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Est-ce qu’on peut être une femme noire et ne pas aimer Beyoncé ?

Tous les épisodes sur France Culture

Épisode 1 : « Une si longue lettre », livre pionnier du féminisme africain

Le féminisme africain raconté par celles qui l’ont vécu.

Épisode 2 : Tu seras féministe, ma fille

Elles s’inscrivent dans l’histoire et l’héritage des femmes ayant œuvré pour leur émancipation, leur libération et poursuivent la construction de la pensée…

Épisode 3 : Une noire peut en cacher une autre

Pourquoi avons-nous plus de facilité à citer des féministes noires américaines et pas des féministes noires francophones ?

Épisode 4 : Je suis noire et je n’aime pas Beyoncé

Est-ce qu’on peut être une femme noire et ne pas aimer Beyoncé ?

En 2017, à l’occasion du festival européen NYANSAPO, le terme afroféministe fait une apparition remarquée dans l’espace médiatique français. Et comme souvent, lorsqu’il s’agit d’un terme en rapport avec des personnes noires, et particulièrement des femmes noires, une généralité n’a pas tardé à être de mise. Partageant la même complexion, toutes les femmes noires se retrouvaient d’office étiquetées afroféministes. Mais à bien y réfléchir, toutes les femmes noires sont-elles féministes et toutes les féministes noires sont-elles afro féministes ? 

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Voyages à l’étranger : quelles modalités depuis le 9 juin ?

Depuis le 9 juin 2021, les flux des voyageurs entre la France et les pays étrangers sont rouverts. Les modalités prévues pour voyager varient en fonction de la situation sanitaire des pays tiers et de la vaccination des voyageurs. Les pays sont classés en zone verte, jaune ou rouge mais attention ce classement est évolutif. Quelles sont les conditions pour voyager lors de vos prochaines vacances ? Service-Public.fr vous explique les règles qui s’appliquent à chaque catégorie.

À partir du 9 juin 2021, les restrictions de voyage adoptées dans le cadre de la crise sanitaire du coronavirus sont assouplies pour les personnes complètement vaccinées ou immunisées. Les pays sont classés en zone verte, jaune ou rouge en fonction de la gravité de la situation sanitaire, et les mesures de contrôle de l’épidémie sont adaptées à ce classement.

Les pays « vert » : faible circulation du virus, pas de variants préoccupants recensés.

Au 8 juin 2021, les pays classés en zone « verte » sont ceux de l’Espace européen (Union européenne, Andorre, Islande, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Saint-Marin, Saint-Siège et Suisse) ainsi que l’Australie, la Corée du Sud, Israël, le Japon, le Liban, la Nouvelle-Zélande et Singapour.

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En juin 2021, « Les Révoltés du Monde » font leur retour en Martinique

Le Festival International du Film Documentaire de Martinique se déroulera cette année du Jeudi 24 Juin au Samedi 3 Juillet. 

« On vous attend nombreux  – mais sans oublier les règles sanitaires – pour un Festival haut en couleurs ! Du 24 Juin au 27 Juin au cinéma Madiana à Fort-de-France, puis du 29 Juin au 3 Juillet dans nos dix communes partenaires :  Le Carbet, Saint-Pierre, Sainte-Luce, Le Diamant, Rivière Salée, Les Anses d’Arlet, Schœlcher, Saint-Joseph,  Le Lorrain et Le Prêcheur ! »

À l’origine prévu du jeudi 15 au samedi 24 avril 2021, ce festival organisé par l’association Protea-Les Révoltés de l’Histoire avait dû être reporté, en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie. L’association propose chaque année trois festivals de films documentaires, traitant de l’histoire des peuples afro-descendants et ultramarins, un en Seine-Saint-Denis, un à l’île de La Réunion, et le dernier à La Martinique, où aujourd’hui elle nous invite à découvrir une sélection de quatorze films, dont cinq en avant-première… Esclavage, lutte des peuples pour la reconnaissance de leurs droits, évocation du passé colonial, sans oublier le rôle de la culture vu au travers de portraits saisissants… cette année encore le programme est chargé de sens, et porteur d’espoir.

