Catégorie : Politiques

Au CHUM, c’est la pression qu’il faut mettre sur la direction de passage !

— Par Max Dorléans et Marcel Sellaye (GRS) —
On sait que depuis leur prise de fonction à la direction du CHUM en lieu et place de l’ancien directeur Estienne – mis de côté pour n’avoir pas réussi ou plutôt avoir trop tardé dans la mise en place des mesures draconiennes – le trio des inspecteurs dépêché par la ministre de la Santé, fait la chasse, en silence et sans véritable pression syndicale ou autre, à tout ce qu’ils estiment inefficient pour le fonctionnement de l’hôpital. C’est d’ailleurs le sens de leur lettre de mission qu’ils poursuivent visiblement sans perturbation majeure, sans trop de soucier des exigences de fond de la communauté des médicaux, paramédicaux et autres, à qui l’on demande de travailler toujours plus, sans tous les moyens nécessaires, mais avec leur seule conscience professionnelle.
Dans ce même ordre d’idées, et évidemment en droite ligne des orientations austéritaires déjà prises, le chef du gouvernement et la ministre de la Santé viennent d’annoncer le lancement prochain de « concertation à tous niveaux » et de « réflexions intenses » d’une durée de 3 mois (mars à mai) pour aboutir à une réforme « globale, cohérente, méthodique » de l’ensemble du système de santé, estimant que « le temps des rafistolages est révolu ».

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Christian Salmon. « L’homo-politicus est en voie de carnavalisation »

— Entretien réalisé par Pierre Duquesne —

A l’heure où le débat public a perdu toute crédibilité, à l’heure du discrédit du personnel politique, la seule manière d’exister, c’est d’enchaîner les transgressions, quitte à plonger dans une ère de post-vérité. Les déclarations de Laurent Wauquiez, délibérée ou non, ressemblent beaucoup à la stratégie adoptée par Donald Trump, explique Christian Salmon, auteur de la Cérémonie cannibale (éditions Fayard) et de Storytelling. La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits (La Découverte). Entretien.

L’entretien de Laurent Wauquiez sur BFM TV a été suivi mardi soir par 786 000 téléspectateurs en moyenne, dont un pic à 969 000 spectateurs. Un record pour la chaîne. Le président du parti Les Républicains a refusé de s’excuser à propos de ses déclarations chocs faites lors d’un cours donné sur les « enjeux de société » à l’EM Lyon, ancienne école de management devenue l’école des « Early Makers ».

« J’assume les propos qui ont été les miens, je n’ai pas de double langage », a expliqué le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Leur patrimoine et le nôtre

— Par Robert Saé —
Après que la statue de l’impératrice Joséphine ait été décapitée à Fort de France, il y a plusieurs années, voilà que son buste a été attaqué au Domaine de la Pagerie. Quelques responsables politiques ont vertement dénoncé le « vandalisme » des coupables et annoncé d’implacables représailles, au nom du respect de l’histoire et de la défense du patrimoine.
Une fois de plus se pose la question du sort qui doit être réservé aux monuments glorifiant le passé colonial. S’offusquer et diaboliser ceux qui ont fait une telle action ne saurait contribuer à enrichir la réflexion. Les postures masquant ici un affrontement idéologique relatif au rôle de l’histoire dans la lutte des classes. Nous serions, d’ailleurs, curieux d’entendre la position des censeurs quant au déboulonnage des statues de personnages historiques tels que Lénine, dirigeant de la Révolution Bolchévique, Staline qui a contribué à la victoire sur les nazis, ou Saddam Hussein, dont l’agression occidentale a provoqué la chute. Les défenseurs intégristes du patrimoine historique déplorent-ils que les statues du Maréchal Pétain ne trônent pas au cœur de Paris ?

