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Ymelda met le Tout-monde en musique

— Par Selim Lander —

« Nous allons ainsi le cercle ouvert de nos esthétiques relayées »
Édouard Glissant, Philosophie de la relation, Poétique III, 1990.

A tous ceux qui croiraient que le concept glissantien de Tout-Monde est sympathique mais peu réaliste la chanteuse d’origine haïtienne Ymelda Marie-Louise apporte le meilleur des démentis. Rappelons que selon Glissant lui-même, « la totalité [le Tout-monde] n’est pas ce qu’on dit être l’universel. Elle est la quantité finie et réalisée de l’infini détail du réel » (Traité du Tout-monde, Poétique IV, 1997). Ymelda réalise ce programme, pour autant qu’on puisse l’accomplir à une échelle humaine, en conjuguant – non pas mêlant – des êtres de chair et de sang, des musiciens haïtiens, martiniquais, burkinabé et qatari dans une œuvre polyphonique réunissant Orient et Occident.

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Grenoble et l’esclavage antillais, pour une lecture décoloniale de l’Histoire locale

— Par Ali Babar Kenjah —

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Voici la tranquilité assurée pour nos îles, tant pour la traite que pour la liberté des nègres il n’y aura de changements que dans l’Administration et la Justice. Nous avons envoyé à l’Assemblée Nationale notre lettre d’adhésion, au nombre de douze habitants de St-Domingue qui sommes à Grenoble, pour la remercier du décret favorable
qu’elle a rendu pour nos îles.
Antoine Dolle, dit L’Américain (3 avril 1790)

Abandonnez les colonies, au moment où vos établissements sont fondés sur leur possession, et la langueur succède à l’activité, la misère à l’abondance : une foule d’ouvriers, de citoyens utiles et laborieux passent subitement d’un état aisé à la situation la plus déplorable ; enfin, l’agriculture et les finances sont bientôt frappées du désastre n’éprouvent le commerce et les manufactures.
Antoine Barnave, (mars 1790)

 

La colonialité dans l’imaginaire des villes des France

La déconstruction des formes de domination qui accablent la société contemporaine impose à la pensée de prendre la mesure exacte du moment décolonial qui s’affirme chaque jour davantage comme le moment d’une convergence ; convergence théorique, qui pose la colonialité historique de l’État français comme matrice de ses pratiques sécuritaires contemporaines et comme noeud indéfectible de son alliance impériale avec la fraction mondialisée de la bourgeoisie nationale.

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Le jazz français discrimine-t-il les musiciens antillais ?

— Par Eric Delhaye —

En situation financière alarmante, le trompettiste Franck Nicolas a entamé une grève de la faim pour dénoncer la discrimination dont souffrent, selon lui, les musiciens d’origine antillaise. D’autres jazzmen de premier plan, comme Jacques Schwarz-Bart ou Magic Malik, témoignent des mêmes difficultés. Mardi 24 avril, le jazzman Franck Nicolas a publié sur Facebook une photo où il pose assis par terre, dans une rue, en tenant sa trompette comme on agrippe une bouée. Alors que son regard fixe le sol, une inscription le surplombe : « En grève de la faim. » Partagée en cascade sur les réseaux sociaux, l’image éclaire sur la détresse d’un musicien qui souffre de vivre péniblement de son art, alors que sa discographie compte une douzaine de références et qu’il enseigne la trompette depuis trente ans dans une école montpelliéraine.

Le Guadeloupéen est doublement abattu. Financièrement accablé par un redressement lié au renforcement des contrôles régissant son statut, il dénonce également la « discrimination » dont souffrent les musiciens antillais : « D’un côté, l’administration invalide mes cachets parce que je joue dans des restos, des troquets ou des fêtes privées.