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« En marge du cahier », à partir de « Chemin d’école » de Chamoiseau

Samedi 12 juin à 18h30 au Carbet : Spectacle théâtral de la Compagnie Caravan

Où ? Espace associatif et culturel. Sous l’égide de l’Association Lézard Ti Show.

La Compagnie Caravan vient jouer En marge du cahier au Carbet, et le spectacle est gratuit, mais interdit aux moins de 10 ans ! Un spectacle librement adapté de Chemin d’école, de Patrick Chamoiseau, prix Goncourt en 1992 pour son roman Texaco.

« Les “ti-manmailles”, conquistadors à l’assaut de leur imagination, tout à l’émerveille de vivre, assoiffés de découvrir, d’apprendre et de communiquer se retrouvent sur les bancs de l’école coloniale française. On est à la Martinique, dans les années 1960.
Le maître d’école est raide-piquet dans son déni du créole qu’il abjecte convaincu que l’émancipation des siens passe par la négation de leur langue et de leur culture. Son lyrisme ne sert qu’une seule mission: enseigner, voire imposer de gré ou de force, la langue et la culture françaises dominantes. Gros-Lombric, petit-bougre bleuté, est l’un de ses petits élèves. Petit génie en calcul, il est pourtant vite voué à l’échec. Irrémédiablement incompris, humilié et exclu par le maître qui le rembarre dans les confins de son irréductible “languemanman” et ses origines africaines, Gros-Lombric vise vite d’autres horizons et patiente sur son banc d’écolier aux côtés du Négrillon. 

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« Un premier pas »: l’Allemagne reconnaît un génocide en Namibie

Berlin – L’Allemagne a admis vendredi avoir perpétré un génocide contre les Herero et les Nama pendant la colonisation et va payer à la Namibie plus d’un milliard d’euros, un « premier pas » vers la réconciliation jugé toutefois insuffisant par des militants de la cause des deux ethnies.

« Nous qualifierons maintenant officiellement ces événements pour ce qu’ils sont du point de vue d’aujourd’hui: un génocide« , a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas. 

Les colons et l’armée allemands ont tué des dizaines de milliers d’Herero et de Nama lors de massacres commis entre 1904 et 1908, considérés par de nombreux historiens comme le premier génocide du 20e siècle. 

Le chef de la diplomatie a salué la conclusion d’un accord de réconciliation avec la Namibie, dont tous les détails n’ont pas encore été rendus public, intervenu après plus de cinq ans d’âpres négociations sur les événements survenus dans ce territoire africain colonisé par l’Allemagne entre 1884 et 1915. 

Il s’agit « d’un premier pas dans la bonne direction« , a réagi Alfredo Hengari, le porte-parole du président namibien Hage Geingob, auprès de l’AFP.

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Wole Soyinka, un écrivain engagé 

– par Janine Bailly –

Après des décennies d’absence dans le domaine de la fiction, durant lesquelles l’écrivain a publié des textes de théâtre, des poésies et des essais, tels que De l’Afrique : et autres essais (traduit de l’anglais par Étienne Galle, aux éditions L’Harmattan), Wole Soyinka sera bientôt de retour sur la scène littéraire puisqu’en septembre 2021 doit paraître, en anglais, sa nouvelle œuvre, Chronicles From The Land of The Happiest People on Earth, un roman de politique-fiction.

Bref aperçu biographique 

Wole Soyinka, né à Abeokuta, en juillet 1934, est un dramaturge, essayiste, poète et militant politique nigérian. Il a été le premier auteur africain et la première personnalité noire à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1986. L’Académie suédoise saluait ainsi un « écrivain qui met en scène, dans une vaste perspective culturelle enrichie de résonances poétiques, une représentation dramatique de l’existence ». À propos de cette récompense, Soyinka déclara : « Il y a des gens qui pensent que le prix Nobel vous rend insensible aux balles, pour ma part, je ne l’ai jamais cru. 

