Catégorie : Arts de la scène

Les Cavaliers de la chevauchée fantastique

— Vu par José Alpha le 9 décembre 2016 —

Le son répété comme un choc sourd que l’on perçoit dès l’entrée du Théâtre, se prolonge par une longue complainte du Muezzin qui rythme les journées arides dans ces steppes poussiéreuses de l’Afghanistan.

« Les Cavaliers », hommes et chevaux, piaffent d’impatience dans cet espace clos par les nombreux spectateurs, soigneurs, propriétaires et cavaliers, au centre duquel sera donné le départ du Bouzkachi du Roi. Ce sport particulièrement violent pour les cavaliers et les montures, fait la fierté des peuples Pachtounes de l’Asie centrale, où tous les coups sont permis et dont l’enjeu consiste à arracher du sol la dépouille d’un bouc décapité, la transporter dans une course folle, menée à brides abattues entre deux poteaux, sur plus de 2 km, pour lâcher le cadavre dans un cercle appelé le « Cercle de la Victoire ».

Le magnifique roman de Joseph Kessel, Les Cavaliers, transposé à la scène théâtrale par Eric Bouvron, transporte le spectateur dans l’épopée tragique racontée par quatre comédiens dont l’extraordinaire Khalid K, chanteur bruiteur et beatboxon. Ils racontent avec une gestuelle concentrique, poétiquement organisée par des déplacements précis presque chorégraphiés, l’histoire d’Ouroz et de Jehol son cheval fou.

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Sortie en salles de « Baccalauréat »de Cristian Mungiu Prix de la mise en scène à Cannes

Un film de Cristian Mungiu
Avec Adrian Titieni, Maria Drăguș, Lia Bugnar plus
Genre Drame
Nationalités Roumain, Français, Belge
Synopsis:
Romeo, médecin dans une petite ville de Transylvanie, a tout mis en œuvre pour que sa fille, Eliza, soit acceptée dans une université anglaise. Il ne reste plus à la jeune fille, très bonne élève, qu’une formalité qui ne devrait pas poser de problème : obtenir son baccalauréat. Mais Eliza se fait agresser et le précieux Sésame semble brutalement hors de portée. Avec lui, c’est toute la vie de Romeo qui est remise en question quand il oublie alors tous les principes qu’il a inculqués à sa fille, entre compromis et compromissions…

La presse en parle :

La Croix par Arnaud Schwartz
Écrivons-le sans préambule : voilà exactement ce que l’on est en droit d’attendre d’un grand film cannois. Une oeuvre au souffle long allant puiser dans le plus singulier du récit l’essence d’un partage universel.

Elle par Florence Ben Sadoun
Un film intense d’une inquiétante résonance. A ne pas manquer.

Bande à part par Michel Cieutat
Quatrième long-métrage de Cristian Mungiu, « Baccalauréat » poursuit la réflexion propre au cinéaste roumain autour du malaise existentiel que vit son pays depuis l’écroulement du communisme en 1989.

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Danse : « Poil de carottes » et autres pièces

— Par Selim Lander —

Les ballets classiques racontent des histoires que les amateurs d’antan connaissaient généralement par cœur. Si le public des ballets a passablement changé depuis la IIIe République, si l’opéra n’est plus cet endroit mondain où se rencontraient des habitués sélectionnés par l’argent, les arguments des ballets classiques sont suffisamment clairs pour être facilement compris par des spectateurs moins « imprégnés » que jadis.

La danse contemporaine, c’est une autre histoire. Quand on regarde une sculpture de Rodin (par exemple), on voit tout de suite de quoi il s’agit. On n’en dira pas autant d’une sculpture contemporaine faite de trois bouts de ferrailles (ou de ficelles !) : il est préférable que l’artiste nous explique ce qu’il a voulu dire ! Il en va souvent – mais pas toujours – de même avec la danse contemporaine, à ceci près, bien sûr, qu’il n’y a aucune tricherie possible : on ne s’improvise pas danseur comme on peut le faire dans les arts plastiques.