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Les routes de l’esclavage – Episode 1-

Mardi 1er mai 2018 à 20h 50 sur Arte : 476-1375 : au-delà du désert

La célébration du 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises est l’occasion de publications aussi utiles que bienvenues. Comme le synthétique Les Abolitions de l’esclavage (PUF,  » Que sais-je ? « , 128 p., 9 euros) et le superbe album Arts et lettres contre l’esclavage (Cercle d’art, 240 p., 29 euros), tous deux de Marcel Dorigny. Ou encore le passionnant essai Les Routes de l’esclavage. Histoire des traites africaines, VIe-XXe siècle (Albin Michel/Arte Editions, 230 p., 19,50 euros), de Catherine Coquery-Vidrovitch, qui est également consultante de la série documentaire proposée par Arte, mardi 1er mai (20 h 50). Ambitieuse, cette ample fresque (4 × 52 min) envisage les traites africaines sur quelque mille quatre cents ans.

L’histoire de l’esclavage n’a pas commencé dans les champs de coton. C’est une tragédie beaucoup plus ancienne qui se joue depuis l’aube de l’humanité. Pour la première fois, cette série retrace l’histoire des traites négrières du VIIe au XIXe siècle. Récit d’un monde où la traite d’esclaves a dessiné ses territoires et ses propres frontières.

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Bâle: Bon anniversaire Monsieur Baselitz!

— Par Dominique Daeschler —

Le Kunstmuseum et la Fondation Beyeler ont accordé leurs violons pour offrir aux amateurs d’art deux expositions pendant la même période, judicieusement complémentaires quant à l’œuvre de Georg Baselitz.

Le Kunstmuseum consacre son exposition aux œuvres sur papier (149 dessins). A la Fondation Beyeler, la rétrospective porte sur la peinture (90 toiles) et la sculpture (12). Tant dans les œuvres sur papier que dans les peintures, on retrouve l’asymétrie, les brisures, l’usage du double et de la métamorphose. Nourri de l’histoire de la peinture européenne et américaine, Baselitz joue avec la mémoire et sa réinterprétation. Son langage figuratif s’approprie des éléments stylistiques sans craindre l’ambivalence du sens, la contradiction. Il y a un cosmos Baselitz.

Dans les dessins comme en peinture, des images, des thèmes sont récurrents. Aussi des dessins on retiendra d’abord la richesse des techniques utilisées (fusain, craie, pastel, crayon, encre, aquarelle) et la création d’un espace créant un aller- retour «attirance-répulsion» autour d’une figure, d’un objet réinterprété conduisant le public à suspendre tout avis esthétique construit sur des critères classiques. Deux ensembles de 12 grands dessins noir et blanc rassemblés en mosaïque, nous entraîne pleinement dans cet univers arraché, morcelé, blessé «tête à l’envers».

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Parutions : nouveautés du 1er avril 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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CEREGMIA : la pointe de quel iceberg?

— Par Philippe Pierre-Charles et Max Rustal (Grs) —

Les vives réactions à l’annonce d’un possible retour de trois professeurs dont les lourdes sanctions disciplinaires ont été annulées en raison d’un problème de procédure mais non sur le fond, sont légitimes. Mais cette affaire largement médiatisée invite aussi à s’interroger sur le phénomène d’une corruption rampante qui semble se propager irrésistiblement par les canaux de l’économie globalisée, tous pays confondus. Création humaine, cette gangrène impactant en profondeur le fonctionnement des institutions, est-il une fatalité, ou pouvons-nous le combattre avec des chances de succès ?

Un retour intempestif

L’indignation exprimée à la perspective d’un retour des naufragés du Ceregmia à leurs postes – on pourrait dire à leurs affaires – est légitime. Notre propos n’est pas d’entrer dans les arcanes judiciaires du fond et de la procédure, mais lorsque les enquêtes administratives et médiatiques ont déjà mis sur le tapis une telle marée de bizarreries, d’indélicatesses, de manœuvres suspectes et de turpitudes, on ne peut que dire son ahurissement devant cet éventuel retour intempestif des concernés sur les lieux du crime. Il existe pourtant un usage de « mesures conservatoires » qui pourrait permettre d’éviter ce qui ressemble à une provocation aussi malséante qu’absurde. Il

