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Sciences sociales : nouveautés du 20 septembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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La radio de service public, soutien concret de la filière musicale et culturelle

— Par Sibyle Veil, présidente-directrice générale de Radio France —
Face aux nouvelles plateformes d’écoutes, la puissance prescriptrice de Radio France n’est pas en reste. Avec ses 15 millions d’auditeurs par jour, le groupe public amplifie cette saison son implication auprès du secteur musical.

Tribune. Depuis ma nomination à la tête du premier groupe radiophonique du pays il y a un peu plus de deux ans, on me pose régulièrement la question de l’avenir de la radio. Sommes-nous encore en phase avec les pratiques du temps ? Les nouvelles plateformes d’écoutes vont-elles nous remplacer, purement et simplement ?

La musique nous donne une éclatante preuve du contraire. Avant l’été, une jeune artiste de la scène française – Cléa Vincent – déclarait dans Libération qu’«un seul passage sur France Inter rapporte autant qu’un million de clics sur Spotify en droits d’auteur». Plus récemment, la société d’artistes-interprètes Adami publiait une analyse comparative montrant que 14 passages à la radio produisaient pour un artiste l’équivalent du revenu qu’il pouvait toucher pour 1 million d’écoutes en streaming gratuit et 250 000 écoutes en streaming payant.

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Il y a 15 ans le vol YH 708 de la West Caribbean…

Le vol 708 West Caribbean Airways (code : YH 708) de la compagnie aérienne colombienne West Caribbean était un vol charter, affrêté par l’agence de voyages martiniquaise Globe Trotters de Rivière-Salée. Après avoir décollé de l’aéroport international de Tocumen (PTY), à Panama le 15 août 2005, il était en route pour Fort-de-France quand il s’est écrasé dans une région montagneuse de l’ouest du Venezuela, appelée serranía de Perijá, aux premières heures du mardi 16 août 2005. Les 160 personnes à bord, 152 passagers martiniquais qui rentraient d’une semaine de vacances au Panama et les huit membres d’équipage colombiens ont été tués. Cet accident fait partie de la « série noire » de l’été 2005, au cours duquel un autre accident aérien majeur, celui du vol 522 Helios Airways, s’était produit en Grèce, le 14 août.

Avion
L’avion concerné était un McDonnell Douglas MD-82 enregistré sous le numéro HK-4374X [archive]. Il est sorti d’usine en 1986. Son premier propriétaire a été la compagnie aérienne Continental Airlines. Après les attentats du 11 septembre 2001, à la suite de la crise traversée par le transport aérien, il a été parqué dans le désert de l’Arizona, comme de nombreux appareils de compagnies américaines.

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Le « Festival Martinique Merveille du Monde »

Samedi 15

Le Nabab de Saint-Pierre «Comédie dramatique à l’antillaise»

Pièce de théâtre d’Ina CESAIRE et de Nady Nelzy dans les ruines de Saint-Pierre

Visite Mémorial de la catastrophe de 1902 – Musée Frank a. Perret (Tarifs préférentiels)

Visite CDST – Centre de découverte des sciences de la Terre (Tarifs préférentiels)

Mardi 18

Tous les cochons ont un samedi (sous-entendu, une date à laquelle ils seront tués). Signifie que peu importe notre implication pour certaines causes, ce qui doit arriver arrivera.

Tout kochon ni sanmdi yo

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Wajdi Mouawad, dramaturge libano-québécois : « À Beyrouth, cette explosion pose un point final à toutes les mascarades. »

Wajdi Mouawad, né en 1968 à Deir-el-Qamar au Liban, est homme de théâtre, metteur en scène, dramaturge, comédien, directeur artistique, plasticien et cinéaste libano-québécois. Il dirige le Théâtre national de la Colline à Paris depuis 2016. Il exprime aujourd’hui son indignation face à l’explosion qui a détruit Beyrouth.

