Catégorie : Arts de la scène

« Mea culpa » : l’exorcisme des passions tristes

 Les 15 et 16 février 2019 à 19h 30 au T.A.C.

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

Le  héros tragique est bon mais souvent il agit mal en raison des circonstances. Que la faute soit involontaire «  œdipe épouse sa mère à son insu » ou librement consentie au nom de certaines valeurs « Antigone brave l’interdit pour donner une sépulture à son frère » le désordre est inéluctable, et gare à qui tente d’échapper à sa condition humaine pour se soustraire à la vulnérabilité.

Hervé Deluge présente « Méa Culpa » une pièce partiellement tirée de sa vie d’homme de théâtre et qui expose la, détresse et le trouble qui se sont emparés de lui face aux problèmes et embuches qu’il rencontre pour exprimer son art sur notre ile. Il ne craint pas que le rétrospectif soit à jamais considéré que comme une catégorie de « sa mauvaise foi » quand il produit pour sa défense des présomptions de sens de formes et que c’est l’histoire qui les remplit. Mais que cherche, que rêve donc le metteur en scène quel appendice nouveau apporte-t-il à l’évangile du théâtre il proclame il faut le dire avec un tact merveilleux une parole de vérité qui est sienne.

→   Lire Plus

« Amanda », un film de Mikhaël Hers

Lundi 11 février 2019 à 19h 30 Madiana V.O.

Avec Vincent Lacoste, Isaure Multrier, Stacy Martin
Genre Drame
Nationalité Français

Synopsis :
Paris, de nos jours. David, 24 ans, vit au présent. Il jongle entre différents petits boulots et recule, pour un temps encore, l’heure des choix plus engageants. Le cours tranquille des choses vole en éclats quand sa sœur aînée meurt brutalement. Il se retrouve alors en charge de sa nièce de 7 ans, Amanda

.La presse en parle :

20 Minutes par Caroline Vié
Vincent Lacoste livre une performance époustouflante.

aVoir-aLire.com par Claudine Levanneur
Il fallait bien toute la douceur du regard de Mikhaël Hers pour envelopper d’une telle grâce ce sujet poignant.

Closer par La Rédaction
Sensible sans jamais verser dans la pathos.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Isaure Multrier est cette enfant bouleversante et Vincent Lacoste, dans son rôle le plus fort à ce jour, l’oncle bienveillant. Mikhaël Hers les magnifie avec délicatesse et force, dans un Paris post-attentats au temps suspendu, où la vie continue, mais pas comme avant.

Les Inrockuptibles par Gérard Lefort
« Amanda » nous pique au cœur, comme nous cueille la jeune actrice Isaure Multrier, incarnation bouleversante, jusqu’à une épiphanie finale qui la cadre, radieuse, gorgée d’avenir.

→   Lire Plus

Un regard persan sur le genre et l’exil

« Il pourra toujours dire que c’est pour l’amour du prophète »

de Gurshad Shaheman

— Par Roland Sabra —

Il a tatoué sur l’avant-bras le nom de son amant , Mohamad : Il pourra toujours dire que c’est pour l’amour du prophète ! Gurshad Shaheman a composé son oratorio profane à partir d’une vingtaine de témoignages recueillis au dictaphone de Beyrouth à Athènes. Nour est comédien. Nowara était enfant star à la télé irakienne, du temps où elle était encore un garçon. Yasmine avait dix-sept ans quand après avoir gagné un concours de mannequins organisé par l’Agence Elite à Agadir son engagement par l’agence fût refusé parce qu’elle était transsexuelle. Il y a aussi Elliott, Lawrence, Hamida et bien d’autres. Ils viennent du Proche-Orient ou du Maghreb et s’ils ont tous quitté leur pays ce n’est pas tant à cause d’une guerre ou d’un conflit armé —cause aggravante — que pour enfin pouvoir exprimer leurs émotions, leurs sentiments, leurs idées et jouir enfin de leurs identités intimes, sexuelles et intellectuelles.

