37 search results for "André Schwarz-Bart"

« Solitude » d’après « La Mulâtresse Solitude » d’André Schwarz-Bart

Jeudi 18 mai 2017 à 20 h Salle Frantz Fanon

Cie La Grande Horloge
Avec :
Marie-Noëlle Eusèbe: Solitude
Laure Guire : Bayangumay
Laurent Manzoni : L’homme
Figure de résistance, de révolte, figure de femme : emblème de la lutte contre l’esclavage, la mulâtresse Solitude se dressera contre l’oppression et le paiera de sa vie.
Fani Carenco met en théâtre le roman d’André Schwarz-Bart, dans une atmosphère baignée des croyances antillaises.
Solitude est une femme de légende. Enfant née du viol d’une esclave par un marin pendant la traversée qui la déportait aux Antilles, elle voit en 1794 l’abolition de l’esclavage, puis son rétablissement par Napoléon en 1802. Elle entrera alors en lutte aux côtés des insurgés… Une femme pour toutes les femmes, pour toutes les luttes.
Trois comédiens portent le récit de ce destin exceptionnel. Cette adaptation révèle l’intemporalité de la révolte, met en question la mémoire des hommes et la facilité de l’oubli. Elle dévoile la formidable luminosité des êtres en résistance.

Adaptation & Mise en scène : Fani Carenco
Assistante à la mise en scène : Lili Sagit
Scénographie : Fani Carenco,Nicolas Natarianni & Christophe Charamond
Lumière : Nicolas Natarianni
Son : Nicolas Natarianni & Thibault Lamy
Création vidéo : Thibault Lamy

Production : La Grande Horloge
Coproduction : Bonlieu, Scène Nationale d’Annecy, Les Inachevés – Académie des savoirs et des pratiques artistiques partagées sous l’égide de la Fondation Bullukian
Avec le soutien de : Ministère des Outre-mer
© crédit photo : Céline Chagnas – La Grande Ho

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La genèse du Dernier des Justes : André Schwarz-Bart, un « porteur du temps »

7 avril, 14-17 h, Ecole Normale Supérieure, 29 rue d’Ulm, Paris 5, salle 235 C

— Par Francine Kaufmann —
Dans le cadre du séminaire « manuscrit francophone » de l’ITEM
                                                          
Le Dernier des Justes  (*)   premier roman d’André Schwarz-Bart (1928-2006) paru au Seuil en 1959 eut un impact considérable dès avant l’attribution du Prix Goncourt qui le consacra et lui assura une des ventes les plus importantes dans l’histoire du prix. Le livre fut traduit dans un nombre considérable de langues, l’édition américaine dépassant à elle seule les 500 000 exemplaires. C’est que, en français en tout cas, à une époque où le silence pesait encore sur la Shoah, le roman constituait une des premières  sagas identitaires  (Francine Kaufmann) aboutissant à elle : débutant au Moyen Âge, le récit mythico-historique parcourt près de neuf siècles, des Croisades à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, de York à Auschwitz en passant par la Pologne, l’Allemagne et la France pour décrire à la fois le processus qui a mené au génocide et l’esprit dans lequel les Juifs de la diaspora ont vécu cet avènement dans une Europe chrétienne.

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André Schwarz-Bart, le Juif de nulle part

 

 

 

L’Arche n° 583, décembre 2006, p. 84-89
Par Francine Kaufmann
André Schwarz-Bart a choisi de ne laisser de son passage charnel sur cette terre qu’un mince filet de fumée blanche et quelques cendres. Il a été incinéré au lendemain de Kippour, le 3 octobre 2006, sur l’île de Grande-Terre, dans cette Guadeloupe qu’il avait choisie pour demeure. On se souvient de la dernière page de son chef d’oeuvre, Le dernier des Justes, consacré au massacre des communautés juives d’Europe : « Ainsi donc cette histoire ne s’achèvera pas sur quelque tombe à visiter en souvenir. Car la fumée qui sort des crématoires obéit tout comme une autre aux lois physiques : les particules s’assemblent et se dispersent au vent, qui les pousse. Le seul pèlerinage serait, estimable lecteur, de regarder parfois un ciel d’orage avec mélancolie. »
Il est parti sur la pointe des pieds, comme il avait vécu. Rien d’étonnant, donc, si les jeunes générations connaissent à peine son nom et si les adolescents d’après-guerre se souviennent de lui comme de l’homme d’un seul livre, ce Dernier des Justes qui s’imposa avec évidence comme prix Goncourt 1959.

