Roland Sabra

Sciences sociales : nouveautés du 1er décembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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« Les Dimanches de Monsieur Dézert », un spectacle de Lionel Dray

— Par Michèle Bigot —

Comédie itinérante de Valence, novembre 2019

« Faute de soleil, sache murir dans la glace » (H. Michaux)

Voici un spectacle qui ne s’encombre pas de satisfaire au besoin de distraction, tout en étant parfaitement réjouissant et roboratif. Lionel Dray écrit le texte, met en scène et interprète ce spectacle, avec quelle maestria ! Aussi bien mime (avec un goût prononcé pour Buster Keaton) que comédien accompli et subtil écrivain. C’est une sorte d’exploit, qui réussit à entremêler la satire socio-philosophique, la méditation existentielle, la provocation dadaïste, sans jamais faiblir, nous laissant suspendus à ses gestes, à ses lèvres, dans un mélange d’allégresse et d’angoisse, un rire jaune que n’aurait pas désavoué Kafka. De quoi s’agit-il donc dans cet OVNI théâtral ?

C’est un spectacle librement inspiré d’un texte daté de 1914, écrit par un certain Jean de la Ville de Mirmont avant de mourir dans les tranchées. Voyez ce que cette guerre nous a volé : ce jeune homme de 27 ans écrit un texte sur « rien », juste l’histoire d’un modeste employé de bureau qui ambitionne de vivre pleinement ses dimanches.

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L’éphéméride du 1er décembre

La Lézarde, roman d’Édouard Glissant, reçoit le Prix Renaudot le 1er décembre 1958

Le Renaudot, l’envol

En 1958, le début de la carrière littéraire de Glissant connaît un tournant : en novembre, l’écrivain alors âgé de trente ans, reçoit le Prix Renaudot pour son premier roman, La Lézarde, publié au Seuil (le Goncourt est attribué à Francis Walder pour Saint-Germain ou la négociation). Ce récit parfois déconcertant par son style poétisé, de la trajectoire d’un groupe de jeunes anticolonialistes martiniquais, enchante la critique par son élan tout particulier. La modernité de la narration, tout comme le propos lui-même, laissent entrevoir à certains l’envol d’une figure essentielle des années qui s’annoncent, et des luttes de la décolonisation qui se profilent et se sont déjà amorcées.

Parmi les commentaires que suscite le roman, on note également cette volonté d’une fidélité à un lieu, dans toutes ses dimensions socio-historiques propres, qui transcende même toute tentation de généralisation ou d’idéalisation. Pour le grand public, un romancier est né, et pour les connaisseurs qui ont déjà lu le jeune poète, l’œuvre s’enrichit.
La réception critique de La Lézarde ne fait pas l’économie des débats à la fois littéraires et idéologiques qui font la toile de fond de ces années (l’engagement, l’anticolonialisme), mais l’essentiel demeure le salut général à un propos singulier et à un style novateur – tel qu’en atteste ce commentaire de Jacques Chessex :

« Depuis quelque trois ou quatre ans, Edouard Glissant s’est révélé comme l’une des voies les plus essentielles de la nouvelle poésie française.

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Angela Davis, invitée pour les 75 ans de l’UFM

Mardi 3 décembre 2019 à partir de 18h 30 Parc Aimé Césaire FdF

Pour célébrer ses 75 ans, l’UFM a l’immense honneur d’accueillir Angela Davis,  figure emblématique internationale du féminisme, des luttes sociales et politiques.

Fêter les 75 ans de l’Union des Femmes de Martinique avec Angéla Davis est pour nous tout un symbole. C’est la rencontre de 2 « grandes dames » de 75 ans.

 Lire aussi : Angela Davis : noire, communiste, féministe et lesbienne, ne vous déplaise!

– L’Union des femmes de Martinique créée en 1944, est la première association féministe de la Martinique et de la Caraïbe. Elle milite contre les violences faites aux femmes, pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans une société plus juste.
– Angéla Davis, militante internationalement connue, lutte pour la cause des Femmes, des Noir.es, des Prisonnier.es, pour les droits civiques, et l’écologie.

Mardi 3 Décembre 2019 à 19h
(ouverture des portes à 18h30)
Parc Aimé Césaire
Entrée libre sur réservation uniquement sur weezevent : https://www.weezevent.com/conference-d-angela-davis

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« J’accuse », un film de Roman Polanski

Encore quelques séances à Madiana à 21h 30!