Les créations de Wajdi Mouawad sont toujours d’une grande puissance, qui évoquent en la transcendant l’actualité tragique de notre monde. Des œuvres, textes et mises en scène, au souffle épique : on se souviendra de la trilogie Littoral / Incendies / Forêts, qui fit dire au magazine Télérama : « Mouawad est l’artisan d’un théâtre qui raconte le monde, le déploie, le déroule comme une fresque, celui qui fait danser sans honte aucune, l’émotion et la fable, la vie des gens avec le tragique immémorial de la condition humaine. »

Plus près de nous en 2017, ce fut le choc du spectacle Tous des oiseaux, donné en plusieurs langues par des acteurs polyglottes, qui appartiennent à plusieurs cultures, à plusieurs mondes. Un spectacle ainsi annoncé : « Dynamitée par la violence du monde, l’histoire intime d’Eitan, un jeune scientifique allemand d’origine israélienne confronté à un violent conflit avec son père, montre comment, dans les luttes fratricides, il n’existe aucune réalité qui puisse dominer une autre.

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À la Martinique, un Festival original

— par Janine Bailly —

Du dimanche 2 au samedi 8 août, la plage des Raisiniers, à Trinité, accueille le premier Festival de Sculpture sur Sable, intitulé « Miroir de sable ». Une œuvre sera réalisée dans ce cadre afin de soutenir la candidature de la yole de Martinique à l’Unesco.

La manifestation (annoncée dans le Journal France Antilles)

Le coup d’envoi de ce festival  a été donné dimanche  par la pose des premières bases.

Organisé par la ville de Trinité et le Copil de la yole à l’Unseco (comité de pilotage), ce festival a pour objectif de soutenir l’initiative d’Édouard Tinaugus. C’est en 2006 que ce Robertin, passionné de yole, décide de faire reconnaître la yole à l’Unesco. Au fil des années, le dossier prend forme et finit par être reconnu au Patrimoine culturel immatériel de la France, catégorie « Savoir-faire ». Dès lors, des manifestations inédites autour de la yole, pour mieux faire connaître cette pratique, se mettent en place. Actuellement et parallèlement au Festival de Sculpture sur Sable, une exposition de photographies est proposée sur les grilles de la préfecture, à Fort-de-France, jusqu’à la fin du mois d’août.

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Quand, sur la Côte d’Azur, des glaces d’été font polémique

Le célèbre glacier « Le Poussin Bleu », établissement inauguré en 1947 sur le front de mer du Veillat à Saint-Raphaël, est la cible d’une polémique en raison de coupes de glace dont les noms, selon certains, véhiculeraient des préjugés racistes. Ainsi, « L’Africaine » et « Le Chinois » ont suscité sur les réseaux sociaux l’indignation d’internautes, qui ont appelé au boycott, photos à l’appui. Pour mettre fin aux protestations, les gérants de l’établissement — ironie du sort, sis Boulevard de La Libération — se sont empressés de supprimer les produits mis en cause de leur carte.

Une carte qui depuis plus de soixante-dix ans regorge de couleurs et de parfums. Et les fameuses glaces se sont dégustées au fil des générations, sans aucune modération : le “Clown”, le “Volcan”, la “Tulipe” etc. Parmi toutes ces appellations, un consommateur avait déjà relevé, l’été dernier, le nom d’une coupe originellement baptisée “L’Africaine”. Il s’agissait d’une glace au chocolat garnie de crème chantilly, « agrémentée » d’une tête en meringue chocolatée portant un filet de pâte d’amande rouge en guise de bouche, il est vrai pulpeuse… pour ne pas dire gourmande … mais qui hélas évoquait le bonhomme caricatural du « Y’a bon, Banania » de notre enfance… Voilà un certain temps déjà que le petit gâteau nommé « Tête de nègre », un simple demi-globe enrobé de chocolat, sans aucun autre signe qui eût pu le faire soupçonner d’intention raciste, et qui était le délice de mes jeudis buissonniers, a dû changer de nom, devenant « meringue au chocolat » avant de pratiquement disparaître des productions pâtissières… Quant au dessert nommé « Le Chinois », un sorbet au citron — si, si, vous avez bien lu ! 