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Voir « Ton beau Capitaine », de Simone Schwarz-Bart

Vendredi 14 janvier 18h 30 à Tropiques-Atrium

— Reprise de l’article publié le 15/05/20 par Janine Bailly —

En des temps différents, en temps ordinaires, je veux dire quand nous n’étions pas condamnés à sortir masqués, que les masques étaient réservés à la seule scène, que nous pouvions nous retrouver dans les salles de Tropiques-Atrium et partager de beaux moments de théâtre… en temps de paix dirais-je, si je voulais reprendre la rhétorique martiale du président Macron… en ces temps qui déjà nous semblent enviables et si lointains, nos enfants des établissements scolaires de la Martinique auraient découvert, au mois de mai 2020, la pièce de Simone Schwarz-Bart, « Ton beau Capitaine ». Mais hélas, l’adage populaire selon lequel « en mai, fais ce qu’il te plaît », est devenu obsolète… Alors, comme le dit une autre maxime, faute de grives, mangeons des merles, et pour  nous consoler un peu, regardons la captation vidéo, proposée sur la plateforme Viméo.

Créée en Guadeloupe en 1987 à Pointe-à-Pitre, jouée ensuite au Théâtre National de Chaillot à Paris en décembre 1988 dans la mise en scène de Stylo Cavé, la pièce fut présente dans une autre mise en scène, celle de Maud Galet Lalande au Festival d’Avignon en juillet 2018, en tant que spectacle sélectionné par la Région Grand-Est dans le cadre de son soutien au Off d’Avignon.

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Simone Schwarz-Bart « Épouser quelqu’un hors de sa culture, ça dessille votre regard »

Je ne serais pas arrivée là si …

« Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Cette semaine, l’écrivaine guadeloupéenne revient sur sa rencontre avec son mari, l’auteur André Schwarz-Bart, mort en 2006, et sur l’« alliance souterraine » de leurs deux histoires

Entretien

Écrivaine guadeloupéenne, Simone Schwarz-Bart, 82 ans, n’a de cesse de défendre la mémoire de son mari André, juif d’origine polonaise, Prix Goncourt 1959 pour , injustement conspué pour avoir voulu, toute sa vie, rapprocher les histoires et souffrances de la Shoah et celles de l’esclavage. Récit d’un amour absolu et d’une tragédie du racisme identitaire.

Le Dernier des Justes

Je ne serais pas arrivée là si…

S’il n’y avait pas eu André, mon mari, mon enchanteur, cet homme au coeur troué. Et s’il n’y avait eu mes grands-parents paternels qui m’ont donné foi en l’amour véritable, l’amour absolu, l’amour entre deux personnes qu’a priori tout sépare mais qui se comprennent et se ressentent de façon mystérieuse. Avoir vu vivre ensemble ces grands-parents splendides, elle, la petite négresse de Saint-Martin, qui ne parlait que le créole et l’anglais, ne savait ni lire ni écrire mais pouvait entrer en contact avec l’invisible, et lui, le fils de négociant en vin installé dans le port de Pointe-à-Pitre, éduqué chez les pères salésiens et amoureux des livres, m’a fait croire en la force des amours impossibles.

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Séminaire Schwarz-Bart 2019-2020

13 novembre 2019, 14h30 – 16h30 ENS – Salle Weil
Malka Marcovich & Jean-François Ferdinand
Hommage à la femme noire de Simone Schwarz-Bart avec la collaboration d’André Schwarz-Bart : parcours d’une encyclopédie pionnière

3 décembre 2019, 14h30 – 16h30 ENS – Pavillon Pasteur 1er étage
Kathleen Gyssels
Entre fusion et confusion : l’écriture associative et l’oeuvre participative chez les Schwarz-Bart

29 janvier 2020, 14h30 – 16h30 ENS – Salle IHMC
Francine Kaufmann
La musique comme métaphore de l’écriture de la Shoah dans L’Etoile du matin

26 février 2020, 14h30 – 16h30 ENS – Salle Weil
Nicole Lapierre
André et Simone Schwarz-Bart, de la mémoire juive à la mémoire noire

13 mai 2020, 14h30 – 16h30 ENS – Pavillon Pasteur 1er étage
Elie Duprey
Articulation de l’individuel et du collectif chez les Schwarz-Bart

12 juin 2020, après-midi, à la BnF
Richelieu (Dans le cadre du séminaire Manuscrits francophones)
En présence de Simone Schwarz-Bart
Jérôme Villeminoz
Exploration de la bibliothèque d’André Schwarz-Bart
Jean-Pierre Orban
Bibliothèque, carnets, annotations d’André Schwarz-Bart dans la genèse de l’oeuvre

3 juillet 2020, 14h30 – 16h30 ENS – Salle IHMC
Fanny Margras
Les avant-textes d’Adieu Bogota

Toutes les séances se donnent à l’ENS, 45 rue d’Ulm Paris, sauf celle du 12 juin.