Avec Jean Dujardin, Louis Garrel, Emmanuelle Seigner
Genres Drame, Historique, Thriller
Nationalités britannique, polonais, français
Date de sortie 13 novembre 2019 (2h 12min)

Synopsis:
Pendant les 12 années qu’elle dura, l’Affaire Dreyfus déchira la France, provoquant un véritable séisme dans le monde entier.
Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXème siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme. L’affaire est racontée du point de vue du Colonel Picquart qui, une fois nommé à la tête du contre-espionnage, va découvrir que les preuves contre le Capitaine Alfred Dreyfus avaient été fabriquées.
A partir de cet instant et au péril de sa carrière puis de sa vie, il n’aura de cesse d’identifier les vrais coupables et de réhabiliter Alfred Dreyfus.

La presse en parle :

Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Un film qui décrypte à travers l’affaire Dreyfus une société, celle du XIXe siècle, dont les soubresauts antisémites résonnent malheureusement encore aujourd’hui. Indispensable.

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Étudiants : quelles aides financières ?

Bourse sur critères sociaux, aide au logement, prêt étudiant, aide au mérite, bourse Erasmus, accompagnement social… Vous voulez en savoir davantage sur les bourses et les aides financières auxquelles vous pouvez prétendre ?

La rubrique Vos aides financières du site etudiant.gouv.fr vous informe sur les différentes aides financières ainsi que sur vos droits :

Quelles aides ? Combien ? Comment ?

  • La bourse sur critères sociaux
    Pour tout savoir sur la bourse sur critères sociaux : quand et comment faire sa demande, les critères d’attribution, les avantages…
  • L’aide au mérite
    Complémentaire à la bourse sur critères sociaux, il s’agit d’une aide pour les étudiants ayant obtenu une mention « Très bien » au Bac.
  • Les aides spécifiques
    Vous traversez une période difficile et avez besoin d’une aide financière en urgence : il existe des aides spécifiques sous forme d’allocation annuelle ou d’aide ponctuelle.
  • L’aide à la mobilité Parcoursup
    C’est une aide de 500 €, cumulable avec d’autres aides, pour les lycéens boursiers qui ont formulé au moins un vœu sur Parcoursup hors de leur académie d’origine.
  • L’aide à la mobilité en master
    Vous êtes boursier et vous avez obtenu votre diplôme de licence, vous souhaitez vous inscrire en master dans une autre région académique : cette aide vous concerne.

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« La Guerre des mondes » version BBC : tout simplement parfait

Ils sont décidément très forts, ces Anglais, en matière d’adaptation littéraire ! Loin des choix de Canal+, la série british brille par son classicisme.

— Par Benjamin Fau —

De mémoire de sériephile, on a rarement vu deux adaptations aussi dissemblables que celles de La Guerre des mondes sorties cet automne sur Canal+ et la BBC. Tandis que la version française choisissait de s’éloigner considérablement du roman SF d’H.G. Wells en se concentrant sur le sort délicat des survivants de l’invasion une fois celle-ci terminée, la version anglaise (diffusée prochainement sur TF1) joue la carte de la fidélité sinon à la lettre, au moins à l’esprit, du matériau d’origine. Il s’agit très probablement de son adaptation audiovisuelle la plus respectueuse, même si on peut apprécier par ailleurs le grand spectacle offert par le film de Steven Spielberg en 2005. La superproduction de Canal+ affichait huit beaux gros épisodes au compteur, avec la promesse de saisons supplémentaires en cas de succès ; celle de la BBC seulement trois (remontés en deux épisodes de 1 h 30 pour la diffusion française). Pour Léa Drucker, Gabriel Byrne et leurs compagnons d’infortune, l’attaque des extraterrestres a lieu de nos jours, au début du XXIe siècle, et la série en profite pour (longuement) brasser bon nombre de problématiques contemporaines (le terrorisme, l’immigration, etc.)

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L’éphéméride du 30 novembre

Chlordécone : Les ministres de l’agriculture et de l’environnement demandent aux préfets de Martinique et Guadeloupe d’élaborer des plans d’action le 30 novembre 1988!

