Janine Bailly

Quand le cinéma nous parle de femmes puissantes !

Le Blues de Ma Rainey – Marie-Louise Christophe une reine haïtienne en Grande-Bretagne 

À voir sur Netflix : « Le Blues de Ma Rainey ». Un film dédié à Chadwick Boseman, mort prématurément d’un cancer, en août 2020, à Los Angeles, et qui brille dans ce formidable huis clos.

Disparu en 2005, le dramaturge August Wilson, dont l’œuvre raconte la condition des Noirs aux États-Unis au XXe siècle, est devenu une icône du courant Black Lives Matter. Notamment pour Denzel Washington qui, après avoir adapté son Fences en 2017, co-produit la transposition sur grand écran de sa pièce Ma Rainey’s Black Bottom, dans une réalisation de George C. Wolfe. 

Le film Le Blues de Ma Rainey nous plonge dans les arcanes d’un studio et de ses coulisses, pour l’enregistrement d’un disque de Ma, la reine afro-américaine du blues, en 1927, à Chicago. Surnommée « la mère du blues », Ma Rainey, à un moment charnière de son parcours, entame dans ces années 20 un lent déclin : l’album en effet oppose deux mondes musicaux, l’ancien, celui de Ma Rainey, et le nouveau, celui de son jeune trompettiste Leeve, un personnage inventé pour l’occasion, et qui tente de lui faire partager son goût pour des arrangements plus modernes et plus dansants.

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Le théâtre de Victor Hugo à La Comédie Française

Ce Samedi 30 janvier 2021 : « Le roi s’amuse », d’après Victor Hugo. Par la promotion 2019-2020 de l’Académie de la Comédie-Française

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Le roi s’amuse est un drame romantique en cinq actes et en vers de Victor Hugo, représenté pour la première fois à Paris, le 22 novembre 1832 à la Comédie-Française.

Le héros principal en est le bouffon Triboulet, personnage historique sous le règne de Louis XII et François Ier. À travers la bouche de Triboulet, Hugo dénonce la société de l’époque.

Sur l’adaptation  et la mise en scène :  entretien avec Aurélien Hamard-Padis

Laurent Muhleisen : Le roi s’amuse est une pièce assez peu montée de Victor Hugo. Quel regard portes-tu sur ce texte et d’où est venu le projet de le mettre en scène ?

Aurélien Hamard-Padis : C’est une pièce assez peu montée mais, je crois, fondamentale dans les ambitions dramatiques de Victor Hugo. Le personnage du bouffon est une racine très profonde de son imaginaire de la scène, et c’était pour lui l’occasion de pousser la radicalité de son projet théâtral très loin avec Le roi s’amuse, en témoigne l’accueil plutôt froid que lui ont réservé ses contemporains bourgeois, même libéraux.

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« J’ai rencontré Dieu sur Facebook » : un théâtre social, pédagogique et nécessaire.

— par Janine Bailly —

« J’ai rencontré Dieu sur Facebook », de Ahmed Madani, sur la scène Frantz Fanon de Tropiques-Atrium… Pourquoi me direz-vous revenir aujourd’hui sur le spectacle, qui fut donné le 19 janvier devant un public scolaire, le 20 janvier en une unique séance publique, et dont le souvenir déjà s’éloigne ? À tort, je m’étais dit que la pièce, imaginée d’ailleurs dès 2014, venait un peu tard, pour les élèves, puisque dans les médias on ne parlait plus guère d’État islamique, ni de ces jeunes gens « recrutés » pour aller grossir les rangs des combattants en Syrie, ni du djihadisme, « défait sur terrain militaire mais qui a construit une base de repli jusqu’ici imprenable sur la toile, un entrelacs de sites internet et de forums et d’administrateurs dissimulés… Ils préservent et magnifient Daesh, au-delà de la réalité matérielle, ils la rendent omniprésente, ils suscitent des vocations macabres… » (Claude Askolovitch).

Il fut un temps pas si reculé où cette tragédie occupait la une des journaux, qu’ils soient de papier ou télévisés. Où des films, lanceurs d’alerte, étaient portés à l’écran. Où Donia Bouzar, fondatrice du Centre de prévention des dérives sectaires liées à l’Islam, contactée par de nombreuses familles dont les enfants étaient embrigadés pour partir en Syrie, intervenait dans des émissions destinées à alerter l’opinion.