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Le romancier et journaliste turc, Ahmet Altan, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Accusé d’avoir participé au putsch manqué du 15 juillet 2016, alors qu’il ne fait que dénoncer, depuis plusieurs décennies, toutes les atteintes du pouvoir à la démocratie, Ahmet Altan était incarcéré depuis septembre 2016 à la prison de Silivri (à 70 kms d’Istanbul). Vendredi 16 février 2018, il a été reconnu coupable ainsi que cinq autres personnes dont son frère, le journaliste Mehmet Altan, d’avoir tenté de « renverser l’ordre prévu par la Constitution de la République de Turquie ou de le remplacer par un autre ordre ou d’avoir entravé son fonctionnement pratique au moyen de la force et de la violence ».

Il est condamné à la réclusion à perpétuité.

Ahmet Altan, né en 1950, est un des journalistes les plus renommés de Turquie, son oeuvre de romancier a par ailleurs connu un grand succès, traduite en de nombreuses langues (anglais, allemand, italien, grec…). Deux de ses romans sont parus en français, chez Actes Sud : Comme une blessure de sabre (2000) et L’Amour au temps des révoltes (2008).

Son père, le journaliste Çetin Altan, fait partie des 17 députés socialistes qui entrent au Parlement turc en 1967.

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Matnik an Févriyé

— Par Daniel M. Berté —

Matnik an Févriyé
Sé mwa kouri vidé
Saint Valentin fété
Mé osi moun tonbé

Listwa Matnik matjé
Paw dé mouvman sérié
Ki fè bon moun kriyé
Ki fè manmay pléré

Févriyé diznèfsan
Djoubakè ba’y douvan
Pou tibren plis lajan
Ek travay mwen krazan

Grèv yo fè an mawchan
Bò lizin lé pisan
Fizi lé gouvènan
Réponn manifestan

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Aller à une connaissance vraie…

— Par Marie-Hélène Léotin, Conseillère exécutive en charge de la Culture et du Patrimoine —
Le domaine de la Pagerie (Trois-Ilets), un des sites culturels de la Collectivité Territoriale de Martinique, a été vandalisé dans la nuit du 14 au 15 février 2018 : dans les jardins près du musée, la tête du buste de Joséphine a disparu ; des traces de peinture noire ont été laissées sur le buste, par terre, sur les marches menant au musée.
Nous ne pouvons accepter ces actes de destruction volontaire et de dégradation gratuite d’un bien public, oeuvre d’un artiste, quelle que soit la vision qu’on peut avoir de notre histoire et des relations entre l’Impératrice des Français et le peuple martiniquais.
Les responsables du musée ont été auditionnés à la gendarmerie de Rivière-Salée.
Une plainte suit son cours.
Notre devoir est d’affirmer que nous sommes engagés sur la voie de la responsabilité martiniquaise. Cette voie passe par l’information et l’éducation, afin de prendre les bonnes décisions capables d’éclairer notre peuple. Cette voie ne consiste pas à briser et saccager ce qui fait partie de notre histoire, de façon positive ou pas.

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L’homme politique a-t-il une essence ?

Par Roland Tell —

Certes, l’homme politique existe, ici ou ailleurs, avec un idéal, un discours, un vocabulaire, constitutifs de sa philosophie première. Il a, en plus, des manières d’être et de gérer, se rapportant à une scolastique particulière – conservatrice, socialiste, marxiste, etc… Ce qui fait que l’existence politique est presque toujours prédicable d’une idéologie, de laquelle l’action gestionnaire découle.

Cependant, les tensions, qui existent sur le terrain du pouvoir, peuvent donner lieu à des pratiques, dites d’arrangements, voire de compromissions, toujours selon le principe du moindre mal, où par exemple et par excès, dans le cas martiniquais actuel, le matérialisme historique de l’indépendance contracte alliance avec le traditionnalisme fondamentaliste de la droite bourgeoise et passéiste ! Ne s’agit-il pas là, en effet, de deux aspects opposés de la gestion politique, désespérant la Martinique d’une maladie morale, difficilement réductible ? En pareil cas d’idéaux distincts, de références antagonistes, quelle vision de gouvernance retenir ?