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« Aux Francophonies, la générosité ne sera pas sous masque » 

« Les Francophonies – Des écritures à la scène » : si la crise actuelle compromet la venue de certains spectacles de la prochaine édition – 23 septembre / 3 octobre 2020 –, elle n’atteint en rien le désir de partage et de rencontres de son directeur. 

Écoutons le directeur du Festival, Hassane Kassi Kouyaté, dans « Interviews » du site culturel “Sceneweb, l’actualité du spectacle vivant” :

« Avec les Zébrures d’Automne, les Zébrures de Printemps, qui devaient avoir lieu du 20 au 29 mars, constituent « Les Francophonies – Des écritures à la scène », que j’ai rebaptisées ainsi afin de mettre en avant l’ensemble du processus de création. Comme « Les Nouvelles Zébrures » dans le cadre des « Francophonies en Limousin », cette manifestation est centrée sur les nouvelles écritures francophones et leurs auteurs. Mais cela à l’échelle d’un festival, sous des formes diverses et dans différents lieux de la ville. Il est donc hélas impossible de reporter sa première édition, annulée du fait de la crise sanitaire. Le faire au moment des Zébrures d’Automne créerait une confusion quant à la nature du projet global, et causerait une surabondance de propositions.

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Non aux violences policières du 16 juillet contre les manifestants à Fort de France

— Communiqué de presse de Combat ouvrier—

Les scènes de violences policières auxquelles se sont livrées les gendarmes contre des manifestants le jeudi 16 juillet dans l’après –midi à Fort de France dans la soirée sont insupportables.

Les manifestants étaient rassemblés aux abords du commissariat de police en soutien à deux jeunes activistes qui avaient été mis en garde à vue le matin même dans le cadre des mobilisations anti-chlordécone. Des vidéos ont circulé dans lesquelles on voit des policiers s’acharnant tout particulièrement sur un des manifestants, avec des gestes d’une violence et d’une insistance rappelant ceux qui ont été vu au moment du meurtre de George Floyd à Minneapolis le Juin. Cela a déclenché une riposte des manifestants et des affrontements qui ont duré plusieurs heures.

Lire : De l’activisme mémoriel : où va la Martinique ? par Jean-Marie Nol

Combat ouvrier dénonce vigoureusement la brutalité policière et les comportements racistes qui l’ont accompagnée contre des manifestants pacifiques.

Combat ouvrier réaffirme sa solidarité avec ceux qui dénoncent une justice coloniale toujours prête à s’abattre sur les manifestants contre les exactions des pollueurs au chlordécone, et se montre clémente vis-à-vis de ces mêmes empoisonneurs.

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En Guyane, des élus refusent un essai thérapeutique contre le coronavirus

— Par Jeanne Bulant avec AFP —

Plusieurs élus ont refusé qu’un essai thérapeutique contre le Covid-19 soit testé dans ce département français où les mesures de restriction ont été renforcées en raison de la reprise de l’épidémie.

Le président de la collectivité territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre, et les deux sénateurs LaREM de ce territoire ont « exigé » mardi que l’essai thérapeutique mené par le professeur Karine Lacombe, consistant à injecter à des patients souffrant du Covid-19 le plasma de patients guéris, « n’ait pas lieu en Guyane ».

« Nous avons exigé que la mission du professeur Lacombe n’ait pas lieu en Guyane. Elle n’est pas la bienvenue et nous avons demandé au préfet de prendre toutes les dispositions pour qu’elle ne soit pas accueillie en Guyane », a expliqué Rodolphe Alexandre, entouré des sénateurs Georges Patient et Antoine Karam, dans une vidéo diffusée à l’issue d’un rendez-vous avec le préfet et la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) lundi soir (mardi matin à Paris).

« D’où vient cette idée unilatérale? »

Le projet d’étendre à la Guyane et à Mayotte cet essai thérapeutique, déjà en cours en métropole, a été annoncé le 25 juin par Karine Lacombe au cours d’une audition à l’Assemblée nationale, mais cette initiative suscite de vives oppositions en Guyane, où nombreux affirment, sur les réseaux sociaux, refuser d’être « des cobayes ».

