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« Une de perdue…Une de perdue ? », Quand la danse contemporaine questionne la notion de perte.

— Par Scarlett Jesus —

Dans le cadre d’une tournée organisée par le CEDAC (Collectif des Espaces de Diffusion Artistique et Culturelle) du 12 au 17 novembre 2019, les Guadeloupéens étaient invités à découvrir, au Mémorial Acte ce dimanche 17 novembre, ce que la Martinique propose en matière de danse contemporaine.
« Une de perdue… Une de perdue ? » est d’abord un duo qu’interprète un couple de danseurs : David Milôme et Chantal Thine. Directeur, depuis 1995, d’une compagnie de danse hip-hop reconnue, la MD Compagny, David Milôme vient tout juste d’intégrer le Conseil International de la Danse, le CID, où sont représentés 155 pays. La réputation de Chantal Thine qui, après avoir exercé au Canada, enseigne désormais les danses afro-brésiliennes en Martinique, n’est plus à faire.
Le projet de réunir ces deux danseurs est le fait d’une chorégraphe martiniquaise de renom, elle-même danseuse, Josiane Anturel. Après avoir enseigné la moderne et l’afro-jazz au Centre de danse du Quebec, Josiane Antourel exerce au sein de la compagnie T.R.A.C.K. qui fait dialoguer écriture corporelle et théâtrale. Elle se réclame d’une « esthétique ethnique contemporaine » qui revisite les gestes de la danse traditionnelle.

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Danse à l’Atrium : « Une de perdue ? »

— Par Selim Lander —

Disons tout de suite la réussite de cette pièce, résultat des efforts conjoints de Josiane Antourel et David Milôme à la chorégraphie, avec Chantal Thine et à nouveau David Milôme sur le plateau. Une seule réserve : Une de perdue… une de perdue ? est accompagnée d’un texte détaillant les intentions politiques des auteurs : leur pièce, nous disent-ils, illustre la génération perdue de tous les artistes, danseurs ou autres, « dont le talent n’est pas suffisamment reconnu et qui ne bénéficient pas de soutien à la hauteur de leur art ». On ne sait quoi penser, à vrai dire, d’une telle affirmation, sinon que la situation effectivement cruelle de nombreux artistes est d’abord la conséquence d’un système où la pratique artistique, en ce qui concerne en particulier les arts de la scène, est largement tributaire d’un financement public. Celui-ci n’étant pas indéfiniment extensible et l’habitude s’étant prise chez beaucoup de compter sur lui pour créer un spectacle, il en résulte une course inévitable aux subventions, qui est certes aussi épuisante que frustrante pour les artistes. N.B. : Cette remarque ne signifie pas que le financement public ne soit pas nécessaire pour faciliter la production de spectacles vers lequel le public n’irait pas spontanément (le théâtre de Boulevard parisien n’a pas besoin de subventions).

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Une de perdue… une de perdue ?

Vendredi 14 décembre 2018 à 20h. Tropiques-Atrium.

Création
Tiré de « Nota Bene », une œuvre de Josiane Antourel
Mise en espace : Josiane Antourel
Chorégraphie : Josiane Antourel & David Milôme
Interprètes : Chantal Thine & David Milôme
Création musicale : Medouze & David Milôme
Musique : Maurice Bouchard
Création lumière : Marc-Olivier René

Josiane Antourel m’a toujours fasciné à travers ses paroles qui font écho à mes pensées. Danser ses mots qui soulignent si bien mes maux est existentiel ! J’aime être un minimum conscient et connaître l’histoire de ma discipline, alors c’est avec le cœur joyeux et tout naturellement que j’aimerais rendre hommage à cette grande dame. Trop souvent, nous dansons sur des ponts que d’autres ont construits en les oubliant, comme une belle chanson qui meurt parce qu’on ne la chante plus.à ma façon, permettez que j’honore !
Chantal Thine, force vive récemment revenue en Martinique, m’a tout de suite inspiré pour initier ce duo à travers une vision plus large. L’univers de cette danseuse, si différent du mien m’enrichit et me pousse donc à développer un autre langage, à trouver une gestuelle commune qui nous appartiendra.

