311 search results for "4 heures du matin"

DJ Arafat, légende ivoirienne du coupé-décalé, est mort dans un accident de la route

Des « hommages et des obsèques » au niveau national sont prévus pour Ange Didier Huon, mort lundi à 33 ans.

DJ Arafat, de son vrai nom Ange Didier Houon, parfois appelé Yôrôbô, Commandant Zabra, anciennement Sao Tao le Dictateur et aussi surnommé Le Roi du Coupé-décalé, né le 26 janvier 1986 à Yopougon et mort accidentellement le 12 août 2019 à Abidjan, est un chanteur, compositeur, producteur et arrangeur musical ivoirien.

Il est considéré par beaucoup comme l’un des plus grands chanteurs d’Afrique subsaharienne et un ambassadeur du coupé-décalé, ayant eu sur la culture musicale ivoirienne une influence considérable.

Début
DJ Arafat, en duo avec Debordo Leekunfa, sort un nouvel opus, accompagné d’une nouvelle danse appelée le « Kpangor ». Le concept et les singles qui s’ensuivent deviennent des succès sur le continent africain, du Gabon au Burkina Faso en passant par le Cameroun. Des tubes naissent dans un bref laps de temps : Kpangor, Confirmation Kpangor, Lebede 2, 25 25 Arachide, Bouddha. Ces tubes s’imposent très vite et arrivent en tête des classements congolais. Entre-temps, il sort des freestyles qui rencontrent un tel succès qu’après leurs sorties, toutes les dix minutes en moyenne, un média musical ou un maquis les diffusaient[réf.

→   Lire Plus

« Entre rêve et réalité » de Lucien Pavilla

Notre histoire se déroule dans les années soixante. La tête dans les nuages et les yeux braqués vers les étoiles, un adolescent martiniquais nourrit les chimères les plus folles. Un matin, au cours d’une randonnée en forêt tropicale, notre héros, alors sexagénaire, réalise enfin ses espoirs de jeunesse…
Porté par une écriture fine et ciselée où se mêlent expressions populaires et créoles, cet ouvrage tendre et émouvant met à mal le rêve américain et célèbre les trésors de « l’île aux fleurs », dont les pitons du Carbet.
Il souligne également le caractère parfois illusoire des songes et des croyances et révèle que l’évolution d’une société, même dans un temps relativement court, peut métamorphoser un milieu naturel et des comportements jusqu’à transformer un désir en désappointement.
Au croisement de la réalité et de la fiction, cette oeuvre surprenante enrichira votre imaginaire et vous plongera dans un monde végétal d’une beauté inouïe, empreint de magie et de poésie.

Extrait :
Bien que nous fussions des enfants, les parents n’ignoraient pas la petite bande du Fond que nous formions, étions des jeunes gens qui cherchaient prématurément à affirmer leur juvénilité, des adolescents qui mettaient tous les codes, toutes les références à l’épreuve.

→   Lire Plus

Un site en perdition : Pointe Faula au Vauclin

— Par Christian Sainte-Rose-Rosemond —

Je suis Martiniquais et j’ai le privilège d’habiter et de vivre au Vauclin. Je vais à la Pointe Faula quotidiennement. J’observe la catastrophe naturelle sargasse, sur l’environnement, sur la santé, sur l’économie. Fin décembre – début janvier, les nappes, les vagues de sargasses sont de retour pour la énième fois… Depuis 2011. Elles s’amoncellent, s’accumulent au bourg, à Chateau-Paille, à la Pointe Faula, dans les mangroves etc. L’odeur pestilentielle est là, elle se renforce, se répand, elle envahit. A l’inquiétude du début succèdent la colère et le ras-le-bol. Les politiques se remettent en mouvements, le ramassage démarre, une association est à la manoeuvre mais les moyens mis en oeuvre sont dépassés. L’État se manifeste car « il aide » et il faut le faire savoir. La presse est convoquée et sur une vingtaine de mètres de plage parfaitement débarrassée de sargasses, une autorité du Marin s’exhibe et « vend l’État et le ramassage » ! Oui, et 10 m en arrière et sur 300 à 400 m le magma pestilentiel est installé et aucune autorité n’interpelle sur cette mascarade.