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Édouard Glissant, au-delà des fantasmes

À propos de : François Noudelmann, Édouard Glissant. L’identité généreuse, Flammarion (« Grandes biographies »), 2018

— Par Loïc Céry —

C’était en avril 2005, et c’était dans l’avion qui m’emmenait vers Tunis, pour le colloque international que Samia Kassab-Charfi, Sonia Zlitni-Fitouri et moi organisions alors à Carthage autour d’Édouard Glissant. À quelques travées de mon siège, je reconnais François Noudelmann, qui ne me connaît que de nom. Quelques mois auparavant, en préparant avec Samia Kassab-Charfi, chez Édouard Glissant rue Saint-Guillaume, la liste des universitaires à solliciter pour cet événement majeur, nous nous répartissions la tâche de contacter les uns et les autres, glissantiens incontournables et déjà « historiques », ou d’une ferveur plus récente. Quelques jours plus tard, je le sollicitais en effet, par mail : « Monsieur, nous espérons vous compter parmi nous autour de cet événement académique consacré à l’œuvre d’Édouard Glissant, etc. » Me levant de mon siège, je profite de l’occasion pour saluer celui dont j’écoute assez soigneusement depuis quelques années les émissions de philosophie sur France Culture. Étonné d’être reconnu, il semble flatté.

Jeudi 24 février 2018 – Aujourd’hui, treize ans plus tard, je redépose devant moi le livre qui m’est arrivé hier matin : François Noudelmann, Édouard Glissant.

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« J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne » de Jean-Luc Lagarce, m.e.s. Chloé Dabert

— Par Michèle Bigot —

Le retour du retour du fils ! Dans la série des bouclages qui fondent l’écriture de Jean-luc Lagarce, le motif du fils prodigue occupe une place centrale. Et contrairement à celui d’Ulysse, ce retour à la matrice est synonyme de mort, ou d’annonce de mort. Car pour le sujet la mort n’a d’autre réalité que son annonce, sa venue prochaine et tout le système d’échos que cette annonce engendre dans la famille, semblable aux ricochets de cet étang (ou ce marigot) qu’est le cercle familial.

Écriture intimement liée à la maladie du sida. Car cette affection fait entrer la logique de mort au cœur de la jeunesse, et porte sur le devant de la scène un coming out double dans lequel coïncident l’officialisation de l’homosexualité et l’annonce de la mort. Et dispose au premier plan la panoplie des relations affectives avec les parents, dans toute leur douloureuse complexité.

Écrite quatre ans après Juste la fin du monde, cette avant-dernière pièce (la dernière étant Le Pays lointain) représente une sorte d’épure de la précédente. Car le fils prodigue est bien mal en point, il brille par son absence au cœur même de sa présence supposée.

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Les couples d’artistes…

Mardi 12 décembre, 18h, ESPE de Martinique

Intervenantes : Anne-Catherine BERRY, Lise BROSSARD, Sophie RAVION-D’INGIANNI

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Il est bien connu qu’une des sources principales de l’inspiration artistique réside dans le sentiment amoureux. Mais qu’en est-il quand le couple d’amants, au sens classique du terme, est constitué de deux artistes ? De tout temps, ce genre de duos créatifs a existé, ce qui semble relativement logique puisque l’on rencontre généralement son conjoint dans le cercle professionnel ou social dans lequel on évolue. On peut même se demander si les artistes qui se mettent en couple travaillent également sur le même médium artistique : peintre avec peintre, sculpteur avec sculpteur. Leur relation est-elle plutôt caractérisée par la rivalité ou bien œuvrent-ils de concert dans la création d’une production collaborative ? L’inspiration provient-elle réciproquement de l’un et l’autre maillon du couple ? Finalement, l’association intime de deux artistes est-elle plutôt motivante ou inhibante pour la création artistique ? Nous aborderons ces questions à travers différents couples d’artistes qui ont marqué l’histoire, en abordant inévitablement la place des femmes dans l’art, laquelle n’a pas toujours été une évidence.