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Le dilemne : rouvrir les écoles, ou pas ?

En Martinique, des établissements scolaires fermés depuis cinq mois

— Marie Piquemal, dans le journal « Libération » du 4 juin 2020 — 

Une grande partie des écoles, collèges et lycées sont fermés depuis décembre, d’abord en raison du mouvement de grève contre la réforme des retraites. Puis de la crise sanitaire. Aujourd’hui, seules 15 écoles ont rouvert (1).

Tout en parlant, elle feuillette son cahier d’appel. « La dernière fois que j’ai vu mes élèves en classe… C’était le 15 janvier. Oui, c’est bien ça. Depuis bientôt cinq mois, mon collège est fermé et toujours pas de date de reprise ! ». Florence Lapierre, professeur d’EPS à Sainte-Marie en Martinique, est passée par tous les stades : la patience, l’incompréhension, la colère, la résignation. « À présent, je suis blasée. Comme tout le monde. Comment ne pas l’être ? ». Partout sur le territoire, l’année scolaire a été particulière, hachée comme jamais, avec le mouvement de grève contre les retraites, une grève très suivie dans le domaine de l’éducation, puis cette crise sanitaire et la fermeture inédite des écoles. Mais en Martinique, encore plus qu’ailleurs, la situation interpelle.

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À Fort-de-France, deux manifestations pacifiques contre le racisme

— par Janine Bailly — 

Alors que le monde entier — ou presque — bougeait, porté par son indignation après la mort de George Floyd, que l’onde de choc gagnait de ville en ville, certains attendaient impatiemment une réaction massive des citoyens de la Martinique… Puisque, comme le disait Martin Luther King, « il vient un temps où le silence est trahison » ! Une affirmation reprise sur la page web de « Jodia » : on pouvait en effet y lire, légendant la photo de ce pasteur américain, militant non-violent pour la reconnaissance des Droits civiques des Noirs aux États-Unis, lui-même assassiné le 4 avril 1968, le commentaire suivant : « Cette citation devrait résonner dans les îles muettes ». C’est fait, au soir de ce samedi 6 juin, la vague est arrivée, qui a brisé le silence ! À Fort-de-France, deux actions ont été organisées, deux manifestations bienvenues pour protester contre l’assassinat de George Floyd par des agents de police, le 25 mai 2020 à Minneapolis. Deux manifestations qui entendaient dénoncer le racisme de façon plus générale. Une occasion aussi de manifester contre les violences policières, où qu’elle soient !

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Pénurie d’essence historique au Venezuela : « Il faut faire jusqu’à trois jours de queue pour obtenir 20 litres »

Le Venezuela connaît actuellement la pire pénurie de carburant de son histoire. Pour obtenir quelques litres d’essence, les habitants sont contraints de faire la queue pendant des heures, voire des jours, aux abords des stations-services, ou de s’approvisionner sur le marché noir. Alors que les bus et les taxis se font également rares, plusieurs Vénézuéliens racontent comment ils font pour se déplacer et pour économiser le carburant. 

Les pénuries d’essence ne sont pas nouvelles au Venezuela, mais le problème a empiré ces derniers mois. Depuis la mi-mars, et la mise en place du confinement pour lutter contre le Covid-19, la capitale Caracas est aussi touchée, alors qu’elle avait été largement épargnée auparavant. 

À quoi est due cette pénurie d’essence ? 

Cette situation peut surprendre, puisque le Venezuela dispose des plus grandes réserves de pétrole connues au monde. Problème : le pays ne produit plus que 622 000 barils par jour, soit un cinquième de son volume d’il y a dix ans, selon l’OPEP. La faute à la détérioration de ses infrastructures pétrolières, du fait du manque d’investissement et de la corruption.

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À Paris, pour Adama Traoré, contre les violences policières.

