« Que valent nos souhaits quand ils sont mis en balance avec la réalité ? »

— Par Laurent Cypria, Président du Forum Territorial de la Jeunesse Martiniquaise (FTJM) —

En cette fin d’année 2020 qui fut la mère des souffrances pour beaucoup et alors qu’un nouveau soleil vient se lever sur nos espoirs, il serait pertinent de nous demander s’il est encore permis de rêver et donc de souhaiter.

Souhaiter demande de l’optimisme et il est certain que nous n’en manquons pas.
Souhaiter demande de l’altruisme pour allumer une étincelle d’espoir dans les yeux de ceux qui ont perdu un proche, ou de ceux qui noient leurs chagrins dans les succédanés éphémères de leur choix.
Souhaiter demande de faire table rase des souffrances du monde pour dépoussiérer son cœur.
Souhaiter demande de la tendresse pour replacer l’amour au-dessus des désillusions sentimentales.
Souhaiter demande la candeur de l’enfance, la volonté de la jeunesse, la sagesse de la vieillesse.
Souhaiter c’est refuser que l’ombre n’envahisse les jours qui sont réservés pour l’avenir.

Donc oui, nous pouvons souhaiter.

Oui, nous devons souhaiter.

Oui, nous voulons souhaiter …

Oui, mais que devons-nous nous souhaiter ?

Nous devons souhaiter la santé avec rage. La Santé avec nos collectifs d’éveilleurs de consciences.
Nous devons souhaiter l’amour toujours. L’amour pour les autres et pour nous même.
Nous devons souhaiter la paix avec emphase. La paix pour faire reculer la violence.
Nous devons souhaiter l’harmonie avec courage. L’harmonie pour mettre fin au negkontneg.
Nous devons souhaiter la vie avec flamboyance. La vie pour relever les visages abattus.
Enfin, nous devons souhaiter la foi en notre Seigneur Jésus Christ pour couronner d’espérance le cœur de ceux qui ont choisi d’aimer leurs prochains malgré tout.

Plus que jamais nous devons souhaiter toutes ces choses pour chasser les nuages noirs qui se sont accumulés sur et dans nos têtes.

Cette année 2020 que l’on peut raisonnablement qualifié d’annus horibilis, nous a confrontés à nos limites humaines avec une violence rare. Et malgré tout, il est à constater que ce sont toujours les mêmes qui paient le plus lourd tribut :

-les jeunes, toujours plus précarisés ;

-les isolés encore plus exposés à la dépression ;

– les personnes âgées plus fragiles encore.

Le plus grave serait que nous perdions notre capacité à vivre ensemble et à nous faire confiance… retranchés derrière un masque.Alors, pour cette nouvelle 2021, j’ose dire : « bas les masques »et soyons tous artisans à la construction de notre pays Martinique. Et pour ce faire, vous pourrez compte plus que jamais sur l’activisme du Forum Territorial de la Jeunesse Martiniquaise (FTJM) que j’ai l’honneur de présider.

A l’heure du bilan, il est temps de rappeler les succès des actions portées par mon organisation au cours de l’année 2020.En effet, en janvier dernier, par notre intermédiaire, la Martinique a adhéré au CRYC (Caribbean Regional Youth Council) lors de l’Assemblée Générale à Trinidad. Par ce biais, nous pouvons désormais faire entendre la voix de la jeunesse martiniquaise aux côtés de celles de nos voisins caribéens. Afin que notre discours résonne plus fort, je renouvelle mon appel à ce que tous les jeunes Martiniquais âgés de dix-huit à quarante ans, ainsi que toutes les associations qui œuvre en faveur de la jeunesse, nous rejoignent afin que nous puissions enfin parler d’une seule voix. Le temps des divisions et des querelles intestines est révolu, car selon l’adage : « seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».