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La Gentillesse

— Par Michèle Bigot —
La Gentillesse est un texte dramatique inspiré des personnages de L’Idiot de Fiodor Dostoïevski et de La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole: des êtres hors du commun, dont la douceur confine à la naïveté, et qu’on pourrait dire frappés d’innocence. Dans l’univers feutré d’une famille bourgeoise, deux héros improbables et maladroits font exploser les cadres, les règles de la bienséance et des relations sociales. Leur irruption est une déflagration, qui vient détruire, bouleverser la vie, libérer les pulsions dissimulées.
Sur le plateau, quatre personnages, deux femmes figées dans des attitudes prostrées ou mutiques, la mère et la fille ; Dans un coin un homme et une femme (la seconde fille). Lui s’ingénie à démêler une sculpture de filaments colorés. Autoritaire et sûr de lui, il intime sèchement des ordres absurdes. La jeune femme fait de son mieux, elle est docile. C’est une « gentille ». Elle a une voix et une attitude de « ravie de la crèche », mais au fond, ce qu’elle suggère à son partenaire est frappé du sceau du bon sens. Elle l’encourage à sortir de son isolement et de son aboulie.

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Les Mille et Une Nuits – Volume 3 : L’enchanté –

14 décembre 2016 à 19h 30 à Madiana en V.O.

Un film de Miguel Gomes
Avec Crista Alfaiate, Carloto Cotta, Chico Chapas
Genre Drame
Nationalités Portugais, Français, Allemand, Suisse

Synopsis:
Où Schéhérazade doute de pouvoir encore raconter des histoires qui plaisent au Roi, tant ses récits pèsent trois mille tonnes. Elle s’échappe du palais et parcourt le Royaume en quête de plaisir et d’enchantement. Son père, le Grand Vizir, lui donne rendez-vous dans la Grande Roue. Et Schéhérazade reprend : « Ô Roi bienheureux, quarante après la Révolution des OEillets, dans les anciens bidonvilles de Lisbonne, il y avait une communauté d’hommes ensorcelés qui se dédiaient, avec passion et rigueur, à apprendre à chanter à leurs oiseaux… ». Et le jour venant à paraître, Schéhérazade se tait.

La presse en parle :

Cahiers du Cinéma par Joachim Lepastier
Un film-monstre autant qu’un film-monde, un film qui réactive l’idéal pasolinien d’une œuvre d’intervention s’éloignant de l’imitation sociétale pour mieux générer son propre manifeste poétique.

Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
Le dernier volume de la prouesse cinématographique du cinéaste portugais. un film en trois parties à voir comme un tout, qui va bien au-delà du Portugal, bien au-delà du cinéma.

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Bisexualité, race & blues dans la musique de Bessie Smith & de Janis Joplin

— Par Iris Miské —
Dans cet article de Jane Evans Braziel, on apprend que Janis Joplin a payé une pierre tombale à son idole Bessie Smith, que sa musique doit tout à la culture afro-américaine et que la libération sexuelle des beatniks était tristement hétéronormée ! A lire en écoutant «I’m wild about that thing».
Jane Evans Braziel est une universitaire américaine. Dans cet article, elle s’intéresse aux multiples points communs entre les chanteuses Bessie Smith et Janis Joplin, tout en explorant leur différences, liées à l’époque à laquelle elles ont vécu et chanté, mais aussi -et surtout– à leur couleur de peau.
Trente-trois ans après la mort de Bessie Smith, Janis Joplin payait de sa poche une pierre tombale pour honorer l’impératrice du blues, enterrée dans l’anonymat, subissant la ségrégation jusque dans sa mort.
De nombreuses connections existent entre Bessie Smith & Janis Joplin : elles ont toutes deux été décrites comme de grosses consommatrices d’alcool, frivoles, et volages en amour, obscènes, lascives, etc. ( forcément des femmes qui assument leur sexualité, ça fait couler beaucoup d’encre); elles ont toutes deux bouleversé la musique de leur époque et eu des morts tragiques.

