Catégorie : Théâtre

« Noukantjè », texte Madjanie Leprix, m.e.s. Rita Ravier

Mardi 4 novembre 2025 T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire), FdF 19h30

Texte de Madjanie Leprix
Mise en scène Rita Ravier
Costumes Lowa Gerce
Dramaturgie Alfred Alexandre
Avec Daniely Francisque, Giovany Germany, Fiona Soutif

Un cri poétique, un miroir tendu à la société

« Noukantjè » — mot inventé qui évoque la douleur, le déchirement et l’amertume — donne son nom à cette pièce bouleversante et profondément humaine. À travers l’histoire d’Éna, une femme rongée par la culpabilité et la perte, l’autrice Madjanie Leprix nous plonge dans un récit intime où la souffrance individuelle devient une question collective. Ce que vit Éna pourrait être vécu par n’importe qui : une fracture intime qui révèle les fêlures d’une société toute entière.

Un drame poétique aux résonances universelles

Entre ombre et lumière, « Noukantjè » explore des thématiques qui nous traversent :

  • la bienveillance et l’empathie,

  • l’homophobie et la question de genre,

  • le poids du non-dit, si présent dans les sociétés caribéennes,

  • la persévérance, l’amour, l’espoir.

La pièce s’ancre dans un contexte culturel profondément ancré dans la Caraïbe, tout en parlant à l’humanité entière.

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« La valise du courage » dans la géographie des parcours migrants…

ou la haute voix scénique de Mariana Djelo Baldé

— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —

Remarquablement interprété par Mariana Djelo Baldé, le récit théâtralisé « La valise du courage » a fait salle comble et a connu un franc succès le 29 octobre 2025 au Centre culturel Calixa-Lavallée, à Montréal. En ses plissures et ses coutures, dans sa trame à la fois unichorale et bilangue tissée de silences jouxtant les séquences parolières, dans la fragilité toute ténue de ses récits de mémoireS, cette pièce de théâtre –très justement intitulée « La valise du courage »–, est une originale invitation à revisiter le phénomène de la migrance, celle des personnes physiques, celle des mémoires individuelles et collectives au creux de rapports ainsi noués/dénoués/télescopés. D’une ville à l’autre. D’un continent à l’autre. D’un lieu de départ à un lieu d’arrivée : hier comme aujourd’hui, la migrance est polyglotte, polygéographique, polyculturelle et mémorielle.

Le communiqué de presse de la Maison des artistes de la diversité (MAD) annonçait un spectacle théâtral festif, « La valise du courage », ancré dans « les récits d’immigration et l’art du conte ».

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« La promesse du korosol », texte & m.e.s. Yna Boulangé

Jeudi 6 novembre – 19h30 – Tropiques-Atrium

Représentation scolaire : vendredi 7 novembre à 9h00

Une promesse d’amour et de liberté

À Saint-Pierre, à la fin du XIXᵉ siècle, Cyrilia, femme libre et gouvernante, revendique sa dignité et son autonomie dans une société coloniale où tout semble vouloir la contraindre. Sa rencontre avec Lafcadio Hearn, écrivain et journaliste irlandais fasciné par la culture créole, bouleverse son existence. Entre eux se noue une relation à la fois intellectuelle, affective et profondément humaine, qui défie les normes de leur époque.

La Promesse du Korosol met en lumière cette rencontre improbable — entre une femme créole et un voyageur européen — pour en faire le lieu d’un dialogue sur la liberté, le genre, la race et l’amour.
Dans une langue poétique, portée par la musique et le mouvement, le spectacle interroge ce que signifie aimer au-delà des frontières et des assignations sociales.

De l’écrit d’Ina Césaire à la scène 

Inspirée du texte d’Ina Césaire, Moi Cyrilia, gouvernante de Lafcadio Hearn (Éditions Elytis, 2009), cette création rend hommage à une autrice majeure des lettres antillaises, disparue en 2025.