Certes, la discontinuité ne manque pas de s’installer dans la gouvernance d’aujourd’hui, à presque tous les niveaux de celle-ci. Discontinuité encore et encore, atomisation des mesures, soigneusement dégagées de toute contamination idéologique, puisque, sans projet initial, sans réflexion antérieure, sans interprétation correcte des tenants et aboutissants, les consciences des gouvernants restent comme hantées par l’opposition entre les possibilités d’agir, et les moyens budgétaires pour entreprendre, pourtant dans des domaines, formant le fond même des besoins collectifs.

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Nous sommes coupables de délit de solidarité, nous nous retrouvons dans l’obligation morale de désobéir

— Tribune —

Madame la ministre de la Culture, vous avez convié certain.e.s d’entre nous, à la fin de l’automne, à un dîner pour parler de nos différentes actions auprès des exilé.e.s qui cherchent actuellement refuge en France. Nous vous avons proposé alors d’organiser une commission afin d’établir un dialogue avec le ministère de l’Intérieur. Nous avons insisté sur la nécessité et l’urgence d’ouvrir ce dialogue entre les artistes, les acteur.trice.s culturel.le.s et le ministère de l’Intérieur. Notre demande est restée lettre morte.

Vous avez lancé récemment un appel au milieu culturel et artistique à faciliter aux exilé.e.s l’accès à la culture, à développer des ateliers artistiques avec elles et eux pour les aider à patienter le long des files d’attente administratives.

Madame la ministre, sachez que voilà des mois, des années que nous menons ces actions, que nous faisons, nous, artistes, acteurs et acteur.trice.s culturel.le.s, tout ce qui est en notre pouvoir pour soulager la misère, l’impact des violences subies, à tous les endroits où nous pouvons agir, que ce soit en tant que directeur.trice.s de structures culturelles, de lieux de création, que ce soit en tant qu’artistes.

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CTM, Ne pas tomber de Charybde en Scylla !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Les martiniquais ne doivent pas être contraints de choisir entre un Président du C.E., habité par une conception autocratique du pouvoir, et son challenger qui est tout, sauf rassurant.
Le premier, bien que brave homme au demeurant, est tout simplement inadapté à la fonction ; celle-ci exige un esprit d’ouverture ,de conciliation et de dialogue qui lui fait cruellement défaut .
Sa vision ,en matière de gestion des affaires publiques , se borne à dépenser le moins possible pour afficher fièrement ,in fine, des comptes en équilibre comptable .
Le développement du territoire martiniquais pour assurer l’avenir de sa population n’est pas son affaire mais celle de l’Etat et du secteur privé qu’il peut éventuellement envisager d’accompagner financièrement ,dans des conditions modestes.
Par contre il reste farouchement jaloux de ses prérogatives jusqu’à faire le vide autour de lui et à ne supporter que des affidés complaisants et serviles .
Le résultat de ce comportement pathologique est une Martinique à la traîne , privée du dynamisme de sa jeunesse, qui ne songe plus qu’à s’évader d’une île en rupture d’avenir et dont les représentants à l’Assemblée territoriale sont ,pour leur part ,réduits à l’impuissance.

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Accueil des étrangers en Guadeloupe

Lettre ouverte au Préfet de Guadeloupe

Monsieur le Préfet,

Les Associations, Organisations et Personnes soussignées, réunies en collectif le 5 février 2018, tiennent par la présente lettre ouverte à manifester leur indignation face aux conditions dans lesquelles s’effectue l’accueil des ressortissants étrangers par votre Administration ; particulièrement depuis le 1er novembre 2017.

Avant cette date, déjà, le Service des Étrangers tant à Basse-Terre qu’à Pointe-à-Pitre témoignait du peu d’empathie à accueillir les étrangers et à traiter les dossiers avec attention. Des retards importants dans les réponses à apporter aux demandes déposées n’ont cessé de s’accumuler.

Or depuis le 1er novembre dernier, vous avez purement et simplement, et sans concertation, supprimé l’accueil de Basse-Terre. Ainsi les usagers de toute la Guadeloupe doivent désormais se rendre à la Sous-Préfecture de Pointe-à-Pitre ; pour y être à 8 heures.