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« Poil de carotte »

— Par Roland Sabra —

« Une esthétique académico-contemporaine », Voilà ce dont se réclame la Compagnie « Illicite » du danseur-choéragphe Fàbio Lopez qui présentait à Fort-de France « Poil de Carotte ». Et la promesse à été tenue. Le prologue « Molto Sostenuto » est inspiré d’un poème de Vladimir Nabokov « Le Pélerin » :

Ô, comme soudain l’étranger éclatant,
le lointain chemin seront attirants,
quel fardeau de se traîner jusqu’à la fenêtre,
comme je voudrais faire revenir
tout ce qui pleurait en moi,
le plus tremblant, le plus printanier,
et – plus parfait que toute la réalité –
le songe du pays natal…

Retour au pays natal, retour vers la terre maternelle, vers le corps de la mère. Accrochage à’un temps qui n’est plus et qui toujours fait retour. La mère dont il sera question dans la deuxième partie du spectacle sous la figure de la mauvaise mère, Mme Lepic la persécutrice que Poil de carotte pour autant ne pourra jamais vraiment détester. Au delà de cette dimension psychologique il y a dans le poème de Nabokov une douleur et un espoir, celui d’un cosmopolitisme en gestation, comme l’annonciation d’un temps à venir, celui de ce siècle présent.

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« Les Cavaliers » ou Retour en pays d’enfance.

— Par Dégé —

Envoutés, littéralement transportés par la scénographie de Les Cavaliers, adapté du roman de J. Kessel par Eric Bouvron, on n’a pas vraiment envie de savoir par quels effets spéciaux cette magie a opérée.

Le brouillard artificiel qui, tel un tapis volant, nous conduit d’un lieu l’autre dans un Afghanistan hors du temps, là où coutumes et costumes ne sont plus les nôtres ; le projecteur en contre-plongée qui dessine une silhouette féminine magnifiée derrière une tenture, voile qui devient tour à tour rideau de palais ou cloison d’hôpital ; d’où émanent de si étranges sonorités ? Peu importe la technique car la vraie magie ne tient pas à elle. La magie, c’est que l’on croit aux différentes métamorphoses : celles des décors, celles des huit personnages (joués par trois acteurs) et surtout la nôtre, spectateur !

Car nous y croyons à tout ce que nous ne voyons pas : des chevaux, des chiens inexistants ; d’invisibles kilomètres, périlleux et poussiéreux ; des nomades, des peuplades évoqués…Pire ON VOIT, avec « l’aïeul de tout le monde », un costume blanc de moine encapuchonné, un être qui n’existe pas !

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Au théâtre, « Les Cavaliers » de Joseph Kessel : partir pour mieux revenir

— par Janine Bailly—

Il souffle ces derniers soirs, sur la scène du théâtre Aimé Césaire, un vent étrange venu des steppes afghanes, vent doux qui caresse, vent violent qui agresse, et soudain la petite salle, d’habitude si intime, ouvre son espace jusqu’à l’horizon de nos rêves. Ils sont quatre sur scène, et nous les suivons dans ce voyage en pays inconnu, entre imaginaire et réalité, entre admiration et effroi. Car le récit composé, mis en scène et joué avec ses trois complices par un Eric Bouvron qui sut prendre au roman de Joseph Kessel sa substantifique moelle, ce récit est tout à la fois inscrit dans le temps et doué d’éternité, réaliste dans sa cruauté et merveilleux dans ce qu’il tient du conte, histoire singulière d’un homme et métaphore de notre humanité entière.

Un décor réduit au strict nécessaire, sur les côtés du plateau des coussins et les accessoires qui permettront à trois des acteurs de se métamorphoser en un éclair, au gré des rôles différents qu’ils auront à jouer, un quart de rideau blanc qui voilera en ombre chinoise une lascive danse féminine, ou qui encore cachera pudiquement une intervention douloureuse infligée au héros blessé.

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« Les Cavaliers » au théâtre

— Par Selim Lander —

On ne lit plus guère Joseph Kessel et c’est bien dommage. Il y a des modes en littérature… Les Cavaliers est pourtant le roman sans doute le plus stupéfiant de Kessel, celui qui nous immerge dans un univers où la sauvagerie s’accompagne d’un sens sourcilleux de l’honneur. Un gros roman qui tourne autour de ce qui fut le sport national afghan, le bouzkachi, avant les pick-up et les kalachnikovs, un sport de guerriers, certes, qui se disputaient à cheval la dépouille d’un bouc, une sorte de polo, donc, beaucoup plus farouche et brutal, qui ne manquait cependant pas d’une certaine d’élégance.

