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Violences conjugales : le 3919 plus que jamais mobilisé

En 2020, plus d’une femme sur dix a déclaré lors de l’écoute avoir été menacée de mort.

Aider la femme à «dénouer les fils de la violence» dont elle est victime et «la mettre en sécurité»: la ligne d’écoute du 3919 est plus que jamais mobilisée alors que le nombre d’appels s’envole, selon sa responsable, Françoise Brié. Les chiffres communiqués à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes (25 novembre) sont vertigineux. Le nombre d’appels traités par le 3919 ont augmenté de 114% entre 2017 et 2020, selon la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), qui gère la ligne depuis sa création en 1992. Joignables depuis août 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, les écoutants ont pris en charge 99.538 appels en 2020, en hausse de 22% par rapport à 2019. Le nombre total d’appels reçus sur la plateforme (164.957) a, lui, bondi de 70%.

«La période de la pandémie a vu une explosion des appels avec des situations très lourdes, des femmes qui se sont retrouvées bloquées avec leur agresseur, dans l’impossibilité de quitter le domicile», explique Françoise Brié, directrice générale de la FNSF, qui rappelle que «le foyer reste le lieu où les tensions sont exacerbées».

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«Ti manmay an travay» de Rolande Bosphore

Pour intéresser les enfants de la Martinique et d’ailleurs à l’histoire de ce pays, un parti pris d’écriture qui présente la vie des enfants sur trois périodes, kalina, esclavagiste et post-esclavagiste jusqu’aux environs de 1940 pour éveiller la curiosité des petits mais aussi des grands. Écrire l’histoire des enfants pour les enfants et les autres.

Objectifs d’écriture

Cet ouvrage est en direction des enfants mais aussi de tous ceux qui s’interrogent sur le sort des enfants pendant les périodes suivantes : conquête des îles situées avant le continent dit américain, déportation des Africains, esclavagisme, post-esclavagisme, colonisation. Certains sont renseignés sur les sévices subis par les déportés mis en esclavage, sur le marronnage, sur Le 22 mé, sur la colonisation mais les enfants sont-ils suffisamment bien informés ? Y-a-t-il des supports adaptés pour satisfaire leur curiosité ? Faut-il attendre pour leur dire l’histoire de leur pays ?

« Ti manmay an travay» traite de la vie des enfants depuis le contact entre les Européens et les peuples d’Amérique jusqu’au milieu du XXI siècle, en restaurant la vérité historique au détriment de la légende.

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 Isolement et contention : « la honte de la psychiatrie »

Les assises de la santé mentale et de la psychiatrie se tiendront les 27 et 28 septembre sans que certains thèmes majeurs n’y soient abordés.

La honte en psychiatrie, c’est l’inflation des contentions physiques (l’équivalent des camisoles de jadis) et des isolements psychiatriques. Cette honte est celle des professionnels qui attachent et qui enferment, faute de mieux. Cette honte est celle des usagers et de leurs familles qui vivent des situations indignes et traumatisantes. Attacher et isoler redouble et aggrave les isolements psychiques et sociaux des personnes déjà fragilisées par leurs troubles psychiques.

L’inflation des contentions s’est faite progressivement à mesure que les moyens matériels, physiques et humains s’amenuisaient. Le contrôleur général des lieux de privation de liberté le rappelle à longueur de rapports.

Cette inflation a aussi été permise par une dé-formation des professionnels en psychiatrie qui, plutôt que de soulager les grandes angoisses avec des paroles et du lien en plus des traitements chimiques, s’est appuyée sur des procédures standardisées et déshumanisées telles qu’elles sont actuellement valorisées dans les hôpitaux.

En juin 2020, le Conseil constitutionnel a demandé au gouvernement de revoir une première fois le contrôle des prescriptions de contention et d’isolement pour se mettre en conformité avec la loi.

