Angela Davis, invitée pour les 75 ans de l’UFM

Mardi 3 décembre 2019 à partir de 18h 30 Parc Aimé Césaire FdF

Pour célébrer ses 75 ans, l’UFM a l’immense honneur d’accueillir Angela Davis,  figure emblématique internationale du féminisme, des luttes sociales et politiques.

Fêter les 75 ans de l’Union des Femmes de Martinique avec Angéla Davis est pour nous tout un symbole. C’est la rencontre de 2 « grandes dames » de 75 ans.

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– L’Union des femmes de Martinique créée en 1944, est la première association féministe de la Martinique et de la Caraïbe. Elle milite contre les violences faites aux femmes, pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans une société plus juste.
– Angéla Davis, militante internationalement connue, lutte pour la cause des Femmes, des Noir.es, des Prisonnier.es, pour les droits civiques, et l’écologie.

Mardi 3 Décembre 2019 à 19h
(ouverture des portes à 18h30)
Parc Aimé Césaire
Entrée libre sur réservation uniquement sur weezevent : https://www.weezevent.com/conference-d-angela-davis

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Angela Yvonne Davis, née le 26 janvier 1944 à Birmingham en Alabama, est une militante des droits de l’homme, professeure de philosophie et militante communiste3 de nationalité américaine.

Militante du mouvement des droits civiques aux États-Unis, membre des Black Panthers, elle fut poursuivie par la justice à la suite de la tentative d’évasion de trois prisonniers, qui se solda par la mort d’un juge californien en août 1970. Emprisonnée vingt-deux mois à New York, puis en Californie, elle fut finalement acquittée et poursuivit une carrière universitaire qui la mena au poste de directrice du département d’études féministes de l’université de Californie. Ses centres d’intérêt sont la philosophie féministe, et notamment le Black feminism, les études afro-américaines, la théorie critique, le marxisme ou encore le système carcéral. En 1998, elle fait son coming-out auprès du magazine Out.

Elle fut à deux reprises, en 1980 et 1984, candidate à la vice-présidence des États-Unis pour le parti communiste américain en tandem avec Gus Hall.

Enfance
Angela Davis5 est née dans une famille afro-américaine du quartier surnommé « Dynamite Hill » de Birmingham dans l’Alabama des années 1940, alors que les lois Jim Crow imposaient toujours la ségrégation raciale dans le Sud des États-Unis. Son père était diplômé de St Augustine’s College, une institution réservée aux Noirs Américains située à Raleigh en Caroline du Nord. Il fut brièvement professeur d’histoire dans l’enseignement secondaire mais, estimant son salaire insuffisant, il quitta son emploi de professeur pour acquérir une station service dans le quartier noir de Birmingham. Sa mère, qui mena aussi ses études jusqu’au supérieur, était professeur dans le primaire. La famille Davis occupe dans un premier temps les logements sociaux de Birmingham. En 1948, elle quitte les petites maisons uniformes en briques rouges qui composent le logement social de la ville pour une vaste maison en bois, dans un quartier qu’elle est la première famille noire à occuper. Rapidement après son arrivée, elle est suivie par de nombreuses autres familles noires. Cette mixité nouvelle exacerbe les tensions raciales. En 1949 a lieu le premier attentat contre une des maisons nouvellement construites par des Noirs. C’est le premier d’une longue série qui donne au quartier son surnom de « Dynamite Hill ».

Durant sa jeunesse, Davis est profondément marquée par son expérience du racisme, des humiliations de la ségrégation raciale et du climat de violence qui règne dans son environnement quotidien. Cette expérience s’accompagne des premiers éléments de socialisation politique. La famille d’Angela y joue un rôle important. Ses deux parents possèdent une expérience militante : à l’école secondaire, sa mère a participé à des mouvements antiracistes, militant notamment pour la libération des Scottsboro Boys. Ses deux parents sont par ailleurs membres de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP). Sa grand-mère maternelle, née quelques années après la Proclamation d’émancipation, lui parle de l’esclavage qu’avaient connu ses propres parents. Ses premières vacances à New York, où elle goûte aux joies d’une vie non ségréguée dans la famille de son amie Margaret Burnham, sa future avocate, avive encore sa conscience des humiliations quotidiennes qu’impose la ségrégation. Plusieurs nouveaux épisodes viendront lors de ses visites ultérieures- entre six et dix ans, elle passe la plus grande partie de ses étés à New York-, réviser son jugement sur la situation idéale des Noirs dans le Nord.

