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Séances en VO : février 2017

On rappellera au spectateur peu averti que le choix des films relève de deux lieux différents : d’un coté Tropiques-Atrium et de l’autre le circuit Elizé sans que cela apparaisse très clairement. Deux logiques sont en concurrence. La première correspond aux exigences du cahier des charges d’une Scène nationale, la seconde aux nécessités économiques d’un distributeur privé. Elles peuvent se croiser, parfois, mais pas toujours. Voir par exemple le conflit qui oppose le circuit Elizé au réalisateur Lucien Jean-Baptiste à propos du film « Il a déjà tes yeux » Dans la mesure du possible Madinin’Art   signale à ses lecteurs ce qui relève de l’une et … de l’autre.

 

lundi 6 Février 2017 : Le client *
mardi 7 Février 2017 : La fine équipe* > En présence de l’équipe du film
mercredi 8 Février : La fine équipe*
jeudi 9 Février 2017 : Le client*
vendredi 10 Février : Sélection de moyens métrages de science-fiction*
mardi 14 Février 2017 : Jackie
mercredi 15 Février 2017 : Silence
jeudi 16 Février 2017 : Jackie
lundi 20 Février 2017 : Silence
jeudi 23 Février 2017 : Fences

* Sélection de Tropiques-Atrium

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Le festival des Petites Formes » – Un Bilan

— Par Selim Lander —

Pour la deuxième année consécutive, Tropiques Atrium Scène nationale a organisé dans la deuxième quinzaine de janvier un festival de théâtre qui se caractérise à la fois par l’économie de moyens (un ou deux comédiens au maximum dans chaque spectacle) et une présence massive des créations antillaises avec L’Aliénation noire de et avec Françoise Dô en ouverture le 17 janvier, Circulez de José Jernidier qui joue accompagné de son frère Joël le 21 janvier, Médée Kali de Laurent Gaudé avec Karine Pedurand le 24 janvier, Le But de Roberto Carlos de Michel Simonot avec Elie Pennont dans une MES d’Hassane Kouyaté. Unique exception un spectacle venu de Suisse, Le Relais de et avec Patrick Mohr. À noter que la plupart de ces spectacles ont été également présentés « en communes ».

François Dô dans L’Aliénation noire

Françoise Dô, jeune martiniquaise, est la lauréate du concours d’écriture théâtrale lancé par Tropiques Atrium en 2016 ce qui lui a valu une aide à la création. Elle signe cependant elle-même la MES, ce qui semble confirmer qu’ « aux âmes bien né/es, la valeur n’attend point le nombre des années », comme dirait un certain Corneille.

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L’affaire « Pénélope Fillon » commentée par quinze éditorialistes : un cas d’école

— Par Laurence Mauriaucourt —

Dis-moi quel journal tu lis, je te dirai ce que tu penses des révélations du Canard Enchaîné, affirmant que « Pénélope Fillon » a bénéficié d’emplois fictifs, mais de salaires bien réels, notamment comme collaboratrice parlementaire de son mari. Un cas d’école pour juger de la nécessaire pluralité des points de vue dans la presse. Tour de France en 15 extraits d’éditos.

L’affaire « Pénélope Fillon » s’inscruste dans l’actualité. Les éditorialistes n’ont pas fait l’impasse sur ce sujet qui croisent de nombreuses questions en cette année de campagne électorale. Les Echos agitent « la présomption d’innocence ». La Voix du Nord flaire un complot dont François Fillon serait la victime. L’Humanité ne s’étonne pas de l’affaire, tant est notoire « la propension du champion de la rigueur budgétaire à dépenser sans compter l’argent des contribuables pour assurer son train de vie ».

Tour de France en 15 extraits d’édito parus ce jeudi 26 janvier 2017

1) Libération (Laurent Joffrin)

« (…) S’il se confirme, comme le soutient le Canard enchaîné, que la présence de Penelope Fillon au travail est aussi mythique que la tapisserie de son homonyme de l’Odyssée, le candidat LR se retrouvera au coeur d’une tempête difficile à apaiser.

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« Le Relais ». Conception et jeu : Patrick Morh

Jeudi 26 janvier 2017 à 20h. Chapiteau Schoelcher.