À quelle heure faut-il quitter son domicile pour rejoindre Pointe-à-Pitre en transport-en-commun lorsqu’on réside à Saint-Robert/Baillif ou à Beaugendre/Vieux-Habitants ? De plus, contrairement au discours officiel sur la garantie d’une bonne réorganisation du Service, le bureau d’accueil de Pointe-à-Pitre n’a pas été doté de moyens supplémentaires, humains notamment, pourtant plus que nécessaires.

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Comment réparer des ans l’irréparable outrage ?

— Par Roland Tell —

Dans le fameux passage du Songe d’Athalie dans Racine, l’irréparable outrage de la vieillesse venait du mal privatif de la beauté, dont ne jouissait plus Jézabel, la mère d’Athalie. En fait, il s’agit de toutes ces bagatelles, dont on se peint, et s’orne le visage, afin de cacher son âge.

Selon l’Esprit Divin, au Livre de la Sagesse (4,12), « la fascination du superficiel et de la vanité obscurcissent les vrais biens. » Pourquoi me séduis-tu vainement ? » déclare Salomon dans l’Ecclésiaste (Qo2,2). « N’est-il pas meilleur d’aller à une maison de deuil, celle qui nous rappelle la fin de tous les hommes ? »

Cependant, Nathalie reste troublée par ce songe, où elle a vu sa mère, « comme au jour de sa mort, joyeusement parée. » Son cœur aveuglé l’empêche d’examiner et de juger son rêve, d’en considérer le dommage ou le profit, qu’elle peut en tirer. Elle a tranché, nous dit Racine : « C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit ! »

C’est donc vanité, inutilité, de s’attacher à tout ce qui fait la servitude des idoles, par exemple les voyages à Cuba, pour se plonger dans la jouissance des toxines botuliques, afin de rester jeune plus longtemps.

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F… fizi fann fwa frèw! (Pou sonjé Fiziyad Chalvet Février 74)

— Par Daniel M. Berté —

Fout yo pé di !
Fann tèt nèg ki té ka lité
Fal ouvè douvan bal fizi
Fè pran lanmè sèvi savann
Fizi fann fwa frèw!
Fas-a-fas fatidik !

Fout yo séléra !
Frèt an tan lesklavaj
Fizi pandan la grèv
Férosité jandam palé
Fizi fann fwa frèw!
Fas-a-fas dramatik !

Fout yo isalop!
Fouté bal an tjou nèg
Fè Ilmany pran plon
Frè Marie-louise tonbé
Fizi fann fwa frèw!
Fas-a-fas ki trajik!

Fout yo méchan !
Fè manman pèd lakat
Fas a doulè lanmô
Frè èk sè an lapenn
Fizi fann fwa frèw!
Fas-a-fas patétik!

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Le carnaval de Cendrillon

— Par Roland Tell —

Dans cette famille martiniquaise, Cendrillon était le souffre-douleur. En effet, le quotidien de cette adolescente recueillie était fait d’humiliation et de pauvreté, contrairement aux deux autres filles du foyer. Comme dans le conte de Perrault, la famille adoptive de Cendrillon lui avait ménagé un statut de servante, de bonne à tout faire.

 » Elle l’avait baptisée Cendrillon, parce qu’elle faisait toujours la cuisine, et puis la vaisselle, et ce qu’il y avait de plus sale à faire. »

L’association de tutelle ignorait généralement l’avenir des placements opérés. Ce qui l’intéressait, dans ce cas précis, c’est la personnalité des parents – un couple d’écrivains-poètes, plus ou moins connus, ayant fait de la subjectivité créatrice, et de la divulgation du Soi, les racines de leur oeuvre commune. De plus, Cendrillon était belle, plus belle que ses soeurs d’adoption, et, pour cette raison, celles-ci la méprisaient, et la maltraitaient.

Dans cette campagne du Saint-Esprit, dès après le Collège, Cendrillon devait s’occuper des poules, des lapins, des porcs, dans le champ attenant, pendant que ses soeurs scrutaient le détail des dessins animés, clips, films, et autres vidéos, de la télévision.