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Point de vue : Frédéric Boyer : Israël-Palestine, la propriété des absents

Le journal La Croix accueille de grandes signatures de journalistes et d’experts qui apportent un point de vue singulier sur le présent. Frédéric Boyer est écrivain, traducteur et éditeur français. Le 1er juin 2018, il reprend officiellement la direction des éditions P.O.L. Il a reçu en 1993 le Prix du Livre Inter pour son roman Des choses idiotes et douces, en 2008 le Prix Jules-Janin de l’Académie française pour sa nouvelle traduction des Confessions de Saint Augustin, Les Aveux.

Un recueil de ses articles publiés depuis trois ans dans le quotidien, est paru en septembre aux éditions Bayard : Sous l’éclat des flèches.

Ce 24 mai 2021, il revient, dans sa chronique, sur la situation des déplacés internes palestiniens de 1948, qui se sont retrouvés privés de leurs terres, conflit à l’origine de l’explosion de violence ces dernières semaines. 

– par Frédéric Boyer –

« Les nouvelles venues de Jérusalem et de Gaza me désespèrent. Les menaces d’expropriation de familles palestiniennes habitant le petit quartier de Cheikh Jarrah, au nord de la Vieille Ville, ont réamorcé la violence fratricide.

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Israël/Palestine: une réponse européenne fondée sur les droits humains

Eurodéputé·e·s du groupe Verts/ALE MEPs, nous appelons à un arrêt immédiat et inconditionnel de la dernière flambée de violence et des pertes de vies humaines de ces derniers jours en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Nous invitons Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l’Union Européenne, à saisir ce moment pour prendre une initiative audacieuse et à utiliser tous les leviers pour soutenir un agenda décisif de paix, de droits humains et de justice.

Chaque vie palestinienne et israélienne a la même importance pour toutes celles et ceux qui sont sincèrement attachés à notre humanité commune et à la paix dans la région euro-méditerranéenne.

Nous appelons à un arrêt immédiat et inconditionnel de la dernière flambée de violence et des pertes de vies humaines de ces derniers jours en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Mais, dans le même souffle, nous appelons à une action européenne décisive, fondée sur les droits humains, en faveur d’une solution à deux États, pour mettre fin au cycle déchirant de la violence israélo-palestinienne et garantir l’égalité des droits et la sécurité pour tous.

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Le Memorial ACTe a été inauguré un 10 mai. C’était en 2015.

Le Mémorial ACTe ou « Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la Traite et de l’Esclavage » est un mémorial. Il est situé dans la rade du port de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, sur le site de l’ancienne usine sucrière Darboussier.

Initié par le Président du Conseil Régional Victorin Lurel et le Conseil régional de la Guadeloupe sur proposition du Comité International des Peuples Noirs (CIPN), le Mémorial ACTe se veut un lieu dédié à la mémoire collective de l’esclavage et de la traite ouvert sur le monde contemporain. Le Mémorial ACTe se décrit comme le plus ambitieux lieu de mémoire jamais dédié à l’esclavage.

Historique
Le Mémorial ACTe est né sous l’impulsion du «Comité international des peuples noirs», mouvement indépendantiste, et s’est concrétisé sous l’égide de la région Guadeloupe. L’idée d’un « musée caribéen de l’esclavage et de la traite négrière » apparaît dès 1998. En 2007, le président Jacques Chirac confie à l’écrivain Édouard Glissant une mission en vue de la création d’un Centre national consacré à la traite et à l’esclavage, qu’il envisage d’établir à Paris. L’idée est abandonnée par le président Nicolas Sarkozy, opposé à l’idée de repentance.

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Les compensations versées aux propriétaires d’esclaves par la France au XIXe siècle rendues publiques

—Par Coumba Kane et Julien Bouissou —

Une équipe de chercheurs du CNRS a publié la liste des bénéficiaires des indemnisations décidées par la IIe République à la suite de l’abolition de l’esclavage de 1848.