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« Illusions perdues », adaptation du roman de Balzac par Xavier Giannoli

Dimanche 17 décembre / 21h10 / France 2
Le film a remporté de nombreux prix, dont sept César en 2022 et, parmi ceux-ci, celui du meilleur film.
Synopsis :
Lucien de Rubempré est un jeune poète idéaliste né sans fortune à Angoulême du début du xixe siècle. Sa relation avec une femme mariée de la petite noblesse locale est l’occasion de monter à Paris pour y satisfaire ses ambitions. Bientôt livré à lui-même dans cette ville trépidante et cruelle, il va découvrir que la vie littéraire, intellectuelle et artistique parisienne n’est que la façade d’un vaste système économique cynique, où « tout s’achète et se vend, la littérature comme la presse, la politique comme les sentiments, les réputations comme les âmes »1. Grâce à ses talents de critique, il entame une ascension au sein de la haute société parisienne. Mais ce système va se retourner contre lui.
La presse en parle :
Franceinfo Culture par Jacky Bornet
Xavier Giannoli a apporté le soin le plus minutieux à son adaptation, pour aboutir à ce que d’aucuns qualifient déjà de chef-d’œuvre. Avec Benjamin Voisin, Cécile de France, Vincent Lacoste, Xavier Dolan, Jeanne Balibar et Gérard Depardieu, le film tient au-delà de ses promesses.

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De l’histoire  de la grandeur perdue du monde noir à la traite oubliée des esclaves blancs aux Antilles !

— Par Jean-Marie Nol —

Quid de l’histoire méconnue de la plus grande civilisation de tous les temps qui était noire , et qui ait jamais existé sur terre ?

Disons le sans détour, il s’agit à l’attention des profanes du royaume nubien des pharaons noirs d’Abyssinie. Selon les récits de Platon, le berceau de la civilisation pourrait ne pas être la Grèce, mais plutôt l’abyssinie .

L’abyssinie serait une très ancienne civilisation perdue qui se situait au-delà des frontières actuelles de l’Égypte , du Soudan ,  et surtout de l’ Éthiopie .

Dans les anciennes écritures, on décrit les habitants de l’abyssinie comme étant des grands savants qui avaient énormément de connaissances et de compétences technologiques. 

On raconte que les pharaons noirs qui régnaient à leur époque sur l’abyssinie maîtrisèrent la nature à un  degré jamais atteint par l’homme. Selon certains archéologues, ces mystérieux pharaons noirs maîtrisèrent l’énergie infinie , et seraient à l’origine des sources du judaisme et du christianisme avec notamment les  juifs noirs ( les fallachas) qui n’étaient autres que la première des 13 tribus d’Israël .

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« Je voudrais juste un os »: au Mexique, la quête éperdue de 94.000 disparus

Matamoros (Mexique) – « Je voudrais juste un os. » Désespérée, une mère supplie un soldat pour qu’il lui laisse une chance de retrouver les restes de son fils, un parmi les quelque 94.000 disparus qui hantent le Mexique.

La mère-courage, qui a perdu la trace de son enfant il y a un an, négocie avec les forces de sécurité l’accès à un ancien champ de maïs dans l’Etat de Tamaulipas (nord-ouest), où une demi-tonne de restes humains ont été retrouvés depuis 2017. 

« Répondez-moi! Vous n’avez pas d’enfants? » insiste la femme d’une cinquantaine d’années face à des militaires qui font la sourde oreille. « Je voudrais juste un os de mon fils pour qu’il repose à côté de mon mari. » 

Ce dialogue de sourds éclate à quelques kilomètres de la capitale de l’Etat, Matamoros. A la frontière avec le Texas, la zonOKe est frappée par la violence des narcotrafiquants, en l’occurrence le Cartel du Golfe. 