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Lagrèv Févrié 1900

— Par Daniel M. Berté —

Matnik an diznèfsan, té ni tranndé komin
Diznèf mil ekta kann ka kouvè péyi-a
Ni santrèz distilri ek an ventèn lizin
Wé ! wé ! wé ! wé ! sik épi ronm té ka fè siwawa

Dis fanmi gwo mòdan ki la ka profité
An boul trayè pòv ka viv an délala
Sitiyasion kritik, tousa pé pa diré
Wé ! wé ! wé ! wé ! lajan ek lanmizè té ka fè gro konba

Lendi senk Févriyé an lagrèv démaré
Pa koté Marigo ek pa bò Sentmari
Patron pa ka tann hak pou dé fran yo mandé
Wé ! wé ! wé ! wé ! Lé posédan YO piès pa lé moli

I vini gèv mawchant, désann jis Larenti
Gouvènè Gabrié di jandam ek sòlda
Pa koté Trinité lé grévis YO sézi
Wé ! wé ! wé ! wé ! Lé gouvernan YO ka ba’y balata

Lagrèv maché o nòw jis koté Makouba
Grévis pati Wobè pou Galion Trinité
La gèv maché o sid jis bò lizin Fanswa
Wé ! wé ! wé ! wé ! Lé posédan YO piès pa ka ladjé

Liétènan Kahn prétann ki i té atatjé
Ba solda’y lòd tiré dan lafoul ki té la
Ek té ka diskité épi mè Ofanswa
Wé !

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Est-ce que la politique rend fou?

—Par Roland Tell —

Il était inévitable qu’un jour les nerfs du président craquent ! Certes, ce n’est pas une tragédie pour la Martinique, plus que jamais saine et vivante dans sa postérité. C’est la tragédie commune de tout esprit paranoïaque, ici ou ailleurs, cédant brusquement à une invasion de vertige, de surestimation pathologique du moi. Ce n’est pas la tragédie des citoyens martiniquais, qui ont l’amour de leur île, bien planté dans le profond de leurs coeurs. C’est la tragédie de tous ceux, élus ou pas, que le péché d’amour de soi obsède jour et nuit. Et pour cela, il n’y a nul remède, et surtout pas en politique, où la doctorale folie amène à pleurer, comme une mort annoncée, ce qu’on craint de laisser, quand la gestion est banqueroute ! Non, injurieux bras d’honneur, tu ne te vanteras pas de voir la Martinique fermer la bouche sous l’autorité ! Elle continuera de crier vers de plus reposants avenirs, en dépit d’une jeunesse sans travail, et de chômeurs, par milliers, presque à l’état mendiant. Elle revendiquera, même lassée de voir l’idéologie trahie, par une alliance bizarrement accoutrée, elle ne se lamentera pas sur les mains, qui ont signé celle-ci, car elle voit dejà venir ce moment du temps, où cette gouvernance va expirer dans les pleurs funèbres des quelques affidés, et autres conseillers, en souvenir des échecs passés, tel le TCSP !

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En Martinique, l’incorrection et l’obscénité sont devenues la règle du « politiquement correct »

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Le comportement déplorable d’Alfred Marie-Jeanne à Ste Luce ne surprend que ceux qui le veulent bien. Sauf qu’arrivée en fin de piste, il a des difficultés à tenir la route. En effet, le parcours politique du « président des Martiniquais » a été jalonné d’outrances qui ont porté jusqu’aux qualités intrinsèques des personnes auxquels il en voulait. Les Pilotins l’ont expérimenté à leurs dépens, ou certains d’entre eux, leur ancien maire n’ayant pas craint de mettre le doigt y compris sur les handicaps physiques de ses opposants. Une famille connue de la commune en aurait fait les frais, dans un climat d’assouvissement des bas-instinct du peuple qui semble en redemander.
En effet, l’électorat étant friand des attaques portées en- dessous de la ceinture, on peut reprocher à l’homme « vertical » son penchant pour le populisme auquel il doit tout et de n’avoir jamais découragé la soif de vulgarité qu’il semble partager avec une partie de ce peuple. Cette vulgarité n’est-elle pas l’un des ressorts essentiels du populisme « marie-jeannien » qui l’a mené au plus haut niveau de la politique martiniquaise.

