« La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain » par Anaïs Stampfli 

Anaïs Stampfli : La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain, Berne, Éditions Peter Lang, 2020. Études romanes – Série : Modern French Identities, Volume 136

(Oxford, Bern, Berlin, Bruxelles, New York, Wien, 2020.  454 p., 1 ill. en couleurs)

Résumé

Le roman francophone est souvent considéré comme le lieu d’enjeux stratégiques concernant la coprésence d’usages de langues. À cet égard, les Antilles présentent une situation tout à fait originale dans laquelle une « cacophonie » pourrait être envisagée, pour ce qui est des oeuvres de Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant comme un moyen d’expression des différentes tensions (narratives, énonciatives ou linguistiques) qui habitent le texte. Cependant, d’autres auteurs tels qu’André et Simone Schwarz-Bart, Maryse Condé, Daniel Maximin et Ernest Pépin adoptent une autre approche. Bien que leur écriture soit influencée par une certaine culture créole, ils livrent une différente vision de l’identité linguistique antillaise.
Cet ouvrage analyse la structure linguistique du roman antillais francophone en prenant autant en compte les différents partis pris des auteurs que la réception. Nous proposons ici une mise en perspective de l’écriture en coprésence de langues en mettant en relation les oeuvres des auteurs antillais contemporains avec des tentatives antérieures de superposition de langues. Ce travail permettra de saisir les influences et la portée de l’écriture en coprésence de langues des romanciers antillais contemporains. »

 Présentation / La créolisation comme processus de création littéraire
« Lieu marqué par la coprésence des langues, le roman antillais présente une situation tout à fait originale dans le paysage littéraire francophone. Influencé par différentes cultures, il donne à voir diverses visions de l’identité linguistique antillaise.

Le présent travail analyse la structure linguistique du roman antillais francophone, en s’intéressant aussi bien aux partis pris des romancier·e·s qu’à la réception de leurs œuvres. De Patrick Chamoiseau à Maryse Condé, en passant par Daniel Maximin et André et Simone Schwarz-Bart, il met en relation les œuvres des auteurs et autrices antillais·e·s contemporain·e·s avec des tentatives antérieures de superposition de langues.

Cet ouvrage, issu de la thèse de doctorat d’Anaïs Stampfli à l’Université de Lausanne, permet de saisir les influences et la portée de l’écriture en coprésence de langues dans le roman antillais contemporain. » (Source : LabelLettres, UNIL | Université de Lausanne, Faculté des lettres.)

Note biographique

Anaïs Stampfli (Auteur)

Anaïs Stampfli est Première Assistante à l’Université de Lausanne après avoir occupé un poste d’ATER à l’Université des Antilles. En 2016, elle a soutenu une thèse sur La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain, qui est issue d’une codirection entre l’Université de Lausanne et l’Université Grenoble-Alpes. Par ailleurs, elle a publié une dizaine d’articles sur les langues d’écriture de romanciers martiniquais, guadeloupéens et haïtiens (Maryse Condé, André et Simone Schwarz-Bart, Raphaël Confiant, Patrick Chamoiseau et Frankétienne, entre autres) et sur la traduction d’écrits plurilingues. Parallèlement, elle a dirigé la publication d’un dossier sur le récit de voyage aux Outremers français paru en mars 2019 dans la revue Viatica.