La Bartolina est considérée comme un « camp d’extermination« , selon la Commission nationale de recherche des disparus (CNB, officiel).

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« Judas and the Black Messiah » : poing levé et illusions perdues

— Par Jean-Luc Wachthausen —

Dans ce drame historique qui a valu l’Oscar à Daniel Kaluuya, Shaka King raconte le destin brisé d’un chef des Black Panthers abattu, en 1969, par le FBI.

Sean O’Neal est bien montré du doigt dans Judas and the Black Messiah, le film de Shaka King qui évoque la courte vie chaotique et la mort brutale, à 21 ans, de Fred Hampton, le leader du parti des Black Panthers de Chicago. Abattu lors d’un raid de la police et du FBI, le 4 décembre 1969, après avoir été dénoncé par celui qui assurait sa sécurité. Judas, c’est bien lui, Sean, petit voleur de voitures qui zone avec son faux badge de flic. Retourné par les fédéraux, qui lui proposent d’effacer l’ardoise, il deviendra la taupe au sein d’un mouvement radical qui fit trembler les politiques et déchaîna les foudres du directeur du FBI, le redoutable et paranoïaque J. Edgar Hoover. Lequel cibla, dans une note interne, les meneurs des Black Panthers sous le code de Black Messiah

Au-delà du drame historique qui restitue avec minutie le contexte de l’époque au sein de la communauté afro-américaine – marquée par le double assassinat de Martin Luther King et Malcom X, sans oublier la guerre du Vietnam –, Shaka King se concentre sur l’histoire de cette trahison entre vrais et faux frères d’armes.

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Les jaunes lumineux des âmes perdues de Jérôme Sainte-Luce

Cave-galerie le Vin, l’Art et Vous à Ducos jusqu’au 31 octobre 2018.

— Par Michèle Arretche —

Jérôme Sainte-Luce est né en 1981, il a étudié les Arts appliqués et les arts plastiques en Guadeloupe et en Europe. Originaire de Trois Rivières, haut lieu archéologique, réputé pour ses roches gravées, on retrouve dans ses œuvres un mélange d’art abstrait et de symboles pré colombiens.
Sur son site il nous dit qu’il s’inspire de la thématique Amérindienne pour nourrir son monde imaginaire, il peint des « esprits », « des morts qui ne sont pas partis encore… », « des âmes errants à la recherche de lumière » sur des bouts de tissus récupérés, tissus coupés, déchirés et recousus ou bien des papiers arrachés.
L’artiste scrute inlassablement les parois de l’au-delà, parsemant ses toiles de signes, de questionnements…
Comment faire passer une entité de l’ombre à la lumière? Comment ressentir l’invisible?
Autant de questions que ce plasticien aborde dans ses séries de peinture et de dessins. Tout comme les Amérindiens qui imitaient dans leurs danses différents animaux pour entrer en contact avec le monde des esprits, Jérôme Sainte-Luce s’abandonne aux flots des couleurs et des signes pour entrer en contact avec eux.»

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A la recherche de la sœur perdue

— Par Michèle Bigot —

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L’Enfant caché dans l’encrier
Joël Jouanneau, création
26/26/10/2016, Théâtre du Jeu de Paume, Aix-en-provence
On connaît deux Joël Jouanneau : l’auteur et metteur en scène de pièces destinées au jeune public, et le metteur en scène des textes de Beckett, Bernhard, Jelinek….
Dans le registre du théâtre destiné au jeune public, sa pièce précédente, Le Marin d’eau douce (2007), racontait déjà l’histoire d’un enfant, appelé juste Enfant, qui s’ennuyait dans son grand château. Pour rompre cet ennui, il décidait de prendre la mer, et à l’issue de ce périple, il rencontrait Minnie, sa presque sœur qui le baptisait Ellj.
C’est ce même personnage de Ellj qu’on rencontre dans la nouvelle pièce. L’enfant s’ennuie toujours, livré à lui-même. Il passe ses grandes vacances dans le château de son père, le grand amiral toujours absent. Un jour, il entend une petite voix sortir de l’encrier ; c’est celle d’une petite sœur inconnue qui l’appelle au secours. Le voilà donc parti sur les routes pour la délivrer. Au fur et à mesure que se déroule son voyage, sur terre et sur mer, Ellj retranscrit ses aventures sur son cahier d’écolier.

