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Vers un statut d’autonomie pour la Guadeloupe sans le dire !

— Par Jean-Marie Nol —
L’évolution institutionnelle récente de la Martinique fut plutôt un « ajustement administratif à la marge » qu’un réel changement, et certains experts politiques et juridiques pensent que cela n’a engendré que de la bureaucratie, et ce sans engendrer la moindre économie d’échelles, d’autres allant même jusqu’à dire que ce processus d’ évolution des institutions en Martinique renforça le mode de régulation socio-politique inauguré avec la départementalisation .
Si la question du statut en Martinique semble rester enfermée dans un éternel cercle vicieux , il n’en va pas de même aujourd’hui pour la Guadeloupe.
En effet les 26 et 27 juin 2019, les élus et partis politiques de la Guadeloupe  se sont réunis en congrès afin de procéder à l’analyse de la situation économique, sociale et politique et définir les pistes pour une future évolution institutionnelle /statutaire . Que pouvaient -t-ils donc constater ? C’est pourtant simple à comprendre que 4 ans environ après les élections régionales et départementales , tous les problèmes de fond demeurent : emploi, logement, transports, eau, déchets,sargasses, CHU, déclin de la production locale …. À ce propos, le congrès a décidé d’en faire un bilan et de tracer les perspectives.

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Toussaint Louverture, la dignité révoltée

— Par Salim Lamrani—

Brève histoire du précurseur de l’indépendance d’Haïti par Salim Lamrani, université de La Réunion (première partie).

Introduction

Depuis la révolte de Spartacus en 73 avant Jésus-Christ contre l’oppression de l’esclavage dans la Rome antique, aucun peuple asservi ne s’était soulevé avec succès contre le joug des chaînes. En 1791, Toussaint Louverture, fidèle au principe selon lequel les droits naturels de l’être humain étaient imprescriptibles, reprit le flambeau de la lutte pour l’émancipation, tout comme le légendaire gladiateur romain, revendiquant ainsi le droit du peuple noir à la liberté[1].

L’insurrection des exploités brisa les chaînes de l’asservissement colonial et ouvrit la voie à l’indépendance d’Haïti, première nation du Nouveau-Monde à conquérir sa liberté. L’influence décisive de Toussaint Louverture et du peuple haïtien dans l’indépendance de l’Amérique latine n’est toujours pas considérée à sa juste valeur. Les esclaves noirs de Saint-Domingue, en menant une lutte acharnée contre les oppresseurs français, montrèrent le chemin de l’affranchissement aux peuples assujettis du continent et changèrent le cours de l’Histoire.

Quelle fut la trajectoire du héros national haïtien ? Comment a-t-il réussi à renverser le système esclavagiste, conquérant ainsi la liberté de son peuple ?

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Parutions : nouveautés du 26 mai 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Parutions : nouveautés du 5 mai 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

Sciences Humaines  

L’ÉVEIL DU DRAGON GALLOIS
D’une assemblée à un parlement pour le pays de Galles (1997-2017)

Stéphanie Bory

En mai 1997, le gouvernement travailliste de Tony Blair a été élu en faisant la promesse de créer une institution dévolue au Pays de Galles.

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« Coup d’État » au Venezuela : pourquoi l’armée n’a pas suivi Juan Guaido ?

Le 30 avril, l’opposant vénézuélien Juan Guaido appelait l’armée à se retourner contre Nicolas Maduro. Selon des proches du président, les militaires, qui s’apprêtaient à rejoindre l’autre camp, ont fait marche arrière au dernier moment.

Le 30 avril, quelques heures après l’appel de Juan Guaido à une insurrection militaire au Venezuela – surnommée Opération Liberté –, John Bolton, le secrétaire à la Sécurité nationale de Donald Trump, s’exprimait publiquement pour accuser des membres du cercle rapproché du président Nicolas Maduro d’avoir rompu leurs promesses. Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, il confirmait ce que plusieurs médias avançaient déjà : « Des figures politiques clé du régime négociaient depuis ces trois derniers mois avec l’opposition » et s’étaient engagées à « œuvrer pour transférer le pouvoir vers le président par intérim Juan Guaido« . Si la rébellion du 30 avril a échoué, c’est à cause de leur rétropédalage, insistait Washington.