Cent cinquante-trois ans après l’abolition définitive de l’esclavage en France, le 27 avril 1848, une équipe de chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a mis en ligne, vendredi 7 mai, dans le cadre du projet « Repairs », une base de données détaillant les indemnités versées par l’Etat français aux propriétaires d’esclaves. Des informations qui permettent de mieux comprendre la société esclavagiste de l’époque et de retracer l’origine d’investissements qui ont donné naissance à des dynasties entrepreneuriales ou des entreprises qui existent encore aujourd’hui.

Lire aussi La traite négrière, passé occulté par les entreprises françaises

Contrairement aux idées reçues, les 10 000 propriétaires d’esclaves qui ont reçu à partir de 1849 des indemnités de 126 millions de francs or (1,3 % du revenu national, soit l’équivalent de 27 milliards d’euros d’aujourd’hui) n’étaient pas tous des colons blancs. « La loi d’abolition du 27 avril 1848 est à l’origine d’une confusion sémantique, explique Myriam Cottias, chercheuse au CNRS à la tête du projet de recherche “Repairs”.

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L’aménagement du créole en Haïti et les droits linguistiques au regard du projet de « Constitution » néoduvaliériste du PHTK : les sables mouvants d’une dérive totalitaire

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

Mirlande X, enseignante dans un lycée de Port-au-Prince et lectrice assidue de nos chroniques linguistiques depuis plusieurs années, nous demande dans un récent courriel si les droits linguistiques figurent dans le projet de « Constitution » que l’ex-président Jovenel Moïse –dont le mandat a expiré le 7 février 2021 selon la Fédération des barreaux d’Haïti, mais qui s’accroche au pouvoir dans un climat politique marqué par la régression des droits citoyens et l’emprise grandissante des gangs armés sur le territoire national–, s’est mis en tête de faire adopter par référendum en juin prochain. Pertinente, la question de Mirlande X renvoie à la nécessité de garantir, notamment dans un texte constitutionnel, l’efficience des droits linguistiques inscrits dans la Déclaration universelle des droits linguistiques de 1996. Et comme nous l’avons auparavant explicitement formulé à travers la vision de l’aménagement linguistique en Haïti que nous offrons en partage dans nos articles et dans nos livres, les droits linguistiques sont un droit premier.

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« J’ai pour moi la beauté et la vertu, qui n’ont jamais été noires » : l’argument esthétique dans le racisme coloriste

— Par Jean-Luc Bonniol, anthropologue —

Article paru initialement dans The Conversation

Dans son Histoire générale des Antilles habitées par les François (1667-1671), le Révérend Père Jean‑Baptiste Du Tertre, missionnaire dominicain et botaniste affecté aux Antilles, écrivait ces lignes :

« On ne saurait mieux vérifier le proverbe qui dit que l’amour est aveugle que dans la passion déréglée de quelques-uns de nos Français qui se portent à aimer leurs Négresses malgré la noirceur de leurs visages, qui les rend hideuses, et l’odeur insupportable qu’elles exhalent, qui devrait à mon avis éteindre l’ardeur de leur feu criminel. »

Le 8 février 2021, le Rapport sur la diversité à l’Opéra National de Paris, signé Pap Ndiaye et Constance Rivière, a été rendu public. Il y est question du corps de ballet de l’institution ; ses auteurs prônent plus de diversité dans le recrutement et l’aménagement de certaines traditions esthétiques valorisant la blancheur.

Plus de trois siècles séparent ces deux fragments d’histoire, qui illustrent la pérennité d’une représentation valorisée de la couleur blanche de l’épiderme partagée par l’ensemble des nations occidentales, et d’une dépréciation de la couleur noire.

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Pour une candidature du Mouvement Social aux élections de la CTM en juin 2021

Les plus sombres présages nous sont annoncés ici et là pour notre pays comme pour le monde : Exode massif de la jeunesse, enfoncement de couches de plus en plus larges du peuple dans la précarité, le chômage et la misère …Un sentiment se répand dangereusement dans la population, celui qu’il n’y aurait pas de futur.