L’histoire naît d’une rencontre fortuite au milieu de la nuit dans un relais d’autoroute, près d’Yverdon, avec le serveur de la buvette.
Au moment de payer, mon regard tombe par hasard sur un petit badge vert accroché â sa chemise:
Désiré Ouedraogo.
– Vous êtes Mossi ?
– Comment le savez-vous ?
Les mémoires se réveillent et les langues se délient

Depuis sa création en octobre 2005, Le Relais a été joué plus de 100 fois en Suisse, en France, en Pologne, à Cuba, au Burkina-Faso, au Mali et au Liban. Nous avons joué aussi bien dans des théâtres institutionnels que dans des écoles ou sur des places de village.

Le Relais, c’est un voyage entre rire et émotion, dans le plaisir de l’échange et de la rencontre.

Les histoires s’enchaînent et se répondent, passant du récit intime au conte épique. Le spectacle se construit comme un jeu de poupées russes. On fait la connaissance de Roger, le gérant et de Do Kamissa, la femme-buffle ; on apprend comment devenir le mâle dominant d’une troupe de cynopithèques noirs.

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Vivre sa vie de mauvais genre jusqu’au bout

— Par Marina Da Silva —
Au Théâtre du Rond-Point, dans un dispositif qui casse le cadre de la représentation, Claude Degliame incarne la figure d’Aglaé, prostituée depuis toujours, qui regarde sa vie et les spectateurs en face. Troublant et puissant.

Elle nous reçoit comme si on entrait chez elle. Des tabourets clairsemés mais savamment agencés pour créer des espaces d’intimité. Lumières de cabaret. Un bar garni de bouteilles d’alcools forts. Elle est debout, verticale. Nuisette de satin noir qui laisse transparaître son corps fin et mûr comme un fruit gorgé de vie. Bottines sur bas qui moulent des jambes fines. Les cheveux en pétard. Une paire de lunettes décorées d’un palmier et d’un flamand rose recouvrent des yeux que l’on imagine félins, comme le visage. Elle nous salue et se présente. Aglaé. « Je suis fière d’avoir fait ce que je fais ». Oui, elle a toujours été pute. Et elle a aimé çà. Comme on aime la vie tout simplement. Elle a commencé un peu par hasard à douze ans. Avec les copains de ses frères qui lui donnaient des pièces.

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Parutions : nouveautés mi-janvier 2017, suite…

ÉCRITURE, LECTURE ET FACTURE LEXICALE DU CRÉOLE

Ranboulzay 2 / Révolution 2

Jean Bernabé

 

Le présent ouvrage prolonge l’essai publié en 2015 (Approche cognitive du créole martiniquais, Ranboulzay 1 / Révolution 1) et se compose de quatre parties : la première est une réflexion sur l’écriture du créole, la seconde est une nouvelle écrite dans un créole novateur, la troisième est un mini-dictionnaire créole, et la dernière est un mini-corpus de mots et expressions créoles. Cet essai milite pour un rapport équilibré entre les deux langues maternelles, opération qui ne peut réussir sans l’implication des pédagogies scolaires dans une démarche scientifique.

320 pages • 33 euros• janvier 2017

EAN : 9782343110783

 

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Jaz : la parole comme une bouée de sauvetage

Jandira de Jesus Bauer précise dans un entretien à Madinin’Art le pourquoi et le comment de la pièce de Koffi Kwahulé qu’elle monte ici en Martinique pour la première fois.

Roland Sabra : Jandira Bauer  vous êtes de retour parmi nous pour honorer ce dicton qui dit que la Martinique est l’ile des revenants, avec une nouvelle pièce de théâtre que vous nous présentez :

Jandira Bauer : Oui il s’agit de Jaz de Koffi Kwahulé un texte écrit en 1998

R.S. : Nous connaissons bien l’auteur qui a été monté plusieurs fois ici en Martinique à Tropiques-Atrium notamment par Hassane Kassi Kouyaté. Qu’est qui a motivé ce choix ?

J.B. : C’est le résultat de tout un travail, plus précisément d’une exigence personnelle de recherche d’une densité textuelle pas toujours évidente à trouver, et d’un défi à relever. Alors que j’avais déjà travaillé sur des textes de cet auteur au cours des 18 ans passés j’ ai découvert un peu par hasard ce texte il n’y a pas si longtemps. Je l’ai lu un soir et le lendemain au réveil un impératif s’est fait jour.

