Roland Sabra

Les tambours de la résistance des femmes

25 novembre 2019 à 18h Parking Savane  FdF

Une fois de plus et une fois de trop, nous disons non ! Non à la barbarie ! Non au machisme ! Non à la domination masculine ! Non au laxisme des autorités… !

Oui à la solidarité des familles, proches, voisin.e.s, collègues pour sortir nos filles et femmes des violences conjugales donc de l’emprise de leur bourreau !

Les violences dont aurait été victime depuis quelques temps, la jeune Aurélia âgée de 22 ans, sont inacceptables ; nous ne devons plus tolérer la banalisation de ces dernières, entraînant cette femme à la mort, dans des conditions effroyables…selon les propos relatés ! L’UFM transmet à sa famille et à ses proches tout son soutien en ces moments difficiles.

Dans l’attente des conclusions de l’enquête, à l’aube de l’ouverture de la 20ème campagne pour l’élimination des violences faites aux femmes et de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre prochain, nous invitons la population, filles et garçons, femmes et hommes à soutenir les actions de l’ensemble des partenaires mobilisé.e.s

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Des femmes scientifiques de 15 pays d’Afrique réunies à Dakar

Des doctorantes et post-doctorantes issues de 15 pays d’Afrique participent cette semaine au programme « Pour les femmes et la science » lancé par la fondation L’Oréal et l’Unesco. C’est la 10e édition de ce programme qui vise à valoriser les recherches et parcours de femmes scientifiques en Afrique.

Anglophones ou francophones, ces scientifiques se sentent solidaires, car elles rencontrent souvent les mêmes obstacles dans leurs carrières. Notamment le fameux plafond de verre. La Sénégalaise Najah Fatou Coly, pharmacienne biologiste, fait des recherches sur la lutte contre les infections survenant lors de l’accouchement.

Pour elle, ce rendez-vous, « c’est encourageant. Ça montre que les femmes commencent à se mettre dans la science. Les thématiques qui sont étudiées par les différentes lauréates sont d’actualité, et elles essaient de régler des problèmes, des problèmes de santé publique, des problèmes par rapport à l’environnement. »

Ces femmes scientifiques sont parfois confrontées aux préjugés qui persistent, mais aussi plus globalement au manque de moyens. La Camerounaise Francine Tankeu, 31 ans, étudie l’alliage de la biochimie et des plantes pour soigner la leucémie. La chercheuse espère poursuivre ses travaux au Cameroun, même si la majorité de ses collègues sont partis à l’étranger.

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« Les contes de la lune vague après la pluie » de Kenji Mizoguchi

Lundi 25 novembre 2019 Madiana19h 30

Avec Machiko Kyô, Mitsuko Mito, Kinuyo Tanaka
Genres Drame, Fantastique
Nationalité Japonais
Date de reprise 31 juillet 2019 – Version restaurée (1h 37min)
Date de sortie 18 mars 1959 (1h 37min)

Synopsis :
XVIe siècle. Deux villageois ambitieux partent à l’aventure : le potier Genjuro désire profiter de la guerre pour s’enrichir, le paysan Tobei rêve de devenir un grand samouraï. À la ville, Genjuro est entraîné par une belle et étrange princesse dans son manoir où il succombe à ses sortilèges… Pendant ce temps, le malheur fond sur les épouses délaissées : Ohama est réduite à la prostitution, Miyagi est attaquée par des soldats affamés.

La presse en parle :

Cahiers du Cinéma par Luc Moullet
Le propre des chefs-d’œuvres est de dépasser complètement le cadre des « civilisations collectives » (…) Ce que nous Occidentaux ne comprenons pas (…) n’a aucune espèce d’importance. N°95- mai 1959

Elle par Anne Diatkine
A ne pas rater.

Le Monde par Jean de Baroncelli
Que ce film soit admirable, il suffit, je pense, de posséder un brin de sensibilité artistique pour en être convaincu.