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Le prix Médicis attribué à Yannick Haenel pour « Tiens ferme ta couronne »

Le prix Médicis a été décerné ce jeudi midi à Yannick Haenel pour « Tiens ferme ta couronne », paru chez Gallimard. L’auteur, né à Rennes, avait déjà été couronné en 2009 du prix Interallié pour « Jan Karski ».

Déjà en lice pour le prix Goncourt, Yannick Haenel remporte le prix Médicis 2017 pour son roman Tiens ferme ta couronne (Gallimard).

À 50 ans, Yannick Haenel, né à Rennes et passé par le Prytanée militaire de La Flèche, dans la Sarthe, est un auteur confirmé. Il a obtenu le prix Interallié 2009 avec Jan Karski, et le prix Décembre 2007 avec Cercle. Il a aussi publié Les Renards pâles en 2013. Il est également artiste associé au Théâtre National de Bretagne (TNB).

Finaliste malheureux du Grand prix du roman de l’Académie française et du prix Goncourt, Haenel a été choisi au 4e tour, a annoncé Frédéric Mitterrand, membre du jury Médicis. Yannick Haenel a sans doute trouvé le meilleur titre de cette rentrée littéraire 2017 : Tiens ferme ta couronne. Sous cette assertion quelque peu intrigante, se cachent les tribulations d’un homme qui ne parvient pas à caser le gros scénario qu’il vient d’écrire sur Hermann Melville, l’auteur de Moby Dick.

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Danse : « Negra / Anger » – sous le signe de Nina Simone et de Césaire

— Par Selim Lander —

Suite heureuse de l’année de la Colombie en France, une pièce proposée par Alvaro Restrepo qui dirige El Collegio del Cuerpo à Carthagène des Indes. Particularité de Negra / Anger : elle mêle à onze danseurs de la compagnie vingt et un collégiens et lycéens aixois. Mais on ne parlerait pas de cette pièce si elle n’avait que ce seul mérite à faire valoir. Il faut tout de suite souligner la performance réalisée par les jeunes amateurs[i] qui n’ont eu que très peu de temps pour s’entraîner avec les professionnels. Evidemment, les contributions des uns et des autres sont très inégales, les amateurs étant cantonnés à un rôle de figurant, ce qui n’enlève rien à leur mérite car un figurant, dans un ballet, ne reste pas inactif, il doit respecter la chorégraphie, bouger, danser en mesure et même, en l’occurrence, donner de la voix quand et comme cela lui est demandé. Il faut ajouter que la présence de ces vingt-et-un danseurs supplémentaires apporte une ampleur difficilement atteignable autrement et que leur nombre sert ainsi l’économie d’une pièce qui veut mettre en évidence la colère des noirs[ii] face aux mauvais traitements dont ils furent et sont encore les victimes.

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Les femmes au sein du conflit armé colombien

Dans le cadre des négociations de paix (2012–2016) entre le gouvernement du Président Juan Manuel Santos et les FARC-EP, une sous-commission « Genre » s’est imposée au sein de la Délégation gouvernementale présente à La Havane, en septembre 2014. Cela a pu se faire grâce aux mobilisations des organisations de femmes colombiennes et à la prise en compte de l’approche genre comme élément clé de la réussite de la mise en place des accords et du processus de construction d’une paix juste, équitable et durable.

Maria Àngela Holguin, María Paulina Riveros et Nigeria Renterí ont présenté 7 172 propositions à la table des négociations au nom de 301 organisations de femmes victimes de la violence et du conflit armé, parmi lesquelles notre partenaire Taller Abierto. Ces propositions portaient sur « les conditions pour que les femmes, ainsi que toute personne avec une identité de genre différente, puissent accéder dans une égalité de principe à tous les bénéfices de vivre dans un pays sans conflit armé¹ ».

