Catégorie : Politiques

La Fondation pour la mémoire de l’esclavage sera présidée par J-M. Ayrault

Le président Emmanuel Macron a confirmé le 27 avril au Panthéon la création dans l’année d’une Fondation pour la mémoire de l’esclavage, qui sera présidée par l’ancien premier ministre et maire de Nantes Jean-Marc Ayrault.

Annoncée le 10 mai 2016 par François Hollande, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage sera « créée cette année », a confirmé le président Emmanuel Macron, vendredi 27 avril, au Panthéon, à l’occasion du 170e anniversaire du décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.

Une cérémonie à laquelle participait l’ancienne ministre Christiane Taubira, à l’origine de la loi du 21 mai 2001 de « reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité ».

La fondation sera présidée par l’ancien premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault, qui présidait déjà, depuis un an, le groupement d’intérêt public « Mission de la mémoire de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions », dont l’objectif était de créer cette institution.

« Replacer l’esclavage dans le temps long de l’Histoire »

La fondation sera « logée à l’Hôtel de la Marine où l’abolition de l’esclavage fut décrétée le 27 avril 1848 » par Victor Schœlcher (1804-1893) et sera « dotée de moyens humains et financiers mais aussi scientifiques, pour mener des missions d’éducation, de culture, de soutien à la recherche et aux projets locaux », a détaillé le chef de l’État.

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Université des Antilles : l’enjeu est politique et non « éthique »

Par Serge Harpin —

La légitimité doit s’évaluer quantitativement – ou mathématiquement, dès lors qu’on affirme parler au nom de tous, dès lors qu’on prétend représenter toutes les composantes et parties prenantes d’une organisation – au sens de la sociologie des organisations. Les développements sur la « légitimité éthique » vs la « légitimité du nombre » supposés justifier le contraire sont, à proprement parler, des sophismes , des assertions ayant une apparence de bon sens mais dépourvues de toute valeur de vérité. Toute légitimité réfère à des valeurs, à un impératif moral – au sens de « l’impératif hypothétique » du philosophe KANT, c’est à dire, d’une obligation morale contextualisée. Toutefois, et cela vaut aussi pour la notion de « légalité », pour fonder une « autorité », un « droit moral opposable », il faut que celui-ci, l’impératif moral, soit reconnu comme tel par le plus grand nombre relativement à une situation donnée. Escamoter, par conséquent, la dimension comptable, récuser toute quantification, c’est se priver de la possibilité de juger objectivement du degré de légitimité dont on se prévaut. Peut-être est-ce là le but recherché par les tenants de ce bricolage hasardeux d’une opposition oiseuse « légitimité éthique » vs « légitimité du nombre » ?

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Le décret du 27 avril 1848 abolit l’esclavage dans les colonies et les possessions françaises

 2018 : 170ème anniversaire de l’abolition

L’histoire retient le nom de Victor Schoelcher, mais de nombreux auteurs ou philosophes des Lumières se réclamaient de l’ anti-esclavagisme, et l’abolition en France est issue d’un long processus qui demanda une petite centaine d’année. Influencée d’une part par l’abolition maîtrisée dans les colonies britanniques et profitant de la « révolution » de 1848 pour enfin appliquer les textes de 1791 et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen, l’état français abolit l’esclavage le 27 avril 1848.

Décret relatif à l’abolition de l’esclavage dans les colonies et les possessions françaises
du 27 avril 1848

Au nom du Peuple français.
Le Gouvernement provisoire,

Considérant que l’esclavage est un attentat contre la dignité humaine ; qu’en détruisant le libre arbitre de l’homme, il supprime le principe naturel du droit et du devoir ; qu’il est une violation flagrante du dogme républicain : Liberté, Égalité, Fraternité.

Considérant que si des mesures effectives ne suivaient pas de très près la proclamation déjà faite du principe de l’abolition, il en pourrait résulter dans les colonies les plus déplorables désordres,

Décrète :

Art.