Comment rendre le bouzkachi au théâtre, les chevaux pressés les uns contre les autres autour du bouc, les cris des cavaliers, puis l’un d’eux qui se détache, emportant la dépouille au galop, immédiatement poursuivi par les autres parmi lesquels l’un, plus rapide, plus adroit, s’emparera du bouc avant d’être poursuivi à son tour par la meute, et ainsi de suite ? Une gageure.

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« Mé ki sa nou lé » : reprise à Saint-Joseph

16 décembre 2016  à 19h au Centre Marcé

— Par Annick Justin-Joseph —

Mezzo vocce… et en musique… A voix basse… à voix égale… La comédienne – chanteuse, Sara Corinne EMMANUEL, place d’entrée de jeu en chacune, chacun d’entre nous, la saveur aigre-douce-amère du conte de nos réalités.
Sur le plateau du Théâtre Aimé CESAIRE, un fauteuil tournant d’un blanc immaculé, les tonalités changeantes d’un rideau de fils faisant subtilement office de limite sensuelle ou de passage. La diseuse – corps – pays, parole – et – musique tout en nuance, campe dans ce décor d’une grande sobriété, conçu par Marie – Paule PINEL – FERREOL, des trajectoires de femmes, des rencontres manquées qui disent notre histoire, sur des airs plus ou moins familiers de chansons qui ne sont pas toutes créoles : Se donnent à entendre au piano dirait – on (en réalité au steel band) au tambour, ou sur le souffle du saxo, des musiques qui stigmatisent les non – dits, le désabus de femmes jeunes ou moins jeunes, mécaniquement illusionnées, trop tôt piégées en amour ; elles font écho à des réalités encore tenaces, oppressantes, engageant par là – même la nécessité de se dresser, de faire émerger au – delà de la peur, de toute posture subie, une conscience neuve, la force de commuer en expérience active ce vécu d’une apparente fatalité, la force, pour tout dire, de se fabriquer un destin …

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« Max & Louise » par la Cie Car’Avan

13-15-16 décembre 2016 à 9h30 + à 14h30 le Mardi 13 + à 14h le Jeudi 15 au T.A.C.

max__louise-1Représentations pour les scolaires.

A l’origine, « Max et Louise » a été créé en octobre 2002 au Théâtre Municipal de Verdun sous l’impulsion d’une association d’accueil de travailleurs migrants, commanditaire d’un spectacle jeune public dont le thème imposé était « la chaussure ».

Au travers d’une exposition de chaussures du monde entier, avec la participation d’un cordonnier du Burkina-Faso qui réalisait avec les moyens du bord (vieux pneus, farine de maïs, peaux de chèvre…) des chaussures comme dans son pays, il s’agissait de sensibiliser le public aux différentes cultures, au respect des différences, à la notion de « démarche collective », à l’évocation de problèmes tels que mines anti-personnelles, pays riches/ pays pauvres, etc…

« La chaussure… », thème imposé donc!

Je me suis alors souvenue d’une lecture antan faite, un conte de Pierre Gripari avec des chaussures pour « héros », deux amoureux tendrement « en-lacets » que leurs successifs propriétaires s’acharnent à séparer. Je l’ai repris en main… Oui, il m’amusait… Oui, c’était intéressant de travailler sur cet objet si commun et de prêter ma voix à cette paire de chaussures qui illustre, avec force humour et tendresse, le proverbe éthiopien: « Aimer est l’affaire des grands marcheurs ».

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Bob Dylan, Nobel de littérature, le poète a toujours raison

— Par Francis Pornon, écrivain —

Ebob_dylann 2015, une journaliste : Svetlana Alexievitch. En 2016, un chanteur : Bob Dylan. Les puristes s’étranglent ! Le jury du prix Nobel serait-il tombé sur la tête ? Francis Pornon, écrivain, se réjouit, lui, que soit reconnu le titre de poète à celui qui s’inscrit dans la lignée des aèdes et des troubadours. et sait si bien marier l’amour et la révolte.

Bob Dylan, auteur-compositeur-interprète, citoyen des États-Unis, obtient le prix Nobel de littérature 2016 à l’âge de 75 ans. Aux côtés de la belle et militante chanteuse engagée Joan Baez avec qui il vécut une aventure romantique, c’est l’image du héraut de la contestation sociale des années 1960. Or, voici que cette consécration provoque des protestations.

