—Par Roland Sabra —

Le combat pour l’abolition de la peine de mort est une constante chez Hugo. Dés 1827 il écrit « Le dernier jour d’un condamné un mort », publié en 1829. Il en écrira trois préfaces. En 1834 il reprendra le thème avec « Claude Gueux » dont nous avons eu la possibilité de voir une représentation à Fort-de-France cette semaine. En 1848, le 15 septembre à l’Assemblée constituante il déclare : « « Je vote pour l’abolition pure, simple et définitive de la peine de mort. » En 1862, dans Les Misérables, il dénonce le système du bagne.
« Claude Gueux » est un texte court d’une vingtaine de pages bien moins souvent présenté que « Le dernier jour… » objet d’un véritable engouement théâtral. Pas une année au Festival d’Avignon sans qu’il n’y ait cet Hugo là.



Lulu, donc, rate son entretien d’embauche pour un poste de secrétaire auquel elle ne semble pas trop croire. Néanmoins un peu dépitée, sur le quai de la gare de Saint-Gille -Croix de Vie, elle laisse partir le train qui devait la ramener au bercail où l’attendent, mari et enfants. Une ouverture comme un clin d’œil à celle de l’inoubliable Family life de Ken Loach ? Elle décide d’une échappée dans la « vraie vie ». C’est quoi la « vraie vie » ? Tout simplement sortir de l’aliénation du quotidien, cet enfer dans le quel les tâches répétitives, ménages, marmots, dodo, n’ont d’autres fins qu’elles-mêmes. Rien n’était décidé, rien n’était prémédité, mais voilà, un mot à la con du mari au téléphone « « Tu t’es encore ridiculisée ! T’as encore voulu faire ton intéressante ! » provoque une bascule.
Les élèves de l’atelier Théâtre postbac et de l’option musique du Lycée de Bellevue vous proposent de vous faire plaisir en embarquant pour un voyage gastronomique qui excitera vos papilles et vos pupilles. Grâce au spectacle BOUGER.MANGER, offrez-vous des vacances et succombez à la gourmandise ! Laissez-vous guider par cet équipage qui saura éveiller vos sens tout au long de cette croisière aux escales inattendues et surprenantes. En première classe ou en radeau, n’ayez pas peur de dire oui à cette aventure, de vous laisser aller à ce brin de folie, d’être dépaysés au son de rythmes exotiques.
Le poète est fils de Vulcain et d’Orphée. La forge et la lyre.