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25ème Édition du Festival régional et international du cinéma de Guadeloupe

Après une édition 2020 annulée, pour cause de crise sanitaire, le Femi ou Festival régional et international du cinéma de Guadeloupe, est programmé du 23 au 30 janvier 2021.

Les Organisateurs du Festival 2021

Présidente : Lucie Major. Déléguée Générale : Céline Major. Responsable de la programmation : Guillaume Robillard. Administratrice Générale : Valérie Vilovar. Responsable de la Communication : Com un bonheur.

Lucie Major : « 25 ans représentent le quart d’un siècle. De 1992 à 2018, nous avons réalisé 24 éditions d’un festival de cinéma, le FEMI. Aujourd’hui, nous vous proposons de célébrer la 25ème édition avec vous tous comme un anniversaire à partager. D’ores et déjà, nous présentons nos remerciements au public qui a toujours rehaussé cette manifestation par sa présence assidue ; aux communes, partenaires associées, qui ont enrichi grandement cet événement ; aux partenaires institutionnels et privés, qui ont soutenu, dès l’édition n°1, cette action culturelle. Celle-ci n’aurait pas pu avoir lieu sans leur apport financier et leurs avantages en nature… 2021 marquera ce 25ème rendez-vous du festival FEMI. »

Une édition sous le signe du souvenir

Placé sous le signe du souvenir, le Festival 2021 rendra hommage à Osange Silou  et Sarah Maldoror, cinéaste guadeloupéenne panafricaniste.

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Hugo, l’exil, la rage, le rêve : hier et aujourd’hui !

— par Janine Bailly —

Pour évoquer un géant de la littérature française, sur la scène du théâtre Aimé Césaire un petit homme, sobre costume sombre et pilosité poivre et sel à la Hugo des derniers portraits… C’est Paul Fructus, venu nous parler de l’écrivain mais aussi, et peut-être surtout, de l’homme. Non pour graver une figure dans le marbre, mais pour nous émouvoir, nous interpeller, et faire émerger de la mémoire des souvenirs d’école, réminiscences de ces séances de récitation obligée, aujourd’hui quelque peu tombées en désuétude, et qui inscrivaient à jamais en nous les vers du poème Demain dès l’aube — que l’on entendra en dernière partie de spectacle, dit vers nous debout droit en devant de scène, comme en confidence, avec simplicité, une simplicité touchante d’être libre du moindre excès mélodramatique, alors que s’efface l’accompagnement musical qui par ailleurs souligne, soutient, ou lie intelligemment les envolées de mots, en sons doux ou riants ou coléreux, accordés aux textes entendus.

Tout au long de la soirée, nous oscillons, avec le comédien, et non sans bonheur, entre sourire et larmes, tendresse et colère, humour et gravité.

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Côté Ciné : le Palmarès du « Prix Lumières 2021 »

« Après une année 2020 marquée par la pandémie, la fermeture des salles de cinéma et l’arrêt des sorties de films, l’Académie des Lumières, présidée par la journaliste américaine Lisa Nesselson, est heureuse de pouvoir soutenir plus que jamais l’excellence et la diversité du cinéma français ». Heureuse de célébrer toute l’industrie du cinéma, qui a répondu avec courage et détermination au défi imposé.

Les « Prix Lumières du cinéma », également surnommés les “Golden Globes français”, sont décernés depuis un quart de siècle. Ils inaugurent dès le mois de janvier la saison des prix cinématographiques, en récompensant les talents du cinéma français de l’année écoulée ; ils donnent aussi la tendance à venir. Le palmarès est décerné par les 123 correspondants de la presse internationale, issus de 36 pays.

Un « Lumière » est un trophée créé par la Monnaie de Paris, signé Joaquín Jiménez, qui le décrit en ces mots : « Paris, ville lumière, et sa flamme, son phare. Lumière dans le noir, la salle de cinéma. En gravure les lumières existent aussi, elles sont des ouvertures traversantes dans la matière, elles permettent le passage. Le trophée représente donc une bande flamme dont l’âme, le foyer, la mèche, est la tour Eiffel. Cette

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2021 : Cinquième édition de « La nuit de la lecture », rebaptisée au pluriel ! 