→   Lire Plus

« Coup d’État » au Venezuela : pourquoi l’armée n’a pas suivi Juan Guaido ?

Le 30 avril, l’opposant vénézuélien Juan Guaido appelait l’armée à se retourner contre Nicolas Maduro. Selon des proches du président, les militaires, qui s’apprêtaient à rejoindre l’autre camp, ont fait marche arrière au dernier moment.

Le 30 avril, quelques heures après l’appel de Juan Guaido à une insurrection militaire au Venezuela – surnommée Opération Liberté –, John Bolton, le secrétaire à la Sécurité nationale de Donald Trump, s’exprimait publiquement pour accuser des membres du cercle rapproché du président Nicolas Maduro d’avoir rompu leurs promesses. Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, il confirmait ce que plusieurs médias avançaient déjà : « Des figures politiques clé du régime négociaient depuis ces trois derniers mois avec l’opposition » et s’étaient engagées à « œuvrer pour transférer le pouvoir vers le président par intérim Juan Guaido« . Si la rébellion du 30 avril a échoué, c’est à cause de leur rétropédalage, insistait Washington.

→   Lire Plus

Parutions : nouveautés du 21 avril 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

 

LE DÉCLIN EN DÉLIRE

Roman

Hamid Belhabib

Les Impliqués

Younes n’est pas un tireur d’élite pour achever les faiseurs de tragédies, ni un prédateur en quête de proies.

→   Lire Plus

 RCM 2019 – « Nos batailles » de Guillaume Senez

— Par Selim Lander —

Tendresses

Le cinéma comme on l’aime. Rien d’extraordinaire pourtant. Ou serait-ce justement pour cela qu’il plaît, parce qu’il n’a rien d’extraordinaire ? Un film comme on sait les faire en France, sans grand moyen, sans intrigue ronflante, un film fait de tranches de vie, des vies ordinaires, des existences difficiles pour des gens qui refusent néanmoins de se laisser abattre, en dépit des épreuves, des injustices. Ici le personnage principal, Olivier, est marié à Laura et père de deux enfants en bas âge. Il est chef d’équipe dans l’entrepôt d’une société de vente par correspondance et syndicaliste. Un beau matin, Laura quitte le domicile sans prévenir personne. Le spectateur qui se demande pourquoi elle a abandonné ainsi enfants et mari et si elle reviendra, restera sur sa faim mais il se sera laissé submerger par des émotions et en premier lieu par la tendresse qui unit les principaux personnages.

Celle de Laura et d’Olivier pour leurs enfants, celle des enfants entre eux, celle – un tantinet maladroite – de la grand-mère, celle de la sœur d’Olivier envers son frère et ses enfants, celle de la « camarade » syndicaliste pour Olivier (qui ne la lui rendra pas autant qu’elle l’aurait voulu), etc.

→   Lire Plus

Trois films « noirs », au propre comme au figuré

— par Janine Bailly —

« Green Book, Si Beale Street…, The Hate U Give »

En attendant l’ouverture des Rencontres Cinéma Martinique, n’hésitons pas à prendre dès que possible le chemin des salles de Madiana. Certes, il arrive que les séances VO, plus souvent que les autres peut-être, se voient soumises à de désagréables infortunes, maints spectateurs se trouvant confrontés à ce dilemme, voir le film en français, ou se faire rembourser dans l’espoir de revenir un autre soir, ou de guerre lasse ne jamais voir le film ! Cependant, force est de reconnaître que depuis la dernière décennie, beaucoup de progrès ont été faits, et il me fut bien difficile de satisfaire ce mois-ci toutes mes envies de pellicule tant la programmation — qu’elle soit du fait de Tropiques-Atrium ou de Madiana — s’est montrée alléchante, diverse, et prometteuse. Par bonheur, certaines séances du “dimanche-onze heures” donnent à la retardataire que je suis parfois l’opportunité de se rattraper, et la sérénité particulière du lieu en ces calmes matins-là contribue aussi à mon plaisir ! 