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Grève au crédit agricole: Les dessous de la cause perdue des 40% de vie chère

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

credit_agricole_gwadaVoilà maintenant 18 jours qu’une grève a débuté au Crédit agricole. la banque verte de la Guadeloupe est paralysée par un mouvement social. La quasi-totalité des agences sont depuis fermées et l’intersyndicale affiche un taux de grévistes de 97%. La direction et l’intersyndicale avaient quitté la table de négociations autour d’un désaccord sur le dossier du maintien de la prime de vie chère pour les nouveaux embauchés (40% du salaire brut, 23% en net).

L’intersyndicale s’oppose à la suppression de la prime de vie chère pour les nouveaux employés. De plus elle pointe à nouveau les conditions de travail au sein du crédit agricole : « absence d’effectifs conduisant à une surcharge de travail et un absentéisme chronique », utilisation de personnel en CDD et en contrat de qualification « sans perspective d’embauche » et un ascenseur social qui ne fonctionnerait pas au sein de l’entreprise. Les organisations ne voient pas non plus, d’un si bon œil, l’annonce de la direction de futures intégrations : « Ce sont 20 embauches pour remplacer 60 départs à la retraite ».Le

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À la Comédie Française : Lucrèce Borgia, somptueuse et perdue

Lucrèce Borgia3Par Selim Lander – La Comédie Française, comme on sait, a comme première mission de faire vivre les textes du répertoire qui font l’histoire et la grandeur de notre théâtre. Cela ne l’empêche pas, bien sûr, d’excursionner à l’occasion vers des horizons plus modernes, ni de montrer de l’audace dans la manière de montrer les classiques. En montant Lucrèce Borgia (1), Denis Podalydès n’a cherché pourtant qu’à faire de la belle ouvrage et nous lui sommes reconnaissant de nous reposer de tant de tentatives ratées de la part de ceux qui veulent se montrer originaux à tout prix.

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JOSIANE ANTOUREL Chorégraphe et danseuse. Focus

 —  par Kélian Deriau. —

  De retour de Montréal où elle apporte sa conception d’une danse particulière, décloisonnée de l’Art et enrichie son œuvre au contact d’une diversité chorégraphique multiple, Josiane Antourel était au programme de la biennale de Danse à l’Atrium. Dans la « Soirée des chorégraphes » et avec « Wouvè la won’n. De la musique pour les yeux »

Qu’elle le veuille ou non la critique est fondée sur des valeurs de dogme, sur des certitudes, sur ce que l’on comprend comme des vérités opérantes absolues. Nous vivons bien des fois sur des acquis culturels imprégnés de valeurs et de modèles ambiants, mais qu’on ne peut justifier en regard de la danse et sans volonté aucune d’ostracisme rebelle, car il faut bien considérer que cette danse existe hors du langage, elle n’existe qu’à partir où les mots manquent. Essayer alors de la résumer dans un agglomérat, de mots, lui dire son fait à travers un compte rendu, un papier critique, est simplement improbable. De ce point de vu, a commencer par ce qui pourrait passer pour prétention, controverse ou apories majeures : critiquer la danse est « usurpation, abus de pouvoir », c’est ramener l’œuvre chorégraphique au rang de matière.