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Regarde en ta gestion comme en un miroir …

— Par Roland Tell —

La notion de bonne gestion politique est-elle une utopie à la Martinique ? Voilà bien la question essentielle ! C’est le noeud du débat actuel, qui consiste à savoir si la gouvernance de la Collectivité est un produit passif de la classe politique, ou si elle agit efficacement, pour transformer la vie culturelle et sociale du citoyen martiniquais, et, en même temps, développer les conditions de travail et de redistribution, nécessaires à l’oeuvre commune, à laquelle s’appliquent les entreprises. C’est à ce titre d’idéal politique, qu’il importe précisément de s’interroger..
Avant tout, il est primordial de retenir la notion d’alliance politique à la tête de la gouvernance, dans sa valeur morale, dans sa fonction éxécutive, compte tenu du processus historique actuel de la Martinique. N’est-ce pas, en ce cas, un processus artificiel, sans fondement idéologique, monté à la hâte, entre deux tours de scrutin, par des carriéristes de la politique, soucieux de se maintenir comme élite gestionnaire de la Martinique ? Quelles peuvent être les justifications de cette élite ? N’est-il pas possible d’y voir une sorte de recrutement, fait nuitamment, de manière expresse, pour la montée au pouvoir – la gouvernance cherchant de justification dans l’impasse de l’idéologie ?

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« La Martinique pas bien gérée » : la réponse d’André Lucrèce à Bernard Hayot

Bernard Hayot a fustigé la gestion de la Martinique le 18 avril 2018, dans les locaux de l’ex Conseil Général à Fort-de-France. Des élus, des cadres territoriaux, des représentants de l’État, des cadres des institutions financières et des chefs d’entreprises étaient invités par Yan Monplaisir, le 1er vice-président de l’Assemblée de Martinique, à échanger autour du thème : quelle dynamique économique pour la valorisation du patrimoine ?

« Je trouve que la Martinique n’est pas suffisamment bien gérée. Je trouve que la Martinique n’a pas pris conscience que dans la compétition dans laquelle nous sommes, ce sont les meilleurs qui gagnent. Je ne vais pas vous dire à quelle place je mets la Martinique mais ce n’est pas dans les premiers. L’Outre-mer est beaucoup mieux géré, ailleurs », selon Bernard Hayot.

André Lucrèce lui répond par un

Éloge de la prudence liminaire

— par André Lucrèce —
Cet éloge de la prudence se veut liminaire, c’est-à-dire énoncé sur le seuil de la parole, seuil rendu plus ferme et plus solide par des propos rationnels, plus crédibles que ceux proférés sous l’effet de l’émotion.

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Un an après les accords, les Guyanais contraints de gérer l’urgence

— Par Laurent Marot et Patrick Roger —

Si un plan de 1 milliard d’euros a été mis en place, les 2 milliards d’euros de mesures supplémentaires promis restent lettre morte.

Le 21 avril 2017, la signature, à Cayenne, de l’« accord Guyane » mettait fin à cinq semaines de mouvement social sur fond d’insécurité chronique, de croissance démographique record et de sous-équipement en matière de santé, d’éducation et de transport. Dans le document signé par le préfet, les représentants des élus et le porte-parole du collectif « Pou Lagwiyann Dékolé » (Pour que la Guyane décolle), l’Etat s’engageait sur un « plan d’urgence » de 1,086 milliard d’euros, plus 2,1 milliards d’euros de mesures supplémentaires devant faire « sans délai l’objet d’un examen prioritaire ».

Lire aussi : Guyane : 80 % des mesures d’urgence ont été mises en œuvre

Un an plus tard, seul le plan d’urgence est en cours d’application. « Sur 171 mesures, 70 ont été réalisées, 69 sont engagées, et 32 à l’étude », indique Philippe Loos, secrétaire général aux affaires régionales à la préfecture. Pour lutter contre l’insécurité, l’escadron de gendarmerie mobile envoyé en renfort fin 2017 sur l’agglomération de Cayenne a été maintenu.

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Jupiter viole ou mangot maturité ! En même temps (sic !)