En Colombie, les droits des femmes, comme d’ailleurs ceux des populations autochtones, des afrodescendants et personnes LGTB, n’ont jamais été prioritaires dans les politiques publiques jusqu’à la signature des Accords de paix en 2016.

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Parutions : nouveautés du 24 septembre 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Littérature : nouveautés de septembre 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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« Tabula rasa » une création écrite et dirigée par Violette Pallaro

— Par Michèle Bigot —

Ils sont cinq à table. Ou plutôt quatre, car il y a toujours une place vide pour la mystérieuse narratrice. La table est le symbole du cercle familial ; en tout cas, elle représente le lieu de la relation : on y mange, on y parle, on s’y retrouve ou bien on s’y querelle. Au fond, c’est comme un nouveau lieu scénique imbriqué dans le premier, car chacun joue un rôle dans la configuration familiale. Les caractères s’y affirment, les conflits y naissent : la place qu’occupe chacun autour de la table fonde et symbolise son rôle. La mère est près de la cuisine, le père trône en bout de table, et les enfants mâles tentent de se rapprocher de la place du père ou à la lui usurper en cas d’absence. Et les filles, elles ont ce qui reste : variables d’ajustement. Les révoltes et les insurrections commencent à table, lorsqu’il y en a un qui veut changer de place. Pour tout changer ne dit-on pas « renverser la table » ? c’est ce que fera la mère quand elle sera venue au sommet de son exaspération.

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Sympathique hommage de la Martinique à Josy Michalon

Par Selim Lander

Josy Michalon est présentée à juste titre comme une figure historique de la danse martiniquaise. Elle a enseigné en effet pendant plusieurs décennies la danse traditionnelle au SERMAC. Elle est surtout celle qui l’a affranchie « du carré et du cercle », l’a adaptée au plateau rectangulaire des salles de spectacle avec les entrées et sorties sur les côtés, l’utilisation de la diagonale et des plans successifs depuis l’avant-scène jusqu’au fond de scène.  Tout cela sans trahir la gestuelle traditionnelle, même si elle ne s’interdit pas à l’occasion – et cette soirée en était une – d’introduire des éléments de modernité dans ses chorégraphies.

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En noir et blanc et en couleurs : Jean-Luc de Laguarigue et Michel Rovélas s’exposent à la Fondation Clément

— Par Selim Lander —

Les expositions qui se succèdent à la Fondation Clément permettent au public de l’île et aux nombreux touristes venus visiter l’Habitation du même nom de découvrir les œuvres d’artistes le plus souvent connus et reconnus, ce qui est un gage de qualité. Si tous les Martiniquais connaissent les photographies en noir et blanc de Jean-Luc de Laguarigue, parions qu’ils n’ont encore jamais eu l’occasion d’admirer autant de celles-ci en grand format, dans des tirages de qualité parfaite, et qui, au-delà de leur évident mérite esthétique, construisent la mémoire d’une Martinique proche dans le temps mais paraissant infiniment lointaine, tant les changements furent rapides au cours des dernières décennies.

Contempler les portraits de J-L de Laguarigue (né en 1956), c’est plonger en effet dans un passé que les plus jeunes doivent juger reculé au moins jusqu’au temps mythique de l’amiral Robert, alors que les plus anciens remontent seulement à 1974. Les photographies ne trompent pas : force est de constater combien les gens des campagnes vivaient précairement dans les années 70 du siècle dernier, et même au-delà, avant la généralisation des droits sociaux.

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Loi travail : perte de sens ou enjeu d’avenir pour les Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

En Guadeloupe et en Martinique, même si nous commençons à constater un changement de paradigme au niveau du système social en France avec l’élection de Macron, nous sommes encore loin d’un mouvement massif visant à révolutionner les esprits, mais on s’accorde à dire que « la politique ne va pas bien ».