→   Lire Plus

« Mea culpa » de et par Hervé Deluge

15 et 16 février 2019 à 19h 30 au T.A.C.

Le metteur en scène et comédien Hervé Deluge, nous propose avec Mea Culpa, un spectacle en partie autobiographique qui met en lumière les désarrois d’un artiste et ses difficultés à survivre dans notre société martiniquaise en ce qui concerne l’expression culturelle.
Si le dérapage de l’Atrium et la solidarité de nombreux artistes sont révélateurs du mal-être artistique, et social du pays, deux ans après jour pour jour il est bon de faire jouer la catharsis, d’évacuer et de purger les passions et il est aussi nécessaire de parler au public.
Avec Mea Culpa, l’auteur Hervé Deluge nous présente le premier volet du spectacle de sa vie qui raconte ses expériences professionnelles, ses rêves et ses illusions et ses rencontres et ses erreurs, à la manière d’un Philippe Caubère, ses expériences professionnelles et son histoire de vie en passant du comique burlesque au pathétique. Avec une parole forte et poétique portée par les nombreuses références et citations des poètes qui ont influencé, l’artiste Deluge jusqu’à cette année qui lui donne aujourd’hui un demi-siècle.

→   Lire Plus

« Doubles vies », un film d’Olivier Assayas

Dimanche 10 février 2019 à 19h 30

Avec Guillaume Canet, Juliette Binoche, Vincent Macaigne
Genres Comédie, Romance
Nationalité Français

Synopsis :
Alain, la quarantaine, dirige une célèbre maison d’édition, où son ami Léonard, écrivain bohème publie ses romans. La femme d’Alain, Séléna, est la star d’une série télé populaire et Valérie, compagne de Leonard, assiste vaillamment un homme politique. Bien qu’ils soient amis de longue date, Alain s’apprête à refuser le nouveau manuscrit de Léonard… Les relations entre les deux couples, plus entrelacées qu’il n’y paraît, vont se compliquer.

La presse en parle :

Les Inrockuptibles par Marilou Duponchel
Refusant autant le “c’était mieux avant” que l’éloge inconditionnel du progrès, préférant au cynisme un soupçon de légèreté mélancolique, « Doubles vies » est un film aussi dense et réflexif que le sujet qui fait son ciment.

20 Minutes par Caroline Vié
Cette incursion du réalisateur dans le domaine de la comédie est une une franche réussite.

aVoir-aLire.com par Claudine Levanneur
Tissant patiemment les liens entre les personnages, le scénario entretient juste à point le mystère autour des notions de vérité et de mensonges et s’articulent dans un cruel face-à-face entre un monde bouleversé et des êtres humains en quête de repères.

→   Lire Plus

Festival des Nuits Caraibes en Guadeloupe

Un Carnaval Romantique

Le Carnaval a de tout temps inspiré les musiciens, et tout particulièrement ceux de l’époque romantique, comme en témoignent les partitions célèbres du violoniste Nicolo Paganini (Carnaval de Venise), du pianiste Franz Liszt (Carnaval de Pesth) ou du compositeur Robert Schumann (Carnaval op.9 et Carnaval de Vienne). Leurs œuvres et celles de bien d’autres compositeurs de l’époque romantique seront au cœur de cette nouvelle édition des Nuits Caraïbes qui vous emportera dans un tourbillon d’émotions grâce à la voix, au piano, au violoncelle, au violon, à l’orgue et la clarinette.

Avec 9 concerts en deux semaines et la participation de 18 artistes dont près de la moitié résident aux Antilles, ce Carnaval Romantique investira 6 lieux différents, et comprendra pour la première fois un concert sur le thème de l’amour, le jour de la Saint-Valentin au Centre Destreland à Baie-Mahault, et un concert d’orgue à la Cathédrale de Basse-Terre. Pour la première fois également, la Chapelle des Abymes accueillera deux concerts, sur le modèle de ceux proposés à la Chapelle de Néron au Moule.

