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Nelson Mandela, une ligne morale

Le leader de l’ANC a changé son pays par la lutte et le  » respect des ennemis « . Souvenirs d’un ancien soldat afrikaner devenu écrivain de l’antiapartheid
—Par Mark Behr —
mandela-360J’avais 21 ans lorsque j’ai entendu le nom de Nelson Mandela pour la première fois. A l’époque, j’avais obtenu mon diplôme de fin d’études secondaires dans un lycée afrikaner, avec l’histoire parmi les matières principales. J’avais participé fièrement, en tant que soldat, à la guerre menée par l’Afrique du Sud en Angola, et je m’apprêtais à infiltrer le Congrès national africain (ANC) pour le compte du gouvernement.

Nous étions en 1984 et je visitais l’une des universités sud-africaines connues pour son progressisme. A l’autre bout du campus, des voix puissantes chantaient :  » Nelson Mandela, un jour il nous libérera, du pays de l’apartheid.  » Je m’étonnai :  » En l’honneur de qui, ce chant ?  » Ce à quoi mon compagnon anglophone répondit :  » D’un quelconque terroriste emprisonné à Robben Island. « 

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En réponse à la lettre d’Alex Lollia aux intellectuels de la Guadeloupe

 —Par Frantz SUCCAB, Chroniqueur indépendant- Auteur dramatique —

oreiles_boucheesCher Alex Lollia

J’entends bien votre appel, quoique vous disiez ne pas entendre notre voix, ni la mienne ni celle de plus d’un qui n’ont de cesse de « l’ouvrir ». Ils l’ouvrent sur le sort fait à notre pays et notre peuple. Ils ne se contentent pas de dénoncer les injustices –du moins celles dont ils ont connaissance en l’état de l’information telle qu’elle est en Guadeloupe –. Ils tentent surtout de faire comprendre au plus grand nombre les enjeux réels de la lutte émancipatrice. Ils préconisent maintes et maintes pistes dont l’une, et non des moindres, est d’unir les énergies sociales, politiques et culturelles qui sont susceptibles de l’être pour fonder une bonne raison politique : un nouvel espace public pour une autre Guadeloupe. Une Guadeloupe qui s’appartienne.

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Féministes, donc contre la pénalisation des clients

— Par le collectif «8 mars pour toutes» —

prostitutionA l’heure où le gouvernement socialiste veut faire voter une loi de pénalisation des clients des prostituéEs, nous affirmons que la question n’est pas de prendre parti contre ou en faveur de l’abolition de la prostitution mais qu’il est nécessaire de prendre parti en tant que féministes. Parce que vouloir «abolir» la prostitution sans exiger, au préalable et avec le même aplomb, l’abolition de la pauvreté, de l’exploitation et du pillage du Sud par le Nord est au mieux une naïveté, au pire, une imposture. Or, ce gouvernement n’est pas naïf.

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« Se murer dans le silence c’est se suicider »

Lettre ouverte aux intellectuels de la Guadeloupe

— Par Alex LOLLIA, Professeur de philosophie, membre fondateur de la Centrale des Travailleurs Unis. —

ctuMesdames, Messieurs,
Honorables intellectuels,

Vous n’avez reçu de mandat de personne et le statut dont vous bénéficiez ne vous a été accordé par aucune autorité officielle. Vous êtes, donc, les plus démunis des hommes. Mais, vous êtes aussi les mieux armés puisque le souci de la liberté, de la clarté, de la rigueur et de l’honnêteté intellectuelle constitue, en principe, votre marque distinctive.

Je prends, alors, le risque de m’adresser à vous.

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M comme Marronnage : éloge de l’indocilité

— Par Dénètem Touam Bona —

 m_marronnageSi vous désirez vraiment savoir ce qu’est le marronnage, ne cherchez pas dans un dictionnaire. Contentez-vous d’ouvrir grand les yeux et les oreilles. Car les « nègres marrons » ne sont pas enterrés dans les livres d’histoire, ils continuent à vivre parmi nous ; à peine perceptibles puisqu’ils ne persistent dans l’être qu’en disparaissant. Dans M Marronnage, court-métrage sélectionné au Short Film Corner du dernier festival de Cannes, Patrice Le Namouric tente de capter la course furtive de ces fugitifs. Filmés au plus près, les corps des acteurs – par la virtuosité de leurs gestes et mouvements – s’épurent, s’effacent, se virtualisent. En l’espace de 18 minutes, ce « film-manifeste » développe une conception inédite du marronnage où les esclaves évadés, dans un monde totalitaire post-apocalyptique, se font ninjas et combattants de la liberté. Cette expérience cinématographique nous donne l’occasion de revenir sur la portée historique et utopique des évasions et sécessions d’esclaves.

