27 Février – 07 mai 2016 à l’espace d’art contemporain 14°N 61°W (FdF)
Mise en scène de travaux sur papier, de photographies et d’objets dans un espace clos.
En tant qu’individu, le réel apparaît à Sentier comme dominé par la fragmentation, par la dislocation, des processus toutefois indissociables pour lui des idées d’assemblage, d’entrelacement, et de relation. C’est un constat que chacun peut faire. Le désastre est une force puissante présente dans tout l’univers macrocosmique dans toutes ses dimensions, et l’homme ne saurait bien sûr s’y soustraire, mais il y résiste par la création. La société est fragmentée en sujets, en individualités sur lesquels elle exerce toutes sortes de pouvoirs. À bien des égards, elle ressemble à une prison et plus précisément à un panoptique, cette forme singulière d’architecture carcérale conçue au XVIIIe siècle pour permettre une surveillance étroite de chaque détenu. Michel Foucault, interprète ce concept dans son ouvrage Surveiller et punir comme un paradigme de notre société qui isole les individus les uns des autres afin de mieux les contrôler. Nous avons tous pris conscience ces dernières années, grâce à ceux que l’on nomme aujourd’hui des lanceurs d’alerte, combien nous ne savons jamais qui nous regarde ou nous écoute.