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Simone Schwarz-Bart et Philipp Meyer lauréats du prix Littérature Monde

ancetre_en_solitudeCes prix récompensent un ouvrage écrit en français ainsi qu’un roman traduit – prix Littérature Monde étranger – et chacun d’eux est doté de 3.000 euros par l’AFD, en charge de la politique publique française d’aide au développement au plan mondial.
« L’ancêtre en solitude » est cosigné par Simone et André Schwarz-Bart, décédé en 2006, car il est le fruit de la réflexion commune du couple qui avait imaginé d’écrire ensemble un vaste cycle romanesque retraçant l’histoire des Antilles. Leur projet s’était heurté à l’incompréhension de nombre d’intellectuels antillais.
Simone Schwarz-Bart est notamment l’auteure de « Pluie et vent sur Télumée Miracle » (1972), considéré comme un classique de la littérature caribéenne, tandis que son époux avait été récompensé par le Goncourt en 1959 pour « Le dernier des Justes« .

L’Ancêtre en Solitude s’inscrit dans la lignée des grands romans guadeloupéens écrits à quatre mains par Simone et André Schwarz-Bart : Un plat de porc aux bananes vertes (1967) et La Mulâtresse Solitude (1972). André Schwarz-Bart a obtenu en 1959 le prix Goncourt pour Le Dernier des Justes.

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A la mémoire d’André Schwartz-Bart, le Blanc qui avait osé écrire sur les Antilles

schwartz-bartDix ans après la mort de l’auteur du « Dernier des Justes », sa femme, Simone, reprend le cycle antillais qu’ils avaient imaginé ensemble et dû abandonner devant les critiques. Elle s’en explique.

C’est le plus beau couple métis de la littérature française. Un demi-siècle d’amour fou. Le mariage, pour l’éternité, du yiddish et du créole. Et le poids, sur leurs épaules accolées, de deux tragédies dont ils ont été les mémorialistes : le génocide des juifs et la traite des Noirs. Chacun a écrit son chef-d’œuvre.

Pour André, ce fut «le Dernier des Justes» (prix Goncourt 1959), qui retrace mille ans d’une lignée de Justes, les Lévy, depuis York, au Moyen Age, jusqu’au camp d’Auschwitz. Et pour Simone, de dix ans sa cadette, «Pluie et vent sur Télumée Miracle» (1972), la longue généalogie de femmes guadeloupéennes, les Lougandor, depuis l’époque de l’esclavage jusqu’aux temps modernes.

Deux livres monstres, deux romans encyclopédiques de la persécution, deux épopées lyriques, deux monuments de papier élevés à la mémoire de ces deux peuples réunifiés. Schwarz-Bart, sang mêlé.
« Abîmé, étrillé, ostracisé »

Le couple, installé en Guadeloupe, devenue la terre promise du Mosellan André, était fusionnel.

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Jacques Schwarz-Bart marie le jazz et le gwo ka

Publié le 29 août 2006
Actualisé le 29 août 2006 : 10h38


Saxophoniste guadeloupéen établi à New York, il présente au festival de la Villette son album de fusion avec la musique de tambours de son île.

«MON INTENTION n’est pas de restituer quelque chose qui existe, le gwo ka des soirées léwoz ou le jazz du label Blue Note. Mon intention était de définir un espace sonore qu’on ne peut trouver ailleurs parce que j’en ai créé les paramètres selon mes propres besoins émotionnels.» Voilà qui est franc : Jacques Schwarz-Bart ne joue pas la musique des soirées conviviales qui, en Guadeloupe, font sonner les tambours du gwo ka jusque tard dans la nuit. Et il n’est pas non plus un jazzman droit dans ses classiques et les bonnes vieilles couleurs swing de naguère. Avec Soné ka la, qui sort cette semaine (chez Universal Jazz) et sa participation au festival Jazz à la Villette, il s’aventure entre deux musiques, deux esthétiques, deux savoirs.

Le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart compte parmi cette poignée de musiciens français qui vivent et travaillent aux Etats-Unis.

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La Jazz Night 2023 : Quand les musiques traditionnelles Afro-Caribéennes entrent en dialogue avec le Jazz !