Elle fréquente l’école primaire de Birmingham réservée aux Noirs. Abritée dans des bâtiments vétustes, elle est moins bien dotée financièrement que l’école réservée aux Blancs. Davis note toutefois que la ségrégation avait aussi pour effet de laisser aux enseignants noirs une marge de liberté qui leur permettait d’orienter le contenu de leur enseignement dans un sens qui favorisait l’émergence d’une identité spécifiquement noire. Outre The Star-Spangled Banner, l’hymne national américain, les enfants apprenaient et chantaient en classe l’Hymne national noir de James Weldon Johnson. Ils se voyaient enseigner la vie des personnages historiques noirs qui avaient marqué la vie du pays comme Frederick Douglass, Sojourner Truth ou Harriet Tubman. Le modèle de réussite qui était proposé aux enfants noirs par les enseignants s’appuyait néanmoins selon elle sur une morale de la réussite individuelle qui masquait la dimension collective de la lutte qu’elle pensait devoir être mise en œuvre pour renverser le système raciste et libérer les Noirs de leur oppression.

À quatorze ans, alors qu’elle se dit ennuyée par « le provincialisme de Birmingham », elle doit choisir son orientation pour l’école secondaire. Deux opportunités s’offrent à elle : elle est acceptée dans l’école préparatoire de l’Université Fisk de Nashville, une des institutions réservées aux Noirs les plus prestigieuses du pays, et au sein d’un programme expérimental de l’organisation quaker American Friends Service Committee qui place des étudiants noirs du Sud dans des écoles mixtes du Nord. Intégrer l’Université Fisk lui ouvrirait la voie des études médicales auxquelles elle se destine alors pour devenir pédiatre. La seconde option lui permettrait de rejoindre l’école secondaire Elisabeth-Irwin, une école privée de Greenwich Village (New York) défendant les principes de l’éducation nouvelle. Après de longues hésitations, elle finit par choisir New York.

Les années new-yorkaises
Son arrivée à New-York marque une nouvelle étape dans sa socialisation politique. Elle est logée chez le révérend William Howard Melish. Pasteur de la plus grande église épiscopale de Brooklyn dans les années 1950, il avait perdu ses fonctions au terme d’un long bras de fer avec sa hiérarchie à cause de ses prises de position contre le maccarthysme et son affiliation à la Soviet-American Friendship Organization (Organisation de l’amitié américano-soviétique). Le corps enseignant de l’école secondaire Elisabeth Irwin que Davis a rejoint est dans sa grande majorité interdit d’enseignement dans le secteur public à cause de son positionnement politique marqué à gauche. C’est dans ce nouvel environnement qu’elle entend pour la première fois parler du socialisme, s’avouant notamment fascinée par les expériences utopiques, comme celle de Robert Owen. Elle lit le Manifeste communiste qui la conduit « à replacer les problèmes du peuple noir dans le contexte plus large d’un mouvement de la classe ouvrière »

Elle entre dans une organisation de jeunesse marxiste-léniniste nommée Advance. C’est sa première expérience du militantisme. Elle y côtoie des amies de longue date comme Margaret Burnham ou Mary Lou Patterson mais rencontre aussi à cette occasion Bettina Aptheker, la fille de l’historien communiste Herbert Aptheker dont le domicile accueille la plupart des réunions du groupe. Elle participe aux manifestations de soutien au mouvement des droits civiques qui connaît un nouvel élan avec la campagne de sit-in initiée le 1er février 1960 à Greensboro. Davis a cependant le sentiment d’avoir quitté le Sud au moment où le mouvement prenait véritablement de l’ampleur et en éprouve une vive frustration. Elle se range néanmoins à l’avis de ses parents qui lui enjoignent de finir son année scolaire à New York.