Un certain établissement littéraire maugrée à l’annonce du couronnement de ce chanteur pop. Certes, bien des écrivains nord-américains sont valeureux et pourraient prétendre à un prix…comme bien des auteurs européens, et comme tant d’autres au monde d’ailleurs ! Et, serais-je tenté de dire, comme bien des chanteurs-poètes, héritiers d’Homère, François Villon, Bernard de Ventadour et autres Léo Ferré…

Car un chanteur recevant le prix Nobel, ce n’est guère courant.

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« Les cavaliers » de Joesph Kessel dans une adaptation d’Eric Bouvron

8, 9 & 10 décembre 2016 à 19h 30 au T.A.C.

— Par Chrisitian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

La pièce nous parle d’un pays sauvage, où les hommes et les mœurs sont rudes, et nous interpelle sous le vernis d’êtres civilisés que nous sommes ou croyons être. Car c’est précisément une histoire d’hommes, dans son acception commune mais surtout spécifique qui nous est narrée. Avec la question de l’honneur, de la fierté attachée comme une chaine à tous les actes et les actions qu’ils commettent ou accomplissent.
Qu’est- ce qu’être un homme et comment le devient-on ? La souffrance est-elle un passage obligé pour y parvenir ? L’Amour est-il un frein à cette ambition ? Question dont la portée reste universelle quoiqu’on en pense. Comme quoi, si ce théâtre reste un spectacle à visée divertissante, il n’empêche en rien le public de s’instruire, de s’informer, voire de méditer. Le cruel seigneur d’une province voisine lâche son fouet et se mue en quelques secondes en un serviteur moqueur. Le jeune Ouroz participe à un violent tournoi de cavaliers d’Afghanistan : le bouzkachi du roi, un jeu équestre très réputé où s’affrontent les meilleurs cavaliers, l’on doit, en principe, récupérer une carcasse de bouc et la jeter « au milieu du cercle de justice »son père, le grand Toursene maitre des écuries du domaine lui confie son cheval Jehol pour l’évènement et lui promet de lui offrir l’étalon en cas de victoire.

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Les Mille et Une Nuits – Volume 2 : Le Désolé –

13 décembre 2016 19h 30 Madiana en VO

les_1001_nuits_vol2Un film de Miguel Gomes
Avec Crista Alfaiate, Joao Pedro Benard, Chico Chapas
Genre Drame
Nationalités Portugais, Français, Allemand, Suisse

2ème volume des mille et une nuits
Synopsis:
Schéhérazade poursuit ses récits, qui ont toujours pour théâtre le Portugal en crise d’aujourd’hui. Un criminel, surnommé « sans tripes », poursuivi par les gendarmes, prend la fuite et parvient à se télétransporter. En ville, un procès public se tient dans des arènes, en plein air, et les accusés se présentent à la barre pour expliquer leurs actes. Tous, frappés par la crise, ont eu des raisons d’agir comme ils l’ont fait…

La presse en parle :

Télérama, par Louis Guichard
Le premier volume se terminait par l’implosion d’une baleine échouée (l’Europe ?) et par le grand bain de mer salvateur d’un peuple déjà lessivé par la crise. Mais il est possible de plonger directement dans ce deuxième volet sans rien savoir du tout. Comme certains proustiens recommandent aux profanes de commencer La Recherche non par le début, mais par La Prisonnière, on suggère même, à qui aurait manqué l’épisode 1 des Mille et Une Nuits, de voir d’abord celui-ci : Le Désolé.

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La Fabrique à Chansons n°2

La Sacem s’engage auprès des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. Elle accompagne le renouvellement des répertoires et soutient les artistes à toutes les étapes de leur carrière et de leur développement.

Le soutien à la création passe notamment par l’aide à l’autoproduction, l’accompagnement de carrière, les bourses, les résidences à la création de musique originale. De nombreux autres dispositifs confortent chaque année des centaines de nouveaux projets.