Samedi 22 juillet juillet ➽ 18h / Minuit ➜ au Parc Aimé Césaire

Latine Jazz
Yissy Garcia (Bandancha groupe)
Une femme aux multiples récompenses, à la batterie, d’un sourire ravageur, au talent mpressionnant. Ses concerts révèlent un jazz décontracté et rafraîchissant, un nouveau latine -Jazz plein de swing. Yissy García est la fille de Bernardo, fondateur d’Irakere et batteur d’Arturo Sandoval. Elle a grandi avec une batterie, a observé comment était joué la musique qualitative et a vécu le quotidien d’un groupe qui s’est transformé en véritable légende. Ses oncles sont également percussionnistes. Ces derniers années, elle occupe avec son groupe le premier rang du nouveau jazz sur l’île. Ses comparses, aussi talentueux, Miguel Angel de Armas (piano), Braulio Fernández (electric bass), Magela Herrera (flûte), Robertto Vizcaino (percussions) seront là avec elle.

Jazz Bèlè
Bèlèrumba Proj’ect
Sous la direction musicale de Mario Rosabal. Le groupe sonne grave ! La voix bèlè accompagnée du tanbou bèlè est donnée par le Maître Jacky Bajal, Mélodie Spartacus Fuentes (Martinico-Cubaine) à la flûte… un régal ! Fred Vielet est aux conga, cajon, bongos. Et puis Jerry Spartacus à la basse, guitare, trompette, et Alain Cazanas-Santovenia au tambour bata, timbales, batterie, tambour.

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Émission d’un timbre à l’effigie de la Mulâtresse Solitude

L’Union des femmes de Martinique et le club philatélique Philapostel, ont annoncé la sortie, ce vendredi 13 mai, du timbre à l’effigie de la Mulâtresse Solitude, femme guadeloupéenne, résistante au rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe.

Solitude, de son prénom Rosalie, née vers 1772 en Guadeloupe et morte le 29 novembre 1802 sur la même île, est une figure historique incarnant a posteriori la résistance des esclaves noirs luttant contre le rétablissement de l’esclavage en 1802. À la suite de l’échec du mouvement de résistance de Louis Delgrès face aux forces coloniales, elle est condamnée à mort à l’âge de 30 ans.

Biographie historique
Solitude a bien une historicité mais on ne connaît ni sa mère, ni son année de naissance, ni le sexe de son enfant, ni sa condition avant 1794 (libre de couleur ou esclave). Le peu qu’on sait tient à une quinzaine de lignes dans l’Histoire de la Guadeloupe d’Auguste Lacour, publiée en 18581. Enceinte, elle est capturée en un lieu inconnu à une date inconnue après la défaite et le sacrifice de Delgrès puis exécutée au lendemain de son accouchement.

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Tropiques-Atrium célèbre Haïti

— Par Selim Lander —

Ce mois de janvier 2022 a permis d’ouvrir au bénéfice du public martiniquais quelques « Fenêtres sur Haïti », selon le titre choisi pour cet ensemble de manifestations : cinéma, théâtre, musique, expositions. Si Haïti est en très mauvais état (et ce n’est, hélas, pas d’hier, on pourra consulter au premier étage de l’Atrium des panneaux sur lesquels sont rappelées quelques-unes des atrocités commises par François Duvalier), sa créativité est intacte. Ainsi ces diverses manifestations ont-elles fait souffler un peu d’air frais sur une Martinique trop longtemps privée d’événements culturels.

René Depestre, on ne rate pas une vie éternelle, un film d’Arnold Antonin

Ce film tourné en 2016 alors que René Depestre avait exactement 90 ans, le montre dans une forme éblouissante. Disert, drôle, avec la modestie qui sied à qui n’a plus rien à prouver. Le simple récit de sa vie, puisqu’il s’agit de cela dans le film, une sorte de « Depestre par lui-même », parle suffisamment en sa faveur sans qu’il lui soit nécessaire d’en rajouter. Lycéen jugé indocile dans sa ville natale de Jacmel, on l’invite à aller voir ailleurs en lui offrant une bourse pour étudier en France.

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La lettre d’information de l’équipe Manuscrits Francophones de l’ITEM

Séminaire René Maran 2021-2022 

Dans la continuité des recherches de l’équipe « Manuscrits francophones » nous proposons cette année encore d’explorer les archives, les traces et les contextes de cette écriture foisonnante, en collaboration étroite avec « Écritures Contemporaines Caraïbe Amazonie (ECCA) » / plateforme MANIOC de l’université des Antilles, ainsi qu’avec l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Coordination : Xavier Luce, Claire Riffard

Programme détaillé

Entrée libre

Voilà un an que, stimulés par l’approche du centenaire du Prix Goncourt 1921 pour Batouala, se sont développés, sur divers fronts, plusieurs projets autour de l’œuvre du grand écrivain guyanais René Maran.