Interdite de puis 1976 au Etats-Unis et seulement depuis 1990 en France, pour permettre l’écoulement des stocks

Chlordécone aux Antilles: «L’État est le premier responsable»

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Exigeons la création d’un Musée dédié à l’Esclavage colonial en Martinique

— Par Sylvère Farraudière —

A cette question, posée à Monsieur Alfred MARIE-JEANNE, Président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, il m’a été fait une réponse évasive, le 22 juillet 2019. Je réitère donc ma demande à Monsieur Alfred MARIE-JEANNE, en sa qualité de Président du Conseil Exécutif de la CTM, selon l’article 72-1 de la Constitution, et souhaite avoir en même temps les réponses aux questions que sa réponse du 22 juillet 2019 soulève.

Pourquoi ce musée n’existe-t-il pas déjà, même à l’état de projet, alors que la Martinique affiche une activité muséale prospère et de qualité, à raison d’un musée par semestre ; alors que la CTM annonce avec vigueur et véhémence la création imminente à Fort-de-France, d’un musée déjà financé, dédié aux Arts contemporains ? Qui refuse le Musée dédié à l’Esclavage colonial en Martinique ? La Martinique a supporté l’Esclavage colonial, sur son sol pendant plus de deux siècles sans discontinuer ; et le colonialisme, un siècle de plus ; pourquoi la Martinique ne serait-elle pas capable de supporter, sur son sol, aujourd’hui, un Musée nommément dédié à l’Esclavage ?

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Sept personnes interpellées après les échauffourées devant le centre commercial du Robert

Les réactions politiques :

Photo : Martiniquela1ère

Communiqué de Combat Ouvrier

Libération immédiate des militants

Non aux empoisonneurs –pollueurs et à leur soutien par l’Etat !

Suite au blocage de super marché Euromarché du groupe Bernard Hayot et aux échauffourées ayant opposé des manifestants avec les gendarmes venus en protection du centre commercial Océanis au Robert, 7 militants écologistes ont été mis en garde à vue depuis le 28 novembre.

Les blocages par des groupes de protestataires de centres commerciaux appartenant aux gros possédants békés, s’inscrivent dans le cadre d’actions contre l’empoisonnement des populations de Martinique et de Guadeloupe par le chlordécone. Et pour exiger la réparation par tous les empoisonneurs et notamment par les possédants békés de la banane désignés responsables.

L’Etat a rapidement répondu aux injonctions des mêmes capitalistes en envoyant ses forces de répression en nombre, soi-disant pour protéger leurs entreprises.

L’Etat capitaliste montre qu’il est bien au service des pollueurs et des exploiteurs qui se sont ainsi enrichis sur le dos des ouvriers agricoles et des populations.

Combat ouvrier

  • proteste vivement contre ce qui apparaît comme une répression injustifiée contre les sept militants mis en garde à vue, alors même que les possédants empoisonneurs ne sont jusqu’à ce jour nullement inquiétés.

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Nom de famille, de naissance, d’usage, patronymique, marital, quelles différences ?

Nom de famille, nom de naissance, nom patronymique, nom d’usage, nom de « jeune fille » ou encore nom marital : existe-t-il vraiment une différence entre tous ces termes ?

Oui et non répond Service-public.fr dans sa fiche concernant le nom de famille, le nom patronymique, le nom d’usage et le nom marital .

En effet, le nom de famille, le nom de naissance et le nom patronymique ont la même signification : il s’agit du nom inscrit sur votre acte de naissance.

Par contre, le nom d’usage est un nom utilisé dans la vie quotidienne. Il ne remplace pas votre nom de famille qui reste le seul nom mentionné sur vos actes d’état-civil.

Quant au nom marital, il s’agit en fait du nom de votre époux ou de votre épouse que vous décidez de prendre comme nom d’usage.

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MJF2019 : Naïssam Jalal, GMX Quartet, Orlando Poleo & Afrovenezuela Jazz, Jonathan Jurion…

Dimanche 1er décembre à partir de 12h – Jardins de la CTM – Fort-de-France – (Plateau Roy) Entrée libre.