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Comment gâcher sa vie (avec style)

« WASTED », texte de Kae Tempest, m.e.s. de Martin Jobert, | Avignon off, le 11.Avignon

— Par Michèle Bigot —

Trois personnages en quête d’avenir, en recherche de sens, habités par la nostalgie de leur passé récent, mais hélas bien (ou mal) passé! Trois amis trentenaires en perdition se réunissent pour célébrer les dix ans de la mort de leur ami Tony. Le premier est un musicien en quête de reconnaissance, le second est prisonnier d’un « bullshit job » dans une entreprise minable et la troisième dispense des cours à des élèves défavorisés, encore plus blasés qu’elle. Les trois font un concours de ratage programmé et de nullité existentielle. Dis comme ça, on pourrait croire que le spectacle est aussi affligeant que le destin des personnages.

Or c’est le contraire qui advient. Les trois acteurs rivalisent d’auto-dénigrement, mais avec tant d’humour, tant de lucidité et tant de tendresse réciproque que ça devient attachant. Les dialogues sont ciselés, percutants et drôles. Le jeu des comédiens est parfaitement juste: chacun habite son personnage au point de le rendre follement présent. On rit, mais on rit jaune.

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« Explorateur » & « Un voyageur »

Explorateur

Un air de déjà entendu,
une impression de déjà vu
et de moments déjà vécus :
faut se libérer du connu !

Prisonnier du temps et du lieu :
besoin d’ailleurs, de changer d’heure,
d’aller voir si, sous d’autres cieux,
la vie n’y serait pas meilleure…

Une envie de changer d’histoire :
besoin de perdre la mémoire,
laisser derrière le passé
afin de pouvoir avancer…

Un voyageur…

N’ayant pas écouté ma mère,
j’ai poursuivi tant de chimères…
Parfois la vie se fait amère
quand son chemin trop vite on perd,
qu’en perpétuel exil on erre !

Voyageur, ton âme est en peine
car tu sais que ta quête est vaine
mais sans fin, sur toutes les mers,
la beauté du chant des sirènes
toujours un peu plus loin t’entraîne…

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Si « Satan » existe, il ressemble à Franck Romain!

— Par Robert Lodimus —

« Si la mort était la fin de tout, ce serait un grand avantage pour les méchants
(Socrate)

Les nouvelles du soir ont annoncé dans l’indifférence générale le décès de l’excolonel Franck Romain.  Le militaire tortionnaire a été domestiqué par François et  Jean-Claude Duvalier pour commettre les pires atrocités reprochées aux deux gouvernements. Si Satan existe, c’est à ce « crocodile des marais » qu’il ressemble. L’enfer s’impatientait probablement de l’arrivée tardive de l’ « écorcheur » de Jean-Jacques Dessalines Ambroise. Le « boucher » de Louis Drouin et de Marcel Numa – l’engraisseur des chiens vagabonds de Titanyen – n’a pas volé  sa place au royaume d’Hadès et de Perséphone. La cruauté de cet Henri Fonda dans le rôle du tueur « Franck », le personnage froid, monstrueux et terrifiant du long métrage « Il était une fois dans l’Ouest (C’era una volta il West)», du réalisateur italien Sergio Leone, n’est comparable qu’à celle de Roger Lafontant, le ministre de l’intérieur de Jean-Claude Duvalier qui a achevé avec une baïonnette le docteur Lionel Lainé à l’hôpital militaire de Port-au-Prince.

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Parutions : les nouveautés du 27 juin 2025

La pathologie collective d’un peuple Haïti, un corps social en folie
Maurice Jacques, préface par Max François Millien
Téléchargez les images – 6
Tout le monde, de l’intérieur comme de l’extérieur, parle d’Haïti comme «d’un pays malade». Tant de questions se posent alors sur l’état de santé de la république.
Maurice Jacques propose ici un diagnostic et envisage certaines thérapies qui pourraient guérir le « malade » qui, en réalité, est le peuple. La gangrène qui ruine le corps social interpelle tous les humains et mérite une prise en ch[…] EAN : 9782336518596
29/05/2025
135 x 215 mm
Collection : Documentation haïtienne
206 pages
22.00 €

Regards étrangers sur les Caraïbes
Dirigé par Bernard Grunberg, présenté par Benoît Roux et Josiane Grunberg