Pendant ce temps le bal des prétendants à la direction de la CTM s’enrichit chaque jour. Parmi les derniers en date, le président en exercice de la chambre de commerce vient nous rappeler que les milieux économiques n’entendent pas rester l’arme aux pieds.
La majorité sortante s’enorgueillit des bâtiments grandioses, du TCSP, qu’elle a construits, des aides qu’elle a distribuées. En réalité elle est loin d’avoir résolu les problèmes qu’elle listait comme justification de sa candidature en 2015.

Sur bien des points le quotidien qu’elle prétendait améliorer vire au cauchemar : les inégalités sociales croissent, l’alimentation en eau est bien incertaine, les transports par terre et par mer restent encore largement à mettre en place, une formation adaptée et une vie artistique ne sont pas au rendez-vous, les services publics, (dont ceux, cruciaux de la santé pour tous et toutes, de l’intégration sociale des plus démuni.es),

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Patrick Chamoiseau : « On n’a pas besoin d’universel, on a besoin de Relation »

Avec son nouveau livre, Le conteur, la nuit et le panier, l’écrivain et intellectuel martiniquais Patrick Chamoiseau poursuit sa quête de ce qui fonde et constitue le geste créatif. Il met en scène un conteur créole, qui se lève au cœur de la plantation, parmi les esclaves, et les dote d’une parole commune. Il incarne le règne du sensible dans le rapport que l’on entretient au « réel », l’accès par le « je » à un « nous », cette autre manière de vivre au monde et de vivre le monde, non plus entre des frontières, des nations exclusives, ou des absolus culturels, mais dans l’interaction avec tout le vivant.

Avec Le conteur, la nuit, le panier, son nouveau livre, l’essayiste et romancier martiniquais Patrick Chamoiseau propose un voyage poétique et galactique qui prend son essor au fond des ténèbres et s’élance dans le cosmos étoilé. Ce voyage est celui qui trace les voies et les voix de la création. L’artiste y apparaît comme l’éclaireur du monde, celle et celui par qui le concept de « Personne » peut exister dans une généalogie longue et une histoire immémoriale.

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Olivier Py, paroles d’espoir :  Avignon, coûte que coûte !

« On est porté par l’énergie de l’espoir »

Finalement, Olivier Py dirigera un Festival de plus. Ainsi en a décidé la pandémie. La 75e édition de ce festival, qu’il pilote depuis 2014, devait être pour lui la dernière. Mais, en cette période tourmentée, la Ministre de la Culture Roselyne Bachelot a jugé bon, à l’automne, de le maintenir pour une année supplémentaire à la tête de la manifestation, celle de l’année 2020 ayant été annulée. L’auteur-metteur en scène aura donc assumé finalement, si tout va bien, huit étés avignonnais… Il ambitionne pour juillet 2021, la tenue d’une édition « exceptionnelle, de relance et de combat ». Un festival animé d’un fort désir de penser le monde dans le temps d’après : il y serait question d’utopie, de dystopie, d’apocalypse parfois, dans un esprit qui s’apparente souvent à la science-fiction. « Se souvenir de l’avenir » est d’ailleurs la bannière du festival 2021. Elle a beaucoup plu à Edgar Morin, qui la reprend pour la soirée du 13 juillet dans la Cour d’honneur. Beau geste de la part d’un penseur qui entre dans sa centième année !

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Musique : TOUT’ KOULÈ, l’album de Patrick JEAN-ELIE 

L’artiste :  auteur, compositeur, interprète, musicien 

Patrick Jean-Elie passe son enfance à Ajoupa-Bouillon, en Martinique, dans les années 60. C’est un touche-à-tout : la lutherie, l’électronique puis l’informatique, il est avide de toutes les évolutions technologiques, et les applique à la musique. La guitare devient son instrument de prédilection, bien qu’on le retrouve souvent dans les petits groupes de kadans et de konpa du quartier, derrière une cloche, une conga ou une basse. C’est la musique brésilienne qui l’inspire d’abord le plus, alors qu’il baigne dans les rythmes de biguine, de mazurka, mais aussi du merengue, et ensuite du reggae et du jazz. 