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Réflexions sur l’art d’enseigner…

— Par Roland Tell —
En guise d’introduction à l’idée que c’est dans la rencontre que le savoir naît, et donc qu’il s’agit d’ouvrir le monde aux enfants pour les former, il importe de lire l’ excellent ouvrage de Philippe Meirieu, « Frankenstein pédagogue », paru en 1996, aux Editions ESF à Paris.
C’est là un bien astucieux montage, que nous propose ainsi Meirieu, à propos d’une réflexion, tirée du roman de Mary Shelley, publié en 1818, intitulé « Frankenstein ou le Prométhée moderne ». Rappelons brièvement que, dans cette histoire écrite au 19ème siècle, le docteur Franskenstein, médecin érudit, vit à son paroxysme l’obsession de voler aux dieux un secret essentiel : celui de construire, de toutes pièces, un homme vivant.
L’opération chirurgicale, menée dans son laboratoire, fut un succès, et Frankenstein parvint à donner vie à une créature fabriquée, à partir de morceaux de cadavres. Dégoûté par son rêve fou, horrifié par son monstre hideux, il abandonne finalement sa créature à la cruauté du monde. C’est à ce point précis, que Philippe Meirieu fait le rapprochement suivant avec l’éducation :
 » Un homme qui a commis la faute impardonnable en confondant « fabrication » et « éducation ».

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Les servantes martiniquaises, fausses échappées belles du BUMIDOM

Par Yves-Léopold Monthieux —

On n’a pas cessé de gloser sur l’institution du BUMIDOM, créée en 1963 et supprimée en 1981, dans le cadre duquel une trentaine de milliers de jeunes ont quitté la Martinique pour la France. Le départ de ces jeunes était l’une des réponses apportées par l’État pour faire face au chômage grandissant des départements d’outre-mer. Selon ses contempteurs les plus hardis, l’institution ferait partie de l’arsenal de l’État français dont l’objectif serait de supprimer la part d’origine africaine de la population martiniquaise. La même accusation avait été portée contre le service militaire adapté (SMA) qui a été réhabilité depuis, y compris par les indépendantistes. Le BUMIDOM n’a pas connu le même retournement, de sorte que la stigmatisation voire l’opprobre continuent de frapper l’institution ainsi que ceux qui en ont bénéficié et leurs familles. Lesquels sont assignés à un silence gêné qui les maintient en dehors des débats.

Toutefois, on peut s’étonner que les jeunes gens qui ont résisté au départ ou qui en ont été dissuadés n’aient pas, comme leurs frères et sœurs « expatriés », trouvé de grand grèk ni de cinéaste pour décrire leur situation qui ne fut pas toujours enviable.

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Plus de 70 ans après sa création, défendons la Sécu contre ses détracteurs !

— Par Max Dorléans —
S’il faut se féliciter de l’organisation (le 29/01/2018) par ATV d’un débat sur les 70 ans de la Sécu en Martinique, il est profondément regrettable qu’aucun des 3 invités, en plus du directeur de la CGSSM (caisse générale de Sécurité sociale de Martinique), n’ait fait part à ce dernier, de la liquidation en cours de l’institution par le patronat et les forces dominantes. Pourtant, s’il est bien de nos jours un enjeu majeur actuel, c’est clairement cette liquidation qui n’a cessé, depuis sa naissance en 1947, d’être l’objectif central –mais camouflé – du patronat, et des békés en particulier. Une liquidation mûrement programmée sous cape, mais que le patronat n’a pu ouvertement mettre en œuvre que lorsque les conditions de sa réalisation ont été réunies. Ne l’oublions pas : dès sa création, le patronat béké en Martinique – comme la bourgeoisie en France – a té hostile à la Sécu parce qu’il enrageait de voir la petite ponction opérée sur ses profits, servir les intérêts immédiats des salariés  (assurance maladie, allocations familiales, pensions de retraite). Un crime de lèse majesté, en plus du fait que celle–ci assurait, sans contrepartie de travail, des revenus monétaires et non monétaires aux salarié/es.