En 1493, Colomb découvre et rencontre ceux que l’on désignera alors notamment comme Cannibales, Caraïbes, Anthropophages, Sauvages. C’est le regard que le Vieux Monde porte sur cette population, de 1493 au milieu du xviie siècle, qui nous intéresse ici. Si nous disposons, surtout dès le xviie siècle, de nombreux écrits de voyageurs français sur les Petites Antilles et les Car[…] EAN : 9782336535784 | 29/05/2025 | 155 x 240 mm
Collection : Corpus Antilles/Sciences sur les Indiens de la Caraïbe
240 pages | 28.00 €

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L’éphéméride du 22 juin

Début des barricades lors de l’insurrection ouvrière de Paris contre la Deuxième République le 22 juin 1848.

Le Boeing 707, Chateau de Chantilly, s’écrase à Desaye le 22 juin 1962

Les journées de Juin sont une révolte d’ouvriers parisiens du 22 au 26 juin 1848 pour protester contre la fermeture des ateliers nationaux.

Situation sociale et politique

La crise économique et sociale, qui avait causé le fort mécontentement populaire ayant débouché sur la révolution de février 1848, persiste. L’incertitude quant à l’orientation plus ou moins sociale de la république proclamée solennellement le 4 mai, incite les détenteurs de capitaux à retirer leurs fonds des banques qui manquent alors de liquidités pour consentir des prêts et soutenir l’escompte. Le nombre de chômeurs augmente. Il y a près de 115 000 personnes inscrites dans les ateliers nationaux parisiens le 18 mai. Cela entraîne une dépense de près de 200 000 francs par jour. Grâce à la propagande de Falloux (faux rapports de la commission du travail de l’Assemblée constituante) et des partisans de l’ordre, les rentiers et les bourgeois s’exaspèrent de devoir entretenir un nombre croissant de chômeurs.

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Il y a 100 ans : le massacre colonial du terrifiant 24 mai 1925

Samedi 14 juin à 17h | Conférence de Gilbert Pago  | Tropiques-Atrium

— Par Gilbert Pago —

L’année 1925 est celle du centenaire du grand combattant Frantz Fanon, méritant à la fois l’étude de son engagement et l’hommage qui lui est consacré. En outre, c’est aussi le centenaire à rappeler de la kyrielle des crimes perpétrés (assassinats, blessés, procès, emprisonnements) contre le mouvement ouvrier syndical et politique martiniquais.

Le gouverneur Henri Richard arrive en avril 1923, dans un contexte social tendu de luttes ouvrières et politiques. La Martinique sort de la fusillade meurtrière du 8 février 1923, de travailleurs et travailleuses agricoles et d’usine à Bassignac, à Trinité, mais aussi du meurtre par des nervis, liés à l’usinier Eugène Aubéry, le 7 février 1923, à Morne-Pitault, de Cassius de Laval, lors d’un meeting de Joseph Lagrosillière.

Administrateur colonial, Henri Richard est absolument lanciné par un double constat. Les socialistes regroupés autour du député-maire Joseph Lagrosillière, apportent un soutien politique et matériel aux grèves annuelles du mouvement ouvrier agricole, même si parfois leur accompagnement reste sporadique et modéré. De plus, ces mêmes socialistes représentent une force montante ayant un député, dirigent plusieurs municipalités et détiennent depuis 1922, une majorité au Conseil Général.

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« A Normal Family »: Un regard acerbe sur la décomposition des repères familiaux et sociaux

Dimanche 22 juin – 11h | Madiana | ★★★★★ |

— Par Sabrina Solar —

Avec A Normal Family, le réalisateur sud-coréen Hur Jin-ho livre une analyse acérée et complexe des fractures qui traversent à la fois les structures familiales et la société coréenne contemporaine. Dans ce thriller psychologique, où la question morale se confronte sans cesse à la réalité sociale, le film met en lumière l’impact de la richesse, du pouvoir et des rôles sociaux sur l’équilibre fragile des relations humaines.