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« Manuela et le boxeur », texte & m.e.s. J.José Alpha

Mercredi 29 octobre. Jeudi 30 octobre Vendredi 31 ocotobre à 19h
Teyat Otonom Mawon (TOM), Rue Victor Sévère, Fort-de-France

Par la Cie Téatlari – Théâtre de l’histoire des cultures créoles
Le récit de la tragédie qui marque l’histoire du grand boxeur martiniquais François Pavilla (1937-1968), triple champion de France de boxe des poids welters et super welters de 1964 à 1968, est pour la première fois, porté à la scène théâtrale par son épouse Manuela Pavilla née Graça (1931-2009).
C’est à partir des témoignages des ses proches et partenaires, du Club Spirit of Pavilla des Terres Sainville, des archives de la presse locale et nationale et de la Fédération Française de boxe (palmarès) que J. José Alpha va se nourrir pour créer une biographie romancée de la vie du champion de boxe .lequel tire sa révérence 10 ans après la naissance de la Vème République Française
Distribution : Gladys Arnaud / Eric Bonnegrace / Laurent.Troudard Texte et mise en scène : J. José Alpha (2023)

Lire aussi : « Manuela et le boxeur »: un vrai théâtre populaire!

François Pavilla, né le 10 octobre 1937 à Fort-de-France en Martinique, est une figure marquante de la boxe française.

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Wopso ! de Marius Gottin

Samedi 25 octobre – 19h30 Domaine de Tivoli – Terre d’Arts, Fort-de-France

Wopso ! est une interjection créole sans signification précise, mais débordante d’énergie et de sens possibles. Sous la plume fine et lucide de Marius Gottin, elle devient le souffle d’une parole en transit — celle de deux vieux amis, Fulbert et Auguste, attablés dans le hall d’une aérogare imaginaire de Fort-de-France, en partance pour un ailleurs incertain.

Dans ce huis clos ouvert sur le monde, le rire flirte avec la mélancolie, les mots s’entrechoquent en français et en créole, et la vie s’effiloche dans l’attente. Entre souvenirs, amours manqués et colères rentrées, les deux compères s’accrochent à la parole comme à une ultime bouée. Car chez Gottin, la parole est résistance, musique, et miroir de nos identités.

Mise en scène par José Exélis, la pièce met en lumière la poésie et l’humanité du texte dans une mise en scène précise et inspirée, portée par deux comédiens complices et généreux, Émile Pelty et Charly Lerandy. Entre rires et larmes, Wopso ! dit l’essentiel : la fragilité des êtres, la beauté du dérisoire, et le souffle caribéen d’une parole qui ne renonce jamais.

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« Zantray 2025 », un spectacle théâtral musical au carrefour fertile des cultures créoles et autochtones

Samedi 25 octobre 2025 à la Cinquième salle de la Place des arts Montréal

— Par Robert Berrouët-Oriol(*) —

La prestigieuse Place des arts, à Montréal, s’apprête à accueillir le spectacle à grand déploiement polyphonique ZANTRAY 2025, un hommage aux racines croisées des cultures créoles et autochtones et qui souligne l’influence autochtone dans la culture créole. L’évènement a été conçu par l’Espace culturel Vertières et sera présenté dans le cadre du Mois du créole le samedi 25 octobre 2025 à la Cinquième salle de la Place des arts. ZANTRAY 2025 retracera la vie d’une figure autochtone ayant influencé la mémoire créole, la reine Anacaona. Sur le mode d’un arpentage historique de la rencontre des mémoires, ZANTRAY 2025 offrira à l’auditoire un spectacle théâtral musical immersif composé de poèmes, de chants, de danses et de projections de vidéos durant lequel le public sera à la fois acteur et spectateur. Depuis vingt-quatre ans, les célébrations du Mois du créole sont élaborées et mises en œuvre au Canada par le KEPKAA (Komite entènasyonal pou pwomosyon kreyòl ak alfabetizasyon).

ZANTRAY 2025 rassemblera sur scène des artistes de premier plan, notamment : 

–La chanteuse haïtiano-québécoise REBECCA JEAN.

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L’éphéméride du 21 octobre

La Comédie-Française est fondée par ordonnance royale de Louis XIV le 21 octobre 1680

La Comédie-Française ou Théâtre-Français (surnommé « le Français ») est une institution culturelle française fondée en 1680 et résidant depuis 1799 salle Richelieu au cœur du Palais-Royal dans le 1er arrondissement de Paris.