Bernadette Beuzelin (présidente-fondatrice) et Yves Henry (directeur artistique) ont souhaité inviter d’une part de jeunes talents tout à fait exceptionnels et dont la carrière naissante est fulgurante, et d’autre part, faire place à des musiciens résidant aux Antilles.

→   Lire Plus

« L’homme fidèle » de Louis Garrel

Vendredi 15 février à 19h30 Madiana V.O.

— Par Selim Lander —

Dans un film rohmérien de bout en bout, Louis Garrel nous livre un nouveau conte moral. Quelle peut être la destinée d’un homme fidèle confronté à des femmes qui ne le sont pas ? La réponse proposée par Louis Garrel vaut ce qu’elle vaut mais elle est très agréablement tournée et son film (le second de sa jeune carrière) qui abonde, mine de rien, en rebondissements, souvent drolatiques, n’ennuie pas une minute.

On peut raconter le début pour se mettre dans l’ambiance. Abel vit avec la belle Marianne dans le riche appartement parisien d’icelle. Au moment où il va partir au travail, elle lui annonce qu’elle est enceinte… d’un autre, Paul, leur meilleur ami commun. Il faut donc qu’Abel vide les lieux pour céder la place à Paul, ce qu’il fait sans protester. Il est fidèle, elle pas.

La suite se place neuf ans plus tard, au moment où Paul vient de mourir dans son lit, d’un arrêt cardiaque. On n’en dira pas davantage. Sachez simplement que rien n’est simple, que les retrouvailles attendues entre Marianne et Abel ne font l’affaire ni de Joseph, fils de Marianne, ni d’Eve, sœur du défunt Paul, deux personnages parfaitement retors.

→   Lire Plus

« Maya » de Mia Hansen-Løve

Vendredi 8 février 2019 à 19 h30 Madiana V.O.

Avec Roman Kolinka, Aarshi Banerjee, Alex Descas
Genres Drame, Romance
Nationalités Français, Allemand

Synopsis :
Décembre 2012, après quatre mois de captivité en Syrie, deux journalistes français sont libérés, dont Gabriel, trentenaire. Après une journée passée entre interrogatoires et examens, Gabriel peut revoir ses proches : son père, son ex-petite amie, Naomi. Sa mère, elle, vit en Inde, où Gabriel a grandi. Mais elle a coupé les ponts. Quelques semaines plus tard, voulant rompre avec sa vie d’avant, Gabriel décide de partir à Goa. Il s’installe dans la maison de son enfance et fait la connaissance de Maya, une jeune indienne.

La presse en parle :

→   Lire Plus

« L’homme fidèle » de Louis Garrel

Jeudi 7 février 2019 à 19h 30

Avec Laetitia Casta, Louis Garrel, Lily-Rose Depp plus
Genres Romance, Comédie
Nationalité Français

Synopsis :
Abel et Marianne sont séparés depuis 10 ans.
Alors qu’ils se retrouvent, Abel décide de reconquérir Marianne.
Mais les choses ont changé : Marianne a un fils, Joseph, et sa tante, la jeune Ève, a grandi.
Et ils ont des secrets à révéler….

La presse en parle :

20 Minutes par Stéphane Leblanc
Ajoutez à cette fantaisie romantique, du suspens et du burlesque, quelques clins d’œil cinématographiques et vous obtiendrez le cadeau de Noël idéal pour une sortie un 26 décembre.

Bande à part par Anne-Claire Cieutat
Formidablement bien écrit, « L’Homme fidèle » tire le fil de son intrigue en passant habilement d’une tonalité à une autre. Un bijou de cinéma.

Biba par Lili Yubari
Un joli marivaudage dans l’esprit Nouvelle vague, avec une grosse louche d’humour en plus.

Cahiers du Cinéma par Florence Maillard
Cette fin où le film retombe sur ses pattes comme un chat laisse une indécidable impression d’improvisation et de maîtrise et donne envie de suivre leur auteur et metteur en scène.