La vie culturelle ayant repris à la Martinique, l’événement peut y avoir lieu cette année encore, tant en live  qu’en virtuel ! Mais de quoi s’agit-il ?

Ouverte à tous les publics, plébiscitée par les professionnels, cette manifestation nationale entend fêter la lecture et conforter les liens entre tous les acteurs du livre, en premier lieu bibliothécaires et libraires, mais aussi auteurs, éditeurs, enseignants, chercheurs, acteurs associatifs, médiateurs de la lecture, lecteurs…

Les Nuits de la Lecture

Cette année, la manifestation poursuit son développement et propose à l’occasion de sa cinquième édition, de célébrer, de manière festive, le plaisir de lire, et ce sur quatre soirées, du 21 au 24 janvier, avec un temps fort le samedi… Toutes les animations célébrant le livre et la lecture sont attendues : ateliers, concours, dictées, jeux d’évasion, spectacles, lectures, contes chuchotés, rencontres avec des auteurs, visites guidées…

Pendant le premier confinement, près d’un tiers des lecteurs disent avoir lu plus de livres que d’habitude, et 17% ont même acheté plus de livres que d’ordinaire. Bonne nouvelle pour tous ces anciens et nouveaux amoureux de la lecture : malgré le couvre-feu et les mesures sanitaires, les Nuits de la lecture se dérouleront bien, partout en France et dans le monde.

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Littératures : Cécile Vidal distinguée pour ses publications en Sciences sociales

Cécile Vidal :

Elle est directrice d’études à l’EHESS – École des hautes études en sciences sociales. Ses recherches portent sur l’histoire sociale des empires, de la colonisation, de la traite des esclaves et de l’esclavage dans les mondes atlantiques du XVIIe au XIXe siècle. Outre Histoire de l’Amérique française (2003 ; 5e ed. 2019), co-écrit avec Gilles Havard¹, elle est l’autrice de Caribbean New Orleans : Empire, Race, and the Making of a Slave Society (2019), et l’éditrice ou coéditrice de dix ouvrages collectifs ou numéros spéciaux de revue, dont New Orleans, Louisiana, and Saint-Louis, Senegal : Mirror Cities in the Atlantic World, 1659-2000 (2019) et Une histoire sociale du Nouveau Monde (à paraître aux Éditions de l’EHESS en mai 2021).

Tout en achevant la co-édition et co-rédaction d’une Histoire mondiale de l’esclavage (titre provisoire) à paraître au Seuil à l’automne 2021, elle travaille à un nouveau projet de recherche sur « suicide, traite et esclavage dans les mondes atlantiques français et britannique aux XVIIIe et XIXe siècles. »

Lors d’un séminaire, Cécile Vidal parlait de l’élaboration de Histoire mondiale de l’esclavage : « L’ouvrage entend aborder l’esclavage dans toutes ses dimensions depuis la plus haute antiquité jusqu’à la période contemporaine et contribuer à renouveler une approche comparatiste dans l’étude du phénomène.

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Petit aperçu de l’activité culturelle en Martinique !

Toutes les activités de l’AMI, Association Martinique Images, prévues en janvier 2021 ! 

Les Vœux de Valer’EGOUY, Directeur artistique de l’AMI :

« Une Belle Année 2021 !

AMI a laissé partir 2020 qui n’aura pas été un bon cru, particulièrement pour la culture et l’art. Nous sommes là et avons beaucoup appris de cette année spéciale. Merci à chacun et chacune pour la réalisation – ensemble – de nos actions.

Bienvenue en 2021 ! C’est un nouveau défi pour vivre nos rêves, atteindre nos objectifs respectifs. Rêvons ! Avançons sans oublier que sur les gens sur qui nous marchons quand nous montons, ce sont les mêmes que nous rencontrons quand nous descendons. Et il n’est pas nécessaire d’essayer d’éteindre la lumière de l’autre en pensant que ça ferait mieux briller la tienne.

Je suis mon chemin. Énergies ! 2021 sera une Belle année, c’est décidé ! Je te souhaite ce que je me souhaite : donner et recevoir juste assez de ce qui m’est nécessaire pour être heureux chaque jour. »

Une nouvelle employée AMI :

Nous accueillons au sein de l’AMI une nouvelle recrue que vous avez probablement déjà eu le plaisir de voir lors des événements AMI : Noëlla Tanasi, Conteuse et Animatrice.