Des États-Unis ne sont pas venus que les traditionnels blockbusters — trop longtemps squattant l’affiche ? 

→   Lire Plus

Plaidoyer pour parler créole pour de vrai

— Par Térèz Léotin (*) —

Indignez-vous ! disait Stéphane Hessel dans son essai publié en 2010. Un ouvrage d’une trentaine de pages, qui affirme que l’indignation n’est rien d’autre qu’une forme de résistance, c’est en quelque sorte le ferment de l’« esprit de résistance ». Son livre est publié dans la collection :Ceux qui marchent contre le vent”. Hessel nous y exhorte à avancer à rebrousse vent, à ne pas aller moutonnement sur le boulevard de nos habitudes, en tous cas, vers celles que nous sommes tentés de prendre.

Indignez-vous, indignons-nous comme lui, autant que nous savons si bien le faire quand il s’agit de la défense de la langue française, lorsque sortie d’une bouche qui la maîtrise mal, elle arrive déflorée à nos oreilles, oui nous nous indignons de voir que l’autre ne connait pas LA langue, celle de la référence. Aussi, sans être ni gendarme, ni policier, que c’est triste d’entendre un martiniquais ressasser : “man en train de vini”, “man en train de parlé” sans qu’aucune demande de correction ne soit réclamée ou attendue. Pourquoi ne pas s’indigner là aussi lorsque notre langue est blessée, martyrisée ?

→   Lire Plus

Câbles Internet: 20000 données sous les mers

Pour sécuriser l’accès à Internet et augmenter la capacité du réseau de la Guyane française, Orange a déployé un câble entre la Martinique et Kourou. L’Express s’est rendu sur place pour assister à « l’atterrissement », la connexion du câble sous-marin au réseau terrestre.

Six heures du matin. Sur la plage de la Cocoteraie à Kourou, en Guyane, les marins du remorqueur Ella F, opéré par Orange, s’activent déjà, sous une chaleur galopante. Mètre après mètre, sous le regard d’une poignée de journalistes curieux, ils déroulent « Kanawa », un câble sous-marin destiné à renforcer le maillage Internet du territoire. Sur la terre ferme, tout est déjà prêt pour accueillir ce serpent de mer en fibre optique. Une tractopelle a déjà creusé une tranchée, tandis que des ouvriers s’activent pour le tirer jusqu’à la Beach Manhole, une structure en béton enterrée sous le sable.

« Notre câble fait 1746 kilomètres de long. Il va jusqu’à la Martinique et la Guadeloupe. Nous allons le raccorder à la station Orange la plus proche, elle-même reliée au reste du réseau Internet de Guyane », détaille fièrement Sébastien Tesio, chef de projet Kanawa, les baskets plantées dans le sable.

→   Lire Plus

Mutsamudu sous les balles

— Par Eddine Mlivoindro —

Qu’est-ce qui se passe à Anjouan ? Seuls les instigateurs d’une opération apparemment bien organisée et qui poursuit sa propre logique, peuvent répondre à ce qui se profile comme le début de résistance.

Mutsamudu s’est réveillée ce lundi matin sous les crépitements des kalachnikovs et autres armes à feu. Les fidèles se rendant à la prière de l’aube ont été les premiers témoins des barricades dressées le long de la route du littoral. Ces scènes épisodiques n’auraient ébranlé la foi des fidèles s’ils n’étaient aggravés de tirs sporadiques dont il était difficile à cette heure matinale, de déterminer l’origine et la cible.