— Par Lucien Cidalise Montaise —

Ecrire des mots, après les avoir choisis, pour expliquer à ceux qui nous font le plaisir de comprendre les angoisses qui nous assaillent, chaque fois que l’actualité gourmande se saisit de son rôle, est un choix politique. Quant aux Pouvoirs Publics, ils ont aussi un rôle à jouer. Précautionneusement débarrassés d’arrière-pensées stériles et réactionnaires ! Mais hélas, ils s’étalent complaisamment, divisent hypocritement, vampirisent égoïstement et se persuadent que cette sorte d’analyse de l’actualité est fondamentale à l’instauration de la Sérénité et de la Générosité dans notre petit morceau de terre. Ils appellent ça, la Démocratie!

Nous sollicitons aujourd’hui la sagacité critique mais humaine du lecteur en l’amenant à répondre à cette interrogation. Comment peut-on de nos jours, tromper, Couillonner avec tant de mauvaise foi, ce monde que nous habitons ? Le caractère glauque de l’information est de plus, superficiel, quand il n’est pas pure invention. Prégnant serait le mot sûr et certain ! L’impossibilité de ne pas nous offrir les éléments d’analyse relatifs aux nombreux et sanguinaires évènements qui nous tombent du ciel (sic !) devient plus qu’évidente, car revêtue d’idéologie impérialiste et expansionniste.

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Financement de la dépendance : à votre portefeuille, salarié(e)s !

— Par Max Dorléans (Groupe Révolution Socialiste) —

De la même manière qu’au début du capitalisme la charité a œuvré pour limiter l’insécurité de la condition salariale et des familles populaires, de nos jours avec Agnès Buzyn (la ministre de la santé), c’est une réponse de même nature (charité imposée) qui nous est donnée au sujet du financement de la perte d’autonomie des personnes âgées, c’est-à-dire de leur dépendance.

En effet, pour Buzyn, loin d’envisager un financement par l’Etat (une pensée surannée !) à hauteur de l’enjeu, c’est toujours la logique de la responsabilité individuelle qui est privilégiée. Ce sont donc aux individus, aux familles, aux salarié(e)s en l’occurrence ici, à assurer le financement de la dépendance. Une orientation fondée sur un prélèvement individuel sur salaire, et examinée dans deux directions. La première direction, qui a sa faveur – et que Macron a repris lors de son entretien du dimanche 15 avril sur BFM TV – n’est rien d’autre que de la « charité salariale imposée » dénommée solidarité. Il s’agit ici d’une seconde « journée de solidarité » (la première étant l’œuvre de Raffarin, et Chirac en 2003), c’est-à-dire une journée de travail gratuit, imposée aux salarié(e)s.

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La différenciation, vivante et fertile problématique des changements..

Par Roland Tell —

La Martinique est née, comme on sait, de cette vieille histoire d’esclavage, où le nègre n’était pas réputé blond comme le colon. En son état d’île, entourée de mers, elle paraît alors, tel un entonnoir naturel, où sont venus aboutir tous les versants géographiques d’Europe, d’Afrique, d’Asie, pour faire ici creuset de civilisation, et aujourd’hui dauphine de nation. C’est là pour ainsi dire sa différenciation, tout ce qui est sève pour l’avenir, tout ce qui est vie, tout ce qui est âme dans une communauté, où la conscience de soi révèle des possibilités inouïes de précieuses découvertes dans son environnement caribéen et américain.

La Martinique politique entre ainsi dans une croissance perpétuelle, depuis que, ces dernières années, elle est devenue consciente d’elle-même, à condition que sa politique, vivifiée, jour après jour, dans un travail créateur d’évolution, s’organise, au mieux, pour convertir la prise de conscience de sa Collectivité Territoriale, en une espèce supérieure d’émancipation. C’est la marche immémoriale vers son destin de peuple, échoué ici par l’histoire, au fil des eaux de mers, vers le milieu de la Caraïbe et des Amériques.

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Qui était Winnie Mandela ?