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Monde caraïbes : Avis de parution octobre 2013

 LÉONARD SÉNÉCAL
Le rebelle écartelé – La Guadeloupe au XIXe siècle
leonard_senegalOruno D. Lara
Léonard né esclave à Basse-Terre (Guadeloupe) en 1807 devient progressivement Sénécal, un homme libre qui affronte le système colonial. Dépassant les pièges de l’hagiographie habituelle et partant d’une étude minutieuse des sources documentaires, l’auteur nous expose les ressorts cachés d’un système colonial avant et après l’abolition de 1848. Les luttes que livrent Sénécal et les insulaires de Guadeloupe conduisent Oruno D. Lara à réviser notre perception de la France coloniale pendant la seconde moitié du XIXe siècle.

 

(18 euros, 182 p., octobre 2013) EAN : 9782343017464
EAN PDF : 9782336327341  EAN ePUB : 9782336677446

 

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Notes sur les Noirs, les Métis et la discrimination raciale à Cuba

— Par Rolando López del Amo —

cubain_noirSi nous acceptons que le poème épique Espejo de paciencia  ait été écrit en 1608 et qu’il soit la première œuvre littéraire écrite à Cuba, avec un thème local, notre premier héros créole était un noir, Salvador Golomon, le nom de celui qui a tué le pirate (ou boucanier) français Gilberto Girón, qui avait séquestré l´évêque de la ville de Bayamo. L´auteur de Espejo de paciencia, le Canarien Silvestre de Balboa, appelle Salvador « un créole noir honnête » et « un Éthiopien digne de louange ».

Le gouvernement colonial espagnol n´a pas hésité à organiser des bataillons de combat de pardos (mulâtres) et de morenos (noirs) libres, qui ont réalisé des missions hors de Cuba, en Floride, qui était alors sous la juridiction du gouvernement de La Havane au XVIIIe siècle. On dit que ces troupes ont contribué à la lutte pour l´indépendance des treize colonies nord-américaines qui formaient le noyau initial des Etats-Unis d’Amérique du Nord actuel. Là était José Antonio Aponte, qui a ensuite dirigé la première conspiration nationale en 1812, non seulement pour l´abolition de l´esclavage, mais pour l´indépendance de l´île.

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De Schoelcher à Tombouctou

— Par Guy Flandrina —

schoelcher_larmeDans la nuit du 10 au 11 septembre 2013, la statue de Victor Schoelcher – réalisée depuis 1964 – située à l’entrée de la ville éponyme a été vandalisée. Dans l’oeuvre originale, Victor Schoelcher tenait, dans chacune de ses mains, des chaînes brisées, symbolisant la fin de l’esclavage. Il est debout sur un bas-relief comportant un extrait du décret d’abolition de l’esclavage : « Nulle terre française ne peut plus porter d’esclave » . Sur la statue qui vient d’être saccagée des inscriptions outrageantes et exprimant de l’intolérance sont tracées. Le ou les illuminés ou pseudo révolutionnaires savent-ils seulement que de leurs mains sacrilèges ils portent atteinte à l’oeuvre d’une grande artiste martiniquaise ?
Cette statue a été réalisée par Marie-Thérèse Julien-Lung-Fu, l’une des rares femmes à avoir, en son temps, été admise à l’école des Beaux-Arts à Paris. Femme poète, écrivain, conteur, sculpteur… viscéralement attachée à sa terre et à ses traditions, tout comme son ami l’artiste « Khoko » René-Corail. Ne nous a t-elle pas d’ailleurs légué les fameuses « Recettes de Da Elodie » ?

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Qui est ce Victor Schœlcher ?

— Par Roger de Jaham—

victor_schoelcher_ki_sSous prétexte de lever « l’épais voile colonial d’un oubli organisé », certains n’hésitent pas à revisiter notre histoire, en particulier la période de l’esclavage et de son émancipation, sans crainte de sombrer dans le révisionnisme.