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Before Martinique Jazz Festival : Osain Del Monte, Mazembèl, Wanazik…

Dimanche 24 novembre 2019 16h  au CDST, entrée libre

Osain Del Monte

Cuba
Percussions & voix : Adonis Panter Calderon, Barbaro Crespo Richard, Ramon Tamayo Martinez
© crédits photos : Julien Borel
La spiritualité a une place centrale à Cuba notamment par l’omniprésence de la Santería (équivalent du vaudou) et du syncrétisme. Toute cérémonie religieuse est accompagnée d’une musique extrêmement riche et forte, ayant pour fonction d’amener à la transe.

C’est dans sa forme brute et au plus proche des origines, que le groupe présente les variantes les plus afro de la musique cubaine : tambours sacrés batá, guiro, abacua, guaguanco, columbia, palo… trop peu connues, sans lesquelles il n’y aurait pas la Salsa. Les virtuoses d’Osain Del Monte ont baigné dans ces racines lointaines
qu’ils perpétuent avec leurs exceptionnels talents
qui en font aussi un groupe novateur.

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AFRES ou L’indépendance de la pensée

— Par Hélène Migerel —

Il fut un temps pas si lointain que cela où cette douloureuse histoire de l’esclavage pouvait à peine se dire. Et l’effronté qui osait porter à la conscience du peuple le passé, recevait comme injonction le « Pourquoi revenir sur cela, il nous faut avancer. » Peu à peu, l’insistance des commémorations, les monuments, les lieux de mémoire, l’exigence de réparation, les procès jamais gagné- par exemple celui fait au martiniquais de couleur blanche qui avait dans un interview avoué qu’il n’était absolument pas question de métisser sa race, donc de sang mêlé dans sa lignée- ont établi un rapport moins perturbant dans les imaginaires sans pour autant les libérer d’une difficulté à débattre du sujet. Serait-ce que la pudeur remplaçant le reniement avait pris le parti de ne pas donner relief à la traite et craignant qu’on ne l’apprivoise, la domestique, craignant qu’elle ne disparaisse progressivement dans l’oubli, autoriserait maintenant à en parler. Parler c’est réfléchir. C’est mettre le ressenti dans des mots. C’est ramener au souvenir les disparus.
Ils sont arrivés sur cette île en butte à un paradoxe : le soulagement de la fin du voyage dans une certitude de la terre ferme et l’obligation d’enterrer les morts du jour.

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L’impérieux devoir de réappropriation de notre humanité

— Par Juliette Sméralda, sociologue —
Nous ne sommes pas assez nombreux à savoir que les noms que portent les choses et les personnes ont une signification symbolique, qui a des répercussions sur notre vision du monde, sur notre destinée, et sur notre propre représentation de nous-mêmes au quotidien. Ces noms impactent négativement les relations que les autres entretiennent avec nous parce que celles-ci sont néfastes. En effet, ces gens nous considèrent spontanément comme des êtres inférieurs, car le statut de pseudo français qui est le nôtre n’entretient aucune illusion sur nos origines, la seule couleur de notre peau étant un classement renvoyant systématiquement à la condition servile de nos ancêtres…

Ceux qui les ont ainsi nommés se sont arrogé un droit de propriété sur eux, et sur nous par conséquent, puisque beaucoup d’entre nous se désignent encore en termes de descendants d’esclaves.

Lorsque nous disons que nous sommes des esclaves ou des descendants d’esclaves, nous nous appliquons des définitions qui ne sont pas neutres, et qui plus est, ne nous ont pas été attribuées pour nous valoriser.

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Eau : posons-nous les vraies questions

— Par Edmond Borval —

Le 29 juillet par voie de communiqué, la population du Grand Nord apprenait à l’attention des abonnés des communes du Nord : « Nous vous informons que suite à la présence d’impuretés dans le désinfectant chloré utilisé dans l’eau produite, le principe de précaution impose une interdiction de la consommation de l’eau du robinet pour les enfants de moins de 5 ans et les personnes souffrant de pathologie du système rénal.

Cette restriction d’usage est valable jusqu’à nouvel ordre. La collectivité et la SMDS sont mobilisées pour assurer un retour rapide à la normale et remercient l’ensemble des habitants pour leur compréhension.

Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de l’évolution de la situation. »

S’en suivi alors une forte période d’inquiétudes, de questionnements et tout comme le réputé téléphone arabe, l’information circulait tous azimuts perdant un peu de son essentiel. La seule information fut que « l’eau est empoisonnée », le mot pourrait paraître fort mais ce qualificatif ne trouve pas d’équivalence quand on parle de la santé de l’Homme.

Pour ceux qui avaient déjà pour habitude de boire l’eau en bouteille, ce ne fut pas une révélation.

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Pratiques culturelles des mondes créoles

Cet ouvrage entend permettre au plus grand nombre de partager la pensée et les pratiques des outre-mer encore trop méconnues des métropolitains à travers des analyses historiques, anthropologiques, musicologiques et esthétiques, décrites par de nombreux auteur-e-s et praticien-ne-s. Une iconographie choisie et de nombreux liens vidéos, dont des inédits, enrichissent le livre.

Ce livre rend hommage aux expressions collectives du bèlè et du danmyé de la Martinique, du gwoka de la Guadeloupe, du maloya et du moring de l’île de la Réunion qui ont traversé les siècles. Elles furent notamment de véritables revendications d’humanité et de résistance à l’esclavage. Aujourd’hui, elles brillent selon nous au firmament des cultures les plus vives de France et d’ailleurs.

Des entretiens avec Aimé Césaire, Patrick Chamoiseau et Édouard Glissant et des articles de la rédaction proposent une vision de l’altérité et des cultures qui dépasse les aveuglements délétères de l’ethnocentrisme, fruit de la passion de l’ignorance, de la haine de la jeunesse et d’un égoïsme encore trop souvent présent dans le débat socio-politique.

Notre vœu est qu’à travers cet ouvrage le lecteur prenne goût à ces pratiques collectives qui, tout en s’ancrant dans la tradition mémorielle, laissent toute leur place à la créativité et à la singularité de chacun.

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Inauguration de l’œuvre monumentale en hommage aux insurgés de 1870

Polygone Desclieux – 23 novembre 2019

Le 22 septembre 1870, prolongeant les luttes de nos ancêtres pour la liberté et la dignité, éclatait la grande Insurrection du Sud de la Martinique. Un millier d’hommes et de femmes ont brandi l’étendard de la révolte dans un puissant mouvement populaire qui remettait en question l’ordre colonial et la société post-esclavagiste de la deuxième moitié du XIXe siècle.
L’Insurrection de septembre 1870 a illustré avec force le courage, l’audace, l’esprit de sacrifice des insurgés, parmi lesquels les femmes et la jeunesse ont joué un rôle de premier plan. Elle a rassemblé, dans une même espérance, anciens esclaves, mais aussi Congos et Indiens nouvellement arrivés, préfigurant une première forme d’unité au sein de notre peuple.
Commémorer Septembre 1870 s’impose à nous comme une obligation morale afin de transmettre et de consolider les valeurs de liberté, de dignité, de solidarité et de don de soi portées par les insurgés, et qui incarnent des valeurs fondamentales pour l’humanité.
Des centaines de combattants parcoururent les campagnes du Sud, la nuit, armés de fusils, de bâtons, de coutelas, de torches enflammées, de bouteilles d’eau pimentée.

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« Les Misérables », un film « bouleversant » de Ladj Ly

Séances à divers horaires à Madiana


Avec Damien Bonnard, Alexis Manenti, Djebril Didier Zonga
Genres Policier, Drame
Nationalité français
Sortie : 20 novembre 2019 (1h 42min)

Synopsis:
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux « Bacqueux » d’expérience. Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes…

Lire aussi : Les Misérables : « Vous n’éviterez pas la colère et les cris »

La presse en parle :

20 Minutes par Caroline Vié
Pour son premier long-métrage, Ladj Ly a réussi un coup de maître.

BIBA par Lili Yubari
Ce polar sur la colère sociale qui gronde est une bombe.