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Lire : à la librairie  L’Harmattan, «  Nous sommes martiniquaises »

Un ami me signale la parution à L’Harmattan, en décembre 2020, de ce nouvel opus de Hanétha Vété-Congolo. Il me semble important de relayer l’information sur le site Madinin’art ! Sous le titre, la première de couverture précise : « Pawol en bouches de femmes châtaignes / une pensée existentialiste noire sur la question des femmes ». 

« Professeur d’université et poète, Hanétha Vété-Congolo est née en 1973 au François, en Martinique. Elle a fait ses études supérieures à l’Université des Antilles et de la Guyane en Martinique. Aujourd’hui professeur au Bowdoin College à Brunswick (Maine, États-Unis) où elle dirige le Département de langues et littératures romanes, elle a précédemment enseigné à la Jamaïque (University of the West Indies, Mona) ainsi qu’en Virginie. Elle est l’auteure de nombreux travaux universitaires dont L’interoralité caribéenne : le mot conté de l’identité. Vers un traité d’esthétique caribéenne (Sarrebruck, Éditions Universitaires Européennes, 2011). Outre deux recueils de poésie en français : Avoir et Être : ce que j’ai, ce que je suis (éditions Le Chasseur abstrait, 2009) et Mon Parler de Guinée (L’Harmattan, 2015), elle est aussi l’auteure d’un recueil inédit de poèmes en anglais, Womb of a Woman.

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Régression ou avancée culturelle au troisième millénaire ?

Nous vivons une drôle d’époque… et pas seulement en raison de la crise sanitaire, d’autres virus s’étant infiltrés au cœur de nos sociétés, que l’on pensait plus subtiles ! Si l’on en croit certains mouvements féministes, comme aussi cette inscription relevée à Paris sur les murs d’une certaine faculté, il faudrait donc avec d’autres me clouer au pilori pour avoir, pendant plus de quarante ans, distillé le poison de la poésie ronsardienne à des générations d’élèves. À des classes où d’innocentes jeunes filles auraient, par ma seule faute d’enseignante inconsciente, été  exposées à la promiscuité, malsaine et dangereuse, d’écrivains violeurs en puissance, ou de personnages dépravés, fussent-ils seulement de fiction. Certes, il y avait bien péril en la demeure, et le combat, et la mutation qui – peut-être – est en train de s’opérer dans les rapports qui lient – ou délient – les hommes aux femmes, étaient plus qu’urgents et nécessaires. Mais comme le disait ma grand-mère, « le trop est l’ennemi du bien », et l’on peut le penser quand à ce sujet le « trop » entraîne des dérives inquiétantes, quand le « trop » consiste à vouloir rétablir une sorte de censure aveugle, confondant vie réelle et littérature, œuvre de papier et œuvre de chair.

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Masques et subversion. La Commedia dell’Arte, entre l’Italie et la France.

Jeudi 7 janvier 2021, à 19h00, 14:00 UTC-04. Évènement gratuit. En ligne sur : zoom.us. Pour tout public, avec ou sans compte Facebook. 

L’évènement : de Maschere Summa – La Maschera è Libertà, Institut français Centre Saint Louis et Héléna Greco, en langue française et italienne. Modération : Héléna Chouraki, chargée de mission culturelle à l’Institut français – Centre Saint-Louis à Rome.

Il s’agit d’un dialogue entre Carlo Boso, metteur en scène, dramaturge, comédien, fondateur de l’Académie Internationale Des Arts du Spectacle (AIDAS), et Robin Summa, auteur, comédien et créateur de masques : ils nous parleront de l’origine des masques de la Commedia dell’arte, de leur rapport au pouvoir, et de ce qu’il reste aujourd’hui de cette culture populaire. Le public aura la possibilité de réagir et de poser des questions, en français ou en italien, sur le chat.

« Si les masques d’aujourd’hui nous donnent la sensation d’être invisibles, les masques d’alors s’exprimaient, dénonçaient et portaient des idées. De quelle manière ce théâtre populaire qu’est la Commedia dell’Arte parle-t-il de pouvoir ? Dans quelle mesure a-t-il été l’objet de persécutions ? 

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En salle ou  sur internet, des spectacles pour se divertir et pour réfléchir.