→   Lire Plus

« Amanda » de Mikhaël Hers

Mercredi 6 février 2019 à 19h 30

Avec Vincent Lacoste, Isaure Multrier, Stacy Martin
Genre Drame
Nationalité Français

Synopsis :
Paris, de nos jours. David, 24 ans, vit au présent. Il jongle entre différents petits boulots et recule, pour un temps encore, l’heure des choix plus engageants. Le cours tranquille des choses vole en éclats quand sa sœur aînée meurt brutalement. Il se retrouve alors en charge de sa nièce de 7 ans, Amanda

.La presse en parle :

20 Minutes par Caroline Vié
Vincent Lacoste livre une performance époustouflante.

aVoir-aLire.com par Claudine Levanneur
Il fallait bien toute la douceur du regard de Mikhaël Hers pour envelopper d’une telle grâce ce sujet poignant.

Closer par La Rédaction
Sensible sans jamais verser dans la pathos.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Isaure Multrier est cette enfant bouleversante et Vincent Lacoste, dans son rôle le plus fort à ce jour, l’oncle bienveillant. Mikhaël Hers les magnifie avec délicatesse et force, dans un Paris post-attentats au temps suspendu, où la vie continue, mais pas comme avant.

Les Inrockuptibles par Gérard Lefort
« Amanda » nous pique au cœur, comme nous cueille la jeune actrice Isaure Multrier, incarnation bouleversante, jusqu’à une épiphanie finale qui la cadre, radieuse, gorgée d’avenir.

→   Lire Plus

« Monsieur », de Rohena Gera

Mardi 5 février 2019 à 19h30. Madiana V.O.

Avec Tillotama Shome, Vivek Gomber, Geetanjali Kulkarni
Genres Romance, Drame
Nationalités Indien, Français

Synopsis :
Ratna est domestique chez Ashwin, le fils d’une riche famille de Mumbai.
En apparence la vie du jeune homme semble parfaite, pourtant il est perdu. Ratna sent qu’il a renoncé à ses rêves. Elle, elle n’a rien, mais ses espoirs et sa détermination la guident obstinément.
Deux mondes que tout oppose vont cohabiter, se découvrir, s’effleurer…

La presse en parle :
Elle par Emilie Rivenq
Un film aussi fin qu’intelligent, à ne surtout pas rater.Femme Actuelle par La Rédaction
A voir à tout prix.

Positif par Ariane Allard
[…] un récit impressionnant d’intelligence, de tension et de vérité humaine.

20 Minutes par Caroline Vié
Impossible de s’aimer comme on veut en Inde, où les castes sont encore puissantes. Monsieur, chronique tendre récompensée à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes et au Festival de Saint-Jean-de-Luz le démontre par l’exemple.

aVoir-aLire.com par Gérard Crespo
Un premier long métrage de fiction qui aborde avec subtilité les barrières de classe et la difficulté à assumer ses sentiments dans un environnement étriqué.

→   Lire Plus

« Doubles vies » de Olivier Assayas

Lundi 4 février 2019 à 19h 30 Madiana V.O.

Avec Guillaume Canet, Juliette Binoche, Vincent Macaigne
Genres Comédie, Romance
Nationalité Français

Synopsis :
Alain, la quarantaine, dirige une célèbre maison d’édition, où son ami Léonard, écrivain bohème publie ses romans. La femme d’Alain, Séléna, est la star d’une série télé populaire et Valérie, compagne de Leonard, assiste vaillamment un homme politique. Bien qu’ils soient amis de longue date, Alain s’apprête à refuser le nouveau manuscrit de Léonard… Les relations entre les deux couples, plus entrelacées qu’il n’y paraît, vont se compliquer.