Établissement public à caractère industriel et commercial depuis 1995, c’est le seul théâtre national en France disposant d’une troupe permanente de comédiens, la Troupe des Comédiens-Français. Bien que mort depuis sept ans quand la troupe a été créée, Molière est considéré comme le « patron » de l’institution, surnommée la « Maison de Molière ». Le fauteuil dans lequel il entra en agonie lors d’une représentation du Malade imaginaire est toujours exposé au fond de la galerie des bustes, après le Foyer Public1.

La devise de la Comédie-Française est, en latin, « Simul et singulis » (qui peut être traduite par « être ensemble et rester soi-même »). Son emblème est une ruche avec des abeilles, à l’image d’une institution foisonnante.

Historique de la Comédie-Française
La Comédie-Française est fondée par ordonnance royale de Louis XIV le 21 octobre 1680 pour fusionner les deux seules troupes parisiennes de l’époque, la troupe de l’hôtel Guénégaud (troupe de Molière) et celle de l’hôtel de Bourgogne.

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AU TNB, Les Conséquences, de Pascal Rambert

Des conséquences de nos actes et de nos omissions, dans un spectacle choral

–- Par Janine Bailly –-

Pour ouvrir la nouvelle saison du Théâtre National de Bretagne auquel il est artiste associé, Pascal Rambert, dramaturge et metteur en scène, nous livre, avec Les Conséquences, le premier opus d’une trilogie qu’il dit vouloir achever dans cinq ans, et dont les volets suivants s’intituleraient Les Émotions et La Bonté. Son ambitieux projet est de monter ces pièces en gardant la même distribution, ce qui lui permettrait de suivre le passage du temps, et dans le texte et sur les corps et les voix des actrices et acteurs qui composent en quelque sorte sa famille de cœur et de création : Audrey Bonnet, Anne Brochet, Arthur Nauzyciel, Stanislas Nordey, Laurent Sauvage et Jacques Weber. À ces fidèles viennent ici s’ajouter Marilú Marini, et les plus jeunes frais émoulus des écoles, Lena Garrel, Jisca Kalvanda, Mathilde Viseux et Paul Fougère.

Je suis de celles que de précédents spectacles de Pascal Rambert ont enthousiasmée, mais je reste ici un peu sur ma faim ; à trop vouloir dire, les choses et les personnages finissent me semble-t-il par n’être qu’effleurés, encore que ces derniers soient interprétés avec conviction, et dans une belle énergie !

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« Gabou Léboueur », Dominique Guesdon : texte | Jean-Claude Leportier : texte & m.e.s.

Les 9, 10 et 11 octobre à 19h30 au T.A.C. ( Théâtre Aimé Césaire)

Stage dans le prologngement du spectacle
Du 13 au 24 octobre 2025
Espace Camille Darsières – Salle Théâtre
Horaires : 9h-12h et 13h-16h, du lundi au vendredi
Tarif : 50 € pour l’ensemble du stage

Contenu :

  • Atelier 1 : Langage marionnette, langage naturaliste, langage symbolique – conduit par Catherine Kremer

  • Atelier 2 : Fabrication d’une tête sculptée pour marionnette en tissu – conduit par Jean-Claude Leportier

Une création théâtrale de l’Association La Servante

En coproduction avec la Régie Autonome du SERMAC (ville de Fort-de-France) et la Compagnie Car’Avan Théâtre BoiKaré

Avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Martinique et la Direction des Affaires Culturelles de Martinique

Un théâtre surréaliste pour marionnettes et comédiennes

« Gabou Léboueur » est une fable théâtrale singulière, mêlant marionnettes, jeu d’actrices, objets animés et poésie visuelle, portée par la plume de Dominique Guesdon et Jean-Claude Leportier, également à la mise en scène. Ce spectacle hybride et métaphorique convie le public à un voyage onirique, où le banal devient magique, et où la ville nocturne devient le théâtre des âmes en quête.

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L’éphéméride du 1er octobre

Antonin Artaud publie le Manifeste du Théâtre de la Cruauté le 1er octobre 1932

Antonin Artaud, né à Marseille le 4 septembre 1896 et mort à Ivry-sur-Seine le 4 mars 1948, est un théoricien du théâtre, acteur, écrivain, essayiste, dessinateur et poète français.

La poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, le dessin et la radio, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, « un moyen pour atteindre un peu de la réalité qui le fuit ».

Toute sa vie, il a lutté contre des douleurs physiques, diagnostiquées comme issues de syphilis héréditaire, avec des médicaments, des drogues. Cette omniprésence de la douleur influe sur ses relations comme sur sa création. Il subit aussi des séries d’électrochocs lors d’internements successifs, et il passe les dernières années de sa vie dans des hôpitaux psychiatriques, notamment celui de Rodez. Si ses déséquilibres mentaux ont rendu ses relations humaines difficiles, ils ont aussi contribué à alimenter sa création. Il y a d’un côté ses textes « fous de Rodez et de la fin de sa vie », de l’autre, selon Évelyne Grossmann, les textes fulgurants de ses débuts.

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«  Je veux parler à un humain », texte de Pierre Pastel, m.e.s. Aziz Héllal

Sur une scène parisienne !

Parler à un humain – une pièce que fait vibrer l’intelligence et le cœur

En septembre 2025, le Théo Théâtre à Paris a accueilli une création théâtrale aussi inattendue que brillante : Parler à un humain, inspirée de l’essai de Pierre Pastel, « Je veux parler à un humain », et mise en scène par Aziz Héllal, est portée par six comédiens habités.

Un procès fictif, une joute philosophique

Le spectacle prend la forme d’un procès imaginaire intenté à Victor Hugo, accusé pour sa manière d’aimer Juliette Drouet. Dans ce tribunal hors norme, Pierre Pastel s’impose comme l’avocat de l’amour, défendant l’écrivain à travers sa propre thèse de l’Amour Inconditionnel Universel. Ce face-à-face devient une joute verbale passionnante, où les émotions, les idées et les convictions s’entrechoquent.

Une époque sous emprise numérique

En toile de fond, l’intelligence artificielle s’infiltre dans les dialogues, les gestes, les relations. Les comédiens incarnent tantôt des humains, tantôt des entités numériques, illustrant avec finesse la mécanisation des affects et la fragilisation du lien authentique. Le spectateur est invité à réfléchir : sommes-nous encore capables d’aimer librement et vraiment, avec un amour non FAKE, dans un monde de connexions programmées ?

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Masterclass Théâtre Forum : Samedi 4 octobre 2025 | 8h30 – 16h00

Organisée par l’association Konbit, Quartier Desmarinières, 97215 Rivière-Salée
Inscription ouverte –

L’association martiniquaise Konbit organise une journée de formation autour du théâtre forum, une forme de théâtre participatif issue du théâtre de l’opprimé développé par Augusto Boal. Cette méthode vise à questionner les rapports sociaux, à ouvrir des espaces de parole et à expérimenter collectivement des alternatives face à des situations d’oppression ou de blocage.

Depuis 2008, Konbit développe des projets artistiques et pédagogiques en Martinique et dans la Caraïbe, en mobilisant le théâtre comme outil de sensibilisation, de dialogue et de transformation sociale. Cette masterclass s’inscrit dans la continuité de ce travail de terrain.

Objectifs de la journée

  • Découvrir les fondements du théâtre forum : origine, principes, cadre éthique et politique

  • Vivre une expérience de jeu collectif accessible à toutes et tous, sans prérequis en théâtre

  • Explorer des techniques de mise en scène participative

  • Réfléchir ensemble à la place du théâtre dans les démarches d’éducation populaire, d’action sociale et de transformation collective

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La Candidate

Une pièce de Jean-Luc Espinasse | Mise en scène : Caroline Savard | Production : Association El Lobo Bueno
Lieu : Téyat Otonom Mawon (T.O.M), La Croix Mission, Fort-de-France
Dates :

  • Jeudi 2 octobre à 19h (COMPLET)
  • Vendredi 3 octobre à 19h (COMPLET)
  • Jeudi 9 octobre à 19h
  • Vendredi 10 octobre à 19h

Une adaptation coup de poing d’un thriller haletant

Inspirée du roman Le Candidat de Jean-Luc Espinasse, La Candidate transpose sur scène un drame psychologique intense dans l’univers cruel et manipulateur de la téléréalité. Portée par la mise en scène de Caroline Savard, cette adaptation offre une lecture sombre, captivante et profondément humaine du roman original.