Cahiers du Cinéma par Stéphane Delorme
Le premier long métrage de fiction de Ladj Ly est un film urgent, brûlant, bouillonnant, mais aussi un film extrêmement dense qu’il faut déplier.

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Loin des textes plus politiques de leurs aînés, les rappeurs français se nourrissent du quotidien des quartiers

— Par Stéphanie Binet —
Le discours des rappeurs est moins politique aujourd’hui. Ce champ musical pulvérise les records de vente d’albums et d’écoute en ligne.

Cette année encore, le rap français et ses variantes pop vont pulvériser les records de vente d’albums et d’écoute en ligne, Aya Nakamura en tête suivie de PNL, Vald, Nekfeu, Niska, Koba LaD ou encore RK. Illustration sur scène de ce succès, l’AccorHotels Arena de Paris et ses 17 000 places accueillent depuis le 13 novembre une série de concerts rap qui affichent tous complets : Jul, Vald, Lomepal pour deux soirs consécutifs ainsi que NTM les 22 et 23 novembre.

Jamais le spectre musical de cette expression n’a d’ailleurs été aussi varié. Des artistes venant d’univers différents, avec une conception du rap aux antipodes. Les plus jeunes écrivent des refrains avec à peine deux ou trois mots et se contentent de narrer leur quotidien. « Du lundi au lundi, du Gucci au Fendi, on a les llé-bi [billets] » chante ainsi Niska dans son dernier clip quand les anciens comme Solaar multipliaient les figures de style pour dresser l’état des lieux de la France où « La présence d’un passé, omniprésent n’est pas passée » (Obsolète, 1994).

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« Minga et la cuillère cassée », un film de de Claye Edou

Samedi 23 novembre 2019 à 15 h. Tropiques-Atrium.

Avec Claye Edou
Genre Animation
Nationalité camerounais
Durée 1h 20min

Synopsis:
Minga, jeune orpheline vit chez sa marâtre Mami Kaba, une femme acariâtre qui n’hésite pas à lui mener la vie dure et la mettra hors de chez elle pour une cuillère cassée pendant la vaisselle quotidienne. Débute alors pour notre petite héroïne, une véritable aventure ponctuée de mélodies, d’amitiés, de doutes et de plein d’autres surprises!

Conception du film

Minga et la Cuillère cassée est conçu et réalisé par Claye Edou, qui fonde pour cela le studio Cledley Prods. L’histoire s’inspire librement d’un conte camerounais, La Cuillère cassée, paru dans le recueil Les Contes du Cameroun de Charles Binam Bikoi et Emmanuel Soundjock dans les années 1970. Le film est entièrement conçu et produit au Cameroun. Son budget est d’environ 25 000 000 de francs CFA. Minga et la cuillère cassée est présenté comme le premier long-métrage animé entièrement réalisé au Cameroun. Un long-métrage d’animation avait déjà été réalisé par un Camerounais : Turbulences, film d’animation en images de synthèse de Daniel Kamwa, mais il n’avait pas été entièrement produit au Cameroun.

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Les Misérables : « Vous n’éviterez pas la colère et les cris »

Ladj Ly est réalisateur et coscénariste avec Giordano Gederlini du film Les Misérables, en salle dès le 20 novembre.

« Le point commun de certains quartiers réside dans ces lieux que l’on nomme souvent « zone de non-droit », où l’Etat n’est pas présent, et c’est cela que l’on voulait représenter.      »           
(Ladj Ly)

Les Misérables est avant tout un film sur l’enfance. Les enfants, c’est le groupe un peu énervé, les filles qui tentent de se faire respecter, et Buzz, celui qui filme avec son drone, le témoin qui garde une trace filmée de la bavure. La rébellion passe par les deux enfants : Issa, celui qui agit par colère, et Buzz, celui qui regarde.

« Ça va faire plus de 10 ans que j’essaie de tourner ce film, tout le quartier a été mobilisé, on a embauché plus de 200 personnes. On voulait travailler avec des professionnels, mais aussi avec le habitants, parce que c’est aussi leur histoire. »                
(Ladj Ly)

A Cannes, Ladj Ly avait interpellé Emmanuel Macron pour lui proposer d’organiser une projection à l’Elysée, comparant son film à « un cri d’alerte qui parle de la place de l’enfance dans ces quartiers difficiles ».

