Jeudi 27 avril 2017 à 20h. Tropiques-Atrium.
De D’ de Kabal
Cie R.I.P.O.S.T.E.
Sur scène, un homme seul. Dans ce qui semble être un vestiaire, l’homme parle seul, à lui-même, comme une litanie. Qu’a t-il de si précieux à dire qui le rend si nerveux ?
Ce soir, dans ce vestiaire, il a décidé de prendre la parole, pour lui, pour eux, de parler de ce dont ils ne se parlent jamais, de cette douleur muette. De ce silence qui existe entre eux tous. Cette difficulté d’être un homme.
Ça veut dire quoi être un homme, d’abord ? Et puis, l’homme peut-il être un féministe comme les autres ? Il est évident que non. Un autre homme est-il possible ?
Ce spectacle, le premier d’une série sur les mécanismes de domination masculine, se prolongera par des actions culturelles, des ateliers sur ce thème.
D ’ de Kabal
Rappeur à l’origine, dans les années 90 avec le groupe Assassin entre autres, il se lance dans le théâtre, puis le slam en 2001, dont il devient très vite l’une des figures de proue.

L’association ETC-Caraïbe (« ETC » pour Ecriture Théâtrale Contemporaine), basée en Guadeloupe et en Martinique, organise chaque année un concours d’écriture destiné alternativement aux adultes et aux lycéens, systématiquement préparé par un atelier d’écriture sous la houlette d’un auteur confirmé. Cette année vient le tour des adultes (voir les modalités du concours sur le site d’ETC-Caraïbe). Après une première session en Guadeloupe lors de la semaine du 3 avril, ce fut le tour de la Martinique du 10 au 14 avril, à raison de 6 heures par jour. Le but de ces ateliers est double : développer la créativité des participants tout en leur fournissant des outils indispensables pour réussir une pièce de théâtre (chacun comprendra, en effet, qu’on n’écrit pas une pièce comme un poème ou un roman). De surcroît, le fait de rassembler plusieurs auteurs dans un même lieu pendant une durée conséquente permet de découvrir d’autres imaginaires et d’autres langues, éventuellement de s’en nourrir – ce qui n’empêche pas que chacun garde sa personnalité propre.
« 
« Le fils », texte de Marine Bachelot Nguyen, m.e.s. de David Gauchard.

Cie La Part des Anges

Hervé Deluge, comédien, metteur en scène, vous êtes celui qui est entré violemment dans le hall de l’Atrium avec votre 4 x 4. Qu’est-ce qui vous a poussé à poser un tel acte ?
Texte : Dieudonné Niangouna
-phare de la littérature, Césaire pose pour les générations à venir les ferments d’une nouvelle fraternité, en affirmant l’égale dignité de tous les humains et de toutes les cultures. C’est un texte fondamental symbolisant la fierté et la dignité retrouvée des peuples noirs.
Tel Aviv. Une bombe explose dans un fast-food où des dizaines d’enfants célébraient l’anniversaire de l’un d’entre eux. Amine Jaafari chirurgien réputé à Tel Aviv aussi intégré qu’il est possible pour un israélien arabe, opère sans discontinuité, ampute, recoud, sauve des vies. Épuisé, à bout de force, il rentre chez lui. On l’appelle, on lui demande de revenir à l’hôpital. Il rechigne, explique qu’il a opéré sans trève depuis vingt-quatre heures. On insiste. Il cède. A son arrivée, il apprend que la kamikaze s’appelle Silhem Jaafari. Son épouse. Sa vie s’effondre. Comment est-ce possible ? Comment a-t-il pu ne pas savoir ? Comment l’être le plus cher, celle avec laquelle on partage sa vie dans l’intimité la plus grande, a-t-elle pu avoir une vie aussi secrète, aussi opposée aux valeurs humanistes qu’ensemble ils affichaient? Un sentiment de trahison envahit Amine Jaafari. Il s’engage dans une enquête au cours de laquelle le sentiment de trahison qui le foudroie, tel un boomerang va lui être renvoyé en pleine face. Lui ce modèle de réussite sociale n’a-t-il pas oublié sur son chemin ses frères palestiniens ?
« Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre », m.e.s. de Margaux Eskenazi
Olivier Py a présenté le menu de la prochaine édition. Avec, en guest star, Christiane Taubira.
Au Rond Point à Paris, une pièce de et avec Kery James (rappeur né aux Abymes), créé à la scène nationale bipolaire de Lons le Saunier et Dole. Voilà un beau pari que conduit tambour battant la jeune directrice, petite souris de la culture, vive et futée, en jeans et blouson ( Ah non on ne lui volera pas son fromage !), en donnant carte blanche au metteur en scène sénégalais Jean Pierre Baro fortement impliqué sur des sujets d’engagement politique et citoyen ( discriminations, racisme, identité, dérives du pouvoir…) pour trois spectacles dans la programmation de saison.
Avec « Lili » Daniel Mesguich adapte et met en scène avec finesse « Le désespoir tout blanc » de Clarisse Nicoïdski. Catherine Berriane est remarquable en jeune fille attardée.
D’Arthur Rimbaud
Spectacle en français et en arabe
Stéphane Gornikowski porte à la scène les travaux des sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot. C’est à la fois drôle et percutant.