Le point de départ : un rêve brisé

Mike, un père désespéré, voit dans un jeu télévisé à succès sa dernière chance de sauver sa fille gravement malade. En finale, il s’apprête à remporter les 500 000 € tant espérés. Mais une manipulation du présentateur change le cours du jeu. Mike échoue… et sa vie bascule. Ruiné, humilié, brisé.

Un an plus tard : la vengeance comme unique moteur

Lorsque l’équipe du jeu remporte un prix pour sa popularité, Mike passe à l’acte.

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Appel à textes de théâtre Jeunesse 2026-2027 des Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre (E.A.T.)

Date limite : le 03 octobre 2025 à 11h59

Les Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre (E.A.T.) sont heureux de vous annoncer l’ouverture imminente de leur appel à textes de théâtre Jeunesse pour la saison 2026-2027. Cette initiative est ouverte à toutes les autrices et auteurs, sans condition d’adhésion préalable à l’association. Que vous soyez un talent émergent ou un auteur aguerri, nous vous invitons à soumettre vos œuvres les plus abouties et prometteuses.

Critères de sélection

Le comité de lecture jeunesse sera particulièrement attentif à la théâtralité du texte, sa singularité, et à la qualité de son écriture. Nous recherchons des pièces entièrement achevées, prêtes à être mises en scène ou publiées dans leur version actuelle. Si votre texte n’est pas encore finalisé, nous vous encourageons à attendre une prochaine session.

Valorisation des textes lauréats

Les textes lauréats bénéficieront d’une visibilité importante au sein du réseau des E.A.T., avec plusieurs possibilités de valorisation :

  • Mise en maquette et mise en espace : Les textes sélectionnés pourront être mis en espace lors des Jeudis Midis de la saison 2026-2027, avec la participation de metteurs en scène et de comédiens.

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« Juste seul, Cyparis », Texte et m.e.s. de Jean-Camille Sormain

Vendredi 19 septembre à 20h (10h pour les scolaires) | Samedi 20 septembre à 20h| Dimanche 21 septembre à 19h |Dans les ruines du Théâtre de Saint-Pierre – JEP 2025

À l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2025, la Ville de Saint-Pierre vous invite à vivre une expérience théâtrale , au cœur de ses vestiges chargés d’histoire. Dans les ruines du Théâtre de Saint-Pierre, à quelques pas du cachot où il a survécu à l’impensable, découvrez « Juste seul, Cyparis », un texte fort et poétique signé Jean-Camille Sormain.

Ce spectacle nous plonge dans les trois jours terribles qui ont suivi l’éruption de la Montagne Pelée, en mai 1902. Enfermé dans une cellule minuscule, Louis-Auguste Cyparis (né Ludger Sylbaris), seul rescapé reconnu de la catastrophe, tente de survivre dans un monde soudain réduit au silence et aux cendres.

Un récit de survie, de mémoire et d’humanité

Cyparis est seul. Seul dans le noir. Seul dans une ville rayée de la carte. Autour de lui, plus rien. Ni rues, ni voisins, ni avenir. Il ignore si le reste de l’île a survécu, et si quelqu’un viendra.

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« Le Joueur d’échecs » : une adaptation vertigineuse au cœur de la folie, de l’Histoire et de l’humanité

Jeudi 11, Vendedi 12, Samedi 13 septembre à 19h30 au T.A.C. à FdF

— Par Hélène Lemoine —

Au théâtre, certaines œuvres ne cherchent pas à faire grand bruit. Elles s’installent doucement, presque en silence, mais laissent derrière elles une empreinte durable. C’est le cas du Joueur d’échecs, magistrale adaptation scénique de la dernière nouvelle écrite par Stefan Zweig, portée à la scène par André Salzet et la compagnie Carpe Diem. Un seul comédien, une chaise, des jeux de lumière, un texte inaltéré — et pourtant, une densité rare, un choc théâtral, une émotion nue.

À première vue, la nouvelle de Zweig semble rétive à la scène. Tout en elle repose sur l’analyse intérieure, la lente montée d’une tension psychologique, les non-dits, les regards, les pensées. Pas de dialogues à proprement parler, peu de situations spectaculaires. Mais c’est précisément cette apparente impossibilité qui a nourri le pari d’André Salzet : incarner l’ensemble du texte sans le trahir, donner vie à toutes ses voix, à tous ses silences, dans une forme dépouillée, presque ascétique. Un pari relevé avec brio.