Jazz
Brunch
Restauration
Animations…

Naïssam Jalal
Syrie _ France
Compositions, flûte, nay & vocal : Naïssam Jalal
Saxophone ténor, soprano & percussions traditionnelles : Mehdi Chaïb
Guitare & violoncelle : Karsten Hochapfel
Contrebasse : Damien Varaillon
Batterie : Arnaud Dolmen
En partenariat avec Un autre monde
La flutiste Naïssam Jalal compose une musique singulière, reflet des géographies multiples qui l’habitent, ancrée dans les traditions musicales extraoccidentales et tournée vers l’inconnu.
Dans ce nouveau répertoire, Un Autre Monde, elle explore de nouveaux territoires tant au niveau du sens que de la matière sonore et continue à mélanger les esthétiques, les traditions, les langages. Cet autre monde est un monde imaginaire dans lequel les frontières sont perméables et mouvantes ; un monde où nous pourrions vivre s’il n’y avait pas les guerres, la haine et l’argent.

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« Déconstruire les images de l’éroticolonie »

—Par Sylvie Chalaye et Pascal Blanchard —

Sylvie Chalaye est anthropologue et historienne, codirectrice de l’Institut de recherche en études théâtrales de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3. Pascal Blanchard est historien, chercheur LCP/CNRS (Paris), codirecteur du Groupe de recherche Achac

 « Sage comme une image » dit la formule populaire… et il est vrai que le danger, ce ne sont pas les images en soi, mais leur performativité, leur capacité à habiter notre inconscient sans que l’on ne s’en rende compte, de manière insidieuse, et surtout subliminale, parce que nous perdons à notre insu notre libre arbitre, nous sommes agis par les images et ce qu’elles contiennent sans prise de distance, sans prise de conscience. L’action des images procède par infusion de la société, une infusion de masse qui entretient un conditionnement dont il est difficile de se défaire.

La littérature d’anticipation et le cinéma ont largement dénoncé la capacité des images à impressionner nos représentations et nos imaginaires, mais l’influence secrète des images du passé n’a pas encore été largement étudiée. C’est à l’évidence un immense chantier pour les historiens et les chercheurs que de s’attacher aux images traitant de la sexualité, de la corporalité et de la domination en contexte colonial.

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L’éphéméride du 29 novembre

Le massacre de Moïwana le 29 novembre 1986

Guerre civile du Suriname

La guerre civile du Suriname est un conflit qui dura de 1986 à 1992 au Suriname. Il a opposé le gouvernement du Suriname mené par Dési Bouterse au Jungle Commando mené par Ronnie Brunswijk. Le conflit a touché principalement l’est du Suriname, notamment les populations marrons.

La situation s’enlisant durablement, les Jungle Commando ont progressivement évolué vers le banditisme, entre l’attaque de la banque de Moengo et divers trafics sur le fleuve Maroni (essence, or, armes puis drogue).

Conséquence
À la suite de différents combats et massacres (Moïwana, le 29 novembre 1986), la Guyane française a vu affluer plusieurs milliers de réfugiés dans les environs de Saint-Laurent-du-Maroni. Ceux-ci, appelés Personnes Provisoirement Déplacées du Suriname (PPDS), ont été placés dans quatre camps de réfugiés, sous l’égide des Nations unies :

Camp A à côté de l’aérodrome de Saint-Laurent-du-Maroni (A pour aviation, également appelé Vliegveld — signifiant « aérodrome » en néerlandais — par les réfugiés… ) fut le camp de transit des femmes réfugiées attendant un enfant et sur le point d’accoucher, ainsi que toutes autres personnes nécessitant une surveillance médicale resserrée.

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À propos du «Dictionnaire de l’évolution du vocabulaire français en Haïti» d’André Vilaire Chéry

Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La thèse de doctorat du linguiste haïtien Pradel Pompilus soutenue à la Sorbonne le 9 décembre 1961, « La langue française en Haïti » (Paris, Institut des hautes études de l’Amérique latine – Travaux et mémoires, VII) et publiée en 1981 aux Éditions Fardin constitue un document pionnier dans l’étude du français régional d’Haïti. À propos de cette thèse, le linguiste Hugues Saint-Fort pose en toute rigueur que « (…) c’est une pièce d’une valeur qui n’est pas encore dépassée. « La langue française en Haïti » de Pradel Pompilus représente actuellement, en 2011, le seul ouvrage de recherche qui décrive, dans les règles des principes et avancées universitaires de l’époque (fin des années 1950 et début des années 1960), le fonctionnement réel de la langue française en Haïti telle qu’elle est en usage par les locuteurs haïtiens. Le livre de Pompilus n’est absolument pas basé sur les notions de correction, de « bon usage », de purisme. » (Hugues Saint-Fort, « Revisiter « La langue française en Haïti», Le Nouvelliste, 29 juillet 2011.)