Dans la continuité des recherches de l’équipe « Manuscrits francophones » nous proposons cette année encore d’explorer les archives, les traces et les contextes de cette écriture foisonnante, en collaboration étroite avec le programme « Écritures Contemporaines Caraïbe Amazonie (ECCA) » hébergé sur la plateforme MANIOC de l’université des Antilles, ainsi qu’avec l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Coordination : Xavier Luce, Claire Riffard

Entrée libre sur inscription préalable (claire.riffard(a)cnrs.fr)
Conférences :

15/12/2021 — René Maran, un “précurseur de la Négritude” ?

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Élections de la CTM: priorité à l’autosuffisance alimentaire

Par Yves-Léopold Monthieux

Dès 1975, après avoir écouté un ami exprimer ses doutes quant aux possibilités de développement de la Martinique et m’inspirant d’un mot de Paul Valéry (1931), il m’était venu l’idée d’intituler une tribune : « Le temps de la Martinique finie commence ? ». N’est-on pas en effet arrivé en Martinique au bout de quelque chose qui devrait nous ramener à l’essentiel ?

Peut-on continuer d’édifier encore des éléphants blancs tel le port de Grand-Rivière ou de nouvelles cathédrales comme le stade de Dillon ou le futur ex-Lycée Schoelcher ? Le caractère prétentieux de nos réalisations doit-il l’emporter sur leur utilité et la rigueur d’une saine gestion de l’argent public ? Lorsqu’on sait que la démographie est une donnée essentielle de la mise en œuvre de tout projet économique, peut-on continuer à mettre en œuvre des infrastructures nouvelles sans tenir compte de la « dépopulation massive » que connaît la Martinique ? Alors que le chiffre de 350 000 habitants est déjà prononcé par un organisme international, et que celui des véhicules devrait mécaniquement diminuer à proportion, est-il salutaire de poursuivre à grands frais et en direction de tous les azimuts l’extension du TCSP, sans qu’on connaisse par ailleurs le bilan du fonctionnement du tronçon Fort-de-France – Lamentin ?

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Six nouveautés Carïbéditions

Ces nouveautés sont les suivantes :
– une republication de Simone et André Schwarz-Bart datant de près de trente ans dans notre collection essai (Hommage à la Femme Noire),
– une republication de Gisèle Pineau dans notre collection jeunesse (L’Odyssée d’Alizée),
– un inédit de Fréderic Pichon dans notre collection jeunesse (Renversée, son neuvième roman jeunesse !),
– une republication de Raphaël Confiant dans notre collection poche-roman (La Savanne de la Pétrification),
– une republication de Raphaël Confiant dans notre collection poche-polar (Bal masqué à Békéland) et
– un inédit de Michel Vigneron dans notre collection poche-polar (Qu’ils crèvent ! dont l’histoire se passe en Guyane).

– Titre : Hommage à la Femme Noire. Héroïnes de l’esclavage.
– Collection : Hommage à la Femme Noire.
– Format : 160 x 225 
– Auteurs : Simone et André Schwarz-Bart
– Editeur : Caraïbéditions
– Date de sortie en librairie : 15 juin 2020
– ISBN : 9782373110678
– Prix TTC France métropole : 13 €
– Public : Tout public
– Résumé : Simone et André Schwarz-Bart ont publié, il y a plus de trente ans, une encyclopédie en six volumes intitulée HOMMAGE A LA FEMME NOIRE mettant à l’honneur les femmes noires les plus célèbres à travers les siècles et les continents qui ont lutté pour leur liberté et leur indépendance.

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Hommage à la « Mulâtresse Solitude »

La Mairie de Paris salue la mémoire de la « Mulâtresse Solitude », figure guadeloupéenne de la résistance des esclaves noirs.

Un hommage parisien, d’après le site ActuParis et Le Monde

Samedi 26 septembre 2020, Anne Hidalgo, maire de Paris, et l’acteur Jacques Martial, son adjoint chargé des Outre-mer, inaugureront le « Jardin de la Mulâtresse Solitude » (aux pelouses Nord de la place du Général Catroux, dans le 17e arrondissement).