— Par Emmanuel Argo & Lucien Cidalise Montaise (*)

En ce moment la cause des femmes est à la une. Parler de Winnie Mandela, reconnaître sa valeur et sa détermination de résistante qui lui ont valu le titre de mère de la nation de la nouvelle Afrique du Sud, c’est montrer que, les femmes sont de véritables et authentiques forces dans le monde. Comme aussi chez nous.

Madame Madikizela-Mandela, plus connue par son prénom de Winnie, était la seconde épouse de Nelson Mandela. Elle vient de nous quitter le 2 avril 2018 à l’âge de 81 ans. De leur union sont nées deux filles, Zenani et Zindzi. 

Le 11 février 1990, Winnie est venue accueillir son mari, Nelson Mandela, qui sortait de prison après 27 ans de privation de liberté. Mais c’est Zindzi, la cadette, que le monde entier a découvert officiellement pour la première fois aux côtés de son père lors des cérémonies de l’investiture présidentielle à Prétoria le 10 mai 1994 tandis que Winnie, l’épouse, était tenue à l’écart,dans le parterre des officiels.

Malgré les réjouissances, elle était triste et des afro- américains et caribéens parmi lesquels Camilla Cosby épouse de l’acteur afro-américain, David Dinkins ancien maire de New-York, Harry Belafonte chanteur ou Colin Powell ancien Secrétaire d’État et moi-même, E.

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De la Démocratie à la défaite morale en Martinique

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Nous sommes encore en Démocratie, Dieu merci. Même s’il y a mieux dans la Caraïbe, selon certains qui n’y vont cependant que pour chasser le gibier ou se donner une cure de bonne conscience. Avec les yeux fixés sur la date de retour, bien entendu.

Nous avons toute liberté d’être autonomistes, indépendantistes ou attachés à la France. Et d’être tous ensembles, c’est notre coquetterie, des assimilationnistes pratiquants. C’est qu’à travers ces catégorisations douteuses se recrute une armée de faux-culs, avec généraux, officiers, sous-officiers et hommes de troupe.

Nous avons toute liberté et nous prenons toutes les libertés avec la démocratie. Avec le pouvoir et la justice confondus qui, devenus frileux en souvenir d’un passé douloureux, perdent la boussole à l’idée d’entendre les mots « pouvoir colonial » ou « justice coloniale ». Un « hou » dans le dos rappelant ce passé, et la démocratie est comme paralysée.

Nous avons toute liberté mais les affaires ne se jugent plus. Les dossiers se font et se défont, les affaires pointent le nez et s’évanouissent aussitôt : pas de scandale. Au juge « colonial », au préfet « gouverneur », pas touche les Martiniquais, s’il vous plaît !

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SNCF : derrière le statut, des enjeux économiques, sociaux et environnementaux

— Par Léo Charles et Sabina Issehnane —

Le 15 février 2018, Jean-Cyril Spinetta a remis un rapport au Premier ministre intitulé « l’avenir du transport ferroviaire ». Ce rapport préconise de « recentrer le transport ferroviaire dans son domaine de compétence », de « créer les conditions d’un retour à l’équilibre économique » et de « préparer l’ouverture à la concurrence ». Cette ouverture s’inscrit dans la grande vague de libéralisation des industries de réseaux, comme l’électricité, le gaz, les télécommunications, le transport aérien ou encore La Poste. Ces industries s’appuient sur des infrastructures dont le coût est élevé, si bien que leurs opérateurs en situation monopolistique de fait étaient traditionnellement publics.

La SNCF était jusqu’en 1982 une société d’économie mixte à laquelle l’État avait concédé son réseau ferroviaire. La loi d’orientation des transports intérieurs, dite Loti, a introduit à cette date un droit au transport, celui « de se déplacer dans des conditions d’accès raisonnables, de qualité et de prix ainsi que de coût pour la collectivité, notamment par l’utilisation d’un moyen de transport ouvert au public ». Elle garantit ainsi ce droit pour tous et consacre le réseau ferroviaire comme un service « d’intérêt général ».