L’abolitionniste Victor Schœlcher, ou plutôt sa statue, vient d’en faire les frais par la main de vandales obscurantistes. Il semble opportun de citer ici un extrait de l’ouvrage de l’historien Édouard de LÉPINE, « Dix semaines qui ébranlèrent la Martinique », dans lequel Aimé CÉSAIRE évoquait la haute conscience morale de Victor Schœlcher.

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« Qui est ce Victor Schœlcher ?

Bien entendu, il ne saurait être question d’examiner ici, même très succinctement, l’œuvre colossale de Victor Schœlcher. Il existe aujourd’hui à côté des ouvrages hagiographiques et plus ou moins récupérateurs du premier schœlchérisme, des études plus sereines de la vie et de la pensée du grand abolitionniste. Nous n’évoquerons ici que deux des aspects essentiels de l’œuvre de Schœlcher : sa dimension éthique, son audace politique.

Sur la dimension éthique de cette œuvre, Aimé Césaire est probablement le premier à avoir mis en évidence ce qui en fait l’originalité profonde.

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L’activité artistique au miroir marxien

—Par Florian Gulli, philosophe —

isabelle_garoÀ l’appui d’une relecture très documentée de l’histoire de l’art, Isabelle Garo montre comment la création artistique peut s’intégrer et échapper à la logique économique capitaliste.

L’or des images, d’Isabelle Garo. Éditions La Ville brûle, 2013, 
320 pages, 25 euros.  Isabelle Garo propose dans son dernier livre une approche marxiste de l’activité artistique, question à la fois difficile et centrale pour qui se réclame de cette tradition. Difficile, car on connaît la résistance de cet objet aux analyses de type matérialiste. Centrale, car déjà chez Marx, et malgré l’absence de théorie esthétique explicite, la référence à l’art est constante et sert de contrepoint à la critique de l’économie politique.

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Il faut d’urgence parler du genre à l’école

— Par Laure Bereni (Sociologue, chercheuse au CNRS), Sébastien Chauvin (Sociologue, maître de conférences à l’université d’Amsterdam et directeur du Amsterdam Research Center for Gender and Sexuality), Alexandre Jaunait (Politiste, maître de conférences à l’université de Poitiers et membre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes) et Anne Revillard ( Sociologue, professeure associée à Sciences Po Paris) —

gender_studies-325Les contempteurs français des études sur le genre craignent par-dessus tout que les découvertes de ce champ de recherche ne trouvent une traduction à l’école. C’est un paradoxe. En effet, si les normes de masculinité et de féminité sont si naturelles, pourquoi craindre à ce point que la différence des sexes ne soit plus systématiquement inculquée aux esprits jeunes et influençables ? N’est-ce pas de toute façon encore le cas dans les manuels d’école primaire ? Si la division des rôles sociaux entre hommes et femmes, par exemple dans la famille contemporaine, découle des gènes, des hormones ou d’un décret divin, cet arsenal de représentations par lesquelles on contraint les enfants à leur future place dans la division des sexes ne se révèle-t-il pas bien inutile ?

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Insurrection de Septembre 1870 : vers une légitime restitution

— Par  APM – CNCP – MIM – MODEMAS – PALIMA – PCM – RDM —

septembre-1870Depuis plusieurs dizaines d’années, un puissant mouvement de recherche et de reconnaissance de l’histoire Martiniquaise se développe. L’épais voile colonial qui tentait de présenter notre peuple comme une « population » sans histoire propre, est définitivement déchiré.

L’héroïque insurrection du sud, survenant seulement 22 ans après la révolution antiesclavagiste du 22 mai 1848, est aujourd’hui contée, analysée, chantée, célébrée……

Il est toujours nécessaire de rappeler les faits déclencheurs de cet important évènement.

Léopold LUBIN, jeune artisan originaire du Marin est injustement « cravaché » par un fonctionnaire français…. Cet incident provoquera un mouvement d’une grande ampleur qui dépassera rapidement les « frontières » du sud du pays.