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Cannes 2019 : la sélection officielle

— Présentation par Thierry Frémaux, Délégué Général —

Quelle est la mission du Festival de Cannes ?
Pour durer, le Festival a dû rester fidèle à sa vocation fondatrice qui était de révéler et mettre en valeur des œuvres de qualité pour servir l’évolution du cinéma, favoriser le développement de l’industrie du film dans le monde et célébrer le 7ème art à l’international. Aujourd’hui encore, cette profession de foi constitue le premier article du règlement du Festival.

C’est quoi la « Sélection officielle » ?
Sous cette appellation, c’est toute la diversité de la création cinématographique qui est mise en valeur à travers différentes sélections qui ont chacune leur identité. Les films qui illustrent le « cinéma d’auteur grand public» sont présentés en Compétition tandis qu’Un Certain Regard met l’accent sur des œuvres originales dans leur propos et leur esthétique qui assurent sur les écrans mondiaux une présence discrète mais forte. Mais la Sélection officielle repose aussi sur les films présentés Hors Compétition, les Séances Spéciales, les Séances de minuit, les films du patrimoine présentés à Cannes Classics et la sélection de films d’écoles de la Cinéfondation.

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Festival de Poésies Sorbonne 18 & 19 avril 2019

Péril en Notre-Dame

— Par Philippe Pilotin —

Ô ! Père miséricordieux,
Comme c’est odieux !
Ô ! Sainte Vierge Marie,
Sans toi, que sera Paris !
Ô ! Sainte-Croix de Jésus-Christ,
Soulage nos souffrances et nos cris.

Depuis plus de 800 ans,
Elle a été témoin de tant d’événements
Mais aujourd’hui elle vit l’enfer
Et pour nous, c’est une triste affaire.

Malgré la dextérité des hommes du feu,
Cathédrale ! tu as failli devenir feu
Mais avec beaucoup d’applications,
Ils t’ont évité l’extrême onction.

Après t’être sortie de cette fournaise
Et pour mettre notre peine entre parenthèses,
Que la solidarité soit désormais la thèse !
Afin que chacun retrouve sa chaise.

Réunissons-nous en cohorte
Pour que rouvrent rapidement ses portes
Afin que dans son nouveau cœur
Résonnent encore nos prières en chœur.

Philippe PILOTIN

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Parutions : nouveautés du 14 avril 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

 

 

ENGRENAGES
Récit

Marie-Claire Buzy

Dyslexique, Engrenage, Adrian, Adrénaline, I Love you Lulu, Gainsbarre, Body physical… Avec une série de tubes sans concessions, Buzy a marqué nos années 1980, tant par sa musique que par son look ou son attitude.

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Festival « Les révoltés du monde » : au jour le jour

Dimanche 7 avril 2019

9h : Table ronde avec les réalisateurs

11h : Au nom du père et des esprits. Séance hommage à Jean-Marie Tjibaou, leader indépendantiste Kanak.

Un an après les Accords de Matignon, Jean-Marie Tjibaou était assassiné à Ouvéa.
Emmanuel est l’un des fils de Jean-Marie Tjibaou, figure politique du nationalisme kanak en Nouvelle-Calédonie. Il est parti sur les traces de son père, en quête d’informations sur cet homme qu’il a si peu connu. Emmanuel a interrogé ceux qui ont côtoyé ce leader d’exception, comparé par certains à Martin Luther King ou à Nelson Mandela. Un portrait qui prend une résonance particulière à quelques jours du référendum d’autodétermination.
Une plongée bouleversante au cœur d’un combat trop peu relaté, grâce au témoignage fort et très émouvant du fils du leader indépendantiste kanak. De nombreuses images d’archives – rares et souvent saisissantes – composent ce documentaire poignant. Un récit souvent déchirant, mais captivant de bout en bout.

14h30 Winnie. Séance hommage à Winnie Madikizela-Mandela

Un documentaire et des controverses!  (Suivre le lien)

Le documentaire « autorisé » de la réalisatrice française Pascale Lamche sur Winnie Madikizela-Mandela a fait couler beaucoup d’encre et de salive en Afrique du Sud.