À l’origine de cette introspection, une première scène tragique et choquante : un conducteur de voiture écrase volontairement un homme, menaçant d’endommager son pare-brise, et provoque la mort de la fille de ce dernier. L’introduction de cet acte, plus que simplement violent, est un catalyseur d’une réflexion éthique qui déchire les personnages et le spectateur. D’un côté, l’avocat de la famille du conducteur défend son client avec des arguments d’un cynisme implacable, profitant de l’argent familial pour manipuler la justice et acheter le silence des proches de la victime. De l’autre, le médecin, représentant une forme de bonté sociale, se voit confronté à des dilemmes moraux lorsqu’un acte criminel impliquant ses propres enfants éclate.

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L’éphéméride du 13 juin

Découverte de l’Île de la Jeunesse par Colomb le 13 juin 1494
Naissance de Virginie Despentes le 13 juin 1969

L’île de la Jeunesse (en espagnol : Isla de la Juventud) (île des Pins jusqu’en 1978) est la plus grande île cubaine après l’île de Cuba, et la sixième plus grande des Caraïbes. Comme c’est depuis 1830 un lieu de détention et de relégation (lieu dit de « rééducation » depuis 1960) et le site de la prison de Presidio Modelo, elle est considérée comme une municipalité spéciale administrée directement par le gouvernement central de Cuba, et non comme une province du pays.

Géographie
L’île de la Jeunesse est située à 100 km environ au sud-ouest de l’île de Cuba, dont elle est séparée par le golfe de Batabanó (en), et se trouve presque directement au sud de La Havane et de Pinar del Río. Elle s’étend sur environ 55 km du nord au sud et sur 65 km d’est en ouest.

Histoire
On connaît peu la civilisation pré-colombienne de l’île, mais une série de grottes près de la plage de Punta del Este ont préservé 235 anciennes peintures réalisées par la population indigène.

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La Mort des Valeurs

— Par Camille Loty Malebranche —

Je suis venu, j’ai vécu et surtout j’ai vu !
J’ai vu le dédale de la vie et du social
Écrouer l’homme dans son cul de sac
J’ai entendu et compris toutes les aberrations
Et tous les mensonges, montagne d’infamies
D’une génération de peine de folie et de haine
J’ai vu le spectacle des guerres civiles
Et des conflagrations entre nations
J’ai vu des soldats tirer sur des femmes
Qui réclamaient du pain et de l’eau
Et sur des enfants qui pleuraient leurs pères morts
J’ai vu des bombes détruire des pays, des villes et des peuples
Pour défendre l’opulence des cartels et des trusts
J’ai vu des hommes sabrés pour un baril de pétrole
J’ai vu des étoiles d’argent et d’or décorer des sicaires et honorer des généraux maniaques de sang,

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Changer de statut ou changer de cap?

Les illusions perdues de l’autonomie face à la réalité implacable du desengagement de l’État !

— Par Jean-Marie Nol —
Alors que la Guadeloupe s’apprête à accueillir, le 17 juin 2025, un nouveau Congrès des élus, une question traverse les esprits, plus lancinante que jamais : où va l’archipel dans un monde en pleine recomposition ? En apparence, le débat portera sur l’autonomie et sur les évolutions statutaires attendues ou redoutées. Mais en profondeur, c’est bien une autre réalité, autrement plus lourde, qui impose son tempo : la mutation inexorable de la société sous l’effet combiné de la crise économique hexagonale et de la révolution technologique mondiale. Et dans cette collision entre aspirations locales et contraintes globales, le rêve d’une autonomie salvatrice se heurte de plus en plus à la dureté des faits. En effet, un statut d’autonomie sans base productive et sans argent c’est à dire en l’absence de marge financière , cela ne peut pas fonctionner normalement , et encore moins répondre aux aspirations concrètes des guadeloupéens .

