Samedi 5 octobre 2019 à 19h au Théâtre Aimé Césaire.
Dans le cadre du Festival Le Mois Kréyol #2, la Cie Moun San Mélé présentera sa version théâtrale du Discours sur le Colonialisme d’Aimé Césaire.
Troupe Moun San Mélé dirigé par Mariann Mathéus
Mise en scène de Mariann Mathéus
Avec Mariann Mathéus, Patrick Karl, Ahmed Barry, et Jean-Emmanuel Fatna
Le Discours sur le colonialisme est un essai anticolonialiste d’Aimé Césaire publié pour la première fois par Réclame, maison d’édition liée au Parti communiste français, le 7 juin 1950, avec une préface de Jacques Duclos.
Perspectives
Aimé Césaire, dans cette édition, a choisi de mettre en exergue, cette phrase du dirigeant communiste : « Le colonialisme, cette honte du xxe siècle ». Il s’oppose aux actions violentes et criminelles commises dans les colonies, l’exploitation des peuples et le pillage des ressources.
Dans une perspective communiste, Césaire critique la position de la classe bourgeoise qu’il qualifie de décadente, car ne connaissant plus de limites dans le mal qu’elle commet au travers du système économique capitaliste. Il estime également que la colonisation, loin d’une « œuvre civilisatrice », a au contraire décivilisé les colonisateurs : « Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser les colonisateurs, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral »1.


L’Association Martinique Images (AMI) est née en 2015. Elle porte depuis 2018 les grands projets initiés par l’association VIRGUL’. VIRGUL’ a posé une empreinte décisive dans l’univers artistique et culturel Martiniquais, pendant plus de vingt ans. Au moyen du Conte, son principal vecteur d’actions envers la population, du bébé à la personne âgée ; le même Conte au coeur du projet de l’AMI.
La cantatrice Jessye Norman, icône américaine de l’opéra, est décédée d’une septicémie lundi à New York à l’âge de 74 ans. Sa voix remarquable a inspiré le monde entier, notamment l’Europe où elle s’est installée à la fin des années 1960.
Elle avait une envie viscérale de comprendre le drame de la migration. Mais, elle avait peur d’aller dans la « jungle » de Calais pour appréhender l’état déplorable de l’Europe. Donc, la metteure en scène française Catherine Boskowitz a traversé une partie du continent en bus pour arriver en Grèce, le point de départ du périple européen de beaucoup de migrants. Ce qu’elle a vu et vécu avec eux a inspiré « Le pire n’est pas (toujours) certain », présenté en première aux Francophonies à Limoges, en France. Entretien.
Musicien et compositeur épris de liberté, le trompettiste Franco-Libanais Ibrahim Maalouf aime tous les styles, jazz, rock, pop, musiques orientales, latines… Il revient aujourd’hui avec l’excellent « S3NS », son 11ème opus. Un album dansant et festif gorgé de cuivres et d’ambiances cubaines et caribéennes enregistré avec quinze musiciens, qu’il dévoilera à l’Olympia lors de trois concerts exceptionnels les 23, 24 et 25 septembre, puis en tournée dans toute la France jusqu’en décembre.
Bourses résidence La Colline – Tropiques Atrium


Comment mettre en relation ce qui nous fonde dans la différence pour créer un langage nouveau ?
Rendez-vous cinématographiques gratuits des Trois-Îlets,
De Céline Sciamma
Chorégraphie : Josiane Antourel, Yna Boulanger
A
Avec Luke Bracey, Nina Dobrev, Crispin Glover
11ème édition du festival kiosquorama
Date de sortie 11 septembre 2019 (2h 18min)
Afrique en Cirque, créé et mis en scène par Yamoussa Bangoura, est un spectacle haut en couleurs qui est présenté dans le monde entier. Ce show extraordinaire, féérique, nous transporte dans un univers où rayonne la diversité des arts traditionnels africains combinée à la virtuosité des performances circassiennes nord-américaines modernes.
Texte d’Édouard Louis, m.e.s. et jeu Stanislas Nordey.
Il faut avant tout saluer le travail d’adaptation du texte de Tania de Montaigne qui, non destiné à priori à la mise en scène comporte peu de dialogues. Si Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin, dans sa version originale a été couronné par le Prix Simone Veil en 2015 le texte de sa transposition théâtrale par Lucie Nicolas est lui lauréat de l’Aide à la Création d’ARTCENA, en catégorie dramaturgies plurielles. Et cela commence très fort. La comédienne lors de son entrée en scène salue le public, habituellement européen mais martiniquais ce soir là, et prend langue immédiatement avec lui en lui demandant de partager une traversée, celle d’une altérité stigmatisée. « Prenez une profonde inspiration, soufflez et suivez ma voix, rien que ma voix, désormais, vous êtes noir, un noir de l’Alabama dans les années 50. Désormais, vous êtes noir. Être noir, c’est être une zone d’infiltration, c’est comprendre minute après minute, heure après heure, que pour l’autre, vous n’êtes pas forcément un être humain mais vous n’êtes pas un animal non plus. Non, vous êtes autre chose, une chose indéfinissable et embarrassante, une question ouverte, un problème.
« Syncrétismes » tel est le premier mot de l’éditorial de Manuel Césaire pour présenter le programme de la saison 2019-2020 de la Scène nationale Tropiques Atrium. Le mot, avec une certaine habileté, est judicieusement choisi. Dans le domaine culturel le Larousse le définit comme « une synthèse de deux ou plusieurs traits culturels d’origine différente, donnant lieu à des formes culturelles nouvelles. ». Le site EDUSCOL du Ministère de l’Éducation nationale, moins angéliste ou plus réaliste, comme on voudra, le présente comme « le résultat d’un processus d’adaptation endogène généralement imposé par une culture exogène. » et résume le débat autour du mot en précisant : » L’usage du mot est tantôt stigmatisé comme contamination par l’autre, tantôt valorisé comme synthèse créative. » On notera l’insistance de Manuel Césaire dans la mise en valeur du mot par sa pluralisation qui laisse ouverte la question de ses acceptions inclusive ou exclusive. Par cet usage du mot le Directeur de la Scène nationale, ne fait pas l’impasse sur la complexité de la situation culturelle du pays, mais fait un choix, comme on le constatera dans la lecture de son texte de présentation ci-après.