Gilbert Coco – Martine Sylvestre – Gilles Petrus/Jil Petrus – Medhi Gerville/Meddy Gerville – Teddy Gangama/Teddy Iafare-Gangama – Gilles Lauret – Mamisolofo Rakotonanahary/Mamiso – Eric Le Louvier – Jérôme Kayser – Joël Lutbert – Frédéric Bellayer – Rose-Hélène Demasy/Katy Alyzée La Trobadora

 LA MARTINIQUE

Jérôme Kayser

Académie de la Martinique, École Felix Lorne

Jérôme Kayser est musicien professionnel. Avec une formation universitaire en musicologie, des études musicales au conservatoire et la maitrîse de la MAO, il enseigne la guitare, le chant et la direction de chœur depuis 1989. Il mène en parallèle un parcours de musicien accompagnateur, d’acteur-figurant et d’auteur-compositeur-interprète. Son album Romance des Alizés est sorti en 2012.

Joël Lutbert

Académie de la Martinique, École Clémence Caristan

Joël Lutbert est auteur-compositeur et guitariste.

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Denis Villeneuve s’attaque à la science-fiction avec « Premier Contact »

 A Madiana à partir du 09/12/2016

Denis Villeneuve s’attaque à la science-fiction avec « Premier Contact » et signe un chef-d’œuvre sur fond de drame intime.

La veille, il s’est cassé le petit doigt sur le plateau de Blade Runner 2049, la suite du classique d’anticipation de Ridley Scott, dont il a achevé le tournage. Denis Villeneuve affiche un large sourire, malgré sa main bandée. Il n’en revient pas de l’accueil réservé à son nouveau long métrage, Premier Contact, qui met en scène une linguiste (Amy Adams) chargée par l’armée américaine de communiquer avec des extraterrestres qui viennent de débarquer sur Terre. Depuis le Festival de Toronto, début septembre, il dévaste tout sur son passage, les nominations aux Oscars vont pleuvoir. Le réalisateur de 49 ans, originaire de Trois-Rivières, au Québec, garde la tête froide. Il parle à voix basse, comme pour ne pas déranger, avec douceur et précaution. Son parcours force l’admiration. Il faut voir la manière dont il s’approprie un genre pour le réinventer ayant assimilé des références revendiquées, une démarche qui témoigne d’un amour inconditionnel pour le cinéma.

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Aperçu sur le Festival de jazz 2016

— Par Selim Lander —

festival-de-jazz-2016Copieuse programmation étalée sur deux semaines avec des concerts dans la grande salle de l’Atrium et d’autres décentralisés à Sainte-Marie, au Prêcheur, à Rivière-Salée, à la Pagerie.

Après le concert d’ouverture au musée Saint-James à Sainte-Marie, la première soirée à l’Atrium, le 25 novembre, a permis de faire connaître les créations de Maher Beauroy, un Martiniquais de trente ans qui parfait actuellement sa formation aux États-Unis au Berklee College of Music (Boston). Il s’est produit avec une formation comprenant quatre autres élèves avec lesquels il a enregistré un disque, An lot solèy, qu’il a donc présenté ce soir-là. Sa formation exprime bien la diversité tant géographique que musicale qui caractérise une grande école de musique comme le Berklee College. En témoigne la présence d’un vibraphone et surtout d’un violon (à côté d’une basse électrique et de la batterie). Maher Beauroy joue fort agréablement au piano de longues compositions caractérisées par un grand éclectisme et le groupe témoigne d’une belle cohésion. Le violoniste (le Français Antoine Beux) a interprété en solo une de ses compositions très modern jazz et l’on aurait aimé entendre davantage le vibraphone, un instrument qu’on ne rencontre plus si souvent dans les formations de jazz.

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Appel à écriture théâtrale

Avant le 31 décembre 2016

textes_en_parolesBasée en Guadeloupe, l’association TEXTES EN PAROLES s’est donnée pour objet, depuis 2002, de promouvoir les écritures dramatiques contemporaines issues de, ou inspirées par l’univers de la Caraïbe ou des Amériques. Pour la saison théâtrale 2016 – 2017, l’association lance un nouvel appel à écriture théâtrale.