Une rencontre en apparence banale : deux hommes, une partie, un paquebot

Le récit commence sur un paquebot transatlantique, entre l’Europe et l’Amérique.

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« Le joueur d’échecs », de Stefan Zweig, adaptation et jeu André Salzet, m.e.s. Yves Kerboul

Jeudi 11, Vendedi 12, Samedi 13 septembre à 19h30 au T.A.C. à FdF

Bientôt la 1400ème de Stefan Zweig
Traduction Jacqueline Desgouttes
Adaptation et interprétation André Salzet
Mise en scène Yves Kerboul
Régie lumières Ydir Acef
Résumé 

Sur le paquebot vers le Brésil, un homme découvre la présence de Czentovic, le champion mondial des échecs, réputé inculte et monomaniaque.
L’homme raconte la prodigieuse réussite du champion et comment, au cours d’une partie entre Czentovic et un passager, un inconnu intervient soudain et oblige le champion à déclarer la partie nulle.
L’homme s’intéresse alors à cet inconnu qui confie n’avoir pas joué aux échecs depuis vingt ans…

Proposition Résumé 2

Sur la scène, lumières, une chaise et un homme parle sur le ton badin de l’anecdote.

Au cours d’un voyage en paquebot, il s’est trouvé en présence du champion du monde d’échecs, Mirko Czentovic, un champion réputé inculte dans les autres domaines, un monomaniaque assurément un cas très curieux.

L’homme raconte Czentovic, son origine, sa prodigieuse réussite. Czentovic, bête, ignorant et cupide, mais ! champion du monde des échecs !

L’homme nous dit sa curiosité, et le stratagème pour attirer Czentovic dans une partie et l’observer.

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Appel à écritures théâtrales

Textes en Paroles lance un nouvel appel à écritures théâtrales pour des textes spécifiquement destinés à la jeunesse1, dans le cadre du projet

Jeunes scintillements de la résistance ».

Les textes, en français et/ou en créole, doivent s’adresser à un jeune public ; les auteurs et autrices doivent être majeurs et disposer d’un lien avéré, par leur origine, leur résidence ou leur écriture, avec la Caraïbe ou les Amériques, dans leur dimension historique, culturelle, politique ou poétique.

Pour cet appel à textes, deux axes d’inspiration sont proposés (sans caractère obligatoire) :

1. Le thème du 1er juin des écritures théâtrales jeunesse 2025 :

« Rallumons les étoiles » pour inviter la jeunesse à rêver, à penser et à raviver les braises de l’imaginaire et de l’engagement.

Le thème : « Femmes et résistances dans les sociétés esclavagistes et post-esclavagistes » – inspiré de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, pour faire surgir des figures méconnues, des récits oubliés, des actes de courage, de transmission et de subversion portés par des femmes.

Les textes ne répondant pas à ces deux axes sont également les bienvenus, la qualité littéraire et dramaturgique demeurant le critère fondamental d’évaluation de cet appel à écriture.

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« La Distance », de Tiago Rodrigues

— Par Michèle Bigot —

2077! Nous voici plongés en pleine anticipation. Que se passera-t-il à cette date, redoutée ou espérée? Ce n’est hélas! pas si difficile de l’imaginer. Aujourd’hui déjà on entend les clameurs de ceux qui désespèrent de tout avenir de l’humanité sur terre et préfèrent réitérer l’histoire des hommes sur Mars. En imaginant, non sans quelque naïveté, qu’une société initiée par E. Musk pourrait apporter richesse et félicité à la société des hommes, quand il est manifeste que ces nouveaux prêcheurs ont une foi absurde dans le progrès technologique. Et tous les autres de trembler à l’idée de ce nouvel Eldorado imaginé par les oligarches du numérique! Comme le dit si justement le père ( interprété par Adam Diop) il existe deux définitions de l’espoir. La première, celle qui a cours, hélas, dans les esprits de beaucoup d’entre nous, comme dans l’esprit de la fille (interprétée par Alison Dechamps) est une projection heureuse dans un avenir forgé par l’I.A. On l’appelle encore « le progrès ». La seconde définition, celle que défend le père, et avec lui bon nombre de terriens qui refusent de sombrer dans le désespoir, repose sur un juste combat pour la défense de la justice et de la nature.

