Le bien commun. Par-delà les impasses,sous la direction de Paul H. Dembinski et Jean-Claude Huot, Saint-Augustin Éditions, 2017, 352 p., 20 €.
Notre époque se caractérise par l’accumulation des incertitudes et des inquiétudes des populations face à l’avenir. Nos sociétés perçoivent par mille symptômes diffus qu’un mode de fonctionnement s’épuise sous nos yeux. Pour ne pas succomber à la déprime, les auteurs de cet ouvrage proposent de changer de regard et de le poser «par-delà les impasses». Et le bien commun peut être un point de repère utile tant pour la réflexion que pour la pratique. Il ouvre vers l’avenir.
Le bien commun, notion théologique, philosophie et politique, n’est pas un modèle «clé en mains», ni une troisième voie entre le capitalisme et socialisme. C’est un idéal inatteignable dans sa plénitude, mais porteur d’inspiration pour agir dans le processus historique en cours, indiquent les auteurs. Longtemps absent de la sphère publique où il a été supplanté par «l’intérêt général», le bien commun est la clé de voûte de l’enseignement social chrétien. Il offre surtout un point de repère fondamental pour toute personne de bonne volonté, croyante ou non, qui veut placer son engagement social et politique sur des fondements éthiques à la fois réalistes et dynamisants.