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Cette photo d’un manifestant vénézuélien enveloppé par les flammes remporte le premier prix au World Press Photo 2018

Elle a été prise en mai 2017, par le photographe de l’AFP Ronaldo Schemidt, pendant des émeutes à Caracas.

Elle symbolise un pays « qui brûle ». Le photographe de l’AFP Ronaldo Schemidt a remporté jeudi le prix de la photo de l’année au World Press Photo 2018 (lien en anglais), pour une image spectaculaire prise pendant des émeutes à Caracas, au Venezuela, et qui, pour les jurés, représente le conflit qui oppose une partie de la population au président Nicolas Maduro. Les jurés ont expliqué l’avoir choisie parce qu’elle « déclenche une émotion instantanée ».

Installé au Mexique, Ronaldo Schemidt avait été envoyé au Venezuela, dont il est originaire, pour couvrir les troubles au printemps 2017. Le 3 mai, il a vu des protestataires s’en prendre à une moto de la Garde nationale, dont le réservoir a soudainement explosé au visage de José Victor Salazar Balza, un manifestant de 28 ans. « J’ai senti le feu dans mon dos et j’ai réagi par réflexe : je me suis mis à prendre des photos sans savoir ce que je photographiais. Ce n’est qu’au bout de quelques secondes que je me suis aperçu qu’il y avait quelqu’un qui brûlait », a raconté le photographe.

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Tarnac : dix ans après, Julien Coupat et Yildune Lévy relaxés

Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé une relaxe quasi générale dans l’affaire dite de Tarnac.
Julien Coupat, longtemps présenté par l’accusation comme le théoricien du groupe libertaire de Tarnac, était jugé avec son ex-compagne par le tribunal correctionnel de Paris.

Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé, jeudi 12 avril, la relaxe de Julien Coupat, longtemps présenté par l’accusation comme le théoricien du groupe libertaire de Tarnac, et son ex-compagne Yildune Lévy pour les faits d' »association de malfaiteurs » et la dégradation d’une ligne SNCF. Ils ont en revanche été reconnus coupables de refus de prélèvement ADN. Ils ont tous deux été dispensés de peine, « compte tenu de l’ancienneté des faits ».

« Le procès-verbal de surveillance ne démontre pas que [Julien Coupat et Yildune Lévy] seraient les auteurs des dégradations » commises dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 à Dhuisy (Seine-et-Marne), a estimé la présidente dans son jugement. « L’audience a permis de comprendre que le groupe de Tarnac était une fiction. »

Six autres militants étaient jugés en même temps que Julien Coupat et Yildune Lévy.

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Céregmia : la justice doit suivre son cours avec sévérité et célérité.

— Communiqué de presse de Foyal insoumise —

La justice doit suivre son cours avec sévérité et célérité. Il ne peut pas y avoir de paix sans justice. Elle doit avec rigueur faire tomber son glaive sur tous ceux qui portent atteinte à la probité publique. Ses décisions doivent être respectées dès lors qu’elles sont applicables. Force est de constater que le retour des trois professeurs présumément impliqués dans l’affaire CEREGMIA coûterait plus qu’il n’en faut à l’Université et impacterait directement la qualité d’enseignement de nos étudiant-e-s.
La France Insoumise constate que le retour des 3 mis en cause dans l’affaire du CEREGMIA, qui, rappelons-le, ne sont pas blanchis mais toujours sous le coup d’une sanction administrative, génère un trouble à l’ordre public empêchant le fonctionnement normal de l’Université. Pour nous, cette affaire n’est que le symptôme extrême d’un dysfonctionnement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (l’ESR) qui ne cesse d’empirer depuis les lois Pécresse et Fioraso sur l’autonomie des Universités, et que la loi Vidal s’apprête à aggraver.
Aussi, et désireuse de s’attaquer au cœur du sujet, la France Insoumise soutient tout mouvement qui viserait à permettre l’émergence d’un fonctionnement normal de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

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Le Clézio dénonce les mauvais traitements infligés aux migrants en France

Le prix Nobel de Littérature Jean-Marie Gustave Le Clézio se dit, dans Le Journal du dimanche, « scandalisé » par les mauvais traitements infligés en France aux migrants, appelant le président français Emmanuel Macron a tenir « davantage » compte des défavorisés.

