(An sonjé ba Jakob ki ladjé laviya…)
— Par Daniel M. Berté —
An dékalfoukasion
An dérayman
An débiélaj (an servo’w)
Lè lè-a rivé…
Lè an moun-ou pati
An terbolizasion
An tranmantè
An tjwézon (an lespri’w)
Lè lè-a rivé…
Lè an moun-ou kasé kòd
An fréyè
An falfret
An féblès (an fondok-ou)
Lè lè-a rivé…
Lè an moun-ou foutélikan
An makataj
An masakraj
An matjilpataj (an nanm-ou)
Lè lè-a rivé…
Lè an moun-ou monté Abolay
An estébékwaj
An estipersaj
An estentjaj (an boyo’w)
Lè lè-a rivé…
Lè an moun-ou foukan kay Bazil

An tan lesklavaj
Je suis née dans une île amoureuse du vent
— Par Hugues Saint-Fort —
— Par Gladys Marivat (Collaboratrice du « Monde des livres ») —
Kitan tan ka ni tan fè otan tan
Maestro,
Ici, quand il pleut, ce sont les gouttes qui font le ciel, qui trament aussi la terre dans une même envolée, mais pas un parmi nous ne connait si ce sont des sanglots de soleil ou les éclats d’une énergie dont nul ne tient le nom, ni comment ce qui scintille dessine d’impalpables matières où le vivant s’assemble parmi les herbes folles à la célébration des vers et la jubilation d’une fougère assoiffée.
Mésiézèdanm, bel bonswè !… Lonnè épi respé ba lasosiyasion MICELA (Maison Interculturelle des Ecrivains et des Littératures d’Améri-caraïbes) MICELA ki ba mwen lokazion vini l’AMEP pou vréyé douvan an kozé lantou Créolophonie, créolographie kivédi an fransé : parler, lire, écrire la langue créole.
Man ka rété andidan an tou krab
Kan konsantrasion kolonial
Sortie en librairie des deux premiers tomes de la nouvelle série jeunesse de Caraïbéditions, NOÉMIE (Noémie à la plage du Diamant et Noémie au Parc des Mamelles) de l’auteure Antillaise Jade AMORY dessinatrice dans un studio d’animation dans l’Hexagone.
Lanmen ka kaliné épi ka karésé
: Patrick Chamoiseau 
Présentation de l’ouvrage par : Anne-Catherine Berry, Dominique Berthet, Marie-Lyne Psyché-Salpétrier.
La complexe question du droit à la langue maternelle créole dans l’École haïtienne et de ses rapports avec l’acquisition précoce de la langue seconde, le français, préoccupe depuis plusieurs années nombre d’enseignants, de didacticiens, de linguistes et de spécialistes de l’élaboration du curriculum. Deux séquences historiques doivent être prises en compte dans la poursuite d’une réflexion sur cette problématique : d’une part la réforme Bernard de 1979 qui a introduit le créole, dans le système éducatif national, comme langue d’enseignement et langue enseignée ; d’autre part, la Constitution haïtienne de 1987 qui a consacré, en son article 5, la co-officialité du créole et du français, les deux langues de notre patrimoine linguistique historique. Il est attesté que la réforme Bernard de 1979, promue par les agences internationales de coopération et boycottée par les grands caïds de la dictature de Jean-Claude Duvalier, a posé les bases programmatiques et institué une vision de l’enseignement en langue maternelle créole juste en son principe. Issue de la loi du 18 septembre 1979, cette réforme est incontestablement la première conquête institutionnelle du créole dans le système éducatif national, mais peu ou mal implantée tant dans la capitale qu’en province, elle n’a pas su atteindre véritablement ses objectifs.
An lanmod a prézan, tout moun-an radiolè
Se rencontrer, se voir, se parler… De cela, tous, auteurs autant que lecteurs, en ressentent un besoin pressant, une envie immense, après ces mois de solitude face aux livres ouverts, qui furent nos plus fidèles compagnons !
C’est la première fois qu’un Français remporte ce prix, décerné aux livres étrangers traduits et publiés dans l’année au Royaume-Uni ou en Irlande. David Diop a 55 ans. Né à Paris, il a grandi au Sénégal. 
An manman sé lé kat éléman
(Questionnaire du critique littéraire Dan Burcea)