Dans les années 80, pendant ses études d’informatique, il joue et chante sur les marchés, dans les piano-bars de Marseille et Aix-en-Provence, des chansons de la Caraibe et de chanteurs à texte, français et étrangers. Le verbe et la poésie du monde sont essentiels à sa culture, comme la lutte contre les inégalités et les oppressions. Il rencontre des musiciens du monde entier, pendant qu’il apprend les bases de l’harmonie jazz avec le guitariste marseillais Jacky Barreau. 

Il revient au pays en 1993, pour y créer son entreprise de services informatiques professionnels, AITEC, présente aujourd’hui dans toute la Caraibe.

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À paraître, de Mérine Céco : « Le Pays d’où l’on ne vient pas »

Annonce sur le site Montraykréyol 

La littérature féminine martiniquaise, qui faisait, jusqu’à tout récemment, pâle figure à côté de son alter ego guadeloupéen, s’affirme d’année en année. Avec Térez Léotin, Ina Césaire, Nicole Cage, Suzanne Dracius, Christiane Sacarabany, Jala, Anique Sylvestre, Gaël Octavia, Nady Nelzy-Odry… et tant d’autres, elle trace son chemin, certes dans un relatif silence médiatique, lentement mais sûrement, cela avec une vigueur et une inventivité surprenantes : le 25 mars 2021, le nouveau roman de Mérine CécoCe pays d’où l’on ne vient pas, qui paraît aux éditions Écriture, sera disponible en librairie.

Biographie brève : extrait de Mondesfrancophones

Corinne Mencé-Caster, de son nom de plume Mérine Céco, née en 1970 à La Martinique, est une universitaire et écrivaine française (romancière, essayiste…).

Elle suit en parallèle des études de philosophie et de littérature. À 22 ans, elle est agrégée d’espagnol puis docteur en sciences du langage (1996). Elle commence sa carrière à l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG), en 1994, en tant qu’attachée temporaire d’enseignement et de recherche. Elle devient ensuite maître de conférences (1997-2007), puis professeur des universités, en 2009 doyen de la Faculté de lettres et de sciences humaines sur le pôle Martinique.

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Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribéen.

Pour une écologie-monde

— par Diane Turquety —

Avec Une écologie décoloniale, Malcom Ferdinand propose un contre-récit à la pensée écologique dominante. Cette synthèse rend accessibles les apports de l’histoire environnementale, la pensée décoloniale et l’écoféminisme. À défaut de l’énoncer de façon suffisamment incisive et concrète, elle ouvre un chantier politique nécessaire et d’envergure.

Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribéen. Seuil, 464 p., 24,50 €

Le point de départ de Malcom Ferdinand est juste et sans appel : l’écologie généralement admise – dans ses discours, ses acteurs et actrices, et ses pratiques – souffre d’une « double fracture », celle qui sépare les enjeux environnementaux des enjeux décoloniaux. Cette incapacité à penser les choses comme un ensemble renforce des rapports de domination entre race, classe et genre. Il en résulte une invisibilisation des « histoires des non-Blancs » (Kathryn Yusoff) mais aussi une hiérarchisation qui, à l’intérieur même des mouvements écologiques, privilégie la défense de tel ou tel écosystème plutôt que de tel autre.

Le propos de l’essai est ambitieux. Il s’agit pour Malcom Ferdinand d’analyser ce qu’il appelle « l’écologie coloniale », d’exposer « l’écologie décoloniale » et enfin de proposer une écologie renouvelée, « l’écologie-du-monde ».

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Traduire ou ne pas traduire, telle est la question !

– par Janine Bailly –

La polémique récente concernant la traduction en langue néerlandaise de la poétesse noire américaine Amanda Gorman par une écrivaine blanche, oblige à se reposer la question des limites de ce qui serait un rapport identitaire aux textes à traduire, élargissant ainsi un vieux débat autour de l’idée que la traduction serait une trahison. Une trahison qui deviendrait double si, aux problèmes de culture et de langue, s’ajoutait celui de la couleur de peau !