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ElokAnS n°55 : Aktialité -parution du 5 août 2013

elokans-360ASSOCIATIONS – INITIATIVES

L’association MEMOIRE D’OUTRE MER à NANTES
propose un programme dense –
contacts
89 Quai de la Fosse 44100 NANTES – tél 02 40 71
76 57 / 02 40 69 07 50 –
memoire@outremer44.org
memoireoutremer@wanadoo.fr


Programme complet en ligne :
http://www.outremer44.com

fermeture jusqu’au 19 août
du 30 août au 1erseptembre : tenue d’un stand au 27ème Festival « les Rendez-vous de l’ERDRE »présentation :« un rassemblement entre le patrimoine maritime fluvial et les expressions du jazzrégional, national, international. Tout en déambulant parmi les villages associatifs e tculturels. » Informations : http://www.rendezvouserdre.com

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Le feuilleton de la demande de réparations de l’esclavage

— Par Marlène Hospice, docteur en ethnologie et en sociologie comparée —

Ô Chimères!. Il en va d’une certaine manière pour l’individu comme pour un groupe humain. Du fond des âges de l’humanité jusqu’à nos jours, des fantasmes s’emparent d’eux, les vampirisent, déroutant leurs actes vers des caps fous et fracassants.
Ô chimères!
Les Grecs les ont matérialisées en figures animales diaboliques au corps de chèvre, à la tête de lion et à la queue de serpent. Les Haïtiens – jamais en reste d’ironie créatrice collective quelque soit le poids des fléaux qui les accablent -ont eu à faire face dans les années 2001-2005 de Jean-Bertrand Aristide – aux Chimères en chair et en os, sous les figures prédatrices de bandes armées dignes émules des sinistres Tonton Macoutes des Duvallier père et fils.
En Martinique, nous avons les flambeaux de la demande de réparations de l’esclavage.

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Pap Ndiaye : « L’esclavage a disparu, la hiérarchie sociale et raciale s’est maintenue »

— Propos recueillis par Benoît Hopquin —

pap_ndiayeLa réparation du préjudice lié à l’esclavage a récemment resurgi dans le débat national, notamment quand le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a déposé plainte contre la Caisse des dépôts et consignations, le 10 mai. Le CRAN estime que l’institution a tiré un profit indu, au XIXe siècle, de l’abolition de l’esclavage en Haïti, laquelle avait donné lieu à des « réparations » financières versées à d’anciens propriétaires d’esclaves et de terres. Pap Ndiaye, professeur d’histoire nord-américaine à Sciences Po et auteur de La Condition noire, s’interroge sur le sens qu’il convient de donner à ce débat aujourd’hui.

La loi Taubira de 2001 a reconnu les traites et les esclavages comme un crime contre l’humanité. Aujourd’hui, le CRAN et son président, Louis-Georges Tin, demandent réparation financière pour les descendants d’esclaves. Qu’en pensez-vous ?

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Le musée des Colonisations : un grand projet présidentiel ?

— Par Pascal Blanchard Historien du fait colonial, Laboratoire communication et politique (CNRS), Groupe de recherche Achac (colonisation, immigration, post-colonialisme) —

colonisationMarseille, capitale d’Empire en 1922 avec l’Exposition coloniale et ses millions de visiteurs… Quatre-vingt-dix ans plus tard, Marseille est désormais une ville ouverte sur la Méditerranée et sur le croisement des civilisations. C’est aussi en hommage à cette histoire et au passé de cette ville unique dans l’histoire de France, que le président de la République, François Hollande, vient inaugurer aujourd’hui l’audacieuse architecture du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem), mais aussi la Villa Méditerranée, un «centre international» unique en son genre dédié au «dialogue et aux échanges en Méditerranée».

Moment symbolique et commémoratif aussi, puisqu’en juin 1913, les tirailleurs sénégalais ayant participé à la conquête du Maroc débarquaient dans le «port de l’Empire» avec leurs bardas et leurs familles (femmes et enfants) avant de rejoindre la capitale pour un 14 Juillet historique : le 1er RTS allait défiler à Longchamp et recevoir du président de la République Raymond Poincaré la Légion d’honneur qui sera accrochée au drapeau du régiment.

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Déklaration dwa lom èk ta lé sitwayen ki fèt an 1789

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La section de la ligue des droits de l’homme de Fort de France aura 110 ans d’existence en 2013.