La presse en parle :

→   Lire Plus

L’impossible procès

—Par Scarlett Jesus —
Février est, pour certains une période où, par l’intermédiaire du Carnaval, l’on se doit de tout oublier.
Mais d’autres, au contraire, ont choisi de faire de février est un mois de recueillement, consacré à la mémoire des événements tragiques de 1967 et au procès des 18 Guadeloupéens qui s’ensuivit, en février-mars 1968, pour « atteinte à l’intégrité du territoire français ».
Car de février 1968 à février 2009, date à laquelle la population de la Guadeloupe se trouvera à nouveau engagée dans un mouvement social de 44 jours, ce mois marque la résistance d’un peuple qui n’a de cesse de se battre pour sa liberté.
« L’Impossible procès », est une pièce de théâtre écrite par Guy Lafages. Le texte emprunte de larges extraits aux audiences du procès rapportées par l’ouvrage de référence « Le procès des Guadeloupéens ». Initialement écrite en vue de réaliser un film documenté, la compagnie du Théâtre de l’air nouveau a demandé à Luc Saint-Eloy de mettre en scène cette pièce. De fait, les spectateurs se voient plongés dans un huis clos reproduisant la Cour de sureté de l’État, au sein de laquelle une quinzaine d’acteurs vont interpréter près de 60 personnages différents.

→   Lire Plus

« Le Déparleur » de et avec Michel Herland

— Par Roland Sabra —

Un petit banc de bois blanc sur le sol parsemé de journaux parmi lesquels on reconnaît, le Monde, le Diplo, France-Antilles, les pages saumon du Figaro. Le décor est planté en décalage avec l’univers supposé d’un clochard, tout comme son apparence. La soixantaine bien tassée, barbe naissante, sous un smoking défraîchi, foulard noué autour du cou, il porte une chemise bien blanche. Son mode d’énonciation est marqué de l’hésitation de celle ou celui dont la parole est restée trop longtemps sans adresse. Ses mots font référence aux poètes, aux plus grands, et empruntent à l’argot d’un temps qui n’est plus mais qui fût le sien. Proche et lointain, il est d’un monde où l’humain déclinant est en fuite. Il s’adresse à un autre, un petit autre dans le vide d’un retour qui ne peut être, mirage d’une image perdue au désert des trottoirs peuplés de ses semblables. Il dit la violence et la mort, le sexe et l’inceste, l’alcool et la came, l’espérance envolée dans les sordides trafics autour des corps du désir protéiforme dans son apparence mais unique en son essence : survivre.

→   Lire Plus

Green Book : Sur les routes du sud

Dimanche 3 février 2019 à 19h. Madiana V.O. (en principe)

de Peter Farrelly
Avec Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini
Genres Drame, Biopic
Nationalité américain

Synopsis :
En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité.
Dans un pays où le mouvement des droits civiques commence à se faire entendre, les deux hommes vont être confrontés au pire de l’âme humaine, dont ils se guérissent grâce à leur générosité et leur humour. Ensemble, ils vont devoir dépasser leurs préjugés, oublier ce qu’ils considéraient comme des différences insurmontables, pour découvrir leur humanité commune.

La presse en parle :

Closer par La Rédaction
Une ode à la tolérance, admirablement portée par le tandem formé par Mortensen et Ali.

→   Lire Plus

Michel Herland dans « Le Déparleur »

Le 2 février à 19 h au CDST, Saint-Pierre

— par Janine Bailly —

Ou comment dire le tragique au quotidien

Il vient en silence s’allonger, ou mieux dit se recroqueviller sur un banc de bois brut, dos au public, et le spectacle commence. Par un chant enregistré, qui parle de nantis et de pauvres, de riches et de démunis, un peu à la façon, dans l’air et les paroles, de ce qui fut « Le Chant des Canuts ». Au refrain qui clamait « C’est nous les Canuts, nous sommes tout nus », fait écho le « C’est nous les clochards, c’est vous les jobards ».

Le ton est donné, il planera sur la salle le fantôme d’Aristide Bruant. Mais  plus encore celui de Jehan Rictus, dans « Les Soliloques du Pauvre ». Car du banc se lève, pour tenir la scène, le seul Déparleur, qui pendant plus d’une heure dira sa vie vécue sous le signe des déboires et du boire, de la déveine familiale et des amours malheureuses ; dira aussi le monde comme il ne va pas, comme il s’embourbe et déraille ; dira la vie et la mort, celle-ci ouvrant et fermant le discours : la première apostrophe — en direction des passants de la rue, en direction des spectateurs de la salle — n’affirme-t-elle pas « Y a des jours où je voudrais être déjà dans le trou » ?