Par ailleurs, il est essentiel de rappeler le succès sens équivoque de la première édition du Bokantaj Municipal. A ce jour, onze maires sur trente-quatre (soit un tiers d’entre eux) sont signataires du Pacte de la Jeunesse Martiniquaise ! Au mois de juillet, nous avons réunis au Morne-Rouge leurs représentants au Conseil municipal afin de leurs présenter projets. Nous avons pu par cette action, démontrer qu’un nouveau contrat social avec les élus était possible autour des questions qui concernent et qui touchent les jeunes. J’invite donc tous nos signataires à confirmer leurs engagements par l’action. J’encourage également les vingt-trois autres maires encore indécis à nous rejoindre dès que possible.

En outre, il est important d’indiquer la révision de nos statuts pour faire face aux nouveaux défis qui se présentent. Ainsi, Lajeness Annou pwan Douvan(LAD),s’appelle désormais le Forum Territorial de la Jeunesse Martiniquaise (FTJM). Mais au-delà du simple changement de nom, il s’agit de pouvoir aller encore plus loin en tant que plateforme de projet pour les jeunes. De plus, l’association est devenue un véritable think tank indépendant. Elle mène notamment un projet sur le vivre-ensemble dans une logique de réconciliation entre nos communautés avec des chercheurs locaux, nationaux et internationaux. Nous ne manquerons d’en dire plus très prochainement…

Enfin, il est indispensable de souligner la participation du FTJM à de nombreux congrès en lignes tels que le Sommet Virtuel des Iles Durables, le Civil 20 (réunion préparatoire du G20), le Mouvement pour le Développement durable de l’OECO, la conférence de la société civile de la Fondation CIVICUS, La conférence PIVOT de la Banque Inter Caribéenne de Développement, ou encore de la Conférence des Nations Unies sur la pandémie de Corona Virus…A l’occasion de ces évènements, nous avons pu faire entendre la voix de la Martinique là où elle était la plus importante, et surtout dans les institutions où les collectivités et notamment la CTM étaient absentes. Afin de faire vivre la coopération internationale de la Martinique, nous continuerons à porter le flambeau le plus haut possible dans l’intérêt des jeunes et du pays.

En définitive, nous restons positifs et considérons qu’il n’y a aucun regret à avoir pour cette année 2020, car tout ce que nous n’avons pas pu organiser n’est que partie remise. Ainsi, l’année 2021 n’a qu’à bien se tenir car nous l’abordons plus jok que jamais. Elle sera marquée par le Bokantaj CTM (deuxième édition). Ce sera une L’occasion renouvelée pour le FTJM et tous ses partenaires de se rassembler pour faire entendre la voix de la jeunesse martiniquaise.

De plus, « le cheval de bataille » du FTJM pour 2021 sera la relance de l’économie.Nous croyons qu’il faille orienter l’effort sur la prospection de nouveaux marchés pour les entreprises martiniquaises. Avec de nombreux partenaires, nous voulons former une délégation pour l’Exposition Universelle prévue à Dubaï à partir d’octobre 2021.Ce projet s’articule autour de l’idée que la coopération internationale doit être un vecteur de développement pour nos entreprises et donc pour l’emploi des Martiniquais.Oui c’est ambitieux, mais nous n’avons pas peur de rêver en grand pour notre pays et pour nos produits d’excellence portés par de jeunes entrepreneurs.

Nous souhaitons voir aussi en 2021, l’émergence d’une véritable fédération des associations de jeunes en Martinique pour construire en fraternité un outil à long terme pour les générations futures.

Nous portons enfin de nos vœux que la CTM fonde le Conseil Consultatif permanent de la Jeunesse Martiniquaise aux cotés de l’actuel CESECEM pour un meilleur dialogue et représentation de ceux qui sont trop souvent oubliés au sein de cette institution.

Alors encore une fois, je vous renouvelle mes vœux de bonnes et heureuse année 2020 dans l’amour, la joie, la santé et la fraternité. C’est dans cet esprit de fraternité que nous invitons toutes les bonnes volontés à rentrer en contact avec nous.

Laurent CYPRIA
0696794030
laurent.cypria@hotmail.fr

Le Président du FTJM ainsi que les membres de son Conseil d’Administration