Pour commémorer la création de la section par Victor Sévère le 4 juin 1903 une traduction de la déclaration des droits de l’homme de 1789 en langue créole a été réalisée. Celle-ci sera distribuée dans les lycées sous la forme d’une affiche.

Cette initiative s’appuie sur l’affirmation de l’universalité des droits de l’homme.

Elle s’appuie également sur les initiatives prises par le Conseil Régional, en accord avec le Rectorat de l’académie Martinique, pour la valorisation de la langue créole dans le système éducatif et dans des usages publics.

C’est dans cet esprit également que la section LDH de la ligue des droits de l’homme de Fort de France a mené un partenariat avec le Centre Régional de Documentation Pédagogique (CRDP) de Martinique, afin de donner à cet évènement une dimension pédagogique. Le CRDP a entrepris la traduction de la déclaration et réalisé l’affiche.

Le Conseil Régional soutient la section de Fort-de-France de la Ligue des droits de l’homme par la distribution d’une affiche de la déclaration des droits de l’homme en langue créole dans les lycées dont il a la charge, qui sera mise en regard de la déclaration  des droits de l’homme en langue française, déjà présente dans chaque salle de classe des lycées.

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« GlobalCaribbean IV » : exposition collective à la Fondation Clément jusqu’au 07 juillet 2013

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 Fondation Clément, Martinique

Artistes : Eddy Firmin (Ano),  Christian Bertin, Ernest Breleur , Jean-Marc Hunt,Thierry Jarrin, Valérie John , Louis Laouchez, Mirtho Linguet (Mirto), Christophe Mert,  Bruno Pédurand, Luz Severino, Philippe Thomarel, Thierry Tian Sio Po, Laurent Valère

   Le projet Global Caribbean sous l’égide du programme « Caraïbes en création » de l’Institut Français a été mis en place pour promouvoir l’expression artistique contemporaine caribéenne. Cette quatrième exposition, intitulée « Global Caribbean IV : French West Indies & Guiana : Focus on the contemporary expression», présente en partenariat avec la Green Family Foundation à Miami, du Little Haiti Cultural Center, de la Haitian Cultural Arts Alliance et de l’Institut Français quatorze artistes des territoires caribéens français.

 Cette exposition est d’abord présentée au Little Haïti Cultural Center dans le cadre de la prestigieuse foire internationale Art Basel de Miami du 7 décembre 2012 au 16 février 2013, puis à la Fondation Clément.

 24 mai au 7 juillet 2013

 9h-18h

 dimanche – découverte :  2 juin 2013 – 10h

 soirée – rencontre :  jeudi 13 juin 2013 – 19h

Habitation Clément, La Cuverie

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Le communautarisme homophobe

—Par Daniel Borrillo, juriste, Paris-Ouest-Nanterre. —

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Ce qui fédère les opposants au mariage pour tous est d’abord et principalement le sentiment anti-homosexuel.

Dans aucun pays au monde, une fois le mariage pour les couples de même sexe adopté, la mobilisation conservatrice n’aura déployé autant d’énergie pour dénoncer une loi démocratique comme la droite extrême française. Si le mouvement dépasse aujourd’hui la dénonciation de la loi Taubira, il ne faut pas oublier que ce qui fédère le Tea Party hexagonal est d’abord et principalement le sentiment anti-homosexuel. L’acte fondateur de « la génération manif pour tous », pour reprendre la une d’un grand journal conservateur, est la négation des familles homoparentales.

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ElokAnS de LaRose : juin 2013

— de Véronique Larose —

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Effervescence kréyol des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. Voici le numéro de juin 2013.

 

ElokAnS n°53

Aktialité -parution du 26 mai 2013

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Esclavage : une réparation par la transparence

— Par Thomas Piketty, directeur d’études à l’EHESS et professeur à l’Ecole d’économie de Paris. —

esclavage-300Est-il possible d’envisager des réparations financières pour les crimes commis lors de l’esclavage ? En décrétant que «l’histoire ne peut pas faire l’objet d’une transaction», François Hollande vient de répondre négativement à cette question, le 10 mai, lors de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage. La formule est habile. Pourtant, si l’on regarde les choses de plus près, la question est plus complexe, et ne peut être évacuée aussi facilement. Christiane Taubira, qui est à l’origine de la loi de 2001 reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité, et instituant la journée du 10 mai, a eu raison de corriger immédiatement le tir présidentiel, en évoquant dès le lendemain la nécessité de réfléchir à des formes de politique foncière et de redistribution des terres en faveur des descendants d’esclaves dans les territoires français d’outre-mer.