Nous souffrons d’une forme croissante de désintérêt vis-à-vis du politique, d’une forme d’indifférence reflétée par de forts taux d’abstention aux élections des dernières années. La preuve pour ce second tour de la présidentielle où l’abstention a atteint un niveau historique en Guadeloupe de 50,77 % %,et de 49,74 % en Martinique, auquel il faut ajouter les votes blancs qui s’élèvent à 12% des votants, (et gageons qu’il en sera de même pour les prochaines législatives ), faisant de ceux qui ne se reconnaissent pas dans les 82 candidats en lice en Guadeloupe ainsi que dans les 53 déclarés en Martinique, le premier parti d’opposition.

Alors si le dialogue entre les citoyens et leurs élus devient difficile, les premiers ne se sentant pas toujours écoutés, les technologies numériques pourraient bien changer la donne.

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Kolétètkolézépol : 4e édition de la « Soirée des reconnaissances »

 La 4e édition de la « Soirée des reconnaissances » organisée par le cercle de réflexion   « Kolétètkolézépol» le 30 Avril, a connu un franc succès. Dès 18h00, les invités se pressaient dans la Case à Vent de Tropiques Atrium Scène Nationale pour participer à l’hommage qui était rendu à Jean Bernabé, membre fondateur de KTKZ décédé le 12 avril 2017, et pour découvrir qui étaient ces personnes reconnues dans le respect des valeurs éthiques.

Cette soirée, inscrite dans une logique citoyenne, s’est déroulée dans un cadre discret, à l’image de Jean Bernabé.

Un vibrant hommage lui a été rendu en présence de représentants de ses proches. Outre ses qualités humaines de respect humain et de tolérance, les intervenants ont rappelé les apports déterminants qu’il a fait dans le développement et la promotion de la langue créole ainsi que ses apports théoriques sur les questions d’identité et de relations entre les peuples.

 
 
Pour rappel, la Soirée des Reconnaissances organisée par KTKZ a pour objectif de signaler publiquement, voire d’offrir en exemple à la population de notre pays, des comportements et actions individuels ou collectifs, en dehors de tout esprit de vedettariat ou de compétition, méritant d’être connus et reconnus dans le domaine des pratiques sociales, économiques ou institutionnelles.

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Le danger de l’absentéisme

« Celui qui vit vraiment ne peut qu’être citoyen, et prendre parti. »

— Par Cynthia Fleury —

L’élection présidentielle n’a pas contredit les sondages de ces dernières semaines ; le vote utile Macron l’a emporté devant un Front national historiquement haut. Si l’on peut croire au succès du « front républicain », lors du second tour de la présidentielle, il n’en demeure pas moins qu’il est important de mettre en œuvre une politique résolument sociale, de forte régulation économique, qui lutte avec conviction contre les nouvelles formes d’inégalités et leur renforcement.

Les législatives vont venir très rapidement rappeler ce réquisit de justice sociale. Quatre-vingts ans après la mort de Gramsci, la Cité future (1) son célébrissime texte de 1917, autre année déterminante, résonne, tant sa détermination à défendre la politique, l’action dans la cité, l’engagement citoyen, est vive : « Il ne peut exister seulement des hommes, des étrangers à la cité. Celui qui vit vraiment ne peut qu’être citoyen, et prendre parti. » Alors, bien sûr, l’absentéisme n’est pas l’abstention, mais la différence n’est pas si aisée à défendre, tant la seconde peut faire le lit du premier.

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« Madame Le Pen, vous n’aurez pas nos haines ».

Pour la deuxième fois de l’histoire de notre pays, l’extrême droite atteint le second tour de l’élection présidentielle. En exploitant les peurs et les craintes que les attentats récents ont exacerbées, le Front national est à présent aux portes du pouvoir en France.

Pourtant, son message est porteur de haine. Une haine qui attise la guerre dont nous ne voulons pas.