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Valérie John : Écritures liminaires, au seuil d’une pratique artistique trans/locale

22 septembre – 11 novembre 2021 – Fondation Clément

Rebrousser chemin, vouloir rendre possible la rencontre avec l’autre soi-même et pour cela faire la traversée du milieu, à rebrousse-temps. Lors du voyage réel, le temps passé à errer est un temps important. Il charge l’artiste de cet arrière-pays. L’Afrique est un terrain d’aventure, le lieu de tous les possibles, l’origine. C’est le lieu de la rencontre, du choc. Il permet d’être là et ailleurs, enraciné et ouvert, en accord et en errance… au-delà de mon port d’attache. Le temps de la rencontre m’oblige à être nomade pour qu’existe l’oeuvre. Je suis « l’errant [qui] cherche à connaître la totalité-monde et sait qu’il ne l’accomplira jamais et qu’en cela réside la beauté du monde » (E. Glissant, On ne peut plus prévoir le monde).

Paradoxalement, ne faut-il pas mieux être dans l’expropriation de cette Afrique réelle, dans la distance qui nous en sépare, pour qu’émerge le dépaysement au sein de l’oeuvre ? L’oeuvre devient alors, après le corps, l’autre

espace d’inscription. Entrons dans le lieu où se fait l’acte créateur.

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La Guadeloupe compliquée de Maryse Condé

« Ecrivains sur leur île » (1/6). La native de Pointre-à-Pitre, autrice de « Traversée de la Mangrove » ou d’« En attendant la montée des eaux », entretient des rapports assez ambivalents avec ses Antilles. Et réciproquement.

— Par Gladys Marivat (Collaboratrice du « Monde des livres ») —

En décembre 2018, après avoir reçu le Nouveau Prix académique de littérature, dit « Nobel alternatif », à Stockholm, Maryse Condé voyage dans son île natale pour partager sa récompense avec le peuple guadeloupéen. Une foule compacte se presse devant l’aéroport de Pointe-à-Pitre, en chantant le « retour au pays » de l’écrivaine. L’accueil est chaleureux, très différent de celui qui lui avait été réservé une trentaine d’années auparavant lorsqu’elle était revenue après le succès des deux tomes de Ségou (Robert Laffont, 1984 et 1985), sur la chute du royaume bambara. « Dès le départ, mes rapports ont été faussés, biaisés. Alors que je voulais revenir chez moi, ce n’était pas chez moi. Les gens me prenaient pour une étrangère (…). On disait que j’étais une Africaine qui parlait de l’Afrique ! 

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 » Petite Maman », un film de et par Céline Sciamma

Avec Joséphine Sanz, Gabrielle Sanz, Nina Meurisse
2 juin 2021 au cinéma / 1h 12min / Drame

Synopsis :
Nelly a huit ans et vient de perdre sa grand-mère. Elle part avec ses parents vider la maison d’enfance de sa mère, Marion. Nelly est heureuse d’explorer cette maison et les bois qui l’entourent où sa mère construisait une cabane. Un matin la tristesse pousse sa mère à partir. C’est là que Nelly rencontre une petite fille dans les bois. Elle construit une cabane, elle a son âge et elle s’appelle Marion. C’est sa petite maman.

La presse en parle:
Libération par Camille Nevers
Petite Maman, de Céline Sciamma, est un grand film. Que son format comme l’âge de ses héroïnes (interprétées par deux petites sœurs jumelles) soit «mineur» n’y change rien. Au contraire, c’est cette discrétion consciente ajoutée de «petit film» comme aussi son titre et sa durée l’indiquent, ce côté modèle réduit, qui rend ce récit d’enfant plus ample et beaucoup plus remarquable que les précédents.

Ouest France par Thierry Chèze
Une merveille.

Télérama par Frédéric Strauss
À travers les thèmes du double, de l’enfance et de la maternité, la réalisatrice poursuit son exploration de l’identité féminine.

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« Nomadland » de Chloé Zhao

À Madiana. Séance le jeudi 17 juin à 19h30 en VOST.