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Pas de Justice, Pas de Paix !

— Par Ali Babar Kenjah —

Qu’on se le dise : le bon temps des colonies touche à sa fin aux Antilles. Certes la pwofitasyon a encore quelques jours devant elle mais les nostalgiques de l’antan où les subalternes savaient se tenir (dans l’ombre, l’opprobre et la misère de leur race), ce temps là est révolu. Désormais le sucre vous sera amer et votre rhum blanc, de plus en plus sombre. Il fallait bien qu’un jour les consciences s’ouvrent à la prédation et à la domestication dont elles sont l’objet, de père en fils et de mère en filles depuis plus de quatre siècles. Car objets traités et manipulés ils ont été, objets maltraités et manipulés ils demeurent, créatures (véritable étymologie latine du mot « créole ») d’une civilisation de barbarie et d’iniquités. Une civilisation qui organisa la terre pour la prédation et l’humain, dans sa part nègre, pour la domestication et le confort des élites. Il était inévitable, voire même attendu, qu’émerge un désir de justice des profondeurs du razyé historique où la négation permanente de ce peuple a forgé le désespoir des enfants et ankayé la volonté des dirigeants.

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Concert « Les voix lyriques de la Sainte Cécile »

Le jeudi 21 Novembre 2019 à 19h au Lamentin

Dans le cadre de la Sainte Cécile, patronne des musiciens, des compositeurs, des chanteurs et des poètes, Le Maire de la Ville du Lamentin et l’Office de la Culture en collaboration avec la Paroisse du Lamentin invitent votre organe de presse à la 5ème édition du concert « les voix lyriques de la Sainte Cécile »

Le jeudi 21 Novembre 2019 à 19h

à l’église Saint Laurent, rue Schœlcher

L’idée de créer avec cet événement est de permettre au tout public et plus particulièrement au plus jeune de découvrir un répertoire musical peu connu, à savoir le chant lyrique.

Dans ce sens et dans un premier temps, un concert découverte a eu lieu mardi matin au Centre Culturel du Bourg avec deux artistes Coretta Jean-Alexis Moueza et Kévin Prone qui étaient face au jeun e public, à savoir les élèves du cycle 2 de l’école primaire Pierre Zobda-Quitman.

Au programme ce jeudi soir : Kévin Prone (contre-ténor), Coretta Jean-Alexis Moueza (soprano), Rozelyne Cyrille (mezzo soprano), Odile Dovin-Morel (soprano) et Erika Ametis Lonmel (soprano).

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Obésité, diabète, hypertension : les régions ultramarines minées par les inégalités nutritionnelles

— Par Mathilde Gérard —

Une vingtaine d’experts alertent, dans un rapport sur la nutrition en outre-mer, sur les inégalités sociales qui sous-tendent la forte prévalence de maladies dans ces territoires.

Pour réduire l’obésité, le surpoids ou le diabète qui frappent de façon disproportionnée les régions ultramarines, il faut s’attaquer aux inégalités sociales qui rongent ces territoires. C’est, en substance, le message envoyé par une vingtaine de chercheurs (épidémiologistes, nutritionnistes, médecins, économistes, sociologues), qui ont rendu public, mardi 19 novembre, un rapport collectif sur la nutrition dans les départements et régions d’outre-mer (DROM – Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique et Mayotte).

Les travaux avaient été confiés il y a dix-huit mois à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), qui a réuni des experts de différentes institutions et acteurs locaux, dans le but de dresser un état des lieux le plus précis possible de l’alimentation en outre-mer et de formuler des recommandations. L’expertise a été présentée lundi au ministère de la santé, qui devra en proposer, courant 2020, une traduction politique.