» LIRE AUSSI – Bitna, sous le ciel de Séoul, de J. M. G. Le Clézio : l’enchanteur de Corée

« Je reste scandalisé par la manière dont sont appliquées les directives du ministre de l’Intérieur » Gérard Collomb, déclare l’écrivain français au Journal du Dimanche. « Il préconise de la fermeté mais, sur le terrain, on est au-delà de la fermeté », ajoute-t-il. « On continue à infliger de mauvais traitements à des gens sans défense ».

« Fermer ou ouvrir les frontières reste une question, mais une fois que les gens sont en France, il est inacceptable de mal les traiter », ajoute-t-il.

Le prix Nobel de Littérature avait dénoncé, en janvier, dans une tribune publiée par l’hebdomadaire L’Obs « le tri » fait entre les migrants qui fuient leur pays pour des raisons politiques et ceux qui fuient la misère, y voyant « un déni d’humanité insupportable ».

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Le jugement premier des Martiniquais…

— Par Roland Tell —

Il était inévitable que quelque part un procès survînt ! L’origine remonte à cette foule de partis pris, dont la politique est friande. Mais ce n’est pas, comme on l’a dit, la tragédie de la Martinique. Un petit groupe de gens de pouvoir, par connaissance sûre des arcanes de la science économique, ont saisi ensemble et inséparablement certains des éléments les plus significatifs d’un budget d’échanges, par le moyen de l’émotion collective, suscitée ici par un cyclone. C’est bien là une expérience, exprimable d’ordinaire en gestes de solidarité, dans la Caraïbe tropicale, où n’existe pas de frontières pour les catastrophes. Ici, les infortunes du temps s’étendent presque partout dans l’aire caribéenne ! C’est pourquoi l’intervention budgétaire reste consciente d’elle-même, car, en ce cas, tout Martiniquais devient lui aussi sinistré, et c’est avec son coeur qu’il accourt au secours du voisin du nord, qui s’est affaissé, sans moyens de subsistance.
En ce cas, la politique financière de la Martinique est commise à l’aide productrice de survie, engagée par nature dans une coopération entière, tendant à engendrer l’œuvre de reconstruction attendue d’elle.

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Solidarité avec Jean-Marie Nomertin

Non à la criminalisation de l’action syndicale ! Solidarité avec Jean-Marie Nomertin, convoqué ce 6 Avril au tribunal de Basse-Terre (Gpe)

Suite à la grève des ouvriers de la banaOKne de Guadeloupe, menée de mai à juin 2017, Jean Marie Nomertin, secrétaire général de la CGTG, se trouve assigné en justice par le patron de la banane, Dambas.

Ce patron accuse notre camarade de l’avoir diffamé après la mort d’un travailleur de la plantation. Mais il apparait que ce patron tente surtout de sauver la face après avoir refusé d’appliquer l’accord de la dernière grève des  ouvriers  de la banane en mai-juin 2017

Cette action en justice contre le camarade NOMERTIN dans l’exercice de ses fonctions syndicales s’inscrit dans une vague de répression anti syndicale qui touche de nombreux militants aux Antilles et en France.

En Guadeloupe, Elie Domota était il y a quelques jours assigné pour une peccadille. Plus d’une centaine de militants de l’UGTG sont inquiétés. De même, en France, des camarades de PSA et d‘autres depuis quelques années.

Il existe une véritable campagne de criminalisation de l’action syndicale.

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L’avenir de la sécurité sociale : un choix de société

 Attaquée depuis les origines, la sécurité sociale est souvent accusée de trop peser sur le « coût du travail » et de constituer ainsi un frein à la compétitivité. La campagne pour accréditer l’idée qu’elle serait un choix de société dépassé et coûtant trop cher est puissante. La sécurité sociale a pourtant joué un rôle considérable dans l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre, dans l’atténuation de la peur du lendemain et dans l’allongement de la durée de vie. Elle est un vecteur fondamental de l’épanouissement humain et du développement de nos sociétés. Appréhendée comme un commun et largement démocratisée, elle constitue un dispositif fondamental pour répondre aux nouveaux défis que l’humanité doit affronter.