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Mais qui veut éteindre les Lumières ?

— Par Ariane Chemin et Vincent Martigny —

Les idéaux de progrès, de raison et d’universel sont-ils devenus obsolètes ? La philosophie du XVIIIe siècle, ennemie de toujours des intégristes religieux et de l’extrême droite, est aussi mise en cause par certains groupes militants à gauche.

C’est une petite musique qui enfle. Un refrain fredonné sans tabou, de plus en plus haut, de plus en plus fort, et de toutes parts. Et si les Lumières étaient has been ? Si les idéaux de progrès, de raison et d’universel, qui élèvent la connaissance et le savoir au-delà des croyances, étaient passés de mode, périmés, voire néfastes ?

Livres, discours, manifestes, la remise en cause de cet esprit qui a irrigué le XVIIIe siècle autour des figures totémiques de Voltaire, de Rousseau, de Kant et de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, ce mouvement fondateur de la modernité politique européenne et matrice intellectuelle de la Révolution française, s’affiche aujourd’hui sans fard.

En juin, Marion Maréchal a inauguré l’Issep, sa nouvelle école de formation, à Lyon. L’Institut de sciences sociales, économiques et politiques, véritable « Sciences Po réactionnaire », affiche fièrement ses couleurs.

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Festival international du film documentaire de Martinique 2019

Du 4 au 13 avril 2019 à FdF et en communes

Le festival se déroulera en deux temps :

Du 4 au 7 avril 2019 au Palais des Congrès de Madiana, la 3e édition du Festival International du Film Documentaire de Martinique Les Révoltés du Monde propose une sélection de films récents et inédits au cinéma, en compétition pour les prix « professionnel », « public » et « jeunesse », ainsi que quatre films hors compétition sur la musique. Cette année, le Festival honore les femmes d’Afrique et de la Caraïbe en lutte contre les violences et pour l’amélioration de leur condition.

Des hommages seront rendus à trois combattantes pour les droits humains, Aretha Franklin, Joséphine Baker et Winnie Madikizela-Mandela, ainsi qu’à d’autres figures engagées comme l’indépendantiste Kanak Jean-Marie Tjibaou, le révolutionnaire argentin Che Guevara, le cinéaste sénégalais anticolonialiste Sembène Ousmane ou les athlètes afro-américains Tommie Smith et John Carlos. Ces femmes et ces hommes ont lutté contre toutes les formes d’oppression, dont le code noir et les zoos humains sont de terribles illustrations. Le Festival proposera des séances de travail et des ateliers animés par des réalisateurs et des professionnels de l’audiovisuel.

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Le « décolonialisme », une stratégie hégémonique : l’appel de 80 intellectuels… et sa critique

— Collectif —
Ils sont philosophes, historiens, professeurs… Ils dénoncent des mouvances qui, sous couvert de lutte pour l’émancipation, réactivent l’idée de « race ».

C’est au rythme de plusieurs événements universitaires et culturels par mois que se multiplient les initiatives militantes portées par le mouvement « décolonial » et ses relais associatifs (1). Ces différents groupes sont accueillis dans les plus prestigieux établissements universitaires (2), salles de spectacle et musées (3). Ainsi en est-il, par exemple, du séminaire « Genre, nation et laïcité » accueilli par la Maison des sciences de l’homme début octobre, dont la présentation regorge de références racialistes : « colonialité du genre », « féminisme blanc », « racisation », « pouvoir racial genré » (comprendre : le pouvoir exercé par les « Blancs », de manière systématiquement et volontairement préjudiciable aux individus qu’ils appellent « racisés »).

Or, tout en se présentant comme progressistes (antiracistes, décolonisateurs, féministes…), ces mouvances se livrent depuis plusieurs années à un détournement des combats pour l’émancipation individuelle et la liberté, au profit d’objectifs qui leur sont opposés et qui attaquent frontalement l’universalisme républicain : racialisme, différentialisme, ségrégationnisme (selon la couleur de la peau, le sexe, la pratique religieuse).