Pour que « justice soit rendue » à Adama

Des faits

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré est décédé dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), au terme d’une course-poursuite avec les gendarmes. Trois expertises médico-judiciaires avaient alors écarté la responsabilité des gendarmes. Mais quatre ans plus tard, une nouvelle expertise commandée par la famille, et dévoilée ce mardi 2 juin, pointe au contraire leur responsabilité : elle affirme que c’est bien le plaquage ventral ayant provoqué l’asphyxie, et non la santé du jeune homme, qui est à l’origine de sa mort.

L’avocat de deux des trois gendarmes ayant interpellé Adama Traoré, Maître Rodolphe Bosselut, a commenté cette nouvelle expertise : « Il ne s’agit pas d’une expertise, mais d’un avis médical réclamé par la famille. Ce n’est pas une expertise judiciaire… Les trois expertises judiciaires qui existent dans ce dossier considèrent que les gendarmes n’ont aucune responsabilité dans le décès d’Adama Traoré. »

La manifestation à Paris

Mardi 2 juin en début de soirée, en dépit de l’interdiction prononcée tardivement par la Préfecture de Police, plus de 20.000 personnes se sont rassemblées sur le nouveau parvis du tribunal de Paris, dans le 17e arrondissement, en réponse à l’appel du Comité de soutien à la famille d’Adama Traoré. 

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« Nous condamnerons en image, en son, en zoom… »

France Inter, jeudi 28 mai 2020,  Augustin Trapenard, « Lettres d’intérieur » : Maïwenn

Maïwenn est comédienne, scénariste et réalisatrice. Sa lettre est adressée à celui qui a filmé l’assassinat d’un jeune homme noir par quatre policiers à Minneapolis.

Paris, le 27 mai 2020

« À toi qui as filmé,

Quand j’ai regardé mon téléphone, ce matin, il était 6h. Il était encore trop tôt pour lire l’application du Monde, leurs nouvelles s’affichent à 7h. Alors je vais faire un tour sur Instagram. Je tombe sur Madonna. D’habitude je passe, fatiguée de voir son botox ou sa vie extraordinaire, mais là je comprends qu’une vidéo ne la concerne pas, donc je regarde. C’est ta vidéo, celle de l’arrestation d’un homme à Minneapolis, en pleine après-midi.

Au départ, je ne comprends pas, je vois des flics pas du tout gênés d’être filmés par toi alors qu’ils plaquent un homme au sol qui ne présente aucune résistance.

L’homme supplie d’arrêter, il dit « I CAN’T BREATH, JE NE PEUX PLUS RESPIRER », mais le policier qui a un genou sur son cou a l’air d’apprécier que tu le filmes : il bombe le torse, il te regarde droit dans les yeux.

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« Je tombe d’épuisement pendant qu’il regarde des séries » : le confinement a aggravé les inégalités hommes-femmes

Loin de contribuer à une répartition plus égalitaire des tâches ménagères, la crise sanitaire exacerbe les inégalités à la maison et au travail.

Le soulagement fut de courte durée. Lorsque, une semaine après le début du confinement, son conjoint ingénieur est passé au chômage partiel, Cécile espérait qu’il l’aide à la maison. « Il en fait un peu plus depuis que nous sommes tous les deux en télétravail, raconte cette mère de deux garçons en maternelle. Mais je continue de gérer l’essentiel : les courses, les repas, les devoirs, le jardin, les profs, les angoisses des proches… »

La journée, elle peine à se concentrer sur son travail. « Quand je souligne l’inconfort de ma situation, il demande de quoi je me plains. » Au fil des jours, l’incompréhension s’est installée dans leur couple. Trop souvent, elle a le sentiment que son compagnon sous-estime la charge de travail supplémentaire pesant sur ses épaules. « Je sacrifie ma carrière, mon temps, confie-t-elle. Et je tombe d’épuisement pendant qu’il regarde des séries. »

Plus de boulot, plus de stress, plus de fatigue : dans bien des foyers, les femmes, surtout lorsqu’elles sont mères, racontent la même histoire.

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Des célébrations, pour ne pas oublier !