Il s’agit, pour Paris, de rendre un hommage public à cette héroïne de l’histoire, comme l’ont fait précédemment Les Abymes, en Guadeloupe, où l’on recense une rue de la Mulâtresse Solitude, une école du même nom, et une statue de l’héroïne. Anne Hidalgo ne s’en tiendra pas là : selon le site LCI, la ville prévoit d’ériger aussi, dans le futur une statue à l’effigie de Solitude, presque à la place d’une autre fondue sous l’occupation nazie, celle du général Dumas, premier général français ayant des origines afro-antillaises, et père de l’écrivain Alexandre Dumas. Une décision hautement symbolique : « Ce sera la première statue de femme noire à Paris », se félicite l’acteur guadeloupéen Jacques Martial, nouvel adjoint chargé des Outre-mer.

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En 1959, le Goncourt au «  Dernier des justes » faisait resurgir les zones d’ombres de notre histoire collective

— Par Malka Marcovich, historienne —

Il y a soixante ans, le prestigieux prix littéraire couronnait le roman « Le Dernier des Justes ». Salué comme une œuvre importante de la mémoire de la Shoah, il suscitera alors une « curée inouïe », dans un contexte de rapprochement franco-allemand et de résurgence de l’antisémitisme, souligne l’historienne Malka Marcovich dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Le 16 novembre 1959, le prix Goncourt est décerné à André Schwarz-Bart (1928-2006), écrivain apparu soudainement sur la scène médiatique pour son roman Le Dernier des Justes (Seuil). Cette épopée, que d’aucuns compareront à La Légende des siècles, de Victor Hugo (1859), retrace les errances et persécutions d’une lignée de « Justes » [thème puisé dans la légende talmudique] depuis le XIIe siècle jusqu’à 1943, au seuil de la chambre à gaz. Véritable bombe dans le paysage médiatique de l’époque, ce fut aussi un moment de curée inouï, qui n’a rien à envier aux violences que l’on connaît aujourd’hui sur les réseaux sociaux. Cette fulgurance littéraire cristallise un ensemble d’événements dont nous sommes aujourd’hui les héritiers. Dans cette période de bascule des « trente glorieuses » se sont structurées des lignes de force identitaires et idéologiques qui n’ont jamais cessé de faire débat jusqu’à nos jours.

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« Solitude », adaptation et m.e.s. de Fani Carenco

— Par Christiane Makward —

Le décor ressemble à un chantier ou une cour de garage rural: lanterne suspendue, cordages, pneus de poids lourds, gros bidons rouges , vieilles planches empilées formant plateforme, bobines de câbles, caisse, siège décati et deux projecteurs à gauche et à droite. Par la magie des éclairages, de la sonorisation, la vie s’installe, la mort rôde. Ainsi un discret balancement de la lanterne évoquera le tangage du bateau négrier tandis que Bayangumay tente laborieusement d’avaler sa langue. Ainsi ce tas de vieilles planches évoque un cercueil (toujours la funeste embarcation) d’où se redresse la déportée qui bientôt lancera dans les ténèbres et dans sa langue son cri de résistance: “Diolas, Diolas, n’y a-t-il pas un seul Diola dans ce poisson?” Et telle bobine de câble sera sublimée en socle de statue lorsque Solitude, peu avant sa mort , prendra la pose d’une Liberté en grande jupe et ceinture rouge, sans torche et sans drapeau, mais tout aussi splendide et insoumise.

Le spectacle a commencé par un anachronisme espiègle: un touriste blanc entre en scène. Il n’échappera pas aux spectateurs avertis que ce personnage narrateur évoque aussi un André Schwarz-Bart grisonnant de même que Marie-Noëlle Eusèbe fait penser à Simone ce qui constitue donc une distribution astucieuse que complète l’actrice burkinabé Laure Guiré dont l’élocution marquée concorde avec son incarnation de Mère-Afrique.

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« Ne croyez pas, que je ne l’aime pas cet enfant »: la famille, nœud de vipères ?

— par Janine Bailly —

Au théâtre, tout semble possible. Il est ainsi des troupes dites professionnelles qui, un jour, ne sont pas à la hauteur de leur réputation. Déception jeudi soir à Tropiques-Atrium, où la compagnie La Grande Horloge n’a pas su convaincre. Mais pourquoi s’être fourvoyée dans la mise en scène du si beau roman d’André Schwarz-Bart, La Mulâtresse Solitude ? Car il ne suffit pas de faire réciter le texte par trois personnages différents, fussent-ils noire, métisse et blanc, ni d’agrémenter la représentation de danses et chants, fussent-ils africains, pas plus que de terminer par la chanson de Léonard Cohen, The Partisan, pour accomplir un véritable acte théâtral, qui rendrait compte de la densité et de la force de l’œuvre originale.