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« Roda Favela » de Laurent Poncelet

Les Artistes et les spectateurs pris au piège du metteur en scène. Plus pauvre que la misère, c’est la pauvreté de la mise en scène

— Par Jandira Bauer —

Dans cette création inspirée de la vie dans une favela de la ville de Recife au Nord-Est du Brésil, où la réalité est puissante, le piège de la caricature ou de la « folklorisation » de la mise en scène reste un parti-pris fort dangereux. En général, le Théâtre immersif ou engagé convie le public à une implication émotionnelle. Nous, spectateurs, devenons alors complices ou otages de la mise en scène durant la représentation, peu importe la manière dont l’œuvre est construite.

Lire aussi « West Side Favela » par Michèle Bigot

Dans Roda Favela les artistes jouent des rôles inspirés de témoignages, construits de toutes pièces durant la représentation, les « gens » de la favela et la favela elle-même sont à nos pieds. Le metteur en scène sature l’espace scénique d’images en insistant lourdement sur la pauvreté, la misère, la violence. Cette surenchère visuelle devient un dispositif spectaculaire, non pour éveiller une conscience lucide, mais pour frapper les regards étrangers, les spectateurs extérieurs à cette réalité qui demeure un objet esthétique : une misère bien réchauffée sans véritable nouveauté ni authenticité, et surtout dénuée de clés de compréhension, comme si le spectateur, surtout s’il est étranger à cette réalité, avait besoin d’être assommé pour comprendre.

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La Légende de Zadou – L’affaire René-Louis-Gaétan Beauregard

Lundi 21 juillet 19h30, au T.A.C. ‘ Théâtre Aimé-Césaire) FdF
Une tragédie sociale, une histoire d’amour contrariée, un cri de douleur et d’espoir…

Un œuvre de José Alpha, auteur, dramaturge et metteur en scène, qui explore l’histoire d’un homme brisé par l’amour et la trahison, et qui devient, malgré lui, un symbole de résistance.

Inspirée de faits réels qui ont marqué la mémoire de la Martinique entre 1942 et 1949, La Légende de Zadou retrace l’épopée tragique de René Beauregard, un homme dévoré par la jalousie, qui, après avoir tué sa femme, se réfugie dans les mornes pour une cavale de sept ans. À travers cette pièce, nous plongeons dans les failles de l’âme humaine, confrontée à l’injustice, la douleur et la survie. Un héros tragique, oubliée par l’Histoire, mais vivant dans la mémoire des résistants.

José Alpha mêle mythe, mémoire et poésie pour créer un théâtre de vérité, à la fois populaire et militant. C’est une histoire d’amour, de colère, de résistance et de quête de dignité.

Interprétation :

  • Ahmed Diakité dans le rôle de Zadou, un homme dévoré par la douleur et la passion.

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« Le Sommet » & « L’évènement »

— Par Michèle Bigot —
Le Sommet, Christophe Marthaler, Avignon In, La FabricA
L’évènement, SCH, Christophe Marthaler,  Avignon Off, La Manufacture

Le Sommet

Dada chez les Helvètes

C’est devenu la signature de Christophe Marthaler, de mêler les langues européennes et de jouer du décalage systématique entre réalité sociopolitique et univers de la fiction dramatique. Héritier de Dada, Il oeuvre sans relâche à la remise en cause des conventions, fussent-elles théâtrales. Le mouvement esthétique dadaïste est né à Zurich, et ses enfants sont aujourd’hui légion en terre helvète. Rien n’est moins convenable et moins convenu que ce sommet bidon que nous propose Marthaler, dans lequel les supposés grands de ce monde se réunissent sur les hauteurs ( La Suisse s’est fait une spécialité des rencontres au sommet à vocation diplomatique ou économique, Genève, Davos etc.). Allusion en passant au Berghof, à Berchtesgaden! Les sommets, supposés favoriser l’élévation de l’esprit n’ont souvent enfanté que des fadaises, du cynisme ou de la monstruosité.