« Mémoires de l’esclavage, de la traite et de leurs abolitions », 10 mai 2020

À Paris, pandémie oblige, les commémorations à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions ont été maintenues cette année mais ont lieu dans un format réduit. Le Premier ministre Édouard Philippe a ainsi présidé, en petit comité, une cérémonie au Jardin du Luxembourg, en présence des présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat, et de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME).

Une deuxième commémoration s’est déroulée place du général Catroux, en présence du maire de Paris, Anne Hidalgo. De son côté, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage a dû innover en raison du coronavirus. Elle organise plusieurs évènements sur le numérique.

Le chef de l’État a dit pour sa part avoir « une pensée particulière pour ces milliers de familles qui se trouvent aujourd’hui séparées par les océans »… Il a conclu sur ces mots : « Je suis confiant parce que la solidarité qui nous lie, par-delà nos origines, nos conditions ou nos âges, par-delà les mers et par-delà les murs que dresse entre nous l’épidémie, est plus forte que tout.

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Coronavirus : intermittents, aide aux séries annulées… les annonces de Macron pour la culture

Le chef de l’État s’est entretenu ce mercredi matin avec des représentants de ce secteur en crise à cause de l’épidémie de Covid-19.

L’Elysée avait promis de premières orientations d’un « plan pour la culture » que « le gouvernement sera amené à mettre en œuvre rapidement ». Emmanuel Macron a dévoilé ce mercredi plusieurs mesures pour soutenir ce secteur très pénalisé par la crise sanitaire du coronavirus.

Tous les spectacles, concerts et séances de cinéma sont en effet annulés depuis début mars et les différentes salles doivent rester fermées pendant une durée encore indéterminée, contrairement aux commerces qui peuvent rouvrir lundi.

Aide au chômage prolongée pour les intermittents

Les intermittents du spectacle, qui craignaient pour beaucoup d’être sans ressources et radiés de Pôle emploi, peuvent un peu souffler. « Beaucoup ne pourront pas faire leurs heures. Je veux qu’on s’engage à ce qu’artistes et techniciens intermittents soient prolongés jusqu’à fin août 2021 », a indiqué Emmanuel Macron, alors qu’ils revendiquaient l’instauration d’une « année blanche » en prolongeant de 12 mois les droits à l’assurance chômage.

LIRE AUSSI > Confinement : le SOS des intermittents du spectacle en détresse

Mardi, Franck Riester avait déjà annoncé travailler sur un tel dispositif de protection pour l’été.

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L’eau en Martinique, la situation au mercredi 6 mai

La plainte des abonnés d’Odyssi

Exaspérés par les coupures d’eau récurrentes, ils attaquent l’opérateur chargé notamment de la distribution dans le centre de l’île, par la voie d’un référé heure à heure devant le tribunal judiciaire.

Ils avaient prévenu, de guerre lasse. Réunis en collectifs, de nombreux abonnés d’Odyssi (environ 160 personnes), des Lamentinois en grande partie, ont décidé d’attaquer leur fournisseur d’eau. C’est ce mercredi matin, 6 mai 2020, à dix heures, que leur requête, un référé heure à heure, devrait être examiné par le tribunal judiciaire. 

Sept avocats — Me Ludovic Romain, Me Fabrice Merida, Me Nathalie Nadir, Me Georges-Emmanuel Germany, Me Alban-Kevin Auteville, Me Louis-Philippe Sutty, Me Alik Labejof-Lordinot — ont été saisis pour mener à bien cette action collective. Ils ont fait délivrer l’assignation par un huissier ce mardi 5 mai au siège d’Odyssi. 

Pour les requérants, il s’agit purement et simplement de faire respecter le contrat les liant à l’opérateur. Ils ont choisi une procédure d’urgence car certains habitants sont privés d’eau depuis au moins une dizaine de jours. Une aberration en pleine période de confinement, une absence d’eau qui ne permet pas le respect de certains gestes barrière simples, comme le lavage de mains.