→   Lire Plus

Frédéric B.Briet en concert à Fort-de-France

Gratuit : samedi 2 février à 19h-à l’Atrium — La Terrasse.

La scène nationale propose une masterclass autour du concert de Frédéric B.Briet intitulé «A silent way». Le contrebassiste est connu pour avoir travaillé la relation musique-danse…Gratuit/Concert public : samedi 2 février à 19h-à l’Atrium — La Terrasse.
Stage 4 au 8 février: «De l’idée au corps, à la musique» Tarif: 30 euros pour 35 heures Contact: 0596.70.79.29

Vers 1980 il débute sa carrière de musicien dans le Quartet Spiral de Simon Goubert, puis dans Magma-Offering et Alien Quartet/Trio de Christian Vander. Jusqu’en 1990 il jouera dans de nombreuses formations en tant que sideman, avec des musiciens tels que : Emmanuel Bex, Georges Brown, Steve Grossman, Michel Graillier, Alain Jean Marie, Siegfried Kessler, Aldo Romano, Alvim Queen, Kenny Wheeler, …

Vers 1990, il rencontre Benoit Delbecq, Guillaume Orti, Olivier Sens, Geoffroy Demasure, Hubert Dupont, Gilles Coronado puis Steve Argüelles et Stéphane Payen, ces rencontres seront à l’origine de la création du Collectif Hask, elles détermineront nombre de ses collaborations et de ses projets, jusqu’à aujourd’hui.

En 2000, il s’installe à Brest pour construire le département Jazz et musiques improvisées du Conservatoire.

→   Lire Plus

Coup de gueule : les cinémas Madiana et la VO

— Par Selim Lander et Roland Sabra —
Comment dire l’exaspération des cinéphiles martiniquais face à la légèreté des gestionnaires de Madiana dès qu’il s’agit de la VO ? Grâce à Steve Zebina qui a organisé des projections de films en VO pour Tropiques Atrium dans leurs salles, ces gens ont compris qu’il y avait des amateurs pour de tels films, donc de l’argent à gagner. Mais il faut croire qu’ils détestent la VO au fond d’eux-mêmes puisque les incidents se multiplient. Combien de films programmés ne sont finalement pas passés au cours de ces deux dernières années ? On aimerait pouvoir en faire le compte ! Nous pardonnera-t-on si nous avouons avoir eu mieux à faire que dresser ce genre de liste ? C’est dommage, malgré tout, car il serait bon de mettre sous le nez des gestionnaires de ce cinéma la liste exhaustive de leurs manquements.
Ce n’est pas anodin de déplacer pour rien des amateurs qui viennent spécialement, parfois de fort loin (certes rien n’est kilométriquement très éloigné en Martinique, mais l’on sait combien le moindre déplacement peut être chronophage !).

→   Lire Plus

« Bon anniversaire Marta » : et de quatre.

— Par Selim Lander —

Comment caractériser les quatre pièces présentant directement la condition féminine – dont trois écrites par des hommes, et ces trois-là les plus pessimistes des trois ? la femme en pays dominé peut-être. Toujours est-il que cette programmation en dit long sur l’état de notre société. Car les spectateurs, et les spectatrices en premier, loin de se plaindre de l’omniprésence du thème, se sont montrés passionnément intéressés lors du « bord de scène » de la dernière soirée consacrée à Bon anniversaire Marta de José Jernidier. Comme si la peinture la plus cruelle de l’aliénation féminine répondait à une aspiration profonde des gens de ce pays. Catharsis, exorcisme ? On ne sait, en tout cas la conviction fut exprimée à plusieurs reprises que ce genre de pièce était absolument nécessaire pour faire évoluer la situation des femmes antillaises (A Parté, Bon anniversaire Marta), caribéennes (Moi, fardeau inhérent), africaines (Dernier rivage), les libérer de l’emprise ravageuse des mâles.