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Mémoires de l’esclavage : le saccage ultime

— Par Loïc Céry(*) —

Retour sur les soubresauts actuels autour de la véritable guerre des dates de commémoration du souvenir de l’esclavage, après la grève de la faim de Serge Romana et la réintroduction par le Sénat de l’article 20A si controversé, du projet de loi Égalité réelle outre mer. Chronique d’un saccage annoncé.
À vrai dire, c’est au gré d’un excellent sujet du JT de France Ô du mercredi 18 janvier 2017, au moment même de la réintroduction au Sénat de l’article 20A, qu’on peut mesurer combien ce qui est aujourd’hui considéré par le CM98 comme une victoire, provient d’une très longue guerre des dates de commémoration. Archives à l’appui (c’est aussi la force des synthèses journalistiques de fond), on reverra ici combien dès l’instauration en 2006 du 10 mai comme Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, Serge Romana s’est toujours opposé à ce choix, en faisant prévaloir la légitimité exclusive du 23 mai, en référence au 23 mai 1998 et à la manifestation des Antillais de Paris, manifestation dont il fut l’un des organisateurs, avant de fonder son association CM98.

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« L’aliénation noire » de Françoise Dô : pour un coup d’essai…

— Par Roland Sabra —

Il y a d’abord le titre «  l’Aliénation noire » . Aliénation, ici est a entendre dans son acception hégélienne «  action de devenir autre que soi, de se saisir dans ce qui est autre que l’esprit » avec cet implicite d’un « soi » qui serait vrai, qui relèverait de l’authentique. Idée d’un retour aux sources… qui sera un des fils conducteurs de la pièce. « Noire » est tout autant polysémique. La formule « est noir tout ce qui n’est pas blanc » le clame haut et fort. Pierre Soulages avec « l’outrenoir » de ses tableaux mono-pigmentaires en souligne l’infinie richesse. Le texte de François Dô, théâtralisé par ses soins, s’inscrit dans ce champ mille fois labourés de l’identité, mais il le fait au nom d’une singularité propre : l’histoire de trois générations de Martiniquais dans un avant, un pendant et un après le BUMIDOM. ( Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer ) qui organisera la migration de populations réduites au chômage aux Antilles par la crise sucrière des années 60 vers les urgents besoins de main d’œuvre de la métropole.

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« Paterson » : Petites conversations entre amis

— Par Selim Lander —

Paterson, New Jersey, la ville des poètes, celle de feu William Carlos Williams en particulier, l’idole d’un chauffeur d’autobus apprenti poète qui porte – le hasard fait bien les choses – le nom Paterson. Il vit avec Laura, sa muse, plus amoureux d’elle (pour autant qu’on puisse en juger) sur son carnet secret (« secret book ») que dans la vraie vie. Laura est d’ailleurs l’incarnation d’un certain type de femmes qui fait rêver autant qu’il peut agacer : la femme enfant aussi adorable qu’irresponsable. Alors que lui est sans doute trop responsable, effrayé qu’il est par toute dépense non prévue dans son budget. Et si peu habitué à « sortir » que lorsqu’il accepte, entraîné par Laura, une soirée cinéma, le bouledogue de la maison dévore son carnet, réduisant à néant toute son œuvre de poète…

Le film de Jim Jarmusch vaut d’abord pour la peinture de ce couple à des années lumières de la plupart des amoureux de cinéma. Mais il vaut plus encore pour les rencontres que fait Paterson en dehors de chez lui : dans son bus, où il se contente d’écouter ce que racontent les passagers, et celles dont il est acteur quand il promène le chien ou au cours de sa halte rituelle dans un bar tenu par un noir paternel et passionné d’échecs.

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Festival des petites formes

Du 17 au 29 janvier 2017

Spectacles à Tropiques Atrium à 20h

L’Aliénation noire le 17
Circulez ! le 21
Médée Kali le 24
Le but de Roberto Carlos les 27 et 28
Sous le Chapiteau – Schœlcher ex Espace Osenat
Hommage à Vincent Placoly le 18 à 19h
Lauréats – de 25 ans, Prix Etc_Caraïbele 19 à 19h
L’Aliénation noire le 19 à 20h30
Nuit de la poésie avec Nicole Cage & Widad Amra le 20 à 19h
Le Relais le 26 à 20h
Circulez ! le 29 à 16h
 
Territoires en Culture
Circulez ! – le 26 à 19h30 – Centre culturel du bourg
Circulez ! le 27 à 19h30 – Centre culturel Basse Gondeau
Circulez ! le 28 à 19h – Centre culturel Petit Bambou
Le Relais – au François

Voir le détail ci-dessous

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« Décadence »: le Dieu du Vatican est mort sous les coups du Dieu de La Mecque

Dans son livre « Décadence », paru le 11 janvier chez Flammarion, le philosophe Michel Onfray estime que les jours de la civilisation occidentale sont comptés. Il dénonce notamment « presque deux mille ans d’antisémitisme chrétien, et son terrible couronnement par la Shoah ».