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Coronavirus : les intermittents du spectacle bénéficieront d’un dispositif de protection pendant l’été, assure Franck Riester

Le ministre de la culture n’a cependant pas encore tranché sur l’éventualité de leur accorder l’« année blanche » qu’ils réclament.

Durement touché par les mesures de confinement, le secteur de la culture attend des réponses de son ministre, Franck Riester. Mardi 5 mai au matin, ce dernier a assuré être en train de travailler à un dispositif de protection des intermittents du spectacle durant les mois d’été.

Interrogé par un auditeur au micro d’Europe 1, le locataire de la rue de Valois a réfuté rester inactif, alors qu’Emmanuel Macron doit annoncer des mesures pour le monde de la culture mercredi.

« Nous avons pris dans l’urgence la décision de repousser de trois mois le délai pour regarder le nombre d’heures obtenues par les intermittents du spectacle pour bénéficier de leur régime d’assurance-chômage et de leur protection sociale. »

 Lire aussi  « Monsieur le Président, cet oubli de l’art et de la culture, réparez-le ! »

Mais Franck Riester n’a pas encore tranché sur l’éventualité de leur accorder l’« année blanche » qu’ils réclament, c’est-à-dire une mise à zéro des compteurs sur le décompte des droits. « Nous travaillons avec la ministre du travail, Muriel Pénicaud, et le gouvernement à prolonger les dispositifs pour que, notamment pendant l’été, les intermittents du spectacle ne soient pas pénalisés », a-t-il poursuivi. 

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25 avril 2020 en Europe : séparés, mais ensemble !

Révolution des œillets — Fête de la Libération

LISBONNE : Les Portugais ont célébré samedi l’anniversaire de la Révolution des œillets en chantant à leur fenêtres, contournant ainsi l’interdiction de se rassembler pour les traditionnels défilés populaires en raison de la pandémie de coronavirus

De Mário Soares, ancien président portugais, figure historique de la lutte contre la dictature : « La Révolution des œillets a mis fin à une dictature fascisante de quarante-huit longues et cruelles années qui s’était maintenue grâce à la censure et à une police politique, et qui a bloqué notre pays durant près de cinq décennies sur le plan politique, culturel, économique et social ». Le 25 avril 1974, les Portugais tournaient enfin, et de façon reconnue pacifique, la page de cette dictature, dirigée par Antonio Oliveira Salazar jusqu’en 1968, puis par Marcelo Caetano jusqu’à la chute du régime.

Ce 25 avril 2020, à 15 h, ils ont été nombreux, les Portugais, œillets rouges à la main ou saluant leurs voisins, à entonner, avant l’hymne national, la chanson « Grândola Vila Morena », symbole du coup d’État militaire qui allait mettre fin non seulement à la dictature mais aussi à treize ans de guerres coloniales.

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Travail et chômage partiel : un nouvel abus de notoriété publique ?


Par LaMarmotte
Blog : Le blog de La Marmotte

Et si on aidait l’Etat à gérer les abus liés au chômage partiel ? Depuis début avril, 25% des salarié·e·s du privé sont au chômage partiel sur décision de leur employeur, mais combien sont contraint·e·s de travailler en réalité ?

Skypéro, vendredi 3 avril. Rapide tour de table fenêtres Zoom. « Qui bosse encore ? Qui est en chômage partiel et bosse encore ? » Elles·ils sont plusieurs. Je ne dis rien. On rigole et on acquiesce. On est plutôt bosseurs et bosseuses, « bons soldats ». Le Skypéro touche à sa fin.

Mais en fait, c’est scandaleux ! Sur le moment je n’ai rien dit. Le lendemain matin, je me lève tôt parce que j’y repense. Quelques recherches Google, un article sur Capital.fr, un autre sur LCI. Un troisième sur Libération trouvé en rédigeant cet article. Des témoignages anonymes. J’aurais dû interpeller mes ami·e·s. Je le regrette. J’aurais voulu partager mon raisonnement :

 

Le chômage partiel n’est pas une aide forfaitaire de principe pour les entreprises.