Où que Vous soyez et qui que Vous soyez…

Vous écrivez pour le théâtre EN FRANÇAIS ou EN CRÉOLE, en lien avec la Caraïbe ou les Amériques…
Vos textes dramatiques nous intéressent !
Avec Vos histoires, Vos personnages… nous voulons faire vivre le spectacle-vivant en Guadeloupe et au-delà, au sein de notre large réseau (NB : Les textes pour le jeune public sont bienvenus !!)
Envoyez-nous vos textes inédits en FRANÇAIS ou en CRÉOLE
au format Word, Times New Roman 12pt, interligne simple, MINIMUM : 15 pages/28000 caractères accompagné du formulaire de participation avant le 31 décembre 2016 à l’adresse-mail suivante : appel-a-ecriture@textes-en-paroles.com

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« Madiafilms » 2

–Le coup d’oeil de Guy Gabriel–

SULLY de Clint Eastwood

sully-affichavec Tom Hank, Aaron Eckhard, Laura Linney

Chesley « Sully » Sullenberger a des milliers d’heures de vol à son actif, lorsqu’il prend les commades de l’Airbus A320 du vol 1549 d’US Airwaiys, avec personnes à bord. Tout se déroule bien jusqu’au moment où des oiseaux font exploser les deux réacteurs. Sully avertit la tour de contrôle afin de trouver un aéroport où atterrir ; il se rend vite compte qu’il lui faudra envisager une autre solution et décide de se poser sur l’Hudson.Grâce à son talent et son sang-froid tout se passe pour le mieux et on ne déplore aucune victime.

Cependant, une commission d’enquête va tenter de mettre à mal son statut en se demandant si le pilote a pris la bonne décision.

Evidemment on pense au film Flight de Zemeckis (avec Denzel Washington) ; mais passé le côté spectaculaire du propos, Clint Eastwood nous met en scène, brillamment, la manière dont les institutions des Etats-Unis peuvent, en un clin d’œil, transformer l’héroïsme en doute déstabilisateur et mettre en conflit l’individu et le collectif.

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Loïc Léry, le braqueur du gang des Antillais devenu aide-soignant

loici_leryArrivé en métropole dans les années 1970 puis tombé dans le banditisme, le Martiniquais a raconté son histoire dans un livre qui vient d’être adapté au cinéma.

Un jour de 1984, Loïc Léry marche dans la cour de la prison de Poissy, en région parisienne. Tombé pour braquage, il ne pense qu’à « rentrer au pays ». Un homme s’approche. C’est Charlie Bauer. L’ancien complice de Jacques Mesrine a quinze ans de prison derrière lui. Les deux hommes se connaissent de réputation mais ne sont pas amis. Ce jour-là, Bauer lui donne un « bon conseil » que Léry cite de mémoire, plus de trente ans après : « Tu sais Loïc, le monde est rempli de crapules. Tu as deux solutions. Soit tu les butes, soit tu les évites. Il vaut mieux les éviter. Parce qu’il y en a tellement que s’il fallait que tu les butes toutes, tu finirais ta vie en prison. »

Lire aussi : « Le Gang des Antillais » ou l’histoire vraie d’un groupe de braqueurs des années 1970

Aujourd’hui aide-soignant à Fort-de-France, Loïc Léry, 57 ans, vit « dans un endroit magnifique, entre la mer et la campagne », entouré d’oiseaux qu’on entend chanter à l’autre bout du fil et on pense à « Colibri », son surnom au temps des braquages.

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Education : la musique rend intelligent

— Par Christel De Taddeo —

Une étude menée auprès d’enfants de 3 à 10 ans passés par une « crèche musicale » montre les multiples atouts de cette approche innovante. Leur vocabulaire, mémoire, attention et curiosité apparaissent particulièrement développés.

La musique n’adoucit pas seulement les mœurs. Elle participe au développement des enfants en favorisant notamment l’acquisition du langage et en développant l’attention. C’est ce que démontre une étude scientifique inédite en France menée par la chercheuse polylinguiste Chantal Caracci et supervisée par Marie-Thérèse Le Normand, directrice de recherches à l’Inserm, sur des enfants qui ont fréquenté durant au moins deux ans, quatre ou cinq jours par semaine, une crèche musicale, Cap Enfants.

«Des résultats excellents sur la dénomination des images»

En observant ces gamins, Chantal Caracci avait été frappée par « l’extraordinaire richesse de vocabulaire » qu’ils utilisaient au regard de précédentes recherches menées en crèche. « J’ai pensé qu’il serait intéressant de voir ce qu’ils étaient devenus, ce que ça leur a apporté », explique la chercheuse. Cette étude, dont les résultats sont présentés aujourd’hui à l’occasion des dix ans de Cap Enfants, a été menée à partir de jeux tests, validés et standardisés, auprès de 51 enfants de 3 ans à 10 ans, âgés de moins de 1 an à leur entrée en crèche.