Il est en revanche des troupes dites de théâtre amateur, qui tiennent bien mieux leur partie, qui nous embarquent dans leur sillage, qui nous tiennent prisonniers sans qu’un seul instant nous prenne l’envie de nous évader. Un tel moment, intense et troublant, nous a été donné ce vendredi au Théâtre Aimé Césaire, par L’autre Bord Compagnie, qui a fait le choix de mettre en scène des textes exigeants, très actuels, qui nous interrogent sur ce que nous sommes, sur ce qu’est la vie au sein de la cellule familiale et sur la place que nous y tenons.

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Tropiques-Atrium : programme Avril-Mai-Juin

— Éditorial de Hassane Kassi Kouyaté, Directeur, Tropiques Atrium Scène nationale —

Nous arrivons dans la dernière ligne droite de la saison.

L’oeuvre magistrale d’Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, ouvre ce trimestre dédié aux écritures caribéennes. Métaphore, pour exprimer le focus que nous déclinons sur la Caraïbe, dans nos salles et dans Territoires en culture.

Télécharger le programme ci-dessous

Nous accordons une large place aux jeunes créateurs basés ici ou dans l’émigration : Catherine Dénécy (Mi-chaud Mi-froid), D’de Kabal (L’Homme-Femme mécanismes de l’invisible), Stanislas Sauphanor (L’Histoire du Royaume de Mirpou), Gaël Octavia (Cette guerre que nous n’avons pas faite), Franck Salin (Bòdlanmou pa lwen).

Jeunesse encore avec la seconde promotion de l’école de théâtre de Kokolampo à Saint-Laurent du Maroni en Guyane (La Nuit des rois), ou encore les lauréats de notre concours Émergence Musique Martinique car il est important de mettre en avant des artistes émergents et de les accompagner. Oxmo Puccino, artiste emblématique, est un temps fort musical qui relie les générations.

de grands auteurs caribéens : Kamau Brathwaite (Et ce n’était pas qu’on allait quelque part), Xavier Orville (Traversée), Abilio Estévez (Joséphine… Cérémonie pour artistes désespérées), ou d’oeuvres qui revisitent des icônes comme Solitude la mulâtresse par André Schwarz-Bart, pour la Guadeloupe ou avec le texte de Dieudonné Niangouna : M’appelle Mohamed Ali.

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Sons d’hiver fête les 100 ans du jazz en France

— Par Fara C. —

Le festival du 9-4 convie à une célébration joyeuse et créative. Avec Jacques Schwarz-Bart, James « Blood » Ulmer, Amina Claudine Myers… Et des tambours-conférences libres d’accès.

Soutenu contre vents et marées par le conseil départemental du Val-de-Marne, le 26e Sons d’hiver célèbre les 100 ans du débarquement du jazz en France, non pas avec nostalgie, mais en suscitant une inventivité riche en approches. Fabien Barontini, directeur, explique : « Ce qui est passionnant dans la musique afro-américaine, c’est qu’elle est à la fois populaire et savante, et qu’elle véhicule une dimension politique, un besoin de liberté. Exprimant l’identité d’un peuple opprimé par l’esclavage, elle constitue une réponse existentielle à une situation de domination. »

À la tête de son Voodoo Jazz Trio (le 22 janvier), Jacques Schwarz-Bart, saxophoniste et compositeur afro-français établi à New York, illustre magnifiquement le syncrétisme culturel et philosophique qu’il cultive, exhortant à la conscience autant qu’à la paix. Par son parcours et par l’histoire de sa famille, il incarne avec fulgurance la quête animant le jazz. Et recèle en lui la mémoire de deux déportations : la traite négrière que vécurent ses ascendants maternels africains et l’internement de ses aïeux juifs à Auschwitz.

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Yékri n°3 – Janvier 2017

 —  Par Malika —
Yékri … Yékra ! Comme ce cri poussé par les conteurs au début des contes créoles d’antan lontan pour solliciter l’attention de leurs auditoires, la newsletter Yékri veut attirer l’attention sur la culture créole, sur les talents ultramarins au sens large. Elle reprend l’objectif de la newsletter Elokans dont elle se veut l’héritière : « représenter une effervescence kréyol en diffusant des informations socio-culturelles
liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. » (Véronique LAROSE, créatrice de la publication Elokans). Elle en reprend également les principes :

BOUCLAGE DE Yékri n° 04 de février 2017 : le vendredi 27 janvier 2017

CONDITIONS de diffusion de vos actualités socio-culturelles. Yékri paraît mensuellement. Ainsi, pour le relais de vos actualités, adressez-moi ces infos un mois avant :
descriptif complet de l’événement : textes en version WORD de préférence, images en JPG ;
indications nécessaires : date et horaire, adresse précise de la manifestation, accès-transports,
personne(s) à contacter.
chaque structure, chaque particulier s’exprime en son nom propre.