Mercredi 6 janvier à 19h

En salle, au cinéma : « Le lien qui nous unit ».

À Madiana, le 26 décembre de cette bien triste année 2020 avait lieu, en présence du réalisateur Pélagie Serge Poyotte et de ses trois acteurs principaux, l’avant-première du film “Le lien qui nous unit”.

Un titre alléchant s’il en est, en une période de “distanciation physique” nécessaire autant qu’imposée… Un film que l’on peut qualifier tout à la fois de road movie et de thriller psychologique : quelque part sur une route de Guyane, Solange en habit bleu de Touloulou (Jessica Martin) et son père Paul, personnage perdu dans une existence chaotique (Ricky Tribord), marchent, s’assoient un instant, font du stop et d’étranges rencontres. Ils tentent de nouer des liens, il faut le dire jusqu’alors fort inexistants, après de longues années d’absence et de silence… Mais le chemin l’un vers l’autre est difficile, qui sera aussi l’occasion de découvrir le pourquoi de ce costume de Carnaval porté hors saison de Carnaval… D’autres “masques”, rouges ou blancs, feront dans l’histoire de mystérieuses apparitions, accentuant cette impression de décalage et d’étrangeté ressentie par le spectateur.

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Hommage à Jeannine Lafontaine, dite JALA

Sur le site MontrayKreyol, L’Association Les auteurs de Martinique proclame : « Lanné tala sé lanné Jala ! »

« Il était une fois deux amies, Sabine et Arlette, qui ont eu une idée géniale : rendre hommage à leur amie Jala de son vivant ! Eh oui, apprenons à dire aux gens que l’on aime, tout simplement qu’on les aime ! Ainsi, avec le groupe « Les Auteurs de Martinique¹ », fort de ses quatre ans d’existence, a été proclamée “Lanné tala sé lanné Jala”. »

Le groupe «Les Auteurs de Martinique», fondé pour fédérer les auteurs indépendants, auto-édités ou sous contrat d’édition, afin de leur donner une visibilité et créer un véritable marché du livre, est heureux de cette belle initiative autour de l’une de ses fondatrices. 

Les fondatrices, dites les «SAJ», sont : S : Sabine ANDRIVON-MILTON, A : Arlette PUJAR, J : JALA

L’hommage à Jala, la célébration d’une œuvre

Jala, ses deux tresses et ses tenues colorées, c’est plus de trente ans d’écriture, plus de trente ans d’animation et de proximité avec son public, avec les petits et les grands, d’ici et d’ailleurs.

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À La Martinique, le Théâtre  à l’école, ou « le blé en herbe » !

–– par Janine Bailly ––

Depuis de trop longues semaines déjà, le théâtre nous manque cruellement, et l’on se languit de reprendre le chemin interdit des salles de spectacle, où seule veille encore « la Servante », cette petite lampe qui la nuit reste allumée sur les plateaux quand le théâtre est fermé… fidèle éclaireuse dans l’ombre, pour que perdure et nous revienne bientôt la magie du rideau qui s’ouvre, ou plus simplement aujourd’hui la magie de l’obscurité qui se fait, laissant place à l’éblouissement des feux de la scène, à l’enchantement des mots, des textes, des voix et des corps. « Pour que la lumière jamais ne s’éteigne », dit Emmanuel Demarcy-Mota, qui sans faillir a maintenu le lien avec son public par des spectacles originaux, transmis en direct depuis le Théâtre de la Ville, précisant aussi que rien jamais ne remplacera le spectacle vivant, l’émotion partagée d’une salle frémissante, complice et, dans l’ombre, conquise.

Certes, ainsi que le dit le proverbe, “faute de grives on mange des merles”, et nous fûmes tenus de nous contenter, pour tromper notre impatiente attente, de captations et visioconférences offertes sur nos écrans… mais ici, à la Martinique, la vie culturelle lentement mais sûrement a repris son cours, puisqu’aussi bien, en raison d’une évolution épidémique différente, nous ne sommes plus soumis aux règles drastiques que la France se voit encore imposer.