Ce nouveau numéro de Silomag veut contribuer à éclairer des notions, enjeux, débats, controverses et propositions alternatives existant à propos de la sécurité sociale.

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La démocratie malade des élections

— Par le CNCP —

Dans tous les pays dits « démocratiques », les taux d’abstention aux élections ne cessent d’augmenter. Concernant les élus, les sentiments exprimés majoritairement dans la population, ce sont  la désillusion et le dégoût ; ce que traduit la formule « tous pourris ». Ce phénomène est gentiment qualifié de « désamour » par les commentateurs autorisés.

Au dire des bien-pensants, les abstentionnistes déshonorent la « citoyenneté » et bafouent le droit de vote pour lequel des peuples se sont battus et dont certains pays ne bénéficient pas. A les en croire, une fois de plus, les coupables du dysfonctionnement se trouveraient au sein du peuple. Peut-on croire sérieusement que si les « citoyens » voyaient les élus tenir leurs promesses et répondre valablement à leurs attentes, ils se détourneraient si massivement des élections ?

La vérité c’est que les peuples sont de plus en plus conscients que le système électoral est complètement cadenassé par les classes dominantes, qu’il ne permet absolument pas de garantir le respect de leur volonté et que les élus de diverses obédiences qui assurent l’alternance à la tête des institutions ne remettent pas du tout en cause la politique néolibérale scélérate menée par les gouvernements.

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Quoi faire pour rénover l’école de la première chance ?

Par Roland Tell —

La société de croissance d’aujourd’hui est une société, où il y a accélération de la société globale vers une société scientifico-technique. Dans une société de ce type, les problèmes pédagogiques et politiques ne peuvent plus se poser dans des termes empruntés au passé, du fait que toute communauté humaine résulte d’une mutation considérable de l’idéologie et de la philosophie de l’existence. Une société de consommation n’est plus une société de production. L’entretien de la consommation exige la création de besoins et de désirs, et une mobilisation du psychisme vis-à-vis de la consommation elle-même, qu’entraînent d’ailleurs la publicité omniprésente, les mass média, et les formes nouvelles de conditionnement des masses.

Par ailleurs, la société de croissance détermine irrésistiblement une demande considérable d’enseignement, et de promotion culturelle. A cet égard, l’enseignement lui-même devient un produit de consommation, qu’il faut consommer par tous les moyens, et sous toutes les formes, pour la promotion sociale et culturelle, et pour la reconversion professionnelle.

Alors, à quoi bon continuer d’accorder une importance excessive à la première chance, et aux titres et aux diplômes obtenus par la formation initiale ?

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Les Affaires : une présomption générale d’irresponsabilité ne grandirait pas les Martiniquais.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Les suites données aux consultations populaires de janvier 2010 ont démontré qu’il n’est pas besoin d’obtenir l’accord du peuple pour modifier le parchemin institutionnel. Il suffit que le pouvoir le veuille, et que la presse et les juges se taisent. Les électeurs martiniquais avaient nettement exprimé leur attachement au département, c’était l’échec des élus évolutionnistes à convaincre le peuple. Nicolas Sarkozy est passé outre la volonté exprimée par les électeurs : le département a été supprimé.

S’affranchir des rigueurs du pouvoir régalien

Plus généralement, l’expérience des 20 dernières années prouve que le statut d’une collectivité peut changer de fait lorsque l’Etat renonce à exercer quelques-uns de ses pouvoirs. L’Etat a en effet compris que contrairement aux déclarations destinées à enfumer les Martiniquais («  la France conservera toujours le pouvoir régalien »), le véritable objectif des évolutionnistes est de s’affranchir des obligations envers ce pouvoir régalien. Le contrôle des actes administratifs des collectivités locales est l’une des prérogatives de l’Etat. Aussi, pour avoir renoncé à deux reprises à remplir cette mission, l’Etat s’est retrouvé complice des actes reprochés à l’ancien président de feue la Région Martinique.

