— Par Roland Sabra —
« Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l’histoire. Quand les statues sont mortes, elles entrent dans l’art. Cette botanique de la mort, c’est ce que nous appelons la culture. »
Chris Marker & Alain Resnais – Les statues meurent aussi —
« Work in progress », l’expression est souvent revenue dans les propos de Dorcy Rugamba lors de ses échanges avec le public jeudi 11 novembre 2021 dans la salle Aimé Césaire de Tropiques- Atrium. On le croit volontiers tant c’est une évidence. Le chemin est encore bien long pour tenter d’égaler l’admirable prestation de « Bloody Nigers » que le metteur en-scène d’origine rwandaise nous a offerte en cadeau en 2009 et en 2013 à Fort-de-France.
Le thème est d’actualité au-delà de la destruction des 20 000 pièces de collection par le feu dans l’incendie du musée privé de Gunju quelques jours avant la restitution par la France de 26 œuvres au Bénin, dans le cadre d’une cérémonie hautement symbolique et institutionnelle, en présence des présidents Emmanuel Macron et Patrice Talon.
« Un homme ( Dorcy Rugamba) s’introduit dans un musée européen pour s’adresser aux visiteurs, le public en l’occurrence, et aux masques funéraires exposés, qu’une très belle scénographie propose au regard.

En Martinique on cultive les lettres de longue date et si elle sont moins connues que sa poésie, Césaire s’est également illustré par ses pièces de théâtre. Bien que les auteurs contemporains soient contraints de s’en tenir à des formats plus modestes que le maître, la tradition se perpétue avec de belles réussites. L’association ETC (pour Ecritures théâtrales contemporaines) – Caraïbe, présidée par Alfred Alexandre, lui-même auteur talentueux, est au service des dramaturges martiniquais, guadeloupéens et, dans une moindre mesure, conformément à sa raison sociale, caribéens. Elle a organisé les 9 et 10 novembre 2021, en relation avec l’Université des Antilles, des « Théâtrales » qui sont autant d’occasions de rencontres avec des auteurs et des textes d’aujourd’hui. Des Antilles ou d’ailleurs car les auteurs doivent s’ouvrir au monde, particulièrement sur une île. En l’occurrence, c’est un auteur venu de France qui est venu apporter le vent du large.
Compagnie Real Squad « Obseletum » / Patrick Servius « Écouter-regarder-ressentir »
Du 29 octobre au 14 novembre 2021, Métis’Gwa invite le public guadeloupéen à vivre le cirque sous toutes ses formes dans l’espace public, au plus près des habitants, au cœur des Abymes.
Peu de temps après s’être produite au Centro Leonardo Da Vinci, à Montréal, dans le cadre des célébrations du mois du créole, la chanteuse Rebecca Jean a offert au public montréalais, le 30 octobre 2021, son nouveau spectacle musical intitulé «
— Par Aureliano Tonet —
Par Aïssa Maïga


Il y a 100 ans le 22 octobre, Georges Brassens voyait le jour à Sète. Poète, compositeur, interprète, Brassens a marqué le siècle par sa liberté de parole, son goût de la poésie, de l’impertinence et de l’amitié.
Étampes-sur-Marne (France) – De Sidney Bechet à la fanfare de la Garde républicaine, ses clarinettes ou tambours ont fait le tour du monde. Mais désormais réduit au silence par la crise sanitaire, le séculaire fabricant d’instruments PGM-Couesnon « se bat pour survivre ».
Au Fespaco, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, les projections officielles ont débuté ce dimanche. Plusieurs catégories existent : longs métrages, mais aussi documentaires. En sélection, « En route pour le milliard » du Congolais Dieudo Hamadi revient sur la guerre des Six Jours dans la ville de Kisangani, guerre entre les armées rwandaises et congolaises.
Calais – La marionnette géante Amal, porte-voix des enfants en exil, a fait étape dimanche à Calais, haut-lieu de transit migratoire vers l’Angleterre, avant de traverser elle aussi la Manche pour conclure un périple de 8.000 km, a constaté un correspondant de l’AFP.
Ces « démons » ,que l’on connaît le plus souvent sous le nom des possédés, « kaléidoscopés » par Guy Cassiers, directeur artistique de la Toneelhuis d’Anvers, ne manquent pas, dans la solennité de la salle Richelieu de la Comédie Française, de solliciter le spectateur.
Au Palais des sports de Ouagadougou, Serge Aimé Coulibaly fait les derniers réglages pour le spectacle d’ouverture du Fespaco qui aura lieu samedi 16 octobre. Pour cette 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, au Burkina Faso, le chorégraphe, ses 80 danseurs, acrobates et comédiens, ont décidé de rendre hommage à la femme, à travers le spectacle « Yennenga Leguessi » ou l’hymne à la résilience.
Mis en musique et produit par Jay-Z, ce film met en lumière des figures afro-américaines historiques de l’Ouest. Avec un casting de rêve pour les incarner : Regina King, Idris Elba et Jonathan Mayors. À découvrir en ligne le 3 novembre.
La Compagnie Christiane Emannuel présente sa nouvelle création «Cette Terre me murmure à l’oreille» les 15 et 16 octobre 2021 à Tropiques Atrium, Scène Nationale à 19h00, Salle Frantz Fanon. Cette création met en scène Jean-Félix Zaïre, Christian Kossa et Abdoulaye Konaté sous l’œil de la chorégraphe, Christiane Emmanuel et son assistant chorégraphique, Pascal Séraline.
— Par Marina Alcaraz —
Pierrick Pédron, Michel Portal, Isabel Sörling, Sélène Saint-Aimé, le Belmondo Quintet et le groupe San Salvador, tel est le palmarès 2021 des Victoires du Jazz (et des Musiques du monde) dévoilé mardi soir à Paris. Le pianiste Alain Jean-Marie s’est vu décerner une Victoire d’honneur.
Préface de RokhayaDiallo – Postface d’Aminata D.Traoré
C’est un spectacle unique à l’épreuve du feu. Le forgeron-conteur burkinabè KPG réunit au théâtre la force de la forge et la puissance de la parole forgée. « Je forge des histoires dans ce monde contemporain, pour que les gens puissent utiliser ces histoires pour cultiver la vie. » Lors des Zébrures d’automne du festival des Francophonies en Limousin, Kientega Pingdéwindé Gérard (dit KPG) a présenté au Sirque de Nexon « Supiim » (« aiguille » en moré), un conte contemporain alliant la sagesse de la tradition, le chant, la poésie, le rap et la danse. Entretien.
« Moi, j’ai un style, des mots et j’essaie de raconter mon époque, parce que c’est maintenant ou jamais. » À 26 ans, l’écrivain haïtien Jean D’Amérique reçoit ce dimanche 26 septembre le prix RFI Théâtre 2021 pour sa pièce « Opéra poussière ». Une résurrection puissante et poétique de la résistante anticolonialiste haïtienne Sanite Bélair, assassinée par les colons français en 1802.