Par Chloé Zhao, Jessica Bruder
Avec Frances McDormand, David Strathairn, Gay DeForest

Synopsis:
En 2011, Fern perd son emploi après la disparition de l’usine américaine de plâtres à Empire, Nevada, où elle travaillait pendant des années avec son mari, récemment décédé. Fern décide de vendre la plupart de ses biens et achète une camionnette pour vivre et parcourir le pays à la recherche d’un emploi. Elle se lance dans un voyage à travers l’Ouest américain, vivant en tant que nomade des temps modernes dans une camionnette.

La presse en parle :
CinemaTeaser par Emmanuelle Spadacenta
On rentre dans « Nomadland » comme on entre en religion, avec une foi indéfectible, une sorte de sidération, une illumination.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Depuis ses débuts, Chloé Zhao a filmé l’Amérique des désaxés, ses « misfits », (Les Chansons que mes frères m’ont apprises, The Rider), avec un souci d’authenticité.

Elle par Françoise Delbecq
Ce portrait de femme est celui d’une anti-héroïne courageuse, libre et digne, magnifique.

GQ par Adam Sanchez
En dépit de sa maîtrise formelle éblouissante, Nomadland ne cherchera pas à vous impressionner ou à vous surprendre.

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Sceinces sociales: nouvautés du 23 mai 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité promulguée le 21 mai 2001

La loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité dite loi Taubira, du nom de Christiane Taubira, députée de l’Assemblée nationale française, 1re circonscription de Guyane, rapporteuse de la loi à l’Assemblée, est une loi française concernant la reconnaissance, en France, comme crime contre l’humanité des traites et des esclavages pratiqués à partir du xve siècle sur les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes. La loi a été adoptée par le Parlement le 10 mai 2001 et promulguée le 21 mai 2001.

Elle fait partie des quatre lois mémorielles françaises.

Le 10 mai est choisi en 2006 pour célébrer la Journée nationale des mémoires de la traite et de l’esclavage et de leurs abolitions.

Plan du texte de loi
Chaque article de la loi légifère sur un objet :

Article 1 : la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l’humanité.
Article 2 : l’insertion de ces faits historiques dans les programmes scolaires et le développement des recherches scientifiques s’y rapportant. L’article ne donne pas de directive sur l’orientation du traitement de ce fait historique.

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« Falling », un film de Viggo Mortensen,

À partir du 21mai à 19h30 à Madiana ( VOST vendredi 🙂 )

De Viggo Mortensen
Avec Viggo Mortensen, Lance Henriksen, Terry Chen
19 mai 2021 / 1h 53min / Drame

Falling est un drame canado-britannique écrit, composé et réalisé par Viggo Mortensen, sorti en 2020. Il s’agit de son premier long-métrage en tant que réalisateur.
Le tournage a commencé en mars 2019 et a eu lieu à Los Angeles et dans le nord de l’Ontario.

Synopsis :
John Peterson vit avec son mari Eric et leur fille adoptive Mónica à Los Angeles, loin de la vie rurale qu’il a quittée voilà des années.. Son père Willis, conservateur et homophobe, étant atteint de démence, John le récupère dans la ferme familiale et le recueille chez lui et son mari, le temps de lui trouver une maison de retraite. Mais Willis ne l’entend pas de cette oreille: entre ses délires, ses vivaces souvenirs de jeunesse qui surgissent à l’improviste, son langage vert et l’inhibition de parole dont il fait preuve, toute la famille va subir les frasques du vieil homme avec une infinie patience.

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« Initier une œuvre d’art peut être l’affaire de toutes celles et ceux qui le souhaitent »

— Par Collectif —

L’art n’est pas qu’une question d’offre et de consommation culturelle, avec d’un côté les artistes et, de l’autre, de potentiels récepteurs soulignent, dans une tribune au « Monde », des artistes des Nouveaux commanditaires, soutenus par la Fondation de France, parmi lesquels Jean-Michel Othoniel, Claude Closky ou Tania Mouraud, groupe engagé dans une originale expérience de démocratie culturelle.