Pour recevoir Yékri : transmettez-moi votre demande d’inscription par mail mycol5@gmail.com.
Je vous inscrirai alors aussitôt.

MERCI AUX CONTRIBUTEURS ET AUX LECTEURS DE YEKRI !

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Carnation et incarnation au théâtre vues par Patrick Chamoiseau

patrick_chamoiseauCet article a été initialement publié sur africultures.com, que nous vous invitons à visiter.

Patrick Chamoiseau, célèbre écrivain martiniquais, prix Goncourt pour Texaco en 1992, l’un des représentants de la Créolité avec Raphaël Confiant et Jean Bernabé, disciple inconditionnel d’Édouard Glissant, est indéniablement plus connu pour son œuvre romanesque que pour son œuvre théâtrale. Beaucoup ignorent en effet que l’auteur de Solibo le magnifique et Biblique des derniers gestes est aussi dramaturge. Ses pièces témoignent de l’intérêt de l’écrivain pour le conte, la langue créole ainsi que de son engagement politique contre le colonialisme et le néo-colonialisme : il s’inspire du théâtre grec antique avec sa première pièce écrite en 1975, une adaptation d’Antigone de Sophocle transposée dans le contexte indépendantiste martiniquais des années 70 ; il oppose les représentantes de la tradition orale antillaise et occidentale avec Manman dlo contre la fée Carabosse publiée en 1982; il confronte les croyances populaires antillaises au rationalisme cartésien dans Un dimanche avec un dorlis, pièce jouée en 2004 au festival d’Avignon dans une mise en scène de Greg Germain. Son théâtre offre aussi des réflexions sociologiques et politiques sur le monde du théâtre aujourd’hui, comme en atteste sa dernière pièce Audition sur l’esclavage, écrite en 2005 et encore inédite, où Chamoiseau s’interroge sur la couleur de peau au théâtre, sur le lien problématique entre carnation de l’acteur et incarnation du personnage.

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« Jazz Racine Haïti » au Domaine de Fonds Saint-Jacques le 12/12/2014

j_s-bLe Domaine de Fonds Saint-Jacques, Centre Culturel de Rencontre clôture sa saison culturelle 2014 par le concert « Jazz Racine Haïti » de Jacques SCHWARZ – BART et ses complices de toute la Caraïbe.
Un concert exceptionnel par l’un des saxophonistes majeurs et des plus innovants du monde du Jazz.

Après avoir brillamment mêlé son jazz au Gwoka, le saxophoniste guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart revient avec Jazz Racine Haïti, son nouveau disque. Tout en restant ancré dans les bases du jazz, la musique s’y nourrit de la puissante spiritualité de la musique vaudou.
Un album qui nous invitera à voyager

Vendredi 12 décembre à 20h

à travers l’imaginaire vaudou.

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« La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain » par Anaïs Stampfli 

Anaïs Stampfli : La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain, Berne, Éditions Peter Lang, 2020. Études romanes – Série : Modern French Identities, Volume 136

(Oxford, Bern, Berlin, Bruxelles, New York, Wien, 2020.  454 p., 1 ill. en couleurs)

Résumé

Le roman francophone est souvent considéré comme le lieu d’enjeux stratégiques concernant la coprésence d’usages de langues. À cet égard, les Antilles présentent une situation tout à fait originale dans laquelle une « cacophonie » pourrait être envisagée, pour ce qui est des oeuvres de Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant comme un moyen d’expression des différentes tensions (narratives, énonciatives ou linguistiques) qui habitent le texte. Cependant, d’autres auteurs tels qu’André et Simone Schwarz-Bart, Maryse Condé, Daniel Maximin et Ernest Pépin adoptent une autre approche. Bien que leur écriture soit influencée par une certaine culture créole, ils livrent une différente vision de l’identité linguistique antillaise.
Cet ouvrage analyse la structure linguistique du roman antillais francophone en prenant autant en compte les différents partis pris des auteurs que la réception. Nous proposons ici une mise en perspective de l’écriture en coprésence de langues en mettant en relation les oeuvres des auteurs antillais contemporains avec des tentatives antérieures de superposition de langues.

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