Études supérieures
En 1962, elle obtient une bourse pour étudier à l’université Brandeis dans le Massachusetts. Elle est l’une des trois étudiantes noires de première année. Davis décrit cette première année comme une année d’isolement qu’elle « cultive de façon quelque peu romantique », se plongeant notamment dans les œuvres des existentialistes français (Jean-Paul Sartre, Albert Camus…). Son année universitaire est marquée par une série de conférences de l’écrivain James Baldwin sur la littérature qui est interrompue par la crise des missiles de Cuba ; Baldwin refuse de poursuivre son exposé mais s’exprime sur le conflit lors d’une assemblée générale, aux côtés du philosophe Herbert Marcuse que Davis entend pour la première fois. Elle occupe divers emplois pour financer un voyage en Finlande où se déroule le Festival mondial de la jeunesse et des étudiants. Elle s’arrête à Londres et passe quelques jours à Paris et à Lausanne. À Helsinki, elle se montre particulièrement impressionnée par l’énergie dégagée par la représentation que donne la délégation cubaine.

Lors de sa deuxième année à Brandeis, elle étudie la littérature et la philosophie française contemporaine ; Sartre en particulier continue de susciter son intérêt. Elle voit Malcolm X haranguer un amphithéâtre composé quasi exclusivement d’étudiants blancs, en leur annonçant la prochaine punition divine de leurs péchés envers les Noirs.

À l’issue de son cursus, Davis obtient une prolongation de sa bourse pour suivre le programme français de troisième année du Hamilton College. En septembre 1963, elle passe ainsi un mois à Biarritz. C’est dans la station balnéaire française qu’elle apprend l’attentat qui a frappé l’église baptiste de sa ville natale de Birmingham où quatre jeunes filles sont tuées. Trois étaient de proches connaissances. Refusant d’y voir le résultat d’un comportement extrémiste isolé, elle analyse « cet événement violent et spectaculaire » comme l’expression paroxystique de « la routine quotidienne, souvent monotone, de l’oppression raciste ». Elle passe novembre à Paris (suivant un cours de littérature contemporaine à la Sorbonne), puis l’été à Francfort où elle assiste à des conférences de Theodor W. Adorno. Sa formation intellectuelle se poursuit : elle lit Marcuse et de retour à Brandeis se rapproche du philosophe après avoir assisté à sa série de conférences sur la pensée politique européenne depuis la Révolution française. Sur ses conseils, elle décide de partir étudier la philosophie à Francfort. Elle quitte les États-Unis en 1965, au milieu des émeutes de Watts.

En Allemagne, elle côtoie des étudiants allemands membres de l’Union socialiste allemande des étudiants, participe à des manifestations contre l’intervention militaire américaine au Viêt Nam ou contre la projection du film documentaire italien pro-colonisation Africa Addio et visite régulièrement Berlin-Est.

Pendant son séjour en Allemagne, le mouvement de libération des Noirs connaît de profondes évolutions et tend à se radicaliser dans le sillage du Black Arts Movement et du Black Power. Frustrée de ne pouvoir participer à l’effervescence militante qui semble régner dans son pays, elle décide de rentrer aux États-Unis à l’issue de sa deuxième année en Allemagne. Marcuse, désormais en poste à l’Université de San Diego, accepte de reprendre la direction de sa thèse, initialement tenue par Adorno.

Positionnement politique

À son arrivée à San Diego, elle est privée de tout contact au sein du mouvement noir californien et adhère en désespoir de cause à l’organisation radicale des étudiants du campus dont l’action se tourne principalement vers la lutte contre la guerre du Viêt Nam. Elle subit à cette occasion sa première arrestation à la suite d’une distribution de tracts. Souhaitant s’impliquer dans une action spécifique à destination des Noirs, elle travaille à organiser un conseil des étudiants noirs de l’université de San Diego, jusqu’alors inexistant. Sa première action est de participer à un comité de soutien à Ed Lynn, un soldat qui avait lancé une pétition contre la discrimination raciale dans l’armée.

Son implication militante lui révèle la profonde désunion du mouvement de libération des Noirs et les très fortes rivalités qui le traversent. Elle-même occupe une position très minoritaire au sein du mouvement.