Les jours de la civilisation occidentale sont comptés, affirme le philosophe Michel Onfray dans Décadence, un livre au titre volontairement provocateur à paraître le 11 janvier chez Flammarion. « La civilisation judéo-chrétienne européenne se trouve en phase terminale », soutient le philosophe athée, qui assure avoir constaté ce phénomène « comme un médecin le ferait d’une desquamation ou d’une fracture, d’un infarctus ou d’un cancer ».

Pavé de 650 pages, Décadence, sous-titré de Jésus au 11-Septembre, vie et mort de l’Occident, entend raconter l’histoire de la civilisation judéo-chrétienne des origines à nos jours au risque, parfois, de raccourcis hasardeux. Ainsi, Michel Onfray n’hésite pas à dénoncer sans nuance « presque deux mille ans d’antisémitisme chrétien, et son terrible couronnement par la Shoah ». Mais le livre, deuxième volet d’une trilogie intitulée Brève encyclopédie du monde (après Cosmos paru en 2015 et Sagesse attendu en 2018), impressionne également par ses innombrables et savantes références théologiques et philosophiques.

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Parutions : nouveautés de fin décembre 2016

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae

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Parutions du 14 au 16 décembre 2016

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae

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Les nouveaux maîtres de la parole créole

— Par Michel Herland —

On sait l’engagement des Editions Hervé Chopin en faveur du patrimoine martiniquais : recueils de cartes postales anciennes, ouvrages consacrés au patrimoine bâti ou non bâti, aux grands peintres de l’île, aux relations entre littérature et arts plastiques (qu’on songe aux deux ouvrages consacrés respectivement à Césaire et Picasso, à Césaire et Lam)… Un ouvrage récent met en lumière un fleuron de notre patrimoine culturel, à savoir le conte créole. Dans la lignée des Maîtres de la parole créole publié il y a une quinzaine d’années, ce recueil présente des conteurs toujours actifs, martiniquais, guadeloupéens ou guyanais. Conteurs ou conteuses, une particularité de l’ouvrage étant en effet de faire émerger des figures de raconteuses qui se sont affranchies de la sphère purement privée pour affronter le public. Elles sont cinq dans le recueil (sur treize en tout), dont quatre guyanaises. Seule exception, la Martiniquaise Yaya qui tient compagnie aux trois conteurs de chez nous présents dans cette sélection, à savoir Dédé Duguet (alias Misié Lasous), José et Valère Égouy.

Le recueil mêle les contes puisés dans la tradition et les contes modernes.

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Parutions : nouveautés du 28 novembre au 7 décembre 2016

Littératures et arts postcoloniaux dans l’émergence civilisationnelle caribéenne

Alexandre Alaric, Rodolphe Solbiac
Cet ouvrage examine le dynamisme des sociétés caribéennes postcoloniales par le biais de leurs différentes productions artistiques. Ces contributions révèlent un ensemble de productions littéraires, musicales, plastiques et performatives, de la région et de ses diasporas au XXème siècle. Les travaux passent en revue les démarches créatives et les conceptualisations qui contribuent à la construction du sujet caribéen et accompagnent son émancipation dans les champs littéraires anglophones, francophones et hispanophones. Ils examinent aussi les formes musicales populaires du reggae, du compass et du zouk.Broché(19 euros, 180 p., décembre 2016) EAN : 9782343107707
EAN PDF : 9782140024818 

 … Voir les nouveautés du 28 novembre au 07 décembre 2016…

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Une pierre est tombée, un homme est passé par là

Moi, bête, ma bouche est une hanche

Cassée, elle me porte et me donne ma

démarche d’animal pluriel

Je boite, j’ondule, je file à travers bois

Le jour, la nuit, j’étoile

Tantôt phoque pour ma fourrure d’ombre

Tantôt boeuf pour mon père mort

Tantôt chat pour mon peuple au hasard

 

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Aperçu sur le Festival de jazz 2016

— Par Selim Lander —

festival-de-jazz-2016Copieuse programmation étalée sur deux semaines avec des concerts dans la grande salle de l’Atrium et d’autres décentralisés à Sainte-Marie, au Prêcheur, à Rivière-Salée, à la Pagerie.