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Conjurer ensemble l’esclavage et devenir réellement égaux

— Par Patrick Lozès (Fondateur et ancien président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN)) —

lozesLe débat sur les réparations de l’esclavage rebondit sur le terrain judiciaire après la plainte envisagée contre la Caisse des dépôts et consignations. Cette initiative non concertée et juridiquement fragile répond à une stratégie de court-terme : celle du coup médiatique.

Cette action inquiète la société française, elle divise les descendants d’esclaves notamment parce que les nombreuses associations et personnalités qui s’invertissent depuis longtemps sur cette question ont été court-circuitées.

Le CRAN (Conseil représentatif des associations noires) a vocation à intervenir dans le débat sur les réparations, mais pourquoi le faire d’une manière durablement conflictuelle ?

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La mémoire de l’esclavage troublée par l’appel à des réparations financières

—Par Elise Vincent
Depuis 2001, le 10 mai a été institué Journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage. Vendredi 10 mai, le chef de l’Etat devait donc s’exprimer sur le sujet. Une manière de réparer symboliquement, comme chaque année, les horreurs de la traite négrière à laquelle la France a activement participé du milieu du XVIIe à la fin du XIXe siècle, en déportant plus d’un million d’Africains.

L’occasion, aussi, de répondre par la négative aux demandes de réparation financière pour des descendants d’esclaves, formulées depuis plusieurs mois par le Conseil représentatif des associations noires (CRAN). « L’histoire ne s’efface pas. On ne la gomme pas. Elle ne peut faire l’objet de transactions au terme d’une comptabilité qui serait en tout point impossible à établir », devait déclarer François Hollande.

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Réparations financières pour les descendants d’esclaves : le casse-tête des arbres généalogiques

— Par Elise Vincent —
A l’occasion de la Journée nationale de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a réitéré sa demande de réparation pour les descendants des victimes de la traite négrière, formulée depuis plusieurs mois. Il a prévu de déposer une plainte contre la Caisse des dépôts et consignations, accusée de s’être enrichie grâce à l’esclavage. Mais le combat du CRAN est loin de faire l’unanimité, notamment à cause de la complexité d’une telle indemnisation.

Lire : La mémoire de l’esclavage troublée par l’appel à des réparations financières

Patrick Grenier-Delassagne est l’exemple typique du métissage qui rend aujourd’hui particulièrement délicat à mettre en pratique le principe des réparations financières pour l’esclavage. A 52 ans, ce scénariste et romancier s’avoue très surpris par les revendications du CRAN auxquelles il a beaucoup réfléchit. Son arbre généalogique révèle à lui seul l’ampleur des difficultés.

M. Grenier-Delassagne est originaire par son père de l’île Saint-Vincent des Grenadines, qui fait partie d’une région des Petites Antilles, dans l’océan Atlantique, au large du continent américain. Cette île a connu, comme d’autres, les plantations sucrières et l’esclavage de façon massive entre le XVIIe et le XIXe siècle.

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Nos responsabilités face à ces monstres chimiques de nos pays devenus

— Par Jacky Dahomay —

Nous profitons de ce premier mai 2013 pour rédiger cette réflexion que nous livrons au débat.  Le grave problème que nous posons est celui-ci : comment nous, Antillais, avons-nous pu laisser ainsi se produire une telle catastrophe écologique et sanitaire sur des territoires légués par nos aïeux ? Les pratiques culturales à base de pesticides, notamment dans la banane, mais pas  seulement, ont donné la  situation dramatique d’aujourd’hui. Qui en est responsable ?

Les pêcheurs accusent l’Etat, et ils ont raison. L’Etat  savait que la chlordécone  était  un produit dangereux qui se mélangeait à d’autres produits nocifs déjà utilisés auparavant. Comment expliquer qu’il ait pu autoriser l’usage de ce produit  alors qu’il l’avait interdit, même tardivement,  sur le territoire français ? Il est clair que cela présuppose de la part de l’Etat une vision des peuples d’Outre-mer.

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