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« Les Indes galantes » de Jean-François Rameau, m.e.s. par Clément Cogitore

Jeudi 21 novembre 2019 à 19h. Madiana

de Jean-François Rameau
m.e.s. par Clément Cogitore
Avec Sabine Devieilhe, Florian Sempey, Jodie Devos plus
Genre Opera
Nationalité Français
Date de sortie 10 octobre 2019 (3h 40min)

Synopsis :
Œuvre‑phare du siècle des Lumières, Les Indes galantes s’apparente à un éblouissant divertissement. Mais le premier opéra-ballet de Rameau témoigne également du regard ambigu que l’Européen pose sur l’Autre – Turc, Inca, Persan, Sauvage… En 2017, le réalisateur Clément Cogitore signe un film explosif et très remarqué, adaptant un extrait des Indes galantes avec le concours de danseurs de Krump. Avec la chorégraphe Bintou Dembélé, il s’empare cette fois de cette machine à enchanter dans son intégralité pour le réinscrire dans un espace urbain et politique dont il interroge les frontières.

Voir la vidéo ci-après.

Clément Cogitore adapte une courte partie de ballet des « Indes galantes » de Jean-Philippe Rameau, avec le concours d’un groupe de danseurs de Krump, et de trois chorégraphes : Bintou Dembele, Grichka et Brahim Rachiki.

Faire évoluer des danseurs hip-hop sur de la musique baroque. L’idée peut surprendre mais c’est pourtant le défi que se sont lancés le metteur en scène Clément Cogitore et la chorégraphe Bintou Dembélé.

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« Le traître », un film de Marco Bellocchio

Jeudi 21 Novembre 2019. Madiana 19h 30.

Avec Pierfrancesco Favino, Maria Fernanda Cândido, Fabrizio Ferracane
Genres Biopic, Drame
Nationalités Italien, Français, Allemand, Brésilien
Date de sortie 30 octobre 2019 (2h 31min)

Synopsis :
Au début des années 80, la guerre entre les parrains de la mafia sicilienne est à son comble. Tommaso Buscetta, membre de Cosa Nostra, fuit son pays pour se cacher au Brésil. Pendant ce temps, en Italie, les règlements de comptes s’enchaînent, et les proches de Buscetta sont assassinés les uns après les autres. Arrêté par la police brésilienne puis extradé, Buscetta, prend une décision qui va changer l’histoire de la mafia : rencontrer le juge Falcone et trahir le serment fait à Cosa Nostra.

La presse en parle :

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Portrait sanglant et saignant du plus célèbre repenti de l’Italie, Tommaso Buscetta. Une histoire réelle restituée avec force au cinéma, sur la pègre et les hommes de l’antimafia.

Elle par Françoise Delbecq
Dans le rôle du repenti, l’excellent Pierfrancesco Favino qui, loin de se contenter d’habiter son personnage de manière honnête, le transcende.

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Partenariat créole/français – L’enseignement en langue maternelle créole  et l’apprentissage précoce de la langue seconde en Haïti : pistes de réflexion

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

L’accession du créole au statut de langue enseignée et langue d’enseignement remonte à la réforme Bernard de 1979. En effet, « Joseph C. Bernard dans sa réforme de l’éducation a fait publier une loi sur le créole à la Chambre législative le 18 septembre 1979. Et à côté du français, il devient, pour la première fois dans l’histoire de l’enseignement d’Haïti, langue outil et langue objet » (Fortenel Thélusma, « Pratique du créole et du français en Haïti : entre un monolinguisme persistant et un bilinguisme compliqué », 2019, à paraître). Ambitieuse dans son objectif majeur, la réforme Bernard de 1979 accordait donc, grande nouveauté dans l’apprentissage des connaissances au pays, un statut nouveau et une place centrale à l’enseignement dans/de la langue maternelle des apprenants unilingues créolophones. Cette ambitieuse réforme n’a pas été généralisée ni menée à son terme, et dès ses débuts elle a été torpillée par les grands commis de la dictature duvaliériste comme en témoigne le sociologue Guy Alexandre dans son article « La politique éducative du jean-claudisme, chronique de l’échec « organisé » d’un projet de réforme » paru dans « Le prix du jean-claudisme – Arbitraire, parodie, désocialisation », livre publié en 2013 sous la direction de Pierre Buteau et Lyonel Trouillot aux Éditions C3.