Naissance d’une polémique, d’après le Journal Le Monde

André Markowicz, écrivain et traducteur de Dostoïevski : « Personne n’a le droit de me dire ce que j’ai le droit de traduire ou pas. »

À l’origine, un poème, The Hill We Climb /  La colline que nous gravissons, un poème écrit et lu par la jeune poétesse et militante afro-américaine Amanda Gorman, à la demande de Joe Biden, pour le jour de son investiture. Un poème patriotique, whitmanien, avec citations de la Bible, accents de gospel et de slam, et appel aux bons sentiments, comme le genre l’exige. Ce poème-là, du jour au lendemain, allait devenir célèbre, et se verrait appelé à être traduit dans toutes les langues du monde.

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Annulation de l’appel à candidatures pour le Mémorial des victimes de l’esclavage

*****

Réjouissons-nous de l’annulation du concours du Mémorial des Tuileries, lequel éradiquait du récit national l’essence même de notre africanité.

— Par Joëlle Ferly, Artiste et Fondatrice de L’Artocarpe, —

Avoir pu faire entendre ma position, est pour moi une victoire…

Ma candidature s’est retrouvée au cœur de la polémique du Mémorial en hommage aux esclaves, dont le cahier des charges imposait l’inscription des 200 000 noms attribués aux nouveaux affranchis. Avec 10 experts(1), j’ai rédigé, pas moins de quinze pages démontrant mes réserves à voir ces noms exposés, ce qui aurait nécessairement oblitéré à jamais notre origine africaine. Le risque alors était que ce projet pouvait également attiser de nouvelles tensions.
Ma proposition consistait en partie à renommer cette liste par des noms africains en impliquant des milliers de scolaires.

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« Mémoires d’îles » : texte d’Ina Césaire, m.e.s. José Exélis

Mercredi 17 mars 2021 – 20h Salle mobile – Saint-Esprit 

Avec : Suzy Singa, Catherine Césaire

Une nuit tropicale, une véranda en rase campagne. La pleine lune flirte avec les étoiles, les kataks bois rivalisent de concert. Nous sommes dans les années 60. Deux vieilles, deux « gran moun » Hermance et Aurore revisitent l’île du début du 20e siècle, à grands anhan de souvenirs, d’anecdotes croustillantes, douloureuses, nostalgiques et joyeuses. Mais au détour de cette parole feutrée à la limite du conte au quotidien, se révèlent des non dits, des joies et des souffrances, des peurs et des refoulements traversés d’exaltations restituant et révélant l’âme caribéenne et martiniquaise, mais aussi ses antagonismes de classes, ses conditions sociales disparates et un pan de notre histoire collective… donc du monde…

Lire la critique du 22 mars 2008 de Roland Sabra

Ina Césaire
Née en Martinique où elle s’installe après des études supérieures et un début de carrière universitaire en France en tant qu’ethnographe, elle est chargée de mission à la conservation du patrimoine de Martinique pour le CNRS. Parallèlement à ses articles scientifiques et films ethnographiques, elle a publié plusieurs recueils de contes, romans et pièces : « Ti Jean », « Rosanie Soleil », « Mémoires d’Isles »…

José Exélis
José Exélis débute au théâtre en 1984 en tant que comédien sur une trentaine de productions et a écrit cinq pièces.

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« Contes Dogon », recueillis par Malick Guindo à Endé (Pays Dogon) Mali

Version française et commentaires: Michel Pennetier

INTRODUCTION
Le Pays Dogon, cette falaise de 200 à 300 m de hauteur, arc de cercle de 200 km de longueur , les Dogon, ce petit peuple estimé à 500 000 âmes me tiennent au cœur depuis 20 ans. Suivant l’appel de Marcel Griaule qui décrit dans « Dieu d’eau » les trente jours de conversation avec le vieux sage Ogotomêli, dévoilant l’essentiel de la cosmogonie dogon, je fis un premier séjour en 1999. Le Dieu de l’eau, le Nommo me captiva d’une manière surprenante mais très concrète quand la population du village de Endé où je séjournais, me proposa de les aider à construire un barrage qui leur permettrait de pratiquer les cultures maraîchères nécessaires à leur survie. Il fallut 10 ans de négociations, de problèmes financiers et techniques, pour moi de découverte de la société et de la culture dogon, d’apprentissage de la « Parole dogon » pour que se réalise ce projet : la création d’un périmètre maraîcher de plus de vingt hectares. Aujourd’hui «  Un jardin au Mali » association créée en France pour la gestion de ce projet et « Dikanmonou »( Solidarité pour l’eau) qui réunit la population de Endé continuent à collaborer fraternellement pour l’amélioration de la vie des habitants…