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Sur France Inter, la chronique de François Morel

Paris, France, mardi 15 décembre 2020, Les Inrocks : « Rendez-vous est donné à midi sur la place de la Bastille. Les banderoles des syndicats sont portées par des gens en costume de clowns ou de Monsieur Loyal – leurs habits de travail ? – et les slogans pleuvent. “On va mourir, et même pas sur scène”, “Rideau sur la culture”, ou encore “La culture, nourriture essentielle”, peut-on lire sur les pancartes. La foule s’étend du haut des marches de l’Opéra Bastille à l’ensemble de la place, bondée. »

France Inter, vendredi 18 décembre 2020 : Incroyable François Morel ! Qui pour dénoncer une situation tragique passe par l’ironie. Qui dit à sa façon la souffrance qu’éprouvent les artistes à ne pas pouvoir être sur une scène de théâtre, à ne plus apparaître que sur nos petits écrans. Qui le dit avec son élégance, sa singularité et sa sensibilité coutumières. Toujours entre humour et poésie. Et en alexandrins, s’il vous plaît ! 

« Chacun a ses manies, chacun a son histoire.
La mienne comme d’autres est assez dérisoire.
J’aime aller me vêtir vers les huit heures du soir,
En prince ou en mendiant devant un auditoire.

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Disparition de Noureddine Saïl, pionnier du Septième Art marocain

— par Renaud de Rochebrune, dans Jeune Afrique —

Toute sa vie, il s’est battu pour développer l’industrie et la création cinématographique dans son pays, le Maroc, et en Afrique. Le Covid-19 l’a emporté : Noureddine Saïl est mort dans la nuit du 15 au 16 décembre à l’âge de 73 ans. Celui que tout le monde considérait à juste titre comme le « Monsieur-Cinéma » du Maroc, et comme une grande figure du cinéma africain, disparaît. Un homme de caractère mais aussi un homme d’action, parfois craint mais toujours respecté, qui a consacré sa vie au rayonnement du septième art sur le continent.

Impossible de ne pas être frappé par sa personnalité et sa grande culture quand l’on croisait son chemin. La première fois que nous l’avions vu, c’était il y a une trentaine d’années au Fespaco de Ouagadougou, où nous avions été étonné et séduit, lors d’un colloque quelque peu convenu, par la brillante intervention d’un orateur. Capable de disserter sans pédanterie et avec une évidente compétence sur l’avenir du cinéma africain en citant toute une série de grands penseurs, à commencer par Lacan, Noureddine Saïl tranchait assurément avec ses camarades de la tribune.

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Un texte en forme de pamphlet, par CharlElie Couture

Qui est-il ? CharlElie Couture, artiste franco-américain, est tout à la fois chanteur, compositeur, peintre, écrivain, graphiste et photographe… artiste « multiste » – comme il aime à être présenté – explorant de multiples disciplines artistiques. Son pseudonyme est l’association des prénoms de ses deux grands-pères.

De retour dans sa ville lorraine, après un exil de 14 ans aux États-Unis

15 août 2020 : « Nancy, c’est la terre de mes racines. J’ai évolué et la ville a évolué. C’est une ville qui s’est désenclavée ». Dans la capitale lorraine, beaucoup de gens connaissent son allure rock et ses lunettes noires. Retour aux sources pour Charlélie Couture. À Nancy, sa ville en Meurthe-et-Moselle, cela commence par un petit café sur la place Stanislas avec son frère, le chanteur et comédien Tom Novembre.

« La place Stanislas est un lieu de convergence. C’est un endroit que tout le monde connaît, reconnaît », affirme l’artiste, qui est resté à Nancy jusqu’à l’âge de 17 ans. Chez Adam, Charlélie a toujours son gâteau préféré : le Saint-Epvre, un délice à la meringue.

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À la Martinique, semaine de présentation du roman graphique « Tropiques Toxiques »

— par France Antilles Martinique du 15 décembre 2020 —

La semaine-marathon de présentation du roman graphique « Tropiques Toxiques, le scandale du chlordécone », de Jessica Oublié, a débuté ce samedi 12 décembre par une séance de dédicaces à la librairie La Kazabul.

La semaine sera chargée car l’auteure martiniquaise, qui vit désormais en Guadeloupe – l’île de ses grands-parents maternels – désire rencontrer aussi bien le grand public que les élèves des collèges et lycées, et les étudiants.

Pourquoi a-t-elle choisi le style BD, ou roman graphique, pour parler d’un sujet grave ? Justement parce que Jessica désirait que « tous les lecteurs soient interpellés par le problème… Le roman graphique intéresse les lecteurs de tous les âges… un vecteur intéressant pour communiquer des informations à un très large panel de la population… ».