Tribune. Alors que la crise sanitaire a poussé les décideurs politiques à classer les lieux d’art et de culture comme non essentiels, comment redonner toute sa légitimité, sa nécessité à la création artistique actuelle ? Comment tisser de nouvelles formes de liens entre des artistes et des publics qui sont d’abord, toutes et tous, des citoyennes et des citoyens ?

L’art n’est pas qu’une question d’offre et de consommation culturelle, avec d’un côté les artistes et, de l’autre, de potentiels récepteurs. Au contraire, initier une œuvre d’art peut être l’affaire de toutes celles et ceux qui le souhaitent. Prendre la responsabilité de faire œuvre commune, c’est ce que permet et encourage, depuis près de trente ans, l’action Nouveaux commanditaires.

Des rôles redistribués

Si celle-ci a fait l’objet de quelques tribunes ces derniers temps et, précédemment, de plusieurs livres de référence, les nombreux artistes – plus de trois cents à ce jour, dont nous sommes – qui ont contribué à cette action n’ont que rarement pris la parole.

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L’histoire mouvementée de la Loi Taubira

La loi dite loi Taubira, qui reconnaît la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité, a 20 ans

La loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité dite loi Taubira, du nom de Christiane Taubira, députée de l’Assemblée nationale française, 1re circonscription de Guyane1, rapporteuse de la loi à l’Assemblée, est une loi française concernant la reconnaissance, en France, comme crime contre l’humanité des traites et des esclavages pratiqués à partir du XVe siècle sur les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes. La loi a été adoptée par le Parlement le 10 mai 2001 et promulguée le 21 mai 2001.

Elle fait partie des quatre lois mémorielles françaises.

Le 10 mai est choisi en 2006 pour célébrer la Journée nationale des mémoires de la traite et de l’esclavage et de leurs abolitions.

Plan du texte de loi
Chaque article de la loi légifère sur un objet :

Article 1 : la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l’humanité.
Article 2 : l’insertion de ces faits historiques dans les programmes scolaires et le développement des recherches scientifiques s’y rapportant.

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« Iphigénie » de Jean Racine, m.e.s. & scénographie Stéphane Braunschweig

À voir en replay dès le 27 avril 2021 sur les sites de France Télévisions et de l’Odéon-Théâtre de l’Europe

un film d’Alexis de Favitski
produit par Marie Balducchi – AGAT Films & Cie
spectacle enregistré aux ateliers Berthier de l’Odéon-Théâtre de l’Europe

Synopsis :

Iphigénie, c’est un monde à l’arrêt. Alors que la flotte grecque s’apprêtait à mettre les voiles vers Troie, le vent est tombé brutalement, mettant en panne la machine de conquête. Consulté en secret, le devin Calchas révèle le seul remède à la crise : sacrifier aux dieux la jeune Iphigénie, fille d’Agamemnon. La Grèce doit-elle payer ce prix exorbitant, pour continuer sur sa lancée initiale, et respecter les promesses glorieuses qu’elle s’est faites à elle-même ? C’est ce que prône Ulysse pour qui il n’y a pas d’alternative. Ou faut-il voir dans ce coup d’arrêt, dans cette proposition inacceptable, le signe divin que l’expédition à Troie sera un désastre ? Les chefs de guerre s’interrogent avec inquiétude sur leur avenir et celui de leur civilisation.
Heureusement, dans cette drôle de tragédie, tout “finit bien” : c’est une autre victime, l’étrangère de la pièce, qui tombera finalement sous le couteau de Calchas.

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Exposition « Expériences de femmes »: à voir de toute urgence!