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Mort de Tonton David, l’interprète de « Chacun sa route » et figure du reggae français

David Grammont alias Tonton David est un chanteur français de reggae, né le 12 octobre 1967 à La Réunion et mort d’un AVC le 16 février 2021 à Metz. Il est principalement connu pour son tube Chacun sa route.

Très tôt après sa naissance, ses parents émigrent pour de brefs séjours en Gambie, puis au Sénégal avant d’arriver dans le 15e arrondissement de Paris et la banlieue nord. Son père est le musicien Ray Grammont. À quatorze ans, il quitte sa famille et galère quelque temps avant de découvrir le raggamuffin lors d’un voyage en Angleterre en 1987. Il s’installe ensuite à Champigny-sur-Marne avec sa femme et ses deux enfants, puis à Metz.

Il prend le micro pour la première fois fin janvier 1989 dans le bar Mistral Gagnant de Saint-Étienne, au cours d’un concert du Massilia Sound System. Il participe à la fin des années 1980 au Sound System High Fight International qui regroupait à l’époque d’autres artistes comme Nuttea. Il contribue alors au développement du reggae et devient un des pionniers du dancehall français grâce à son titre Peuples du monde présent sur la compilation Rapattitude produit par Virgin en 1990.

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Alé ? Pa alé ?

— Par Daniel M. Berté —
Anlè an group Watsap personnaj kannaval
Té pran kom diskision si fok kouri vidé
Prèmié ki esprimé sé Medsen-lopital
Kovid tro séléra, Manmay fo pa alé !

Moko-zonbi matjé ki I pa pè misié
Pé pa kontaminé lè’y anlè échas-li
Vidé-a sé ta nou fo kouri an lari
Kovid ou pa Kovid, Manmay fo nou alé !

Karolin-zié-kokli di i bien anmerdé
Mari’y za tro boulé épi boug-la grosi
Pandan konfinman-an i pa té ka soti
I manjé trop, i lou, Manmay fo pa alé !

Matlo-sou ek konpè’y misié Brosé-kléré
Argimanté anlè an zafè tradision
Ki apré konfinman fo ni dékonprésion
Pou moun pa ped lakat, Manmay fo nou alé !

Es zot sonjé malad ki ni difikilté
Lé swagnan ki mélé pas yo mantjé mwayen
An lanné san vidé pou nou sa pa ayen
Déklaré Lom-san-tet, Manmay fo pa alé !

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« La relance doit être paritaire »

L’appel à Macron de 120 responsables de réseaux féminins et entrepreneurs

Dans le JDD, plus de 120 responsables de réseaux féminins et entrepreneurs appellent à « regarder en face l’inégalité économique entre femmes et hommes » et exhortent Emmanuel Macron à prendre « quatre mesures d’importance » pour faire bouger les choses. 

« Monsieur le président de la République, comme vous l’avez si justement dit, le monde d’après ne peut pas se résumer à seulement reprendre le cours de nos vies en niant les déséquilibres existants. Nous devons notamment regarder en face l’inégalité économique entre femmes et hommes et aller, ensemble, vers un changement profond de modèle, vers plus d’égalité, que vous avez appelé de vos vœux et auquel vous vous êtes engagé lors du G7. C’est le sens de l’Histoire. C’est aussi celui que nous voulons, avec vous, pour la France et pour les générations futures.

La parité économique n’est pas secondaire dans la crise. Qu’elle soit salariale ou entrepreneuriale, elle est une des clés majeures de la relance. Toutes les études démontrent que la mixité est vitale pour la relance économique, un monde plus vert, de nouvelles solutions, un mieux vivre ensemble et une société plus juste.

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