Depuis le Congrès du 12 juin 2024, les élus guadeloupéens ont exprimé leur volonté d’engager une refondation institutionnelle.

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Fanon, côté coeur, côté sève

— Par Patrick Chamoiseau —

Il faut recommencer Fanon au point exact où l’on a tendance à l’arrêter. Son œuvre ne s’arrête pas à l’effondrement colonialiste, avec quelques lumières sur l’ère des indépendances et du post-colonialisme. C’est justement à partir de ces frontières-là que sa pensée s’ouvre, et qu’elle nous offre, sinon le seul Fanon qui vaille, mais le plus riche de tous : celui qui est en devenir.

Je ne crois pas aux vérités de lectures et d’interprétation, je crois à la richesse des « expériences », en ce que l’expérience déserte toute Vérité, laquelle ne fait que figer les choses en dehors du réel. L’expérience personnelle –– ce que l’on fait de ce que la vie nous réserve –– nous instruit des tremblements d’une conscience individuelle : une conscience solitaire (mais solidaire) qui cherche sa voie dans l’imprévisible et l’impensable du monde. C’est tout ce que nous pouvons transmettre : notre propre expérience.

Dans mes rencontres avec Fanon – cette expérience – je distingue quatre niveaux.

1 – D’abord, le choc d’une langue, ou plus exactement d’un langage. Un sens prodigieux de la formule.

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« Lumières de la forêt » – Michèle Arretche au Créole Art Café

— Par Selim Lander —

Nouvelle exposition de Michèle Arretche dans ce qui est un peu son lieu, le Créole Art Café de Saint-Pierre, un ancien hôtel d’avant 1902, dûment restauré et décoré avec des objets d’antan lontan, devenu désormais à la fois un lieu où l’on peut se restaurer, acquérir des produits du terroir et admirer des œuvres d’art, puisque les expositions s’y succèdent à l’étage, à l’emplacement des anciennes chambres.

Michèle Arretche est bien connue des amateurs d’art martiniquais parmi lesquels elle compte nombre de fidèles collectionneurs. Ils seront curieux de découvrir dans l’exposition qui vient d’ouvrir des tableaux différents des peintures auxquelles ils sont habitués, même si la nature martiniquaise sublimée par l’artiste y est toujours présente. La nature ou plutôt la forêt mystérieuse et profonde avec, ici ou là, une case perdue dans la végétation, la silhouette d’un homme seul dans l’immensité, une bicyclette, mais tout cela en miniature, comme écrasé par un monde d’arbres, de plantes devant lequel les humains se font tout petits… Images d’un paradis perdu, celui de la Genèse. C’est sans doute cela, cette réminiscence d’une nature sauvage dont nous pouvons encore trouver la trace ici ou là mais qui est partout ailleurs polluée, massacrée, qui fait la qualité principale et la beauté des tableaux de Michèle Arretche.

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L’éphéméride du 16 mai

Début de la G.R.C.P. le 16 mai 1966

Début de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne : la circulaire du 16 mai 1966 dénonce tous les « révisionnistes » présents dans la culture, la politique et l’armée en Chine.

La grande révolution culturelle prolétarienne (en chinois : 无产阶级文化大革命, pinyin : wúchǎn jiējí wénhuà dàgémìng), plus couramment la grande révolution culturelle (文化大革命 wénhuà dàgémìng), ou simplement la révolution culturelle (文革 wéngé) (1966-1976), représente l’un des événements marquants de l’histoire de la République populaire de Chine, dont le retentissement international est considérable.

En 1966, Mao Zedong décide de lancer la révolution culturelle afin de consolider son pouvoir en s’appuyant sur la jeunesse du pays. Le dirigeant souhaite purger le Parti communiste chinois (PCC) de ses éléments « révisionnistes » et limiter les pouvoirs de la bureaucratie. Les « gardes rouges », groupes de jeunes Chinois inspirés par les principes du Petit Livre rouge, deviennent le bras actif de cette révolution culturelle.

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