Lorsqu’Adel Habbassi entreprend son Voyage dans l’œuvre théâtrale de Gérard Astor, toute entière sortie de la guerre d’Algérie subie dans son enfance, il traite de la position même du théâtre dans le monde d’aujourd’hui.
Un théâtre ayant la capacité d’être un « entrainement » à pouvoir le changer. Pour reconstruire des liens entre les hommes qui sortent ceux-ci de la concurrence et de la guerre. Pour les replonger dans des relations de respect mutuel, d’écoute, de goût pour la « diversalité » et pour des productions communes. Pour les remettre dans le jeu « des polyphonies culturelles et (des) cris de liberté qui rallient des hommes issus d’horizons divers »[1] : les enjeux mêmes de la paix.