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« Adaptations du texte littéraire américano-caraïbe : formes et enjeux »

Du 20 au 22 novembre 2019 Amphithéâtre Hélène Sellaye Campus de Schœlcher

Colloque International Pluridisciplinaire

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

Programme

Jeudi 21 novembre

9h-10h : Atelier 4 : Littérature et cinéma

Jeudi 21 novembre

Modérateur : Patricia DONATIEN

=>Karen GENSCHOW, Université Goethe, Francfort : Amours postcoloniaux de la littérature au cinéma et d’Haïti à la France
Clarissa CHARLES-CHARLERY, Université des Antilles/Martinique : L’adaptation cinématographique de Macunaïma de Mário de Andrade : quelle perspective anthropophage ?
Line MENAGE, Université des Antilles/ Martinique : De Joseph Zobel à Euzhan Palcy : La Rue Cases-nègres quelles adaptations ?

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« La beauté devant moi fasse que je marche », par Michèle Cazanove

— Par Scarlett Jesus —
« La beauté devant moi fasse que je marche », ne voilà-t-il pas un titre bien long, pour un roman si court, un roman d’à peine 119 pages !
Mais le paradoxe ne s’arrête pas là puisque le roman prétend vouloir rendre compte de « l’immanente beauté du drame ». Réunissant deux termes qui s’opposent, la formule relève de l’oxymore.
Un vrai « roman », nous certifie l’auteur, affirmant que « les personnages sont fictifs ». Doit-on accorder du crédit à une soi-disant fiction alors que celle-ci adopte la forme d’un journal intime à la première personne ? N’avons-nous pas plutôt affaire à un « mentir vrai » qui, comme le disait Aragon, utiliserait un matériel autobiographique pour dire le vrai ?
Le matériel en question se présente sous la forme de fragments, ou « pensées » ou sens large, que l’auteur va organiser comme la toile de fond d’une action construite autour de deux personnages : un homme, Jérôme, et une femme, la narratrice, dont on ignorera jusqu’au bout le nom. En dépit de nombreux indices, le pacte de lecture imposé nous interdit d’affirmer formellement que le JE du personnage est bien celui de l’auteur.

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Le Martinique Jazz Festival 2019 ( #19M.J.F.)

24 novembre  au 8 décembre 2019

— Présentation par Manuel Césaire, directeur, Tropiques Atrium Scène nationale —
Plus écosystème que genre musical, le Jazz échappe aisément aux tentatives de définition stylistique et analytique. En permanente évolution, éruptant de cratères inattendus, se nourrissant de toutes les cultures, de tous les courants, tel un symbiote gourmand d’identités ou une orchidée s’enivrant des sèves musicales les plus diverses. Le Jazz n’est-il pas une évocation du dépassement, une ode du croisement et une célébration permanente et musicale de la liberté ?

Télécharger le programme

S’affranchissant des carcans dogmatiques harmoniques, rythmiques, organologiques, il se ramifie dans et à partir de toutes les formes d’expression musicale, voire culturelle. Il convoque les identités afin d’établir avec originalité les passerelles les plus imprévues. Le Jazz n’a que faire des frontières que l’espèce humaine s’enorgueillit d’ériger !
Il met en concert les cultures, les ethnies, les récits historiques. Il exhume et fait exploser les sarcophages des détenteurs de vérité absolue, il rend obsolète les intégrismes académiques et anoblit tout particularisme au vibrato de l’universalisme.
Pourquoi le considérer comme élitiste alors qu’il est né, s’est développé, s’est répandu dans des milieux populaires et parfois marginalisés ?