Madame Le Pen, vous étiez présente à la préfecture de police de Paris ce mardi 25 avril. Vous avez entendu les paroles dignes et poignantes d’Étienne Cardiles, brisé par la perte de son compagnon, Xavier Jugelé, ce jeune gardien de la paix assassiné sur l’avenue des Champs-Élysées par les terroristes. L’avez-vous seulement écouté dans son appel à la fraternité, à l’unité et à la cohésion républicaine ? Avec les mots d’Antoine Leiris, qui a perdu sa femme et la mère de son enfant au Bataclan le 13 novembre 2015, il s’est adressé à nos bourreaux pour leur dire, «Non, vous n’aurez pas ma haine».

Un cri de résistance, un appel à la paix qui a d’autant plus de poids qu’il est porté par des victimes et leurs familles et que de nombreux citoyens ont pu se reconnaître dans ce message de paix malgré la répétition des attentats qui ont frappé notre pays depuis 2012.

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Plus de 1000 avocats se mobilisent contre Marine Le Pen

« La loi n’est l’expression de la volonté générale que dans le respect de la Constitution ».

Notre République repose sur un socle de valeurs fondamentales que sont la Justice, l’égalité, la sécurité, la fraternité, le pluralisme des opinions et le respect des croyances.

Marine Le Pen veut sans ambiguïté renverser ces valeurs au profit de l’autoritarisme, de la xénophobie, du repli sur soi, du corporatisme et de la haine de l’autre.

Le programme du Front National, et partant son arrivée au pouvoir, conduirait à la fin de l’Etat de droit puisqu’il est en contradiction avec nos principes constitutionnels et conventionnels.

Nous, avocats, participons au quotidien, aux côtés des magistrats et des autres professions judiciaires, au fonctionnement de la Justice démocratique. Chaque jour, nous menons nos petits et grands combats pour y contribuer.
Nous avons aujourd’hui un autre combat à mener : rassembler nos forces et lutter pour que Marine Le Pen n’accède pas à la magistrature suprême et que le résultat des urnes traduise un sursaut massif et démocratique.

Notre appel et notre engagement sont clairs. Il n’y aucune place pour un « ni ni » qui rompt non seulement le front républicain, mais qui affaiblit la République toute entière.

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Féministes, nous ne voulons pas du Front national. Nous votons Emmanuel Macron !

Femmes et hommes féministes, nous avons initié et soutenu la mobilisation « Sexisme, pas notre genre ! ». Au premier tour de l’élection présidentielle, nous avons voté pour différents candidats. Aujourd’hui, nous appelons à faire obstacle à l’extrême droite et à voter pour le seul candidat qui peut mener le combat pour l’égalité: Emmanuel Macron.

L’élection de Marine Le Pen serait à la fois une défaite et un danger pour les femmes. Il ne suffit pas d’en être une pour défendre leurs droits. Le programme du Front National en est la négation même. Qu’on songe ainsi à l’avortement qualifié de « confort », à la stigmatisation des femmes étrangères, que la préférence nationale à l’emploi exposerait à une dramatique précarité, ou encore à l’instrumentalisation raciste du combat contre l’oppression religieuse, ignorant la détresse sociale de nos concitoyennes des quartiers populaires…

Dans le programme du FN, l’avortement est qualifié de « confort ».

Les droits conquis de haute lutte par les femmes sont toujours fragiles. Dans un contexte international de montée des tentations réactionnaires et des extrémismes religieux, le risque d’un retour en arrière est réel.

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Parutions : nouveautés du 23-04-2017

PÒTRÉ-PÒTRÉ A…

Portraits créoles

d’Alain Rutil

Cet ouvrage est un recueil de 42 portraits de gens ordinaires, chargés de certains attributs de la société guadeloupéenne. Il permettra de se regarder dans le miroir non déformant de la complexité des relations, dans la riche mosaïque de la langue et de la culture du Pays Guadeloupe. Le lecteur y trouvera son compte de réalités épiques, d’une langue généreuse, expression d’une culture faite d’aliénations, d’assimilations, mais aussi de résistances créatrices. Tous ces portraits qui nous sont offerts expriment autant le plaisir que la douleur des relations humaines.

(Ouvrage en créole)

 

226 pages • 21 euros• avril 2017

EAN : 9782343118871

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