— Par M’A —

Le gros 4X4 de la Gendarmerie s’est garé devant le portail de la Poste. Deux imposants militaires, armés, vêtus de leurs gilets pare-balles sont sortis et se sont dirigés vers l’entrée de la Galerie. Les deux autres sont restés dans le véhicule qui chevauchait une partie du trottoir. Marlène, a eu un mouvement de recul. Je lui ai fait signe de continuer ce que nous avions décidé, visiter l’exposition. Au bout du couloir devant le comptoir où l’on vend les plats à emporter la silhouette des deux gendarmes masquait presque totalement, la vendeuse et le fond de la boutique. Marlène s’est dirigée vers la salle, aujourd’hui déserte, où il est possible habituellement de prendre son repas, et moi je me suis penché pour savoir de quoi il était question entre les gendarmes et la jeune femme derrière sont comptoir. Un des deux hommes s’est retourné et m’a souri tandis que son compère trop occupé à choisir un des bacs en plastic noir que lui montrait la vendeuse, continuait à me tourner le dos. Et j’ai compris! Non, pas d’enquête, pas d’investigation, pas de contrôle, ils étaient venus passer commande pour leur cantine de la semaine!

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« Expériences de femmes »: Visite guidée… ou presque!

—  Par Dégé —

Entrer au Créole Arts Café, face à la poste de Saint-Pierre, c’est déjà entrer dans une œuvre d’art en soi : il ne s’agit pas d’un fac-simile à la Walt Disney. Rien de plastique. Les lourds pavés patinés par le temps ont réellement subi les colères du volcan, les diverses fortunes de ses habitants…Juliette Kind, son actuelle et dynamique propriétaire, a su garder avec bonheur, sur les murs et les poutres, les cicatrices d’un passé authentique. Outre de quoi se désaltérer ou se restaurer, choisir un petit cadeau souvenir, elle y accueille les expositions des artistes locaux.

Entrer dans EXPERIENCES de FEMMES c’est aussi rentrer dans l’authentique, la sincérité de la pensée. A commencer par la grotte de rideaux rouge, symbole d’un utérus, où de jeunes créatrices d’art contemporain Jehan Pognon et Betty Garçault, laissent entendre le cri étouffé du ventre des femmes. Il faut prendre le temps de lire les multiples billets évoquant avec pédagogie des réalités encore hélas à connaître…Puis en sortant de l’organe : plein soleil ! Une armée d’Amazones en tôle découpée envahissent de leur variété multicolore et militante une petite cour profonde et étroite.

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Recherches en Esthétique n° 26, « Le (dé)plaisir », janvier 2021

 Exposition du 5 au 31 mars aux Archives de Martinique

— Par Martine Potoczny —

Entre surprise et fascination, la couverture du n° 26 de Recherches en Esthétique s’affirme comme une promesse renouvelée. Un titre incitatif dont la graphie originale fait sens et joue avec les couleurs d’une œuvre intrigante éveille l’imagination du lecteur, avisé ou non, laissant augurer la possibilité de faire entre les pages, d’imprévisibles et fécondes rencontres. Cet exemplaire ne déroge en rien au projet de cette belle revue : surprendre, en proposant une approche éditoriale originale, singulière, celle d’une revue-carrefour qui affranchit les frontières, un espace transversal de réflexion où s’expriment des sensibilités intellectuelles et artistiques d’horizons géographiques et culturels divers. Défi ou pari réussi, Recherches en Esthétique est une revue au long cours. Elle possède une mémoire dont les traces s’inscrivent dans l’ensemble de ses numéros thématiques qui l’élèvent au rang de collection. Publiée en Martinique depuis 1995, elle a su conserver son rythme annuel de parution, son mouvement, sa pulsation. Plaisir sensible retrouvé après l’attente, celui de pouvoir arpenter ce numéro qui s’offre comme un rendez-vous, un rituel, une occasion de lire autrui entretissé avec d’autres, d’interroger ou de s’interroger, de s’étonner, dans une traversée des espaces ouverts entre création et réflexion.

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« Expériences de femmes » au Créole Arts Café à Saint-Pierre

Exposition collective du 8 mars au 7 mai 2021 

Note d’intention

Nos expériences de vie de femmes sont le point de départ de notre projet d’exposition. À travers nos pratiques artistiques diverses et variées (peinture, céramique, sculpture, installations, photographies, dessins, collages, art textile, art numérique…) nous questionnons notre statut de femme, notre place dans la société, les différentes formes de dominations, les stéréotypes sexistes, la sexualité féminine, les différents féminismes (éco féminisme, féminisme post colonial, féminisme radical).