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« Violence et lien social : Étude en milieu carcéral en Martinique », de Victor Lina

Le vendredi 22 novembre 2019 à 18h30. Bibliothèque Schœlcher FdF

La Collectivité Territoriale de Martinique
vous convie à une rencontre autour de l’ouvrage
« Violence et lien social : Étude en milieu carcéral en Martinique »
du Dr Victor M. LINA, psychologue, psychanalyste
Avec l’intervention de l’auteur et de :
Christiane GONIER, enseignante à la retraite et visiteuse de prison
Dr Pierre GUILLARD, médecin-psychiatre
le vendredi 22 novembre 2019 de 18h30 à 21h30 à la Bibliothèque Schoelcher

Partant d’une pratique clinique en milieu pénitentiaire, nous nous sommes rendus compte de l’importance de la violence tant de celle contenue dans les motifs d’incarcération que celle amenée comme une énigme silencieuse dans les problématiques subjectives pouvant se faire entendre à la faveur des entretiens à visée thérapeutique que nous avons avec les personnes incarcérées.Au moyen d’outils prélevés dans des champs de recherche se référant à la méthode expérimentale, nous avons procédé à des observations et les avons traduites au moyen de traitements statistiques pour en tirer des conclusions faisant écho aux hypothèses formulées en amont. Cette approche a été confrontée à celle de la clinique en psychologie en prenant appui sur l’analyse et la construction de cas.

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« Une de perdue…Une de perdue ? », Quand la danse contemporaine questionne la notion de perte.

— Par Scarlett Jesus —

Dans le cadre d’une tournée organisée par le CEDAC (Collectif des Espaces de Diffusion Artistique et Culturelle) du 12 au 17 novembre 2019, les Guadeloupéens étaient invités à découvrir, au Mémorial Acte ce dimanche 17 novembre, ce que la Martinique propose en matière de danse contemporaine.
« Une de perdue… Une de perdue ? » est d’abord un duo qu’interprète un couple de danseurs : David Milôme et Chantal Thine. Directeur, depuis 1995, d’une compagnie de danse hip-hop reconnue, la MD Compagny, David Milôme vient tout juste d’intégrer le Conseil International de la Danse, le CID, où sont représentés 155 pays. La réputation de Chantal Thine qui, après avoir exercé au Canada, enseigne désormais les danses afro-brésiliennes en Martinique, n’est plus à faire.
Le projet de réunir ces deux danseurs est le fait d’une chorégraphe martiniquaise de renom, elle-même danseuse, Josiane Anturel. Après avoir enseigné la moderne et l’afro-jazz au Centre de danse du Quebec, Josiane Antourel exerce au sein de la compagnie T.R.A.C.K. qui fait dialoguer écriture corporelle et théâtrale. Elle se réclame d’une « esthétique ethnique contemporaine » qui revisite les gestes de la danse traditionnelle.

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Un référendum sur l’indépendance de la Martinique ? Chiche !

Par Yves-Léopold Monthieux —

Raphaël Confiant souhaite que soit organisé un referendum sur l’indépendance de la Martinique. Le sujet est aujourd’hui opportun où dans une incontestable léthargie populaire, se développe un activisme aux couleurs de la violence, celles du drapeau rouge-vert-noir, en pleine promotion. Quoi de plus normal pour un indépendantiste, serait-on tenté de se dire ? A moins qu’il ne s’agisse d’une pure provocation intellectuelle de la part du polémiste qui nous habitués à cette forme d’agilité de l’esprit. Votre serviteur avait écrit qu’en défendant l’article 74 en 1970, Alfred Marie-Jeanne se dirigeait vers la perte de la consultation électorale et de l’élection de la région qui allait se tenir 3 mois plus tard. Ce qui fut fait, ouvrit la porte à Serge Letchimy, et fit sortir l’écrivain de ses gonds. Ayant retrouvé son calme, mais toujours adepte des challenges hasardeux, Confiant fait monter de plusieurs crans la barre de l’échec.

Mais prenons-le au mot. Rejoignons-le et sortons de l’hypocrisie. Ecartons les demi-mesures institutionnelles et sortons de la situation d’entre-deux où ceux qui ne cessent de vouer aux gémonies d’autres qui prononcent le mot « métropole », en prennent eux-mêmes promptement l’usage, dès l’instant qu’ils sentent monter le fumet des « fonds d’Etat ».

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