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Nadine Lejeune : « Étincelles » , de la musique pour les yeux

Du 08 février au 23 mars 2019 à la Le Vin l’Art et Vous

— Par Christian Antourel —
Sept ans que Nadine Lejeune s’est révélée au public, d’abord par ses sculptures qui ont su immédiatement et vivement séduire les amateurs par ses créations originales et son charme. Elle travaille essentiellement à partir de matériaux de recyclage, des tissus imprimés, de chutes d’aluminium, de pvc, de bois, de carton, de papier. Depuis quelques années elle est passée de la sculpture à la peinture avec un égal talent, et… comme souvent  de l’audace peut naitre l’excellence.

L’artiste met en valeur une œuvre qui redit des repères vivants, des références du quotidien et place ses personnages féminins dans un cadre au-delà du réel. Elle construit au fil de ses expositions une image à portée anecdotique ou familière, la nitescence de la femme essentielle potomitan. La plasticienne s’exprime de façon calme et sophistiquée pour traduire en un
langage poétique un univers existentiel composé de personnages aux yeux écarquillés, apparemment fragiles et éphémères, l’air habité par des transparences vivantes. Comme dans une chorégraphie sans cesse recommencée des figures se rassemblent en foule, forment des cercles puis s’écartent, se séparent.

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« L’Enclos de l’éléphant » et « Moi, fardeau inhérent » : choc et re-choc !

— Par Selim Lander —

L’enclos de l’éléphant d’Etienne Lepage

Nouvelle heureuse surprise grâce à ETC-Caraïbe et au festival des Petites Formes, il ne s’agit plus comme avec Françoise Dô (voir notre billet précédent) de l’éclosion d’un talent que nous avions vu bourgeonnant mais de la découverte d’un auteur québécois confirmé à travers sa pièce L’enclos de l’éléphant mise en lecture sous la direction de Lucette Salibur au milieu des spectateurs installés en cercle sur le plateau de la grande salle de l’Atrium. Se trouver ainsi au plus près des deux comédiens-lecteurs rendait encore plus intense cette plongée dans un univers d’une violence extrême quoique purement morale. Impossible de ne pas penser à Big Shoot de Koffi Kwahulé quand on entend cette pièce. C’est le même délire d’un pervers aux propos décousus et aux intentions obscures. On pense également à Congre et Homard de Gaëlle Octavia. Rapprochement d’autant plus inévitable dans ce cas que le même comédien, Dominik Bernard, qui est chargé du rôle de Paul, l’inquiétant personnage de Lepage, interprétait le mari qui joue au chat et à la souris avec l’amant de sa femme dans Congre et Homard.

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L’enclos de l’éléphant,  d’Étienne Lepage

Mercredi 23 janvier 2019 à 19 h Tropiques-Atrium

Mise en lecture de Lucette Salibur du texte d’ Étienne Lepage

L’enclos de l’éléphant d’Étienne Lepage constitue une œuvre dramatique mature qui va jusqu’au bout de sa logique perverse.

Sa seule lecture publique, organisée par le Centre des auteurs dramatiques l’automne dernier [2010], avait déjà représenté un moment de théâtre rare, porté par ces deux acteurs d’exception que sont Paul Ahmarani et Denis Gravereaux. Après une première version scénique présentée au dernier Festival TransAmériques, nous voici à nouveau invités à pénétrer dans cet enclos, sorte d’arène épurée où deux hommes se livrent un duel inégal et presque métaphysique.

Les fauteuils, disposés en cercle autour d’une aire de jeu où seule une chaise dispute la place aux acteurs, sont isolés les uns des autres par des cloisons. Chaque spectateur disparaît pour ses voisins, mais demeure bien visible, ainsi encadré comme en une boîte, pour le public assis face à lui. Si ce choix scénographique s’appuie sur des thématiques présentes dans le texte, comme la dissolution de la sphère privée et l’effet du regard de l’autre sur soi, il ne détourne pas fondamentalement notre regard de l’intense affrontement verbal et physique auquel se livrent les protagonistes.

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Les « décoloniaux » à l’assaut des universités

— Par Matthieu Aron —

“Racialisé”, “racisation”, “islamophobie”… Ce vocabulaire, qui s’est installé dans le débat public, est issu d’une mouvance de pensée qui gagne du terrain à l’université. Certains s’en félicitent, d’autres dénoncent l’intolérance de ses partisans.