D’où l’entreprise de démolition programmée par Mathaler et sa troupe. Une poignée de Pieds Nickelés se retrouvent dans un chalet de haute montagne.

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« Wasted » & « Nexus de l’adoration »

— Par Dominique Daeschler —

Derrière ce titre (gaspillé, raté, défoncé), quatre vies qui vont le justifier à travers dialogues, monologues, chants. L’auteure, rompue au « spoken word » et à l’usage du vers shakespearien slamé, a trouvé une authenticité dans la parole donnée à ses personnages qui fait d’emblée du public un témoin de leur détresse. Martin Jobert metteur en scène a choisi des acteurs qui ont l ‘âge de leurs personnages Ted, Charlotte, Dan ( 25 ans environ) ce qui renforce ce côté de «  plein pied », d’invitation à partager avec des potes.

Ces potes, rassemblés pour l’anniversaire de la mort de Tony qui les a secoués dans les rêves de leurs 15 ans rattrapés par le trio fête-drogue- alcool. Qu’ont-ils fait depuis ? Qu’auraient-ils fait avec lui ? Dans la vacuité du quotidien , passés à côté de leurs rêves, le temps ne leur fait pas de cadeau. Chacun réagit différemment . Ted s’il admet faire un boulot qu’il déteste voit dans sa vie tranquille, le salaire régulier et les petits bonheurs du quotidien des choses qui l’aident à vivre : fumer parce qu’il fait froid, entendre la clé de sa compagne tourner dans la serrure.

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« Le portrait de Dorian Gray » ; texte d’Oscar Wilde, adaptation et m.e.s. Thomas Le Douarec

— Par Dominique Daeschler —

Dorian Gray, seul roman d’ Oscar Wilde constitue, pour Thomas Le Douarec, adaptateur et metteur en scène la base dramatique de toute son œuvre théâtrale couronnée de succès. Le dandy Wilde dit beaucoup de lui à travers les personnages masculins du roman : il se souhaiterait la grandeur d’âme du peintre Basil, aimerait plonger dans la vie dissolue et perverse de Dorian, se sent jugé avec le cynisme d’ Harry. Le bel esprit, condamné à deux ans de travaux forcés après un procès pour »indécence et sodomie » mourra dans la misère. Du roman très dialogué, Thomas Le Douarec a fait une adaptation vive, où le plaisir des tournures et des mots choisis semble nourrir le jeu des personnages autant que le plaisir des spectateurs.

Un jeune homme fortuné (Dorian) commande à Basil le peintre un portrait qui aura la particularité de vieillir et d’imprégner sur la toile la descente aux enfers de Dorian, alors que celui-ci ne vieillira pas, dans l’ombre Harry un grand manipulateur peu ou prou méphistophélique…La roue tourne, Dorian très mondain est chouchouté par la société et ose tout (mariage noble …), une seule restriction : son tableau reste recouvert d’un voile , interdit à la vue…Tout basculera, Basil paiera de la mort la constance de son attention à Dorian, Harry avec la conscience du temps qui passe cherchera un autre homme jeune à manipuler et à détruire.

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À Almada, le Marius de Joël Pommerat

Donner corps à ses rêves

— Par Janine Bailly —

« En 2014, je suis sollicité par le directeur de la Scène nationale de Cavaillon, Jean-Michel Gremillet, pour aller rencontrer Jean Ruimi, une personne incarcérée à la Maison Centrale d’Arles, qui veut monter une pièce qu’il a écrite et qui a exprimé le désir de la mettre en scène. » Par ces mots, Joël Pommerat rappelle les circonstances qui l’ont conduit à mettre en scène Marius, une version contemporaine de la pièce écrite en 1929 par Marcel Pagnol, et portée de nombreuses fois à l’écran. Le courant passe aussitôt entre Joël et Jean ; après un long échange, le metteur en scène accepte d’intervenir en milieu carcéral, où il crée des ateliers, qu’il anime quelques jours par mois. Il aide Jean à écrire et faire jouer sa première pièce, forme les détenus qui pour certains découvrent le théâtre en prison. Et parce que nous sommes en Provence, que ces hommes sont de Marseille ou de la région, vient l’idée de se référer à Pagnol, figure incontournable et symbolique du Sud de la France.

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