Sur le plan des objectifs, elle s’oppose au séparatisme de certaines des organisations du Black Nationalism qui pensent que la libération du peuple noir doit passer par une séparation de la société blanche et la fondation d’une Nation Noire sur le sol américain ou africain. Sur le plan des moyens, elle refuse la méthode consistant à exacerber les antagonismes entre Noirs et Blancs dans le but de provoquer des soulèvements spontanés similaires à ceux de Watts ou de Detroit dans lesquels certaines organisations voyaient les prémices d’un soulèvement généralisé du peuple afro-américain.

Elle n’en refuse pas moins l’intégrationnisme qui fut la position de Martin Luther King. Le marxisme constitue un des éléments centraux de son positionnement : elle pense que la lutte de libération des Noirs doit s’insérer dans le mouvement révolutionnaire dont le socialisme constitue l’horizon39. Or le marxisme est rejeté par une grande partie des organisations nationalistes qui le désigne, à l’image de Stokely Carmichael, le leader du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC), comme étant « la chose de l’homme blanc »40. Les Blancs ont d’ailleurs été écartés des leviers de commande du SNCC à partir du printemps 1966. Pour les nationalistes, les Noirs ne doivent compter que sur leurs propres valeurs, leurs propres analyses et leurs propres forces pour se libérer.

Si Davis affiche son marxisme, elle hésite plus longuement avant de s’affilier au mouvement communiste. Elle met cette réticence initiale sur le compte de son parcours militant. En Allemagne notamment, elle s’est imprégnée d’un discours libertaire très critique à l’égard du communisme soviétique. Elle finit par adhérer en 1968 au Che-Lumumba Club, une section du Parti communiste USA réservée aux Noirs. Elle rejoindra aussi le Black Panther Party dont la position révolutionnaire se caractérise par un égal refus de l’intégrationnisme et du séparatisme.

Une autre composante de son identité militante est son féminisme. Ce dernier est en partie nourri par son parcours militant au cours duquel elle se heurte au sexisme d’une partie du mouvement nationaliste noir voire d’une partie des organisations auxquelles elle appartient. On lui reproche notamment le rôle de leader qu’elle est amenée à assumer au sein du mouvement. Pour l’organisation United Slaves de Ron Karenga ou le poète Amiri Baraka (alors nommé Leroi Jones), le leadership masculin est un moyen pour les hommes noirs de regagner leur dignité face aux Blancs. La place des femmes au sein du mouvement ne peut être par conséquent que subordonnée à celle des hommes : les tâches domestiques et l’inspiration des leaders masculins sont les rôles qui leur sont dévolus. Davis estime au contraire qu’un authentique mouvement de libération doit lutter contre toutes les formes de domination : l’homme noir ne peut se libérer s’il continue d’asservir sa femme et sa mère.

En France, Angela Davis dénonce ce qu’elle considère comme un acharnement contre le voile musulman qui le transforme en outil de résistance, et rend certaines femmes voilées « plus féministes » que celles qui ont entrepris de les dévoiler. En mars 2013, lorsque François Hollande fait part de sa volonté d’interdire les signes religieux aux personnels des crèches, elle se joint à des femmes musulmanes et des intellectuelles pour dénoncer une « loi raciste » qui « vise d’abord les femmes, et devrait aboutir à exclure les plus vulnérables d’entre elles du monde du travail et de l’éducation. »

En mai 2018, elle participe à la conférence internationale « Bandung du Nord », organisée par le Decolonial International Network afin de « questionner la mémoire coloniale ». Toutefois, note le site Conspiracy Watch, y interviennent aussi certaines personnalités « remarquées pour leur complotisme ou leur antisémitisme », ainsi que le militant antiraciste Fred Hampton Jr. (en), ou encore le journaliste Muntadhar al-Zaidi, connu pour son engagement contre la guerre d’Irak.