“Le féminisme islamique”. Sans point d’interrogation. Comme si les expressions “féminisme” et “islamique” pouvaient être accolées sans susciter la moindre controverse. Voilà sur quoi doivent plancher, à partir de cette semaine, les étudiants en sociologie et science politique de l’université Lyon-II dans le cadre d’un cours consacré aux “mouvements sociaux dans les Etats postcoloniaux”.

Photo : A l’université Paris-VIII. (Capture d’écran/Twitter)

A l’honneur lors de ces travaux dirigés, le livre de Zahra Ali “Féminismes islamiques” (éd. La Fabrique). Cette chercheuse à l’EHESS et à l’Institut français du Proche-Orient milite en faveur du port du foulard. Selon elle, le féminisme “bourgeois de Simone de Beauvoir” a été utilisé à “des fins coloniales, donc aujourd’hui postcoloniales et racistes”. Elle en prône donc un nouveau, “attaché au texte sacré et à la tradition prophétique” et propose: “une libération qui pose un tout autre rapport au corps […] marqué par des normes et par une défense du cadre familial hétérosexuel”.

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Festival des petites formes du 15 au 27 janvier 2019

Festival des petites formes du 15 au 27 janvier 2018
Pass 50 € : 3 spectacles en Salle Frantz Fanon = 1 invitation Chapiteau

Télécharger le programme en pdf

« Dernier rivage » de Daniel Keene, m.e.s. Hassane Kassi Kouyaté
Mardi 15 janvier 2019 -19h –
Chapiteau Ex Espace Osenat à Schœlcher

Création
Le monologue d’un exilé aux poches trouées, qui se cherche une identité. Comment trouver sa place dans un monde où ce qu’on possède nous définit ? Les souvenirs de guerre se mêlent aux bruits de la rue et à l’imagination.  Les paroles de musique comme un refrain bien connu ponctuent cette pièce qui questionne notre humanité.
Mise en scène & Scénographie : Hassane Kassi Kouyaté
Interprétation : Nathalie Vairac
Costumes : Anuncia Blas
Création lumière & Régie générale : Jean-Pierre Népost
Construction décors : Tony Raynaud & William Vahala
Production : Cie de La Lune Nouvelle
Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale & Cie Deux Temps Trois Mouvements Avec le soutien de l’Institut français de Daka

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Parutions : nouveautés du 16 décembre 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Parutions: nouveautés du 2 décembre 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Frantz Fanon – Marcel Manville –Ti jo Mauvois : semaine du 2 au 9 Décembre 2018 …

Le Modemas, Le PKLS, Le cercle Frantz Fanon ont décidé d’honorer la mémoire de Marcel Manville

Le 2 décembre 2018 il y aura 20 Ans que Marcel Manville est décédé.

Ti jo Mauvois est décédé le 6 décembre 2011, même jour que Frantz Fanon 50 ans après.

Ces compatriotes, le psychiatre, l’avocat, l’historien ont imprégné notre histoire. Ils ont par leur pratique, traqué les esclavages et aliénations de toutes sortes

Une volonté de réconciliation avec avec nous mêmes, une volonté libertaire de libération.

Nous tacherons de nous rappeler d’eux et de l’héritage laissé.

6 décembre 2018 rencontre à l’OMCRL du Robert à 18h30

8 décembre 2018 rencontre à la salle Frantz Fanon (Atrium)

Des interventions se feront aussi en hommage à Frantz Fanon et à Georges dit TI JO Mauvois.

Une centration sur Marcel Manville.

Pourquoi se souvenir de Marcel Manville ?

Il y a nécessité pour nous autres du même pays, de reconnaître les actions de lutte contre la domination coloniale des nôtres, et parmi eux Marcel Manville.

Il y a nécessité de repérer l’humanisme de Marcel :homme vertical,

Défenseur des libertés  : celles des citoyens et celles des peuples et donc celles du peuple martiniquais

Il y a donc nécessité de vérifier si l’héritage laissé fructifie.