Les rues se vidaient au fur et à mesure que le jour se levait et que se confirmait la présence de barricades dans une grande partie de l’île. Scènes de ville morte à Mutsamudu. Aucune administration ouverte, les élèves sont restés à la maison et les taxis brousses n’ont pas pris la route vers le chef-lieu. Même les badauds, généralement attirés par ces situations de confusion, se montraient prudents devant ce face à face inattendu entre les éléments du PIGN lourdement armés et ceinturant la ville à bord de leur pick-up et des insurgés retranchés dans l’inaccessible Médina de Mutsamudu.

→   Lire Plus

Isaac : où est l’esprit du service public?

— Communiqué de l’AUTM —

Des usagers pénalisés par un arrêt brutal des rotations sur le réseau Mozaïk CACEM Bus et TCSP lors du passage de la tempête ISAAC
Alors que le Préfet de Martinique déclenche l’alerte Orange mercredi 12 Septembre 2018 à 13h en prévision du passage de la tempête Isaac : Établissements scolaires, Campus universitaire, crèches fermés en fin de matinée.
Une heure après l’annonce du Préfet le réseau Mozaik CACEM a été totalement interrompu au mépris de nombreux collégiens lycéens et usagers qui se sont retrouvés à la rue, incapables de rejoindre leur domicile.
Un autre problème se posait aussi pour les usagers qui avaient placé leurs véhicules sur les parkings relais de Carrère et Mahault, qui n’ont pas réussi à les récupérer avant 13 heures. En cause d’une part, une communication tardive de la CFTU diffusée à 12h01 sur le site pour un arrêt total des bus et du TCSP à 12h. et d’autre part des informations erronées des agents de MOZAÏK à certains usagers.
Une belle pagaille qui révèle un manque total d’anticipation de la direction de CFTU CACEM.

→   Lire Plus

La Nuit des étoiles

Vendredi 3 août 2018 de 18 à 21 h au C.D.S.T à Saint-Pierre

Une semaine après l’éclipse totale de Lune, les « Nuits des étoiles » donnent rendez-vous ce weekend aux amateurs d’astronomie qui pourront profiter particulièrement de Mars, au plus près de la Terre ces jours-ci. Parfois présentée comme « la petite sœur de la Terre », la planète rouge ne sera qu’à 57,6 millions de kilomètres de nous, sachant que la distance maximale entre les deux est de 400 millions de kilomètres. Ce n’était pas arrivé depuis 15 ans.
Le CDSA (Centre de Documentation Spécialisé en Astronomie, avec le CDST (centre de Découverte des Sciences de la Terre) et en partenariat avec le Carbet des Sciences vous invitent à la « Nuit des étoiles 2018 » le vendredi 3 août au CDST à Saint-Pierre (Martinique) de 18h à 21h.

Programme

Présentation du ciel visible en Martinique: Constellations et planètes.

Planétarium

Mini conférence:  » La planète Mars en opposition ».

Observation du ciel à l’oeil nu et aux instruments.

En août on pourra encore contempler les 4 belles planètes; Vénus, Mars, Jupiter et Saturne le soir après avoir admiré le coucher de Soleil dans la mer des caraîbes.

→   Lire Plus

Nou pa dakò pies épi sa ki ka mété yonn kont lot jennjan ek granmoun 

Non à la discrimination générationnelle sur Martinique 1ère

Par Daniel Boukman —

Le nouveau directeur éditorial de Martinique la 1ere qui vient tout juste de quitter la Réunion pour la Martinique a décidé de supprimer des programmes de cette radio Tout Lang Sé Lang (Toutes les langues sont des langues) de Daniel Boukman, diffusé du lundi au vendredi à 5 heures 05 et à 19 heures 05.

L’émission du samedi matin, La nature aux Antilles d’Alain Delatte est elle aussi victime de la même décision qui émane d’un individu ignorant combien ces émissions contribuaient à la promotion de la langue créole et de la culture martiniquaises.