L’ouvrage est paru le 22 octobre 2020, dans la collection Témoins du monde ( Jessica Oublié pour le scénario, Nicola Gobbi et Kathrine Avraam pour le dessin et l’illustration , Vinciane Lebrun pour la photographie). 

Roman interactif à partir du 20 janvier 2021

Notez que son roman graphique sera également interactif à partir du 20 janvier 2021.

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À Saint Pierre, du 17 au 20 décembre 2020, deuxième édition du Festival Filao

Fabrice di Falco, chanteur lyrique martiniquais, est amoureux de la ville de Saint-Pierre depuis sa tendre enfance. Il organise depuis 2017 des évènements culturels dans l’Hexagone pour faire connaître cette ville d’art et d’histoire à son public, comme  à ses amis musiciens, comédiens ou journalistes. Il a créé le spectacle « Begin the Beguine » qui retrace l’histoire de Saint-Pierre, entre  musique classique et  musique traditionnelle. Grâce à des films comme Une voix lyrique au delà des mers (Production AxeSud), le chanteur d’opéra met l’accent sur Saint-Pierre car il souhaite rendre hommage à cette ville de culture, anciennement appelée « la Venise tropicale ». C’est pourquoi il a eu la volonté que le concours « Voix des Outre-mer » s’y installe, dès sa création. Depuis deux ans, le chanteur s’implique aussi dans le festival « le Mai de Saint Pierre ». Pour rappel, la ville a obtenu le label « Ville d’art et d’histoire » en 1990.

En ce mois de décembre 2020, Fabrice di Falco présente donc un festival d’art et d’histoire : le festival Filao, organisé par l’Association « Les Contre Courants », que préside Julien Leleu et dont Fabrice est le directeur artistique.

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Le Théâtre de la Ville, à Paris, toujours au devant de la scène !

Après avoir « laissé la lumière allumée » dans le théâtre pendant toute la durée de ce deuxième confinement, toute l’équipe s’apprêtait dans la fièvre à faire que le rideau se lève, que la salle à nouveau s’emplisse dans le respect strict des mesures sanitaires. Hélas, il n’en fut rien ! Mais d’autres « Directs » maintiendront le lien, et ils seront d’aussi grande qualité que les précédents, n’en doutons pas !

Il me reste, indélébile, le souvenir de Nicole Garcia interprétant de façon magistrale le texte de Marie Ndiaye, Royan, la professeure de français, l’actrice entrant dans les replis les plus secrets de son personnage. Ou celui, vivace, d’un week-end enchanté aux côtés de la danseuse sénégalaise Germaine Acogny !

Oui, d’autres moments viendront pour que ne soit pas rompu le charme, que ne meure pas la culture, Emmanuel Demarcy-Mota nous l’a d’ores et déjà promis, alors que très ému mais non démotivé par la triste nouvelle, il nous présentait en ligne le dernier spectacle en date, Louder is not always clearer. Un moment intense, Jonny Cotsen interprétant sur scène sa propre vie… Un voyage singulier dans le quotidien des sourds, une mise en scène pleine d’esprit et d’humour, qui me fit osciller entre sourires, rires et larmes discrètes : « Jonny Cotsen est papa, consultant et Gallois.

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Au Parc de Tivoli : Andrise Pierre, écrivaine et femme engagée

Venez découvrir Andrise Pierre ce samedi 12 décembre à 18h, dans le Parc naturel de Tivoli à Fort-de-France, à l’invitation de ETC-Caraïbe, en partenariat avec L’Institut Français et Terre d’Arts

Qui est Andrise Pierre ?  Faisons sa connaissance sur le site D’île en île !

À l’occasion de l’ouverture à Limoges du Festival « Les Francophonies – des écritures à la scène », la SACD a désigné l’écrivaine haïtienne Andrise Pierre lauréate 2020 du “Prix de la Dramaturgie Francophone”, pour son texte Elle voulait ou croyait vouloir et puis tout à coup elle ne veut plus !