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MJF2019 : Marialy Pacheco – Richard Bona & Alfredo Rodriguez

Samedi 30 novembre 2019 à 20h – Salle Aimé Césaire

Marialy Pacheco – Richard Bona & Alfredo Rodriguez
+ Tremplins Martinique Jazz Festival :
LéoNoDuo
18h – Esplanade Eugène Mona

Marialy Pacheco

Cuba

Piano : Marialy Pacheco

Jusqu’en 2009, Marialy Pacheco a vécu en Allemagne pour suivre un appel à Brisbane, en Australie, en mars de la même année. En 2011, elle a publié son album solo Songs That I Love , un enregistrement unique au Centre d’Art Contemporain Judith Wright de Brisbane. Il a été suivi d’apparitions en Australie et au Japon. En 2012, elle enregistre son album de trio Tokyo Call au Japon et rentre en Europe pour participer au « Piano Solo Competition » du Montreux Jazz Festival . Elle était la première femme à remporter ce concours.

En mars 2013, Marialy Pacheco a déménagé en Europe et vit pour la première fois en Allemagne. Au printemps 2014, elle a sorti son album de trio Introducing on Neuklang avec Juan Camilo Villa, basse et Miguel Altamar, batterie, en tant que musiciens invités: Joo Kraus , trompette et Rhani Krija , percussions.

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« Un personnage en quête de sublimations », un essai de Mathilde Girard

Collection Connaissance de l’Inconscient, Série Le principe de plaisir, Gallimard
Parution : 24-10-2019
La sublimation – la dérivation des pulsions vers des objets non sexuels, socialement valorisés – est un concept psychanalytique insatisfaisant : depuis 1905 que Freud l’a décrite, on ne voit clairement ni son mécanisme ni sa genèse. Le «personnage» en question est donc d’abord l’auteur, en quête du concept. Mais c’est aussi, c’est surtout, le Léonard de Freud, le Monsieur Teste de Valéry, le Richard III de Shakespeare, le Valéry de Pontalis, sans oublier ces femmes «à passions élémentaires, enfants de la nature qui refusent d’échanger le matériel contre le psychique» : autant de personnages vivant d’une vie intermédiaire, mi-héros de papier, mi-personnes réelles.
Mathilde Girard fragmente ainsi le concept de sublimation en petites quantités – rencontres, parcours croisés, passions discrètes, dérives nouvelles. Elle en étudie la survenue, l’activité : quand? de quelle manière? Pourquoi chez l’un et pas chez l’autre, pourquoi chez ce personnage qui est «souvent un homme, et même un homme génial»? «Dans son génie, il ressemble à l’enfant qu’il était, qu’il a gardé en lui.

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L’éphéméride du 28 novembre

Mike Birch remporte la première édition de la Route du Rhum le 28 novembre 1978

Mike Birch est un navigateur canadien. Il est né le 1er novembre 1931 à Vancouver au Canada.

Il commence très tard la course à la voile, mais se fait connaître par sa victoire dans la Route du Rhum en 1978. En effet, il gagne avec 98 secondes d’avance sur Michel Malinovsky. Son bateau, Olympus Photo, un trimaran Acapella jaune de seulement 39 pieds (moins de 12 m) rattrape le grand et fin monocoque Kriter V.

Cette victoire très spectaculaire marquera la fin des victoires en monocoque et la suprématie des multicoques, bateaux plus rapides mais aussi souvent moins fiables, notamment à cette époque (un autre fameux trimaran prit le départ de cette même course et n’arriva jamais : Manureva, l’ex-Pen Duick IV d’Éric Tabarly, avec Alain Colas à la barre).

Mike Birch continua une longue carrière de course au large, notamment dans les courses françaises, et navigua en course jusqu’à un âge très avancé.

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L’eau… la grande incurie politique.

— Par Florent Grabin, Président de l’association écologique P.UM.A. —

L’Eau, cet important constituant biologique, essentiel pour tous les organismes vivants, a été polluée en Martinique, par des résidus pesticides utilisés dans les bassins versants des captages des usines de production de notre Eau de boisson.

