Coronavirus : les intermittents du spectacle bénéficieront d’un dispositif de protection pendant l’été, assure Franck Riester

Le ministre de la culture n’a cependant pas encore tranché sur l’éventualité de leur accorder l’« année blanche » qu’ils réclament.

Durement touché par les mesures de confinement, le secteur de la culture attend des réponses de son ministre, Franck Riester. Mardi 5 mai au matin, ce dernier a assuré être en train de travailler à un dispositif de protection des intermittents du spectacle durant les mois d’été.

Interrogé par un auditeur au micro d’Europe 1, le locataire de la rue de Valois a réfuté rester inactif, alors qu’Emmanuel Macron doit annoncer des mesures pour le monde de la culture mercredi.

« Nous avons pris dans l’urgence la décision de repousser de trois mois le délai pour regarder le nombre d’heures obtenues par les intermittents du spectacle pour bénéficier de leur régime d’assurance-chômage et de leur protection sociale. »

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Mais Franck Riester n’a pas encore tranché sur l’éventualité de leur accorder l’« année blanche » qu’ils réclament, c’est-à-dire une mise à zéro des compteurs sur le décompte des droits. « Nous travaillons avec la ministre du travail, Muriel Pénicaud, et le gouvernement à prolonger les dispositifs pour que, notamment pendant l’été, les intermittents du spectacle ne soient pas pénalisés », a-t-il poursuivi. « Cela nécessite des évaluations, des discussions avec mes collègues du gouvernement. »

Promesse d’un « plan ambitieux »

Franck Riester a dit vouloir mettre en place un « plan ambitieux » parce que « [le gouvernement] est convaincu que cet écosystème des artistes et techniciens qui bénéficient de l’intermittence est vital pour la pérennité tout simplement de la culture dans notre pays ».

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Et le ministre de lister les mesures d’urgence destinées à sauver l’économie et rendues accessibles au monde de la culture : « l’accès au chômage partiel, à un fonds de solidarité pour notamment les artistes-auteurs, la question de la modification des règles d’accès à l’intermittence, l’accès aux prêts garantis ». Mais « ce n’est pas suffisant pour l’avenir », a-t-il reconnu : « Nous sommes déterminés à avoir un dispositif qui les protège sur le temps long. »

Source : Le Monde avec AFP