— Par Collectif —
Panne de la croissance et persistance du chômage dans la vieille Europe, -aggravation des inégalités de revenu et de patrimoine en France et au Royaume-Uni, montée des votes protestataires en -Europe, remise en cause de la domination masculine, essor de la Chine, effets contrastés de la mondialisation, défis de la transition écologique… Chaque jour, l’actualité nous rappelle la nécessité de disposer des outils d’analyse proposés par l’économie, la sociologie et la science politique afin de pouvoir mieux saisir les grandes questions -contemporaines. Les sciences économiques et sociales (SES), dont l’objectif affirmé était d’ouvrir l’école sur le monde contemporain et de reconnaître une » troisième culture » entre les sciences dites dures et les lettres, cultivent cette ambition depuis maintenant plus de cinquante ans.
Pourtant, le projet de réforme du lycée présenté par le ministre de l’éducation nationale rabote l’enseignement des SES : réduit au statut de spécialité – donc en dehors des enseignements communs des élèves – et amputé de la » science politique » en classe de première et terminale générale, il ne représentera que des horaires faméliques en classe de seconde (1 h 30 par semaine), où la sociologie pourrait être réduite à portion congrue.