Femme à la fois victime et coupable. Victime du mari brutal et volage ; coupable comme mère car en élevant son fils dans sa dévotion et le mépris des autres femmes, elle le pousse inconsciemment à devenir lui-même brutal et volage.

→   Lire Plus

« La mule » de & avec Clint Eastwood

Jeudi 31 janvier 2019 à 19h 30 Madiana en V.O.

De Clint Eastwood
Avec Clint Eastwood, Bradley Cooper, Laurence Fishburne
Genres Drame, Biopic
Nationalité Américain
Synopsis :
À plus de 80 ans, Earl Stone est aux abois. Il est non seulement fauché et seul, mais son entreprise risque d’être saisie. Il accepte alors un boulot qui – en apparence – ne lui demande que de faire le chauffeur. Sauf que, sans le savoir, il s’est engagé à être passeur de drogue pour un cartel mexicain.
Extrêmement performant, il transporte des cargaisons de plus en plus importantes. Ce qui pousse les chefs du cartel, toujours méfiants, à lui imposer un « supérieur » chargé de le surveiller. Mais ils ne sont pas les seuls à s’intéresser à lui : l’agent de la DEA Colin Bates est plus qu’intrigué par cette nouvelle « mule ».
Entre la police, les hommes de main du cartel et les fantômes du passé menaçant de le rattraper, Earl est désormais lancé dans une vertigineuse course contre la montre…

La presse en parle :

Ecran Large par Simon Riaux
Testament, confession, introspection tout autant que doigt d’honneur hilare à aux sectaires de tous poils, cette « Mule » est chargée à bloc.

→   Lire Plus

« Joséphine Baker, première icône noire », de Ilana Navaro

— par Siegfried Forster —
Fipadoc: Joséphine Baker, la banane de la première icône noire

« Joséphine Baker, première icône noire », documentaire d’Ilana Navaro, en compétition au Festival international du documentaire Fipadoc, à Biarritz, France. Fipadoc 2019

« J’ai deux amours… » De Joséphine Baker, on a surtout retenu les images de sa danse de bananes et sa famille arc-en-ciel. Et pourtant, derrière sa frivolité insensée se cachait une enfance très difficile, marquée par le racisme et la ségrégation qu’elle a combattu toute sa vie. Une lutte aujourd’hui presque oubliée. D’où l’urgence du film réalisé par Ilana Navaro, « Joséphine Baker, première icône noire ». Un documentaire passionnant, truffé de surprises et de découvertes, grâce aux images rassemblées, souvent rares et parfois inédites. Un petit bijou, en compétition au Festival international du documentaire (Fipadoc), à Biarritz.

Sur scène, sa rage de s’en sortir et de réussir passait par la nudité et des poses extrêmement osées. Adulée par les uns, elle était redoutée par les autres. Lors de sa tournée européenne, l’Eglise faisait sonner les cloches pour avertir les fidèles de l’arrivée du « danger » Josephine Baker, pour eux l’incarnation de la décadence.

→   Lire Plus

« Joyeux anniversaire Marta » : un tournant dans le théâtre antillais

— Par Roland Sabra —

« Qui se nourrit d’attente, risque de mourir de fin »

Pli ou chiré, pli chyen ka chiré’w »

Proverbes populaires

Fritz Gracchus, Jacques André, William Rolle, Livia Lésel, … nombreux sont les intellectuels à s’être penchés sur la famille afro-descendante, antillaise ou autre. Les études sont nombreuses et se poursuivent. Victor Lina écrit dans «De la famille antillaise » : « L’analyse de la famille martiniquaise est encore en cours d’écriture. » On s’en tiendra ici au concept parfois controversé mais toujours opérationnel de matrifocalité comme le rappelle Stéphanie Mulot dans le très intéressant article « La matrifocalité caribéenne n’est pas un mirage créole » paru dans « L’homme ». Ce préambule pour souligner que si, universitaires, psychologues-cliniciens, psychanalystes, anthropologues, psychiatres, ethnologues se sont intéressés depuis plus d’un siècle à ce thème, le monde artistique en revanche est resté plus disert. Jeanne Wiltord le rappelait lors d’un Festival de Fort-de-France, le monde artistique  par ses oeuvres a cette fonction de permettre une symbolisation de l’indicible de sortir du déni. Mettre des mots sur la douleur, la re-présenter, en faire œuvre et pouvoir prendre quelque distance.

