— Par Sarah Boumghar —
Médecin et militant, l’homme avait rejoint les rangs des indépendantistes pendant la guerre d’Algérie.
Frantz Fanon, né à Fort-de-France le 20 juillet 1925 et mort le 6 décembre 1961 à Washington, aux Etats-Unis, était psychiatre, essayiste et militant anti-colonialiste. Il est connu pour ses œuvres traitant du racisme et du colonialisme, notamment Peau noire, masques blancs (1954) et Les damnés de la terre (1961).
Raoul Peck, réalisateur haïtien, prépare actuellement un long métrage sur cette figure de l’anticolonialisme. Un casting a d’ailleurs été lancé.
Le site Une autre histoire écrivait, dans sa page consacrée au psychiatre : «Frantz Fanon, déchu de la nationalité française, est enterré en Algérie.» Après avoir été contacté cette semaine par CheckNews, le site a modifié la page.
Selon son fils, Olivier Fanon, Frantz Fanon n’a jamais été déchu de sa nationalité par l’Etat français. «Il s’est auto-déchu de facto de manière symbolique en rejoignant le camp du FLN. Ce n’est pas une déchéance au sens juridique du terme», explique-t-il à CheckNews.
Sa lettre de démission de l’hôpital de Blida, où il exerçait comme psychiatre, adressée en 1956 à Robert Lacoste, alors gouverneur de l’Algérie, lui vaut par ailleurs un arrêté d’expulsion du territoire algérien, daté de 1957.


— Par Patrick Chamoiseau —
Un plan de lutte contre l’excision, pratique de mutilation sexuelle féminine illégale en France, sera présenté ce vendredi, a annoncé mercredi la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa
Notre histoire se déroule dans les années soixante. La tête dans les nuages et les yeux braqués vers les étoiles, un adolescent martiniquais nourrit les chimères les plus folles. Un matin, au cours d’une randonnée en forêt tropicale, notre héros, alors sexagénaire, réalise enfin ses espoirs de jeunesse…
Après « Cent ans de poésie en Guadeloupe » en 2017, les Éditions Long Cours viennent de publier un nouvel ouvrage dédié cette fois à la Martinique. Un parcours novateur à travers un long siècle de poésie en Martinique. Cent-treize poèmes ou extraits, en français et en créole, de vingt-six poètes : Drasta Houel, Victor Duquesnay, Daniel Thaly, René Maran, Gilbert Gratiant, Marie-Magdeleine Carbet, Étienne Léro, AImé Césaire, Joseph Zobel, Georges Desportes, Édouard Glissant, Alfred Melon-Degras, Daniel Boukman, Joseph Polius, José Le Moigne, Roger Parsemain, Joby Bernabé, Serge Goudin-Thébia, Joël Beuze, Monchoachi, Suzanne Dracius, Éliane Marquès-Larade, Éric Pézo, Nicole Cage, Hanétha Vété-Congolo, Jean-Marc Rosier. Ces auteurs sont réunis ici pour la première fois. Chacun est présenté dans une notice bio-bibliographique. Les poèmes offrent ensuite une véritable approche de leur travail. En complément : un appareil critique composé de notes sur les faits historiques, les personnages cités, etc, d’un glossaire des termes rares ou créoles, d’une carte de la Martinique pour situer les lieux mentionnés.L’ouvrage comprend un avant-propos de Roger Little, professeur émérite à Trinity College (Dublin), suivi de 113 textes de 26 poètes.
Mantjé tonbé sé bel pa
Chouvalbwa Mèt Lifou
En Haïti, les urgences les plus criantes se bousculent aux portiques de l’État. De la navrante saga de la formation d’un nouveau gouvernement en passant par l’amplitude tentaculaire de l’insécurité accompagnant le caractère criminogène du pouvoir politique, l’on assiste à l’accélération de la faillite d’un État incapable de faire face aux urgences sociétales connues de tous. En dépit de cela, et contre le délitement de l’État, les institutions des droits humains poursuivent leur nécessaire et si laborieux plaidoyer pour l’établissement d’un État de droit post-duvaliériste au pays. Dans ce contexte, une question mérite à nouveau d’être posée : ces institutions, qui gèrent dans l’urgence leurs mandats spécifiques, sont-elles concernées par l’aménagement linguistique en Haïti ? Est-il indiqué et légitime de plaider pour que les institutions des droits humains s’impliquent dans l’aménagement linguistique en Haïti ?
21 août 1849, Victor Hugo appelle à la création des « Etats-Unis d’Europe »
Léonidas, un homme multidimensionnel
Dé chien a lapo nwè toujou pré o konba
Maison de quartier Georges Pako
Après la pluie vient le beau temps
— par Patrick Chamoiseau —
La Mutine, petite île des tropiques, fait face à une grève générale. Les syndicats soutenus par la majorité de la population réclament une hausse du niveau de vie tandis que les patrons s’inquiètent pour leurs profits. Chaque camp manœuvre afin de se mettre l’État français dans la poche. Pendant ce temps, les indépendantistes avancent leurs pions… Michel, professeur de philosophie venu de Métropole, assiste à ce cirque avec consternation. Lui continue de faire cours tout en coulant des jours heureux avec Belle, une Créole à la sensualité torride, artiste-peintre à ses heures. Face aux tensions sociales qui s’exacerbent, au racisme qui se réveille, l’enseignant prône les vertus de la raison. Mais le destin de l’une de ses élèves, fille de l’un des grands Blancs de l’île, va basculer jusqu’au meurtre… La Mutine est une fresque haute en couleur aux allures de roman policier et aux accents de pamphlet politique. S’inspirant du conflit social qui paralysa la Martinique et la Guadeloupe en 2009, l’auteur, désormais directeur de Mondesfrancophones / qui collabore de temps à autre à Madinin-art (dernièrement avec un article sur la politique commerciale d’Air France), fabrique une fable édifiante sur ces / nos territoires insulaires où la température monte plus facilement qu’ailleurs.
à partir de 6 ans 15€/10€