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« Et tâchons d’épuiser la mort dans un baiser », m.e.s. de Marc Lainé

 — Par Michèle Bigot —

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Marc Lainé nous propose un spectacle musical créé à partir d’un matériau composite : passages de la correspondance de Claude Debussy, mêlant ce texte aux mélodies extraites de son opéra inachevé La Chute de la maison Usher, pour un pianiste, deux chanteurs et un acteur.

Les extraits choisis dans la correspondance de Debussy couvrent la dizaine d’année qui ont précédé sa mort. Ce moment de la correspondance traduit la double obsession de Debussy pour les affres de la création musicale et la maladie. Diagnostiquée en 1910, sa maladie le pousse à s’identifier à Roderick Usher, tourmenté par une mélancolie envahissante et déchiré par son impossible amour pour sa sœur. L’amour de Claude Debussy pour sa femme Emma, chanteuse accomplie, le renvoie douloureusement à la passion de Roderick pour sa sœur Madeline. Madeline est malade : elle tombe dans des transes cataleptiques. Roderick est persuadé que les murs de la maison sont pourvus d’un sens maléfiques et capables d’emmurer sa sœur. Debussy partage avec son héros une hyper-acuité des sens et sa profonde anxiété. C’est ce dont il témoigne dans sa correspondance, non moins que des tourments de la création, lui qui voulait toujours écrire la musique de demain et qui s’aperçoit, quand elle est écrite, que ce n’est que la musique d’hier !

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« Sully » de Clint Eastwood

5 & 6 décembre 2016 à 19h 30 en VO à Madiana

sully-affichAvec Tom Hanks, Aaron Eckhart, Laura Linney
Genres Biopic, Drame
Nationalité Américain
Synopsis:
L’histoire vraie du pilote d’US Airways qui sauva ses passagers en amerrissant sur l’Hudson en 2009.
Le 15 janvier 2009, le monde a assisté au « miracle sur l’Hudson » accompli par le commandant « Sully » Sullenberger : en effet, celui-ci a réussi à poser son appareil sur les eaux glacées du fleuve Hudson, sauvant ainsi la vie des 155 passagers à bord. Cependant, alors que Sully était salué par l’opinion publique et les médias pour son exploit inédit dans l’histoire de l’aviation, une enquête a été ouverte, menaçant de détruire sa réputation et sa carrière.

La presse en parle :

Marianne par Danièle Heymann
Nous sommes – le mot est adéquat – transportés. Transportés par le pari narratif et technique formidablement réussi (…).

Transfuge par Frédéric Mercier
À la confusion politique ambiante, au relativisme triomphant, « Sully » substitue avec la douceur narquoise d’un vieil action man l’évidence limpide des faits. Eastwood, le guérisseur.

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« Poil de carotte » un ballet de Fábio Lopez

10 décembre, 20h à Tropiques-Atrium

poil_de_caroote_afficheC’est l’histoire d’un mal-aimé. Poil de Carotte ainsi surnommé parce que cheveux roux et tâches de rousseur. Surnom qui efface nom et prénom, l’identité. Ici, la haine est maternelle. Elle s’avance sans masque. « Tout le monde n’a pas la chance d’être orphelin ». La résilience emprunte les voies de la ruse, de l’intériorité et de l’intelligence.

C’est à partir du roman de Jules Renard que le chorégraphe et danseur Fabio Lopez construit un ballet inspiré dans son esthétique par les deux adaptations cinématographiques réalisées par Julien Duvivier en 1926 et 1932. Jules renard en fit une version pour le théâtre en 1900, qui connu un beau succès populaire. Inscrite au répertoire de la Comédie Française en 1912 elle a aujourd’hui quasiment disparue des scènes de théâtre. La maltraitance des enfants ne serait plus d’époque ?

“Ma priorité est de sensibiliser grâce à la danse, le jeune public aux enjeux du vivre ensemble, de la difficulté de grandir, de l’éducation… qui pourrait paraître de nos jours bien différente de celle de l’époque pendant laquelle fut écrit Poil de Carotte… et pourtant !

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