Ce diktat qui va priver de nombreux auditeurs-auditrices de Martinique et d’ailleurs de l’écoute de ces émissions, a comme seule et unique justification le fait que ceux qui les animent sont – dit-le nouveau directeur – trop… «vieux»

Ce nouveau directeur officialise une pratique néfaste, celle découlant de la discrimination générationnelle, condamnable en soi mais particulièrement insultante quand on sait les difficultés démographiques que traverse actuellement la Martinique.

Cette décision inqualifiable non seulement fait injure à une grande partie de la population martiniquaise mais aussi couvre de mépris une parole pilier de nos traditions : Gran kouté piti piti kouté gran !

→   Lire Plus

« Les Révoltés du Monde » : quand les “chevaliers de la table ronde” ont la parole

Le Festival poursuit sa route en commune


— Par Janine Bailly —

S’il est des semaines où seule nous reste la petite lucarne de la télévision pour censément nous ouvrir au monde, il en est d’autres où les propositions sont si diverses et multiples à Fort-de-France qu’elles nous obligent à des choix douloureux. Aussi me fallut-il ce vendredi “sacrifier” la soirée d’ouverture du festival Les Révoltés du monde au concert Carmina Burana, par ailleurs fort réussi. Raison pour laquelle je n’ai hélas pu voir le film de Sabaah Folayan et Damon Davis, Whose Streets ? (La rue est nôtre), tribune offerte à ceux-là qui, trahis par les médias ordinaires, témoignent enfin des événements dramatiques survenus en 2014 à Ferguson, dans le Missouri, et de leur engagement militant pour que soit reconnu au peuple noir non plus l’égalité des droits civiques mais plus ordinairement « le simple droit de vivre en toute sécurité ». Parole donnée à ceux qui aussi luttent pour que justice soit faite, pour que cessent les inégalités raciales, quand les instances mêmes de leur pays innocentent les criminels avérés.

→   Lire Plus

Chorus, un festin sonique sans limite d’âge

— Par Fara C. —
Le festival affiche la crème de la scène musicale. Outre NTM, Ayo et d’autres artistes, il braque les projecteurs sur l’alchimiste angolais Diron Animal.

Chorus fête sa 30e édition avec un feu d’artifice de styles. Attention, révélation, le 7 avril, avec le chanteur, auteur et compositeur angolais Diron Animal. Lui qui a grandi à Cazenga, énorme quartier de Luanda abandonné à la misère, a un parcours édifiant. A travers son premier album, Alone (« Seul »), il convoque à de joyeuses fiançailles entre inventivité artistique et questionnement social. Dès sa tendre enfance, il a développé cette débrouillardise que le génie du petit peuple sait cultiver pour faire face au dénuement économique et social. « Plus de 90% de la population de Cazenga ne vit que pour survivre, nous explique-t-il. Gamin, j’ai appris, avec mes potes, à fabriquer des jouets, des sandales et toutes sortes d’objets, avec du pneu, du plastique, du fil de fer et une mixture de boue que nous préparions nous-mêmes ».

Dans Alone, on retrouve cet art époustouflant du recyclage. La pulsation hypnotique de l’afrobeat, la puissance olympienne des tambours traditionnels et le martèlement métallique de la deep house embrassent le déhanchement frénétique du kuduro, danse née du semba des années 1950 et de la breakdance… En véritable alchimiste, Diron Animale transforme le plomb en or, dans sa musique comme dans sa philosophie de vie.Oxala

→   Lire Plus

Hommage aux femmes

— ParFrançois Reffin(*) —

Ce matin, on a tapoté à la porte de ma chambre-bureau, au 101 rue de l’Université.
J’étais encore au lit, je n’ai pas réagi.

La porte s’est ouverte, j’ai grogné un “Je suis là”, et la porte s’est refermée avec un “Oh, pardon !”

Comme j’étais réveillé, je suis descendu au petit déjeuner.

Quand je suis remonté, les tapis de douche ne trainaient plus dans la salle de bain, la cuvette des toilettes était récurée, les serviettes changées, les poubelles vidées.

Le même miracle se reproduit tous les jours.
Ce n’est pas l’œuvre d’une fée, non, mais de femmes.