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Parutions : nouveautés du 10 novembre 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Sur la question de l’indépendance : d’une polémique prévisible à un débat nécessaire…


— Par Philippe Pierre-Charles pour le G.R.S. —
« Je fus indépendantiste ». Le journaliste interrogeant Garcin Malsa a tout de suite compris qu’il tenait là sa « petite phrase » aux allures de scoop. Il demanda et obtint sa répétition. Et voilà les réseaux sociaux qui s’enflamment et voici le PKLS qui, fort sourcilleux sur les symboles et le vocabulaire, lance un communiqué sur  » la clarté en politique », sur  » la sincérité  » dans les rapports entre organisations « , sur la cohérence dans le combat émancipateur.
Nous, qui sommes généralement plus attentifs au mouvement réel des larges masses et à la façon dont les révolutionnaires s’y insèrent (…ou pas ! ) qu’aux empoignades légitimes sur telle ou telle petite phrase de tel ou tel responsable politique, nous nous disons, en reprenant un vieux dicton français, qu’à quelque chose malheur peut être bon. La légère inflexion du dicton ( » peut être bon  » au lieu de « est bon ») traduit bien sûr un certain doute chez nous. En réalité si la polémique tourne en boucle sur les mots, nous n’aurons pas grand chose de nouveau sous le soleil martiniquais.

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Une « exposition d’expérimentation » d’Edouard Duval-Carrié : Décolonisons le raffinement.

— Par Michèle Arretche —

Édouard DUVAL-CARRIE est un peintre sculpteur haïtien né à Port-au-Prince en 1954, qui réside actuellement à Miami. Très connu à l’étranger il a exposé aux Etats Unis, au Mexique et en Europe. En 2014 il a été un des plasticiens à l’exposition « Haïti deux siècles de création artistique » au Grand Palais à Paris.

Son art est profondément ancré dans l’univers symbolique de l’Haïtien ordinaire, il a appris avec des maîtres de l’art haïtien au Centre d’Art de Port-au-Prince.

Il nous l’affirme lors de son interview avec Anthony BOGUES (1), il voulait quelque chose de nouveau, mais comme on ne peut pas réinventer la roue, il reprend des choses qu’il déjà faites, déjà peintes et les rénove, les revoit au prisme d’internet, les modifie, joue avec elles, leur fait subir toutes sortes de métamorphoses grâce à de nouveaux supports et nous présente cette exposition qui réunit ses anciennes réflexions avec un fort parfum de modernisme.

Et c’est effectivement un émerveillement raffiné qui nous attend dans la « Nef » de la Fondation Clément.

On peut diviser cette présentation en 4 sections

  • la Métamorphose du Soukouyant : 3 œuvres spectaculaires, de grands cercles de 2,40 cm de diamètre, parfaitement lissés de résine, habités par des hommes hybrides, dépourvus de chairs humaines avec des plantes qui leur poussent sur la tête !

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Samir Amin, économiste anticapitaliste et panafricain est mort

Samir Amin est né au Caire d’une mère française et d’un père égyptien, tous deux médecins. Il a passé son enfance et son adolescence à Port-Saïd où il suivit les cours d’une école française et obtint son baccalauréat (de type français), en 1947. De 1947 à 1957, il étudie à Paris où il passe avec succès un second baccalauréat option « mathématiques élémentaire » au lycée Henri IV de Paris puis il décroche un diplôme de sciences politiques à Sciences Po Paris (1952) avant son diplôme en statistique (1956) et en économie (1957). Il est aussi professeur agrégé en sciences économiques. Dans son autobiographie Itinéraire intellectuel (1990), il écrit qu’afin de passer un temps substantiel en « action militante », il ne pouvait consacrer qu’un minimum de travail à la préparation de ses examens universitaires.

Par la suite, il enseigne plusieurs années à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Hospitalisé depuis le 31 juillet 2018, il décède le 12 août 2018 à Paris des suites d’une maladie.

Théorie
À son arrivée à Paris, Samir Amin rejoint le Parti communiste français (PCF), mais il se distanciera plus tard du communisme soviétique et s’associe pendant un certain temps à des cercles maoïstes.

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