Partenaire des Francophonies en Limousin, devenues en 2019, sous l’impulsion de leur directeur Hassane Kassi Kouyaté, Les Francophonies – Des écritures à la scène, la SACD¹ défend la francophonie dans le spectacle vivant. Durant Les Zébrures d’automne qui se tiennent à Limoges du 23 septembre au 3 octobre 2020, à l’occasion de la remise de son Prix la SACD met à l’honneur la vitalité des écritures francophones venues du monde entier. Elle réaffirme son soutien sans faille à la défense de la culture et de la diversité, enjeu devenu encore plus fondamental avec cette crise sanitaire qui traverse le monde et qui n’a pas de frontières.

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Les offres d’aujourd’hui à la Fondation Clément

Trois expositions et des ateliers créatifs pour petits et grands, en décembre 2020

Dans le cadre des expositions de Mounia, D’escales en escapades, de Fred Eucharis : Figurabstraction, et de Wolfic : Code underground, la Fondation Clément vous propose un programme d’activités créatives pour les petits et pour les grands.

Les Trois expositions en cours

Wolfic, Code underground (La Nef)

Comme un processus de réélaboration ou de reconstruction d’idées, le travail de Wolfric passe par la remise en question des valeurs intrinsèques et extrinsèques de sa pratique. Exister de manière authentique et porter une réelle contribution à la peinture sont des préoccupations importantes de l’artiste.

Avec les séries les Signes métalliques, Code underground et les Coutures métalliques, il s’affranchit de la traditionnelle toile servant de support à la peinture, au profit de plaques offset. Ces dernières sont sculptées, découpées, liées par du fil de nylon. La peinture elle-même laisse place à de l’encre, que ce soit celle déjà présente sur les plaques d’imprimerie ou celle utilisée par l’artiste. Les messages que véhiculent les œuvres de Wolfric sont portés par un langage non académique possédant sa propre iconographie : les signes hobo.

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Wendie Renard, un parcours d’exception, un rêve réalisé !

Un rêve de petite fille, devenu réalité : « J’ai vécu toute ma vie pour ça… J’ai toujours dit à ma mère : je veux porter le maillot de l’équipe de France. Même à l’école, quand ils nous demandaient ce qu’on voulait faire, moi, j’écrivais : footballeuse professionnelle. »

L’actualité fait la part belle à Wendie Renard. Élue en octobre « défenseure de l’année 2019 » par l’UEFA, la joueuse martiniquaise, nommée pour « The best FIFA Football Awards », dont le résultat des votes ouverts au public sera publié le 17 décembre, compte depuis la semaine au rang des « onze personnalités qui font le plus avancer le foot féminin ». Les The Best FIFA Football Awards sont des récompenses remises chaque année, depuis 2016, par le conseil d’administration de la FIFA.

Une autobiographie intitulée « Mon étoile » et une interview dans la presse

Avec treize titres de Championne de France, six Ligues des champions et plus de cent sélections en Équipe de France, il n’y a plus à présenter Wendie Renard sur le plan sportif. De par son palmarès, son expérience, sa notoriété, elle est probablement la plus grande joueuse française actuelle.

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Artekino Festival, édition 2020 du festival de cinéma européen en ligne

Du 1 au 31 décembre 2020, chacun peut regarder gratuitement, en ligne, les dix films en compétition, et leur attribuer une note afin de participer à l’attribution du Prix du Public.

LE FESTIVAL

ArteKino Festival est une manifestation innovante lancée en 2016, destinée aux cinéphiles et aux spectateurs de toute l’Europe désireux de découvrir une sélection de productions européennes, récentes, parmi les plus originales et les plus stimulantes.

Depuis sa création, ARTE¹ prône un socle commun de valeurs culturelles européennes en plaçant l’imaginaire et la pluralité au cœur de son projet. Cet idéal européen infuse dans tous ses programmes, et le numérique permet à la chaîne de le partager avec de plus en plus d’Européens. Une vraie politique culturelle ne peut pas en effet se limiter aux initiés et elle n’a de sens que si elle s’adresse à tous et en particulier à ceux qui n’ont pas accès à la culture ou pourraient s’en sentir exclus. C’est pourquoi, ARTE tient à s’adresser au public là où il se trouve, sur les réseaux numériques.Le festival ArteKino, lancé en 2016, est donc un des emblèmes de cette ambition qu’ARTE défend, pour faire rayonner et circuler la richesse du cinéma d’auteur européen au bénéfice du plus grand nombre.

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