Lors de nos échanges avec Monsieur le Préfet, le 24 janvier 2018, nous l’avions informé de notre inquiétude sur le relargage des molécules autres que la Chlordécone, dans l’Eau au robinet du consommateur, sa réponse nous a rassurés et nous lui avons indiqué que nous l’accompagnerions dans ce programme de la bonne gestion écologique de l’Eau.

Le lundi 4 novembre 2019, nous avons été reçus avec une délégation de la société civile par Monsieur le Directeur de l’ARS accompagné de ses services, cet échange fut très fructueux et enrichissant ; nous avons pu exposer, sans concessions, notre inquiétude sur les ‘’effets cocktail’’ des pesticides se trouvant dans l’Eau au robinet du consommateur.

Nous avons fait savoir que ce qui se passe actuellement sur les réseaux sociaux est déplorable ; attaques permanentes des services de l’ARS ; nous condamnons cette attitude pitoyable, d’autant plus que les fausses informations propagées brouillent les messages officiels à destination de la population.

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Incendie volontaire d’un bus : pourquoi tant de violence

— Par Manuéla Amable-Potiron, présidente de l’A.T.U.M. —

Un bus neuf de la société  trinitéenne CTCN a été incendié volontairement samedi 23 novembre 2019 alors que cette entreprise effectuait sa mise en service que depuis deux semaines. 

Une perte considérable pour ce transporteur.

AUTM déplore sérieusement ce type de vandalisme qui illustre un comportement de la bêtise humaine. 

Nous disons STOP à la violence compte tenu des difficultés rencontrées par les usagers

Nou Ka Di ; I PA BON
La Présidente de l’Association des Usagers des Transports de Martinique ( A.U.T.M.)
Manuéla AMABLE-POTIRON
Fort-de-France, le 26 Novembre 2019

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La société de transport trinitéenne CTCN perd un bus neuf dans un incendie volontaire 

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Le prix « Fetkann! Maryse-Condé » pour « Nuit d’épine » de Christiane Taubira

Le prix littéraire « Fetkann! Maryse-Condé » récompense depuis seize éditions la création littéraire des pays du sud. Créé par José Pentoscrope, Président du CIFORDOM, il intervient dans le cadre de l’application de la loi Taubira du 10 mai 2001 qui reconnaît la Traite négrière et l’Esclavage comme crimes contre l’Humanité. Texte de loi Il met l’accent sur les principes républicains « Liberté, Égalité, Fraternité » et favorise le travail de Mémoire des pays du Sud et de l’Humanité toute entière. Ce concours récompense les ouvrages, recueils, travaux de recherche et essais qui mettent l’accent sur l’affirmation des droits de l’homme et favorisent le travail de Mémoire des pays du Sud et de l’Humanité toute entière.
Son président, José Pentoscrope, a remis ce jeudi 21 novembre au café de Flore, à Paris, les quatre prix récompensant la mémoire, la recherche, la jeunesse et la poésie. Sans surprise, le prix de la mémoire a été attribué à l’ex-garde des Sceaux Christiane Taubira pour son ouvrage « Nuit d’épine » aux éditions Plon, qui a manqué de peu le grand prix du roman de l’académie française.

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« L’esclave vieil homme et le molosse », adaptation et m.e.s. Hervé Deluge

Vendredi 29 novembre 2019 à 19h 30 Centre Culturel Marcé à Saint-Joseph. Entrée libre.

«Du temps de l’esclavage dans les isles-à-sucre, il y eut un vieux-nègre sans histoires ni gros-saut, ni manières à spectacle. Il était amateur de silence, goûteur de solitude. C’était un minéral de patiences immobiles. Un inépuisable bambou. On le disait rugueux telle une terre du Sud ou comme l’écorce d’un arbre qui a passé mille ans. Pourtant, la Parole laisse entendre qu’il s’enflamma soudain d’un bel boucan de vie.
Ainsi m’est parvenue l’histoire de cet esclave vieil homme, de son Maître-béké et du molosse qu’on lança à ses trousses. Une histoire à grands sillons d’histoires variantes, en chants de langue créole, en jeux de langue française et de parlures rêvées. Seules de proliférantes mémoires pourraient en suivre les emmêlements. Ici, soucieux de ma parole, je ne saurais aller qu’en un rythme léger flottant sur leurs musiques…» Patrick Chamoiseau.