J’ai échangé avec elles, rapidement, dans les couloirs.
Elles arrivent à 6 h, elles repartent à 10 h.
Assez tôt pour ne pas déranger le travail des députés.
Du lundi au vendredi, ça leur fait une vingtaine d’heures par semaine.
A raison de 9 € de l’heure, leur paie s’élève à 600 € et quelques par mois.

Bénéficient-elles de tickets-restau ? Non.
Sont-elles un treizième mois ? Non.
Des primes de panier ? De salissure ? Non.
Seulement 50 % de réduction sur le pass Navigo.

→   Lire Plus

Édouard Glissant, au-delà des fantasmes

À propos de : François Noudelmann, Édouard Glissant. L’identité généreuse, Flammarion (« Grandes biographies »), 2018

— Par Loïc Céry —

C’était en avril 2005, et c’était dans l’avion qui m’emmenait vers Tunis, pour le colloque international que Samia Kassab-Charfi, Sonia Zlitni-Fitouri et moi organisions alors à Carthage autour d’Édouard Glissant. À quelques travées de mon siège, je reconnais François Noudelmann, qui ne me connaît que de nom. Quelques mois auparavant, en préparant avec Samia Kassab-Charfi, chez Édouard Glissant rue Saint-Guillaume, la liste des universitaires à solliciter pour cet événement majeur, nous nous répartissions la tâche de contacter les uns et les autres, glissantiens incontournables et déjà « historiques », ou d’une ferveur plus récente. Quelques jours plus tard, je le sollicitais en effet, par mail : « Monsieur, nous espérons vous compter parmi nous autour de cet événement académique consacré à l’œuvre d’Édouard Glissant, etc. » Me levant de mon siège, je profite de l’occasion pour saluer celui dont j’écoute assez soigneusement depuis quelques années les émissions de philosophie sur France Culture. Étonné d’être reconnu, il semble flatté.

Jeudi 24 février 2018 – Aujourd’hui, treize ans plus tard, je redépose devant moi le livre qui m’est arrivé hier matin : François Noudelmann, Édouard Glissant.

→   Lire Plus

Accueil des étrangers en Guadeloupe

Lettre ouverte au Préfet de Guadeloupe

Monsieur le Préfet,

Les Associations, Organisations et Personnes soussignées, réunies en collectif le 5 février 2018, tiennent par la présente lettre ouverte à manifester leur indignation face aux conditions dans lesquelles s’effectue l’accueil des ressortissants étrangers par votre Administration ; particulièrement depuis le 1er novembre 2017.

Avant cette date, déjà, le Service des Étrangers tant à Basse-Terre qu’à Pointe-à-Pitre témoignait du peu d’empathie à accueillir les étrangers et à traiter les dossiers avec attention. Des retards importants dans les réponses à apporter aux demandes déposées n’ont cessé de s’accumuler.

Or depuis le 1er novembre dernier, vous avez purement et simplement, et sans concertation, supprimé l’accueil de Basse-Terre. Ainsi les usagers de toute la Guadeloupe doivent désormais se rendre à la Sous-Préfecture de Pointe-à-Pitre ; pour y être à 8 heures.

À quelle heure faut-il quitter son domicile pour rejoindre Pointe-à-Pitre en transport-en-commun lorsqu’on réside à Saint-Robert/Baillif ou à Beaugendre/Vieux-Habitants ? De plus, contrairement au discours officiel sur la garantie d’une bonne réorganisation du Service, le bureau d’accueil de Pointe-à-Pitre n’a pas été doté de moyens supplémentaires, humains notamment, pourtant plus que nécessaires.