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Les spécialistes des affaires martiniquaises à l’œuvre

 — Par Pierre Alex Marie-Anne —

« Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises ce sont les martiniquais », l’auteur de cette fameuse maxime, tout le monde le sait, est l’illustre Dr Pierre ALIKER , mon parrain, à l’égard duquel j’éprouve la plus haute estime et le plus profond respect ;

Force est pourtant de constater qu’elle ne se vérifie pas dans les faits et que cette affirmation relève plutôt de sa part, ainsi qu’il a pu le dire à propos du moratoire décrété par CESAIRE, « d’un moment de distraction ».

La gestion du dossier du TCSP en fournit, s’il en était encore besoin, une éclatante démonstration.

Un investissement colossal de 400 millions d’euros, de près du tiers du budget de la Collectivité Territoriale de Martinique, et quoi à l’arrivée ?: 14 super-bus, à un million pièce,en train de pourrir dans un garage, pendant que les infrastructures du réseau se dégradent lentement mais sûrement.

Voilà l’exploit réalisé par nos fameux spécialistes locaux, à cause de leur incapacité à mettre de côté leur égo pour s’entendre sur le coût d’exploitation de ce mode de transport, qu’ils semblent découvrir aujourd’hui, plus de dix ans après le lancement effectif de l’opération.

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Violences à Mayotte

— Par CGT Éduc’action —

Au cours de la journée du 22 janvier, de très violents affrontements (caillassages, bagarres entrainant des mouvements de foule) entre bandes de jeunes ont eu lieu au sein et aux abords du lycée de Kahani nécessitant l’intervention des forces de l’ordre pour permettre l’évacuation des élèves. Cette situation n’est pas nouvelle puisqu’elle s’était déjà produite au mois de novembre 2017. Face à la situation extrêmement tendue et dangereuse, tous les personnels ont décidé unanimement d’user de leur droit de retrait jusqu’à nouvel ordre et demander la visite de la vice-rectrice. Les réponses apportées par celle-ci n’ont pas été jugées satisfaisantes pour les personnels qui se sentent abandonnés.

En dehors d’un dépôt de plainte de l’institution, elle n’a fourni aucune réponse pour remédier à la situation et leur permettre une reprise des cours et du travail dans de bonnes conditions.

La CGT Éduc’action Mayotte et la CGT Éduc’action considèrent que les autorités locales de l’Éducation nationale n’ont pas pris la mesure de la situation vécue à Mayotte depuis de nombreux mois et préfèrent mettre la pression sur les personnels pour assurer coûte que coûte les cours, au risque de leur faire prendre des risques.

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Sargas sakré anfandgas !

— Par Daniel M. Berté —

Sargas ! sakré anfandgas !
Ou ka antré an didan nas
Ek fè péchè fè lagrimas
Anba lanmè o an siwfas
Ou ka otjipé anlo plas

Sargas ! sakré anfandgas !
Bòd lanmè ou rivé an mas
Ek fè tjilé lé pli korias
Ou ka jennen la popilas
Ou fètchiant manzè Sargas

Sargas ! sakré anfandgas !
Douvan’w ayen pa touvé gras
Ni pwason ki an mové pas
Ni moun ka di élas élas
Afòs ou ka otjipé plas

Sargas ! sakré anfandgas !
Dèyè’w moun sé pati lachas
Fè’w dégajé san kité tras
Mé ou ni an lodè vinas
Ki ka fè yo fè lagrimas

Sargas ! sakré anfandgas !
Ou la kon an gro karapas
Ki pou moun sé an vré minas
Men pa bliyé sakré rapas
Ki tou las tou kas ek tou pas

Daniel M. Berté 230118

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Le TCSP à l’arrêt dormant…

Par Roland Tell —

Le seul réseau, auquel le transport collectif se constitue aujourd’hui à la Martinique, est celui de la parole politique. En même temps, cette parole ne donne aux Martiniquais qu’un simulacre de présence de bus à l’arrêt, où se montre seulement leur majestueuse présence. En somme, de tout cela, il ne reste que le langage ! Un président parle, un autre aussi parle – existences nues, sans moyens, dans l’espace social martiniquais. En période carnavalesque, la crise politique vide la Martinique de son TCSP fantôme, dont, plus que jamais, seul le langage politique nous parle.

