Aux États-Unis, la ville de Richmond va déboulonner sa statue du général Lee

Sur décision du gouverneur de l’État de Virginie, la ville de Richmond renonce à son monument le plus célèbre et le plus controversé : la statue équestre du général Robert Lee, commandant en chef des États confédérés, opposé à l’abolition de l’esclavage.

Le maire afro-américain de Richmond, Levar Stoney, entame la conférence de presse avec des mots très forts. « Nous avons deux pandémies dans ce pays : le Covid-19 et le racisme. L’une a seulement six mois, la seconde a 400 ans », dit-il. « Il est temps de guérir ».

Levar M. Stoney

✔ @LevarStoney

It is time to show our community how much love we have. It is time that we embrace our diversity. It is time that we remove barriers that hinder the dreams of Black children. It is time for healing – through changes to our symbols and our systems. #1RVA https://twitter.com/ABC7News/status/1268570859255533569 …

Quelques minutes plus tard, le gouverneur de Virginie, Ralph Northam, annonce le déboulonnement de la statue équestre du général Lee, installée en plein cœur de la ville depuis 1890, mais aussi le passage d’une loi qui permettra dans un mois à toutes les villes de l’État de disposer comme elles le souhaitent des monuments de ce type. « Retirez-les, mettez-les ailleurs. Mais ne vous y trompez pas : retirer un symbole est important, mais c’est seulement une étape, cela ne veut pas dire que les problèmes sont réglés. Il y a toujours des monuments d’inégalités dans ce pays », prévient-il.

Depuis la mort de George Floyd, décédé par asphyxie après son interpellation par la police à Minneapolis la semaine dernière, les manifestants réclament le retrait des statues du général Lee. Figure de la guerre de Sécession, il est devenu l’icône des suprémacistes blancs, des néo-nazis et du Ku Klux Klan, et ses statues, des symboles de la division de deux Amériques. Son retrait est plus symbolique à Richmond qu’ailleurs : la ville a été, il y a 160 ans, la capitale des États confédérés.

Source : RFi