Résidence d’artistes à Saint-Joseph

Avec Hervé Deluge, accompagnés des musiciens : Christian Charles Denis et Alfred Fantône

Entrée Libre

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L’éphéméride du 27 novembre

Charles Poncet de Brétigny débarque en Guyane le 27 novembre 1643.

Charles Poncet de Brétigny est un explorateur français du xviie siècle. Il est le fondateur de la Compagnie de Rouen et de la colonie de Cayenne en Guyane.
Normand, il se fait convaincre par des explorateurs revenus de la Guyane du climat exceptionnel et obtient une concession du roi de France pour cultiver la France équinoxiale, une terre qui avait auparavant connu les expéditions de Daniel de La Touche, sieur de La Ravardière en 1604 et 1612, et Jessé de Forest en 1623-1624.

Le 27 novembre 1643, Charles Poncet de Brétigny arrive en Guyane à la tête de 300 ou 400 hommes, et débarque à l’anse d’Armire, site qui deviendra la ville de Rémire-Montjoly. Il lui fallut deux jours pour longer la côte et achète aux Galibis une colline à l’embouchure de la rivière Cayenne et la baptise « Mont Cépérou », du nom du chef indien. Il y édifie un village protégé par un fort. Cayenne vient de naître. Charles Poncet de Brétigny introduit aussi l’esclavage et persécute les Indiens qui se révoltent.

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Quand 2019 se penche sur le cas de Gauguin le « pédophile »

— Par Louis Nadau —  

Alors que la National Gallery de Londres consacre une exposition aux portraits de Paul Gauguin, le « New York Times » a publié ce lundi 18 novembre un article invitant à revoir l’héritage du peintre à l’aune de ses relations avec des Polynésiennes de 13 et 14 ans.

« Is It Time Gauguin Got Canceled ?« . C’est le titre provocateur de l’article publié ce lundi 18 novembre dans le New York Times émettant l’hypothèse, comme diraient des Twittos, qu’on « supprime » purement et simplement l’œuvre du peintre. « Pourquoi Gauguin est-il problématique ? » serait certainement un bon équivalent de ce titre dans ceux des médias français qui adhèrent au révisionnisme anachronique. Alors que la National Gallery de Londres consacre une exposition aux portraits de Paul Gauguin jusqu’au 26 janvier, le quotidien américain met ainsi en scène un débat appelant à revoir l’œuvre de l’artiste, débarqué à Tahiti en 1891, à l’aune de ses relations avec des Polynésiennes de 13 et 14 ans et, surtout, des normes sociales du XIXe siècle. « A une époque de sensibilité publique accrue aux questions de genre, de race et de colonialisme, les musées ont à réévaluer son héritage« , assène l’auteure de l’article, Farah Nayeri.

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« Anquetil tout seul » : l’éternel premier

Au T.A.C., jeudi 28, vendredi 29 et samedi 30 Novembre 19h30

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

Roland Guenoun signe ici une pièce où l’on découvre un personnage singulier, à tous points de vue, unique en son genre pourrait-on dire où le sportif et l’homme ont un destin prométhéen semblable aux anciennes tragédies grecques par leur caractère inéluctable insondable.

L’homme était original en public comme en privé et s’amusait à cumuler avec excentricité les paradoxes de sa personnalité multiple, disant n’accepter que la discipline qu’il s’imposait à lui-même et nulle autre. Une vie privée qui défie tous les principes de la morale conventionnelle. Assurément il agaçait et énervait par son anticonformisme, sa manière d’être là où on ne l’attendait pas. Sa personnalité en dehors des clous, son affranchissement de toutes les règles y compris du sport et de la morale choquaient , à une époque où le conformisme faisait loi. Le comédien Matila Malliarakis avec énergie le sportif dur à la peine endurant, persévérant sous des dehors d’apparente facilité et d’aisance supérieure. Il sait l’incarner au plus près  dans cette performance d’acteur: le front plissé, soucieux, les lèvres serrées, le visage émacié, l’air concentré, toute sa volonté focalisée sur un point précis, le regard fixe , pénétrant, pétri d’une volonté inflexible toute tendue vers le but ultime.

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