Après le concert d’ouverture au musée Saint-James à Sainte-Marie, la première soirée à l’Atrium, le 25 novembre, a permis de faire connaître les créations de Maher Beauroy, un Martiniquais de trente ans qui parfait actuellement sa formation aux États-Unis au Berklee College of Music (Boston). Il s’est produit avec une formation comprenant quatre autres élèves avec lesquels il a enregistré un disque, An lot solèy, qu’il a donc présenté ce soir-là. Sa formation exprime bien la diversité tant géographique que musicale qui caractérise une grande école de musique comme le Berklee College. En témoigne la présence d’un vibraphone et surtout d’un violon (à côté d’une basse électrique et de la batterie). Maher Beauroy joue fort agréablement au piano de longues compositions caractérisées par un grand éclectisme et le groupe témoigne d’une belle cohésion. Le violoniste (le Français Antoine Beux) a interprété en solo une de ses compositions très modern jazz et l’on aurait aimé entendre davantage le vibraphone, un instrument qu’on ne rencontre plus si souvent dans les formations de jazz.

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« Le Baron noir » de Sergio Noré

Par José Nosel —

le_baron_noirEditions Société des écrivains, 2016, 291 pages

Dans son ouvrage pédagogique, « l’Art de lire », considéré comme un des meilleurs manuels pour tout étudiant en littérature, le grand écrivain, méconnu, Emile Faguet, de l’académie française (1847-1916), écrit, je cite :
« Pour apprendre à lire, il faut d’abord lire très lentement et ensuite il faut lire très lentement et, toujours, jusqu’au dernier livre qui aura l’honneur d’être lu par vous, il faudra lire très lentement.
Il faut lire, aussi lentement un livre, pour en jouir, que pour s’instruire par lui, ou le critiquer »

Le conseil d’Emile Faguet, vaut, me semble-t-il, pour le dernier opus de l’écrivain Sergio Noré.

Il s’agit d’un recueil de 3 Nouvelles, de 291 pages, paru aux éditions Société des écrivains, et qui s’intitule, « Le Baron noir »

Il faudrait, en effet, le lire lentement :
Car, il y a matière pour jouir du plaisir de la lecture, d’autant qu’à chaque page, on décèle toute la jubilation de l’auteur d’écrire ce qu’il met dans la bouche de ses personnages.
Il y a matière pour s’instruire sur des réalités, notamment historiques, de notre terroir, qui nous sont proposées.

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Cinéma : « D’une famille à l’autre », « Brooklyn Village »

— Par Selim Lander —

dune-famille-a-lautreDifficile de communiquer les sensations provoquées par ce film. Peut-être le lecteur de cette chronique qui n’aura pas vu D’une famille à l’autre comprendra-t-il mieux ce que nous tentons d’exprimer s’il a eu la chance d’avoir entre les mains le livre d’Édouard Louis[i] En finir avec Eddy Bellegueule (Seuil 2014). Pour mémoire, Eddy Bellegueule est un garçon efféminé né dans une famille pauvre d’un village du nord de la France où, par tradition, on ne fait pas d’étude longue, où les filles se font engrosser prématurément tandis que les garçons partent vite à l’usine et se saoulent le samedi soir. Dans un tel milieu, Eddy ne peut que devenir l’objet des moqueries générales et le souffre-douleur des plus méchants. Toute la jeunesse d’Eddy ne sera donc qu’une suite de rebuffades, de brimades, d’efforts désespérés pour ne pas (trop) perdre la face. Il ne s’en sortira que grâce au théâtre, au collège, où il se fera remarquer, ce qui lui ouvrira la porte du « grand » lycée du chef lieu du département où il trouvera des garçons qui lui ressemblent.

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Dictionnaire créole numérique : le poids des mots !

— Par Roody Edmé —

roody_edmeDans un récent article ayant pour titre « Le dictionnaire numérique du créole haitien : mirage, amateurisme ou labeur de haute exigence scientifique » paru sur son site www. Berrouet-Oriol.com et relayé sur Madinin’Art, l’écrivain et linguiste Robert Berrouet-Oriol s’alarme vigoureusement contre le projet d’un groupe d’étudiants de la Faculté de Linguistique de l’Université d’État d’Haïti de mettre en ligne un dictionnaire du créole haïtien. Le coordonnateur et co-auteur du précieux ouvrage autour de l’aménagement linguistique en Haïti tire la sonnette d’alarme sur les multiples dangers d’une entreprise académique aussi spontanée qu’hasardeuse.