→   Lire Plus

« Forgiven » de Roland Joffé

Samedi 26 mars 2019 à 19h au CDST de Saint-Pierre

De Roland Joffé
Avec Forest Whitaker, Eric Bana, Jeff Gum
Genres Thriller, Drame
Nationalité sud-africain

Synopsis:
En 1994, à la fin de l’apartheid, Nelson Mandela nomme l’archevêque Desmond Tutu président de la commission de la vérité et de la réconciliation : aveux contre rédemption. Il se heurte le plus souvent au silence d’anciens tortionnaires. Jusqu’au jour où il est mis à l’épreuve par Piet Blomfield, un assassin condamné à perpétuité. Desmond Tutu se bat alors pour retenir un pays qui menace de se déchirer une nouvelle fois.

La presse en parle :

→   Lire Plus

La mort de Michel Legrand

Le compositeur français Michel Legrand est mort dans la nuit à l’âge de 86 ans, a annoncé son attaché de presse à l’AFP.

Michel Legrand, né le 24 février 1932 à Paris 20e, dans le quartier de Ménilmontant et mort dans la même ville le 26 janvier 2019, est un musicien, compositeur, chanteur et arrangeur français. Sa carrière de compositeur pour le cinéma lui a valu de remporter trois Oscars.

Ses parents, le compositeur Raymond Legrand (1908-1974) et Marcelle Der Mikaëlian (sœur du chef d’orchestre Jacques Hélian, d’origine arménienne) divorcent quand il a trois ans.

Michel Legrand étudie le piano et l’écriture au Conservatoire de Paris de 1942 à 1949, dans les classes de Lucette Descaves, Henri Challan et Nadia Boulanger notamment, tout comme sa sœur aînée Christiane Legrand, qui sera successivement membre de groupes de jazz vocal tels que les Blue Stars, les Double Six et les Swingle Singers. Il se prend de passion pour le jazz après avoir assisté en 1947 à un concert de Dizzy Gillespie avec lequel il collaborera quelques années plus tard, écrivant en 1952 les arrangements pour l’orchestre à cordes qui accompagne le trompettiste dans ses concerts européens.

→   Lire Plus

« L’Enclos de l’éléphant » et « Moi, fardeau inhérent » : choc et re-choc !

— Par Selim Lander —

L’enclos de l’éléphant d’Etienne Lepage

Nouvelle heureuse surprise grâce à ETC-Caraïbe et au festival des Petites Formes, il ne s’agit plus comme avec Françoise Dô (voir notre billet précédent) de l’éclosion d’un talent que nous avions vu bourgeonnant mais de la découverte d’un auteur québécois confirmé à travers sa pièce L’enclos de l’éléphant mise en lecture sous la direction de Lucette Salibur au milieu des spectateurs installés en cercle sur le plateau de la grande salle de l’Atrium. Se trouver ainsi au plus près des deux comédiens-lecteurs rendait encore plus intense cette plongée dans un univers d’une violence extrême quoique purement morale. Impossible de ne pas penser à Big Shoot de Koffi Kwahulé quand on entend cette pièce. C’est le même délire d’un pervers aux propos décousus et aux intentions obscures. On pense également à Congre et Homard de Gaëlle Octavia. Rapprochement d’autant plus inévitable dans ce cas que le même comédien, Dominik Bernard, qui est chargé du rôle de Paul, l’inquiétant personnage de Lepage, interprétait le mari qui joue au chat et à la souris avec l’amant de sa femme dans Congre et Homard.

→   Lire Plus