Le procès

Angela Davis, rebelle à la politique de son propre pays, enseigne aujourd’hui l’histoire de la prise de conscience (en) dans une université californienne.
Son adhésion au parti communiste américain et au mouvement des Black Panthers lui vaut d’être surveillée par le FBI. Elle enseigne en 1969 à l’UCLA — l’université de Californie à Los Angeles — mais en est renvoyée à cause de son activisme politique. Elle s’investit dans le comité de soutien aux Frères de Soledad, trois prisonniers noirs américains accusés d’avoir assassiné un gardien en représailles de l’assassinat d’un de leur codétenu. Elle est accusée d’avoir organisé une prise d’otages dans un tribunal dont l’issue a été meurtrière : Jonathan Jackson, le jeune frère de George Jackson, le juge et deux autres prisonniers sont tués après que la police a ouvert le feu sur leur véhicule.

Commence alors une cavale à travers les États-Unis : elle apparaît sur la liste des femmes les plus recherchées par le FBI. Ce dernier, dirigé par J. Edgar Hoover, lutte dans le cadre du programme COINTELPRO contre les Black Panthers et les communistes dans un contexte de guerre froide et de guerre au Viêt Nam. Après deux semaines de cavale, elle est arrêtée dans un hôtel, puis emprisonnée pendant seize mois à New York puis en Californie, dans le comté de Marin puis à San José, avant d’être jugée et acquittée. À New York, elle est d’abord placée dans une cellule d’isolement aménagée spécialement pour elle au sixième étage de la prison. Elle entame une grève de la faim pour exiger son placement avec les autres détenues et, au dixième jour de grève, une décision du tribunal fédéral enjoint aux autorités pénitentiaires de suspendre son isolement, jugeant injustifié un régime exceptionnel motivé par les opinions politiques d’un détenu.

Le 5 janvier 1971, elle est officiellement inculpée par l’État de Californie de meurtre, kidnapping et conspiration. Transférée en Californie, elle comparaît avec Ruchell Magee, le seul survivant de la fusillade.

Son affaire connaît un retentissement international. En France, Jean-Paul Sartre, Aragon, Jacques Prévert, Jean Genet, Gerty Archimède, Pierre Perret et des milliers de manifestants la soutiennent.

Dès sa sortie de prison en 1972, Angela Davis se met à publier. Ses essais autant que ses discours véhéments en font l’une des intellectuelles radicales les plus connues de l’époque : la paix au Viêt Nam, l’antiracisme, le féminisme constituent son credo.

En 1980 et en 1984, Angela Davis se présente aux élections présidentielles américaines comme candidate à la vice-présidence aux côtés du leader du CPUSA, Gus Hall.

Aujourd’hui, Angela Davis est professeure d’« histoire de la prise de conscience52 à l’université de Californie (campus de Santa Cruz). Elle a fait campagne contre la guerre d’Irak. Elle a reçu le prix Thomas Merton en 2006. Elle a rejoint le « Comité international de soutien aux victimes vietnamiennes de l’agent orange et au procès de New York » (CIS) conduit par André Bouny. Elle lutte contre l’industrie carcérale et la peine de mort aux États-Unis et dans le monde.

Controverse et critiques
En janvier 2019, l’Institut des droits civils de Birmingham (en) décide de révoquer la récompense d’honneur que devait recevoir Angela Davis pour son engagement pour les droits humains, en raison de son soutien à BDS, une campagne de boycott d’Israël.

Dans un article publié sur The Forward, la journaliste Cathy Young se montre critique à l’égard du statut d’« icône des droits humains » d’Angela Davis. Elle rappelle qu’elle a été un soutien du gourou Jim Jones, mais lui reproche principalement sa complaisance à l’égard des régimes communistes ; elle note qu’ « en ce qui concerne les régimes communistes, Davis a montré un manque de préoccupation notable pour les causes qu’elle a défendues aux États-Unis, telles que les droits des homosexuels et les droits des femmes », alors qu’elle a reçu plusieurs récompenses d’honneur en URSS, en RDA et à Cuba (régimes répressifs à l’encontre des homosexuels et des mouvements féministes) et y a rendu hommage à ses hôtes. Cathy Young cite également l’activiste Charlene Mitchell, amie de Davis, selon laquelle Davis a refusé d’apporter son soutien à la libération de prisonniers politiques d’Europe de l’est, car Davis « ne pensait pas que les gens devaient quitter les pays communistes pour retourner dans le système capitaliste » (sic).

Source : Wikipedia