Ce questionnement se veut politique et militant.

Nos œuvres sont la marque de notre engagement vers un monde plus égalitaire, dans ces temps bouleversés où de nouvelles orientations sont indispensables.

Nous, femmes nous ne devons pas rester sur le bord du chemin. Nous devons être force de propositions afin d’être réalisatrices, créatrices, inventrices d’un monde qui nous intègre.

Modalités : exposition collective féminine, 22 œuvres, 25 artistes

Organisation de conférences/débats, sur des sujets liés à l’Art : les femmes artistes dans la caraïbe, et en partenariat avec l’Association Féministe Culture Égalité sur des sujets de luttes féministes (par exemple : l’éco féminisme, le patriarcat, la sexualité, le dictat de la beauté, l’histoire du féminisme, l’afro féminisme).

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Sciences sociales : nouveautés du 21 février 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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L’écrivain, scénariste et metteur en scène Jean-Claude Carrière est mort à l’âge de 89 ans

Jean-Claude Carrière, est un écrivain, scénariste, parolier, metteur en scène et acteur français, né le 17 septembre 1931 à Colombières-sur-Orb et mort le 8 février 2021 à Paris.

Il se définit comme un « conteur ». Se partageant entre le cinéma, le théâtre et la littérature, travaillant souvent sur des adaptations, tant pour le théâtre que pour le cinéma ou la télévision, il rencontre très fréquemment un succès critique et public.

Biographie
Vie et carrière
Né dans une famille de viticulteurs à Colombières-sur-Orb, Jean-Claude Carrière passe son enfance dans ce village. Pendant son enfance, il pratique le bilinguisme occitan-français. Alors qu’il a 14 ans, sa famille s’installe à Montreuil-sous-Bois, où ses parents prennent la gérance d’un café.

Ancien élève du lycée Voltaire puis du lycée Lakanal à Sceaux et de l’École normale supérieure de Saint-Cloud, après une licence de lettres et une maîtrise d’histoire, il abandonne rapidement sa vocation d’historien pour le dessin et l’écriture.

En 1957, il publie son premier roman, Lézard, et rencontre Jacques Tati et Pierre Étaix6 avec qui il co-signe des courts et des longs métrages. À ses débuts, il publie également plusieurs romans d’épouvante chez Fleuve noir, sous le nom de Benoît Becker (pseudonyme collectif utilisé par divers auteurs travaillant pour cet éditeur) et écrit des articles sur le cinéma dans Carrefour.

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Littératures : nouveautés du 7 février 2021

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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« Nous, féministes universalistes… »

TRIBUNE. Cinquante-cinq militantes féministes universalistes appellent les parlementaires à renforcer le projet de loi séparatisme en débat à l’Assemblée nationale.

Nous, féministes engagées pour les droits des femmes, le progrès social et l’égalité, nous luttons contre toutes formes de domination patriarcale et soutenons les femmes et les hommes qui, ici comme dans d’autres pays, mènent un combat, souvent au risque de leur vie, contre les fondamentalismes politico-religieux.

C’est pourquoi, quelle que soit notre appréciation de l’action du gouvernement sur d’autres sujets, nous prenons acte avec satisfaction de l’esprit du projet de loi « confortant le respect des principes de la République », qui veut répondre à un certain nombre de défis auxquels sont confrontés les principes universalistes inscrits dans l’ordre juridique français.

Nous nous réjouissons notamment des avancées en matière de dignité et de droits des femmes que ce projet propose :

  • L’application de la loi française – et de nulle autre – sur les successions. Le prélèvement compensatoire sur les biens détenus en France prévient toute discrimination selon le sexe entre les héritiers et héritières et leur garantit un égal accès à la réserve héréditaire.