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1968-2018 : 50ème anniversaire de la mort de Martin Luther King

Martin Luther King Jr., né à Atlanta (Géorgie) le 15 janvier 1929 et mort assassiné le 4 avril 1968 à Memphis (Tennessee), est un pasteur baptiste afro-américain, militant non-violent pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis, pour la paix et contre la pauvreté.

Il organise et dirige des actions telles que le boycott des bus de Montgomery pour défendre le droit de vote, la déségrégation et l’emploi des minorités ethniques. Il prononce un discours célèbre le 28 août 1963 devant le Lincoln Memorial à Washington durant la marche pour l’emploi et la liberté : « I have a dream ». Il est soutenu par John F. Kennedy dans la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis ; la plupart de ces droits seront promus par le « Civil Rights Act » et le « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson.

Martin Luther King devient le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix en 1964 pour sa lutte non-violente contre la ségrégation raciale et pour la paix. Il commence alors une campagne contre la guerre du Viêt Nam et la pauvreté, qui prend fin en 1968 avec son assassinat officiellement attribué à James Earl Ray, dont la culpabilité et la participation à un complot sont toujours débattues.

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Apologie du terrorisme, gare à vos propos en public et sur les réseaux sociaux

Par les temps qui courent, donner son opinion au café, dans un lieu de culte, sur la toile et les réseaux sociaux suite à un acte terroriste est risqué. Ca peut être considéré comme apologie du terrorisme et non liberté d’expression. Explication.  Retour sur la condamnation de l’auteur des tweets se réjouissant de la mort du gendarme Arnaud Beltrame à un an de prison avec sursis.

Pourquoi ? Parce que, outre l’indécence des propos injurieux, user de ce mode d’expression par Internet et sur les réseaux sociaux ça craint.  Quand ça dérape dans le cas précis d’actes terroristes, ce n’est plus une simple opinion relevant de la liberté d’expression (comme l’a plaidée l’avocate du prévenu) mais de l’apologie du terrorisme qui est un délit comme l’a jugé le tribunal correctionnel de Lisieux

Nous ne débattrons pas dans cette rubrique « Vos droits » de la frontière entre liberté d’expression et apologie du terrorisme ni du transfert de ce délit de la loi sur la liberté de la presse dans le code pénal (*)

Nous attirons simplement votre attention sur les propos que vous pouvez tenir sur la toile, les réseaux sociaux, dans l’espace public… même pour rire ou sous l’emprise de l’alcool.

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Mauritanie: 10 et 20 ans de prison pour esclavage

Trois personnes ont été condamnées cette semaine en Mauritanie à des peines de 10 et 20 ans de prison ferme pour pratiques esclavagistes, a appris l’AFP aujourd’hui de sources concordantes. Les ONG de défense des droits de l’Homme accusent la Mauritanie de « déni » et de « censure » face à la persistance de cette pratique, officiellement abolie en 1981. La Mauritanie s’est cependant dotée en décembre 2015 de trois tribunaux spécialisés dans les affaires d’esclavage, à Nouakchott, Nouadhibou (nord-ouest) et Néma (sud-est). Ce dernier avait prononcé une première condamnation en mai 2016, à l’encontre de deux hommes, qui avaient écopé de cinq ans de prison ferme.

Dans deux affaires distinctes, le tribunal de Nouadhibou a condamné mercredi une femme à dix ans de prison pour esclavage de trois soeurs, et à vingt ans un père, décédé avant le jugement, et son fils, a indiqué à l’AFP une source judiciaire. Dans cette seconde affaire, « le père Saleck Ould Oumar et son fils qui n’a pas assisté au jugement ont été condamnés par contumace pour avoir réduit en esclaves la famille Joumaa, de quatre membres, dont deux enfants », a précisé la même source.

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