La CNCDH¹, Commission nationale consultative des droits de l’homme a rendu public, ce jeudi 18 juin, son rapport annuel sur « la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie ». Initialement prévue avant le confinement, la sortie de ce rapport, qui revient sur le racisme et le rôle des forces policières, avec un focus sur la population noire, fait écho à l’actualité en France et dans le monde.
La CNCDH dénonce les contrôles aux faciès. « Le premier contact de la police avec la population ayant souvent lieu au cours des contrôles d’identité, la CNCDH encourage le Ministère de l’Intérieur à collecter des données et à produire des statistiques officielles sur les contrôles d’identité », est-il inscrit dans le rapport. De quoi potentiellement laisser émerger l’introduction des récépissés lors des contrôles d’identité… et ce, pour une traçabilité réclamée par des personnalités de gauche comme par le Défenseur des Droits.
Esther Benbassa, du CRCE², qui a porté à son arrivée au Sénat en 2011 une proposition de loi sur le sujet, se félicite de ce constat fait par la CNCDH.

Quand on se risque à imaginer la Martinique de demain, nos débats s’enlisent régulièrement dans des envolées injurieuses sur les évolutions statutaires, imaginant toujours ce que la France peut nous accorder sans jamais réfléchir à comment la Martinique pourrait le lui imposer. On rejette sur les autres la responsabilité de notre ankayaj [1] colonial, « chawayan [2] » avec nous un imaginaire que l’on exècre, celui du nèg bitasion [3] et de sa supposée docilité permanente. Par conséquent, il n’est pas question ici de proposer à la Martinique l’application des articles 73 ou 74 de la Constitution française et puisqu’il faut toujours montrer patte blanche même quand on a la main noire, il n’est pas question non plus d’exiger une autonomie ne serait-ce que renforcée, pas plus qu’une indépendance négociée et encore moins une assimilation confortée.
Une fois de plus , le député LETCHIMY cherche à induire en erreur l’opinion.
Alors que l’état d’urgence sanitaire sera levé en France le 10 juillet, il devrait se poursuivre dans les départements de la Guyane et de Mayotte jusqu’au 30 octobre.
J’ai du mal à comprendre les gens qui disent qu’on leur a imposé l’image d’un « Schœlcher unique libérateur des esclaves ». C’est comme si ils n’avaient pas ou ils avaient perdu leur propre capacité de jugement. Peut-être « à l’insu de leur plein gré » ainsi que l’aurait prétendument dit un célèbre cycliste.
Dans une tribune au « Monde », la romancière Cloé Korman estime qu’il est difficile d’attaquer cette expression dans la mesure elle reflète des préjudices qui existent déjà.
La sociologue Claire Cosquer pense que le « privilège blanc », est inséparable du racisme, aux États-Unis comme en France.
Le réalisateur, césarisé en 2018 pour son documentaire, Je ne suis pas votre nègre, estime dans l’hebdomadaire Le 1, que la patrie des droits de l’homme est «à la fin d’un bien trop lourd héritage d’injustice, de déni et de profits, construit sur la misère des autres».
29.547 personnes sont décédées en France depuis le début de l’épidémie, dont 10.457 dans les Ehpad et autres établissements sociaux et médico-sociaux.
Les rendez-vous de l’Union des Femmes de Martinique
« À l’instar des historiens Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire dans l’ouvrage “Fracture Coloniale”, je constate qu’il y a encore des traces de la pensée coloniale dans l’espace politique et médiatique français. Ces traces prennent place dès notre enfance, dans nos livres d’histoire-géographie qui construisent une histoire de France qui met en avant la blanchité¹ de ses figures nationales.
Présentation du projet «
Des militants antiracistes souhaitent que la statue de Colbert, trônant devant l’Assemblée nationale, soit déboulonnée. L’ancien ministre de Louis XIV est à l’initiative en 1685 du Code noir, qui a légiféré l’esclavage. L’historien Frédéric Régent en appelle à un débat de fond.
— Par Ali Babar Kenjah —
« C’est ma faute, c’est ma très grande faute… », il y a peu d’élus et de partis politiques se partageant aujourd’hui les travées ou les lucarnes de visioconférence de la CTM qui n’aient été, à un moment ou un autre, concernés par le scandale de l’eau, et ne soient en posture de battre leur coulpe. C’est ce que peut suggérer le vote inattendu de la CTM concernant l’achat du terrain du quartier Séguino, au Lorrain : un « sémafot » aux frais du contribuable, bien entendu.
Le passé passe mal…Le passé mal passé, mal vécu devient la condition de notre cécité quant au présent…Le passé s’il est mal dit offre la meilleure façon de se tenir dans un état de cécité quant au futur…
Auteure de deux livres, dont Et si le féminisme nous rendait heureuse ? (Dunod)
— Par Marie-Louise Ryback Jansen
JDD : 20.000 personnes ont manifesté mardi devant le Palais de Justice, à Paris, pour demander « Justice pour Adama », quelles différences et quelles similitudes repérez-vous entre les situations américaine et française?
Mardi 16 juin, les travailleurs et les travailleuses de la santé sont appelés faire grève. Ils manifesteront pour réclamer des moyens pour que le système de santé public fonctionne correctement, mais aussi pour défendre leurs droits. Ils n’ont que faire des breloques et autres miettes que le gouvernement s’apprête à leur lancer en guise de remerciements.
Le buzz médiatique actuel va rendre les rapports de forces économiques et sociaux de plus en plus brutaux en France. La France » d’après » la crise du coronavirus est riche d’idées, mais elles ne sont pas partagées par tous.

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.
En marge des manifestations contre le racisme, après la mort de Georges Floyd, des statues de négriers sont déboulonnées aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Belgique etc. Et en France, qu’en est–il du passé négrier de certains grands ports de la façade atlantique ? Pourquoi certaines rues n’ont-elles jamais été débaptisées ? France Inter a demandé à Karfa Sira Diallo son avis sur la question. Karfa Sira Diallo est essayiste, éditorialiste, et consultant franco-sénégalais, né à Thiaroye en 1971. Engagé depuis de nombreuses années sur les questions de la diversité culturelle et du travail de mémoire, en particulier autour de l’esclavage et de la colonisation, il est actuellement directeur fondateur de l’association internationale « Mémoires et