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Littératures : nouveautés du 24 janvier 2021

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Le jardin des sculptures, entretiens d’artistes : Christian Bertin

—  Propos recueillis par Matilde dos Santos, Historienne, critique d’art et curateur indépendant

En continuité de la série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du jardin des sculptures de la Fondation Clément, voici l’interview que j’ai réalisée avec Christian Bertin à son atelier en février 2019. J’aime énormément cet atelier qui a tout d’une tanière, ou d’un ventre de baleine ; n’importe quel endroit baigné de mystère, où Christian travaille 10 à 12 heures par jour, 7 jours sur 7. Infatigable ouvrier de l’art, comme il se définit. Ses réponses émouvantes éclairent le travail d’un artiste plutôt secret.

  1. Christian Bertin, « Ombres », 2014, Jardin des Sculptures, Fondation Clément. Photo @JB Barret (2019)

Matilde dos Santos : Ombres a été installée dans le jardin de sculptures de la Fondation Clément en 2014. Peux-tu nous parler de sa genèse et du rapport de cette œuvre au site ?

Christian Bertin : Ombres était une commande. En 2011, j’avais fait une installation à Fonds St Jacques,  « Le soleil noir ». Pour cette œuvre, je suis parti du « Radeau de la méduse », plus précisément de la figure du nègre portant le drapeau.

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« Le sel des larmes » , un film de Philippe Garrel

Vendredi 19 février – 14h – Dimanche 21 février – 19h30 – Vendredi 26 février – 19h30

Avec Logann Antuofermo, Oulaya Amamra, André Wilms
Nationalités français, suisse

15 juillet 2020 / 1h 40min / Drame, Romance

Synopsis :
Les premières conquêtes féminines d’un jeune homme et la passion qu’il a pour son père. C’est l’histoire d’un jeune provincial, Luc qui monte à Paris pour passer le concours d’entrée à l’école Boulle. Dans la rue, Il y rencontre Djemila avec qui il vit une aventure. De retour chez son père, le jeune homme retrouve sa petite amie Geneviève alors que Djemila nourrit l’espoir de le revoir. Quand Luc est reçu à l’école Boulle, il s’en va pour Paris abandonnant derrière lui sa petite amie et l’enfant qu’elle porte…

La presse en parle :

Cahiers du Cinéma par Charlotte Garson
Tout laisse à penser que depuis qu’il est revenu à une économie plus réduite qui a fini par faire méthode (peu de personnages, tournages courts pour films courts), c’est-à-dire depuis La Jalousie, Philippe Garrel élague, retranche ou va tout simplement droit à l’essentiel – et de ce fait intemporel – de ce qui lie intimement les amants.

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« Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait », un film d’ Emmanuel Mouret

Avec Camélia Jordana, Niels Schneider, Vincent Macaigne
/ 2h 02min / Drame, Romance, Comédie
Nationalité Français

🙂 😆 

Prix Lumières 2021

Synopsis :
Le film fait partie de la Sélection Officielle de Cannes 2020.
Daphné, enceinte de trois mois, est en vacances à la campagne avec son compagnon François. Il doit s’absenter pour son travail et elle se retrouve seule pour accueillir Maxime, son cousin qu’elle n’avait jamais rencontré. Pendant quatre jours, tandis qu’ils attendent le retour de François, Daphné et Maxime font petit à petit connaissance et se confient des récits de plus en plus intimes sur leurs histoires d’amour présentes et passées…

La Presse en parle :
Bande à part par Anne-Claire Cieutat
Dans ce délectable chassé-croisé amoureux, le cinéaste Emmanuel Mouret fait de la parole le terrain du cinéma d’où naissent vertige et charme dans un même élan conjoint.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Emmanuel Mouret filme la valse-hésitation de sentiments, la ronde vertigineuse des amours, dans un marivaudage rohmérien, exquis et délicat.

La Voix du Nord par Christophe Caron
Pour son dixième long-métrage, honoré d’un label Sélection officielle Cannes 2020, Mouret signe un film-gigogne d’une étonnante fluidité, à la fois ludique et bouleversant, qui s’interroge sur les règles régissant l’amour et le plaisir.

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