir une lettre recommandée pendant le confinement : comment ça se passe ?

Covid-19 : suivez chaque jour les nouveaux textes de loi

L’état d’urgence sanitaire en pratique

Date limite des délais : report pendant la période d’urgence sanitaire

Déplacements et confinement

Quelles sont les règles pour se déplacer pendant le confinement ? Quels commerces et quels établissements restent ouverts ? Quelles sont les bonnes pratiques pour utiliser l’attestation de déplacement ?

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Quand l’eau charrie tout…

— Par Florent Grabin, Président de l’Association écologique P.U.M.A. —
Depuis 2009, nous signalons régulièrement les difficultés politiques, techniques et administratives rencontrées avec le Conseil Général (CG) de l’époque, pour la réparation de la casse du principal tuyau de 800 mm, à Séguineau au Lorrain, qui passe sur plusieurs terrains privés.
Nous avons toujours dénoncé les pratiques consistant à mettre en cause le propriétaire de la parcelle de terrain servant d’assiette à cette importante canalisation, desservant plus de cent mille personnes dans le Sud et le Centre de la Martinique.
Florilège de fausses informations
Nous avons, grâce à nos médias, régulièrement alerté l’opinion publique sur cette déplorable situation, très pénalisante pour la population, prise dans une pitoyable pièce de théâtre politicienne. Excédés par ce mépris caractérisé envers la population, nous avons profité de la présence du virus Covid-19 pour frapper un grand coup.
Depuis, c’est un florilège de fausses informations qui circulent à propos de la question du manque d’eau :
a) Non, la sécheresse n’est pas la seule responsable du manque d’eau dans nos robinets, la Martinique n’a pas de problème de ressource sur les captages en rivière des usines de production d’eau ; nous ne pouvons que regretter le manque d’anticipation pour pallier ces difficultés.

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Coronavirus : au Venezuela, la menace d’une tragédie sanitaire et humanitaire

— Par Marie Delcas —
Les hôpitaux de la République bolivarienne manquent de tout. Le président Maduro affirme que le pays compte peu de cas de Covid-19, ce que conteste l’opposition.

Sur la carte mondiale du coronavirus (élaborée par l’université américaine Johns-Hopkins), le Venezuela est marqué d’un tout petit point rouge. Contre toute attente, le pays semble résister mieux que ses voisins à la pandémie. La République bolivarienne enregistrait, mardi 21 avril, 288 cas de Covid-19 et 10 décès. Masque sur le visage, le président Nicolas Maduro a annoncé lui-même ce nouveau bilan à la télévision, où il multiplie les apparitions, plus souvent entouré de ses généraux que de son ministre de la santé.

« En temps normal, je déteste Maduro, mais là je dois admettre qu’il fait bien les choses », dit Frankin, infirmier dans la ville de San Cristobal, à la frontière avec la Colombie. Médecins et scientifiques ont, eux, reconnu que le gouvernement a pris à temps les dispositions qui s’imposaient. Quelques opposants aussi. « Avec un Jair Bolsonaro aux manettes du Brésil et Donald Trump à Washington, Nicolas Maduro fait figure de véritable d’homme d’Etat », soupire un député d’opposition.

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