→   Lire Plus

Léon Laurent Valère nous a quittés, il était un juste

— Par Yves-Léopold Monthieux —
C’était à la fin des années 1970, à Fort-de-France, près de la Savane, un vendredi soir de campagne électorale. Les briseurs de conférences venaient d’être empêchés de gravir l’escalier qui conduisait au micro de Maître Valère, candidat à une élection à Fort-de-France. Celui-ci s’exprimait au premier étage de la Rotonde. J’ai retenu la phrase qu’il avait alors prononcée : « nous ne nous arrêterons pas à ces trublions qui ne comprendront jamais que la politique est une affaire d’adultes ». Ses réactions aux coups qu’il recevait n’allaient pas au-delà des répliques de ce genre et du ton modéré de l’homme politique pour qui l’élégance d’esprit était l’arme préférée. Le lundi suivant, au matin, une nuée de tracts envahissait les rues de la ville avec, écrit en gros caractères : « Valère, le candidat de la violence ». C’est comme le voleur qui crie « au voleur ! ». Toute la campagne se poursuivit sur ce ton. Cette injustice et les suivantes, plus généralement le traitement politique dont il fut la victime, ont participé de mes premières indignations politiques.
J’avais apprécié le talent de l’avocat, l’élégance de l’intellectuel, le panache de celui qui osait affronter Césaire et, bien entendu, le discours percutant quoique modéré de l’homme politique.

→   Lire Plus

Parutions : nouveautés du 10 février 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

→   Lire Plus

« La Belle et la meute » : l’honneur de la police

— Par Selim Lander —

« Mariam erre dans la rue en état de choc. Commence pour elle une longue nuit durant laquelle elle va devoir lutter pour le respect de ses droits et de sa dignité ». Ce résumé de La Belle et la meute est très soft. En réalité, le film de Kaouther Ben Hania nous plonge dans l’horreur de bout en bout. Dès le prologue, où l’on voit l’héroïne se préparer pour une fête étudiante, le cinéaste insinue chez le spectateur un sentiment d’angoisse qui ne fera que monter crescendo. Nous l’avons déjà écrit : les vrais films d’horreur ne mettent pas en scène des monstres de fiction à grand renfort d’effets spéciaux et de sang dégoulinant, ils se contentent de dépeindre la réalité sous son jour le plus cru. On ne racontera pas l’histoire mais l’on peut dévoiler ce que le résumé implique déjà : «  Lors d’une fête étudiante, Mariam, jeune Tunisienne, croise le regard de Youssef. Quelques heures plus tard, Mariam erre dans la rue en état de choc », etc. On se doute bien qu’elle a été violée mais ce qu’on ignore encore, et qu’on apprend bientôt en regardant le film, c’est qu’elle l’a été par des policiers dans leur véhicule de patrouille, tandis que le nommé Youssef, loin d’être le méchant de l’histoire, restera auprès d’elle aussi longtemps que possible pour l’aider dans sa quête de justice.

→   Lire Plus

L’onde de choc #metoo secoue les Etats-Unis

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, samedi 25 novembre,  » Le Monde  » décrypte les répercussions de l’affaire Weinstein, qui a déclenché une cascade de révélations dans le monde du spectacle, des médias et de la politique

La chaîne CBS s’est voulue exemplaire. Quelques heures après la parution des premières accusations de comportement déplacé portées par huit femmes dans le Washington Post, elle suspendait Charlie Rose, le présentateur vedette de son journal du matin. Dès le lendemain, le journaliste était licencié. Dans leur première émission sans leur partenaire, mardi 21 novembre, ses deux coprésentatrices, Norah O’Donnell et Gayle King, ont affiché un professionnalisme sans faille, bien que l’affaire les affecte personnellement.

 » Soyons parfaitement clairs, a dit la première. Il n’y a aucune excuse pour ce comportement supposé. C’est inacceptable. Point à la ligne.  » En moins de vingt-quatre heures, Charlie Rose, quarante-trois ans de carrière, véritable icône du journalisme de télévision aux Etats-Unis, était tombé du piédestal où il trônait depuis une vingtaine d’années.

Aussitôt, les féministes ont dressé la liste des successeurs potentiels de l’homme -déchu.

