Merci à Martine Larbat pour ses explications lors des visites de monastères tibétains, merci à Emmanuel Agletiner pour l’organisation de ce voyage et son dévouement de tout instant et merci au groupe majoritairement féminin qui m’a fait évoluer dans une douce ambiance. Et voici maintenant quelques réflexions, pardon des «ressentis», que ce voyage a suscité(e)s
Octobre 2018
Le titre ne doit pas induire en erreur. Si le voyageur au contact d’une civilisation profondément différente de la sienne a pris conscience de son identité culturelle et du fait qu’il considère la pensée conceptuelle comme un outil essentiel de la connaissance, il est en même temps très sensible au symbolisme qui ouvre des portes sur les mystères de l’existence en alliant le sensible et le réflexif. Inversement, la profusion des symboles dans un temple tibétain lui a semblé comme un voile qui a la fois cache et révèle une réflexion et des méthodes de méditation depuis 2500 ans dont témoignent les immenses bibliothèques du pays et dont les moines étudient, analysent patiemment les ouvrages. D’ailleurs les paroles inaugurales du Bouddha historique telles que transmises par la tradition sont d’une telle clarté évidente mais jamais exprimée auparavant que l’on pourrait les comparer aux premières phrases du « Discours de la méthode » de Descartes: geste inaugural d’une nouvelle pensée.