— Par Marie-Laure Delorme —

Une minute quarante-neuf secondes raconte une histoire collective et son atomisation instantanée ultraviolente. C’est le récit intime et raisonné d’un événement tombé dans le domaine public : l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.
À travers le solitaire trajet de l’impossible retour à l’impossible normale, Riss tente de se réapproprier son propre destin, de réhabiter une vie brutalement dépeuplée, et apprivoise l’inconfortable légitimité du rescapé qui se soustrait à sa stricte condition de victime, le choc impensable du massacre idéologique, le scandale d’une rééducation qui mêle douleur, perte, deuil, révolte et rage.
“Il est impossible d’écrire quoi que ce soit” : ce sont les premiers mots de ce livre, magistralement démentis, avec une probité et un courage intellectuel rares. “Comment être à la hauteur de ce qui nous est arrivé ?” : c’est l’insoluble obsession qui accompagne jour après jour son auteur. Question qui nous engage, nous autres lecteurs à qui, aussi, en un sens, Charlie Hebdo est arrivé.
La presse en parle :
Alain Jean-Robert, AFP
« « Il est impossible d’écrire », soutient Riss car « on ne transmet pas une désagrégation ».

L’A’zwel, en partenariat avec la ville de Schoelcher, présente la 8
— par Carmen Lunsmann —
Avec Idir Ben Addi, Olivier Bonnaud, Myriem Akheddiou plus
Dans un entretien datant de 2013, l’écrivain haïtien Jean-Robert Léonidas nous révélait le fait que ses romans avaient «un double enracinement dans le silence et le chaos»[1]. Quatre années plus tard, il nous propose deux autres éléments tout aussi significatifs, extraits cette fois de la symbolique que porte son nouveau roman «Retour à Gygès», ceux de la mémoire et du déracinement. Rien d’étonnant, dirions-nous, pour un écrivain qui a fait lui-même cette expérience dans son aller-retour entre la beauté pure de Haïti, son île natale, et une autre île, Coney Island, au sud de Brooklyn, dans le quartier new-yorkais d’East Flatsbush où il fait d’ailleurs habiter Anita, son héroïne.

« Pour me tromper et pour la seconde vie, écrit le poète Ensfelder… je suis l’ignorant, le poète de ton énigme ; tu possèdes précairement son nom vacant, un astre englouti parmi les étoiles. »
Comme le mot « race », les « Blancs » sont entrés par la petite porte dans le monde académique. Déni, tabou ou désaccord plus frontal : longtemps on n’a pas pensé les Blancs en France, où être « une personne de couleur » c’est surtout être Noir ou Arabe. Ça change, notamment grâce au concept de blanchité.
Le Centre national du cinéma et de l’image animée a annoncé la liste des trois films présélectionnés pour défendre le cinéma français le 9 février prochain à Los Angeles. On y retrouve notamment Les Misérables de Ladj Ly, primé à Cannes et qui sortira fin novembre.
Le chiffre est tiré des registres officiels: près de 18 000 Vénézuéliens ont été assassinés par la force publique depuis 2016. Dix-huit mille. « Un massacre au goutte-à-goutte », résume Keymer Avila, professeur de criminologie à l’Université centrale du Venezuela, à Caracas. « Une guerre contre le peuple », soupire Maria C., dont le fils a été tué par la police. Dans un pays ou mafias et forces de l’ordre sont trop souvent de mèche, la militarisation de la politique sécuritaire a tourné au cauchemar.
— Par Marie Delcas —
« Alors les yeux de tous deux s’ouvrirent ; ils reconnurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu ensemble des feuilles de figuiers, ils en firent des ceintures. »
— Par Michèle Bigot —
Avec Sônia Braga, Udo Kier, Barbara Colen
Avec Jean Dujardin, Adèle Haenel, Albert Delpy
La déconfiture du quotidien local France Antilles est une secousse sismique pour le mode actuel d’achat en matière de commerce traditionnel. Tous les défilés ou encore adresses à la population et aux politiques ne pourront sauver France Antilles de la faillite voire à minima d’une restructuration douloureuse sur le plan financier et social . La descente aux enfers de France Antilles est bien le résultat de l’introduction massive des nouvelles technologies et d’internet dans notre société. A preuve, cette situation est générale à l’ensemble de la presse quotidienne régionale en France.
— Par Hervé Glevarec, directeur de recherche CNRS —
Les changements actuels dans la parentalité interrogent principalement sur la place du père dans notre Société, ainsi que sur les repères familiaux hérités qui la structurent. Et la psychanalyse, au départ fondée sur une famille traditionnelle judéo-chrétienne, est-elle de ce fait caduque ? Existe-t-il un réel déclin de la triangulation œdipienne ou bien s’agit-il de propos de psychanalystes nostalgiques qui espèrent une restauration glorieuse du père ? D’autre part, les repères psychanalytiques restent-ils opérants dans ces nouvelles familles ? Enfin, ces nouvelles familles, annoncent-elles des catastrophes inéluctables pour la vie psychique de leurs enfants ? Voilà quelques questions amenées par les modifications actuelles dans les parentalités.
D’un côté les Grecs, de l’autre les Troyens et une guerre qui dure depuis 9 ans. Parce qu’Agamemnon l’a humilié devant ses compagnons, Achille décide de se retirer du combat. Privés de leur meilleur guerrier, les Grecs vacillent tandis que les Troyens gagnent du terrain… Comment faire pour gagner la guerre sans Achille ?

— Par Michèle Arretche, amateur d’art —