Mais où sont-ils ces bus à haut niveau de service ? A quelles limites se situent-ils des cancans politiques ? La folie de leur attente est pourtant un long silence polpulaire, même à travers les premiers bruits du carnaval. Elle sera présente, la folie, dans les défilés des jours gras. Certes, elle sera là, cachée, peut-être dévoilée par Vaval, visible enfin dans l’espace institutionnel de la Collectivité Territoriale, entre un démarrage, et puis la rupture ! Au vrai, dans l’histoire de la folie politique, jamais on n’a vu un tel niveau d’altération, avec autant de netteté, mettant dans l’embarras les politiciens du transport, et, dans un grand refoulement, le peuple des transportés potentiels.

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TCSP : Une odeur de responsabilités renvoyées.

— Yves-Léopold Monthieux —
Pas grand monde n’avait compris la récente lettre de Serge Letchimy de décembre dernier annonçant une catastrophe si le démarrage du TSCP avait lieu, comme annoncé par Louis Boutrin en ce début d’année. Il avait surpris même parmi ses proches. On sait cependant que l’ancien président de la région qui avait été maire de Fort-de-France et président de la CACEM, et qui avait annoncé ce démarrage dès décembre 2015 (sans le croire lui-même, bien évidemment), bref, celui qui a tenu le projet par tous les bouts, est très certainement l’élu qui connaît le mieux le dossier – sans doute mieux que AMJ. Il avait eu la maîtrise de l’ensemble des éléments : le TCSP lui-même, la Cacem et la CFTU, et avait été à l’origine de la plupart des grandes décisions (l’appel à VINCI, les tracées des voies, les ouvrages d’art…).
N’y a-t-il pas un décalage entre la sévère mise en garde du député et l’apparent optimisme manifesté récemment par les actuels dirigeants de la CACEM et de la CFTU ? Cela ressemble, à s’y méprendre, à une prise de distance et de date de Serge Letchimy dans l’hypothèse d’un éventuel futur partage de responsabilités.

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Le président Donald Trump est déclaré « Personna non grata » dans les Caraïbes

Déclaration des peuples de la Caraïbe

(Déclaration rédigée par les forces populaires panafricanistes et socialistes de la Barbade, nation des Caraïbes, à Bridgetown (Barbade) le samedi 13 janvier 2018, et soumise au peuple et aux organisations de la société civile des Caraïbes pour approbation et adoption)

Nous, représentants soussignés du peuple souverain des Caraïbes, déclarons par la présente que le président Donald Trump des États-Unis d’Amérique est «Persona Non Grata» dans notre région des Caraïbes!

Nous déclarons en outre qu’en tant que «Persona Non Grata», le President Donald Trump n’est PAS le bienvenu dans les territoires des Caraïbes, et nous confirmons que nous – peuple des Caraïbes – adresserons une pétition à nos gouvernements, protesterons avec véhémence contre toute visite de Trump et engagerons des manifestations populaires destinées à empêcher l’entrée du Président Donald Trump dans la totalité du territoire souverain de notre région Caraïbe.

En tant que fils et filles des Caraïbes, nous affirmons par les présentes que le continent africain est la patrie vénérée d’une grande majorité de notre peuple et que la République d’Haïti – l’architecte séminal de la destruction du système esclavagiste qui a réduit nos ancêtres en l’esclavage – est la pierre angulaire de notre Civilisation Caribéenne, et nous considérons donc que toute insulte ou attaque dirigée contre le continent Africain ou la République d’Haïti est intrinsèquement une insulte et une attaque qui nous est également dirigée.

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