Le chômage partiel permet d’aider une entreprise qui se retrouve avec une activité (presque) nulle à survivre en prenant en charge une partie des salaires.

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La propagation du Covid-19 en Martinique

Par Peggy Pinel-Fereol —

Détecté pour la 1ère fois à Wuhan en Chine en décembre 2019, le nouveau coronavirus baptisé Covid-19 s’est propagé au fil des mois partout dans le monde et fait des milliers de morts. En janvier 2020, un premier cas est recensé en France. Début mars, le virus est également présent en Martinique.


C’est le jeudi 5 mars 2020 que l’Agence Régionale de Santé de Martinique a recensé les 
deux premiers cas de Covid-19 en Martinique
Ces deux personnes, un homme âgé de 54 ans et une femme de 49 ans étaient de passage en Martinique et 
séjournaient dans un hôtel des Trois Îlets.
Tous les deux ont été pris en charge par le médecin du Samu selon la procédure et placés à l’isolement à l’issue de leurs analyses positives. 

 
De plus en plus de cas


Si au départ le nombre de personnes malades est resté stable, au fil des jours, ce nombre augmentant, l’Agence Régionale de Santé a publié des « 
points de situation » quotidien à partir du 11 mars 2020 afin de recenser le nombre de cas, les patients hospitalisés en réanimation au CHU de Martinique, les personnes guéries et les victimes. 

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Leçons de confinement : comment Mandela a su rester en forme

L’ex-président sud-africain et Prix Nobel de la paix a passé 27 ans en prison, dont 18 dans une cellule humide de 2,1 m2. Sans jamais cesser de s’entraîner.

— Par The Conversation France —
La propagation du Covid-19 a forcé des millions de personnes dans le monde à se confiner chez elles et à abandonner les exercices en plein air. Quand on possède une grande maison et un jardin, la situation est gérable, mais que faire quand on vit dans des maisons exiguës ou des appartements minuscules ? Peut-on éviter de se laisser aller pendant le confinement ? Gavin Evans examine comment l’ancien boxeur et icône de la lutte de libération sud-africaine Nelson Mandela a réussi à garder la forme alors qu’il était incarcéré dans une minuscule cellule de Robben Island.

15 février 1990 : Nelson Mandela se réveille, comme toujours, à 5 heures du matin et commence son programme d’exercices d’une heure. La différence, cette fois-ci, c’est qu’au lieu d’une cellule de prison sa salle de gym est une pièce de sa maison « boîte d’allumettes » – appelée ainsi pour sa petite taille – située au 8115, Vilakazi Street, à Soweto. Et que, bientôt, il sera assiégé par des journalistes, des sympathisants, des diplomates et des membres de sa famille qui viendront le saluer après sa sortie de prison quatre jours plus tôt.

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De la solidarité, et de son exact contraire

De la solidarité individuelle envers l’autre

Ce matin 6 avril, la « Lettre d’Intérieur », lue sur France Inter par Augustin Trapenard, était celle de Christiane Taubira.

« Christiane Taubira est née à Cayenne. Elle a été Garde des sceaux entre 2012 et 2016. Dans cette lettre adressée à une jeune femme sans abri, elle use de son art de la digression, pour mieux exprimer son inquiétude concernant la vulnérabilité des personnes sans domicile face à l’épidémie. » (France Inter)

« Quelle façon intelligente et belle de dire son amour, du monde et de l’autre, dire sa compassion, sa solidarité ! Parce qu’avec le confinement, elle ne peut plus la mettre en œuvre pareillement ! » (Janine Bailly)

« Cayenne, le 6 avril 2020

Hello Julie,

Avant tes mots, c’est ta moue puis ton sourire puis une légère raideur vertébrale qui me répondent… m’auraient répondu. Car je ne peux plus passer te voir. C’est ainsi depuis plus de quatre mois maintenant. Je vis à des milliers de kilomètres. Ici, nous n’avons pas besoin de guetter un printemps capricieux. Il fait beau toute l’année. Et ce n’est pas un cliché.

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