Le philosophe de l’art, professeur à l’université de Nantes (Cren), Alain Patrick Olivier, rend hommage à l’ancien directeur de l’Opéra de Paris, Gérard Mortier, décédé dimanche 9 mars : « Avec ta mort, c’est un moment de l’histoire de l’opéra qui prend fin, un certain rapport de l’opéra à la culture, à la société, à l’Europe, une volonté de continuer le grand projet de la modernité éclairée ».
Annoncée comme la meilleure édition de la nouvelle année qui a de plus en plus difficilement du mal à se libérer des turpitudes de l’année passée, les organisateurs du rituel du carnaval martiniquais qui marque la fin des hostilités et des rigueurs subies par les populations, entrent dans la transe des préparatifs d’une nouvelle ère à la faveur de la plus grande expression populaire planétaire.
Camille Mauduech a choisi d’offrir aux martiniquais un triptyque de documentaires, un travail de mémoire, une invitation à méditer ces trois événements qui ont blessé la Martinique. C’est en toute modestie, mais avec la ferme conviction de poursuivre une mission d’information et d’approfondissement de l’actualité qu’elle a pris ce pari.
Le 28 Février dernier Fabienne Marajo a fait vibrer Le Grand Carbet
Très connu en Allemagne, grâce à son « Opéra de 4 sous » à la fin des années 1920, Brecht est persona non grata de part ses idées marxistes et se voit contraint à l’exil en 1933, lors de l’arrivée d’Hitler au pouvoir et la montée du nazisme. Commence pour lui une période de quinze longues années où apatride, il erre à travers la Scandinavie du Danemark à la Finlande, aux Etats-Unis puis en Suisse.
Grand absent du Nouveau Dictionnaire du jazz (Laffont, 2011), Jacques Schwarz-Bart (sax ténor) est une des meilleures nouvelles du jazz au XXIe siècle. Conscience, science, souffle, vie, la leçon des Antilles. Sonorité de messager des dieux, loyauté des rythmes, fureur incandescente, souplesse des mélodies jouées juste, juste la mélodie, capacité physique à rejoindre les sphères, tout concert de Jacques Schwarz-Bart dépasse de loin la musique. Cérémonie ? Oui, mais sans cérémonial. Avec son dernier album consacré aux racines vaudou du jazz, Jazz Racine Haïti (Motéma, Harmonia Mundi), Jacques Schwarz-Bart aggrave son cas.
Jean-Pierre Duret, ingénieur du son et documentariste, compagnon de route – entre autres – des frères Dardenne, et Andrea Santana, architecte urbaniste venue du Brésil et passée au cinéma, livrent avec Se battre l’un des films les plus forts et dignes qu’il nous ait été donné de voir sur le thème de la pauvreté. Guidés par un ancien prêtre-ouvrier, ils ont posé leur caméra à Givors, cité industrielle de la banlieue sud de Lyon, ville ayant reçu beaucoup d’immigrants au fil des décennies et perdu nombre d’emplois.
C’est l’une des premières mesures concrètes du rapport Lescure sur « l’Acte II de l’exception culturelle » qui prend enfin forme. L’institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC) a reçu, mercredi 5 mars, une dotation exceptionnelle de 20 millions d’euros pour aider les industries culturelles.
Une opération de solidarité artistique avec le Mali et la Centrafrique aura lieu, avant une tournée française et européenne, au Grand Parquet et au Théâtre Antoine-Vitez d’Ivry (1). Le Théâtre de la Ville s’y associe, le 10 mars, avec un grand concert. Cela s’intitule « les Afriques à Paris et à Ivry ». À l’affiche, deux pièces de théâtre venues de deux pays meurtris, la Centrafrique et le Mali. Il s’agit de sensibiliser le public et de récolter des fonds pour aider à la reconstruction des deux centres culturels de BlonBa (Bamako) et de Linga Tere (Bangui). Songo la rencontre a été coécrit et co-mis en scène par le Centrafricain Vincent Mambachaka, directeur de l’espace Linga Tere, et le Français Richard Demarcy, à la tête du Naïf Théâtre. Richard Demarcy nous a dit : « C’est un conte universel et emblématique du patrimoine centrafricain. Deux bureaucrates bossus chargés d’annoncer la destruction de la forêt vont être initiés par des esprits… »
On pouvait aussi ajouter à la liste un peu d’acomoclitisme, très répandu de nos jours, et une dose d’urolagnie, sans oublier pour les Antilles une bonne rasade de mécanophilie mais trop c’est trop ! N’est pas Tennessee Williams ou même Edward Albee qui veut ! Ce n’est pas l’accumulation des thèmes, fussent-ils scabreux qui fait un bon film. C’est bien évidemment la manière de les traiter, de les comprendre et de les approfondir. L’adaptation cinématographique par l’auteur, Tracy Letts, de la pièce de théâtre étasunienne « Un été à Osage County » et réalisée par John Wells est éprouvante. Plus exactement fatigante. Ce n’est pas faute de beau linge. En effet la distribution réunie Meryl Streep, Julia Roberts, Sam Shepard, Juliette Lewis, Chris Cooper et Ewan McGregor.
L’Academy of Motion Picture Arts and Sciences ou AMPAS (Académie des arts et des sciences du cinéma en français été fondée le 11 mai 1927 en Californie, sous l’impulsion de Louis B. Mayer, afin d’élaborer une feuille de route pour les grands studios et aider à la médiation au sein des conflits sociaux. Ainsi, elle a défini de nouvelles règles techniques et déontologiques dans la production et la distribution de films sur le sol américain.
Agé de 91 ans, le réalisateur Alain Resnais est mort samedi soir à Paris « entouré de sa famille », a annoncé à l’AFP le producteur de ses derniers films, Jean-Louis Livi.
Peu de films relatent la seconde guerre mondiale guerre du point de vue de la population allemande, voûtée sous les bombardements, toute à la fois soumise au régime nazi et soutien du pouvoir hitlérien. « La voleuse de livres », le film du Britannique Brian Percival adapté du roman best-seller de l’Australien Markus Zusak est donc une exception. Et ce à plus d’un titre.
En 2010, le virtuose confiait au JDD jouer chaque spectacle comme si c’était « peut être le dernier ». « Alors, tu laisses ta peau dans le show et un peu de ta santé chaque soir qui passe », ajoutait-il. A 66 ans, fatigué par des années de scène, Paco de Lucía a été victime d’une crise cardiaque.