→   Lire Plus

7ème édition Forum étudiants des métiers et carrières

 Mercredi 22 novembre 2017, Campus de Schœlcher

Education et entreprises : La Fondation Université des Antilles et GBH prolonge son action en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes Mercredi 22 novembre 2017 sur le Campus de Schœlcher se déroule la 7ème édition des forums métiers et carrières à l’initiative de La Fondation Université des Antilles et GBH, en partenariat avec Contact Entreprises. L’Université des Antilles et GBH ont décidé, en juillet dernier, de prolonger l’action de la fondation pour une durée de cinq ans, affirmant ainsi leur volonté commune de rapprocher le monde de l’université avec celui de l’entreprise. L’une des actions majeures développées par cette fondation, est le Forum métier, qui vise à faciliter les échanges d’expérience et de compétences entre les cadres d’entreprises et les étudiants pour une meilleure intégration professionnelle.

 

Un rapprochement initié par la Fondation Université des Antilles et GBH

Créée par l’Université des Antilles et GBH en 2011 (anciennement Université des Antilles et de la Guyane), la Fondation Université des Antilles et GBH a été prorogée pour une durée de cinq ans.L’objectif de cette fondation est double : mettre en commun les compétences et les moyens des deux partenaires et déployer des formations professionnelles d’excellence au sein de l’Université des Antilles.

→   Lire Plus

Espagne: une foule immense d’anti-indépendantistes dans les rues de Barcelone

— Avec l’envoyée spéciale de RFI à Barcelone, Véronique Gaymard —

En Espagne, une semaine après le référendum d’autodétermination de la Catalogne, le fossé continue, semble-t-il, de se creuser entre les pros et les anti-indépendance. Les fractures s’expriment de plus en plus ouvertement, ce dimanche 8 octobre, à Barcelone, la capitale catalane, où ce sont les anti-indépendantistes qui sont dans la rue.

Une immense foule rouge et or, les couleurs du drapeau espagnol, défile ce dimanche 8 octobre 2017, dans les rues de Barcelone.

Dès 11 heures, ce matin, la place Urquinaona, au centre de Barcelone, était bondée, avec des milliers de personnes brandissant le drapeau espagnol et scandant des slogans : « Vive l’Espagne ! La Catalogne, c’est l’Espagne ! Je suis Espagnol. Nous ne sommes pas fascistes, nous sommes Espagnols. Nous sommes la majorité silencieuse, nous sommes les autres : nous sommes la ma-jo-ri-té ! ».

Une façon de délégitimer les résultats du référendum illégal du 1er octobre, qui, selon le gouvernement catalan, fait apparaître une majorité écrasante pour l’indépendance.

Les manifestants scandent aussi « Puigdemont, en prison !

→   Lire Plus

 » En Inde, les femmes sont égales ou parfois même inférieures aux animaux « 

Interview de Sebastian Deviraj, coordinateur de l’association FEDINA, partenaire de Terre des Hommes, qui vient en aide à de nombreuses femmes victimes de violences dans le sud de l’Inde.
Quelle est la place des femmes dans la société indienne ?
Traditionnellement, les femmes ont toujours été réduites à une condition inférieure. De fait, quelques-uns de nos écrits proclament que les femmes sont égales ou parfois même inférieures aux animaux. Une femme est encensée pour son rôle de mère ou d’épouse, mais cela permet de lui soutirer un travail non rémunéré. En tant que mère ou qu’épouse, elle travaille constamment, de 5 heures du matin jusque tard le soir, pour sa famille ou pour la société. Dans les zones rurales, elle effectue de très nombreux travaux économiques qui ne sont pas reconnus et pas rémunérés.
Les femmes occupent de plus en plus d’emplois salariés. quelles en sont les conséquences ?
Aujourd’hui, les femmes intègrent de plus en plus l’économie de marché, elles y sont forcées. Certaines industries, comme l’industrie textile, emploient un grand nombre de femmes : à Bangalore, sur un demi-million de travailleurs, 90% sont des femmes.

→   Lire Plus