Il s’insurge avec toute la puissance théorique d’un chercheur expérimenté contre une initiative, volontariste, mais ô combien risquée ! Rédiger un dictionnaire créole unilingue numérique est à ce stade des études, la quatrième année, très au-dessus des compétences des étudiants.

Le scientifique et ardent défenseur des droits linguistiques des unilingues Haïtiens expose dans cet article les conditions nécessaires et suffisantes d’une initiative aussi ambitieuse. Avec la sévérité du professeur rigoureux, il étale tout au long de son texte le maillage d’expertises indispensable à une opération académique particulièrement exigeante.

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« Divines », un film de bruit et de fureur !

23 novembre 2016 à 19h 30 Madiana VO

divinesaffiche— Par Janine Bailly —

Cité, cité HLM, ghetto, cité-ghetto, quartier sensible, voire quartier sans autre qualificatif, nombreux sont les termes qui cherchent aujourd’hui à définir la banlieue, devenue objet de nos peurs et de nos fantasmes, lieu d’exclusion sociale où flambe par intermittence la révolte, chaudron où se mijotent échec scolaire, chômage, violence, trafic de drogues et trafics d’autres sortes.

« Film de banlieue » ? À l’heure où pour la dixième année se déroule dans certaines salles parisiennes le festival Cinébanlieue, la réalisatrice Houda Benyamina réfute cette façon de nommer un cinéma qui, devenu genre, oscillant entre documentaire et fiction, peine à donner une image exacte de ce que sont ces territoires échappés au monde ordinaire, tant est complexe une situation que bien des politiques successives ont essayé, mais en vain, de normaliser. 1988 : Jean-Claude Brisseau, pour De bruit et de fureur,  se voit reprocher, parce que la fiction concerne de très jeunes garçons, parce qu’elle mène inexorablement au drame et à la mort, la façon dont le premier il ose dépeindre cette violence et cette cruauté extrêmes qui peuvent régner dans les banlieues.

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COP22 : « L’accord de Paris, un récit enchanteur mais dangereusement trompeur »

— Par Collectif —

cop-22Pour un collectif de sociologues et d’économistes, à Marrakech, les acteurs de l’accord sur le  climat sacrifient de nouveau au mythe d’un consensus dont l’élection de Donald Trump révèle la fragilité.

Pour beaucoup d’acteurs mobilisés sur le terrain clima­tique, l’élection de Donald Trump ne serait pas inquiétante outre mesure. Un tel optimisme participe en fait du récit mis en place pour huiler la mécanique de l’accord de Paris. Un récit enchanteur mais dangereusement trompeur.

Dès le lendemain de la COP21, en décembre 2015, Laurence Tubiana, négociatrice en chef française, expliquait que l’accord de Paris, célébré comme un succès international historique, devait fonctionner comme une « prophétie autoréalisatrice ».

La rapidité des ratifications et de l’entrée en vigueur de l’accord entretient la croyance dans cette prophétie, qui serait donc en train de se réaliser, mettant enfin la lutte contre les dérèglements climatiques sur de bons rails.

Lire aussi : Climat : Hollande appelle les Etats-Unis à « respecter les engagements pris »

Le caractère historique de l’accord de Paris tiendrait ainsi autant aux objectifs ambitieux qu’il contient qu’aux « signaux forts » qu’il envoie et au ­« momentum » qu’il produit – pour reprendre deux expressions répétées par les architectes de l’accord.

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« Une chambre en Inde » une création du Théâtre du soleil

— Par Michèle Bigot —

une_chambre_en_indeDirigée par Ariane Mnouchkine en harmonie avec Hélène Cixoux

musique de Jean-Jacques Lemêtre

Avec la participation d’une troupe généreuse où collaborent les comédiens de la troupe du Soleil et ceux qui viennent d’horizons divers (où domine la culture de l’Inde: Kalaimamani Purisai Kannappa Sambandan Thambiran), Ariane nous offre son dernier spectacle, nouvelle mouture de la veine universaliste où trouvent leur place l’Europe toute entière et tous les siècles, mais aussi l’Inde, Kaboul et le Cambodge.

Création collective au sens plein du terme, énergie du collectif et de l’improvisation puissamment maîtrisée. Une vision globale harmonise cette diversité : celle d’un rêve plein de fantasmagories colorée, mais aussi celle du cauchemar, des viols, des explosions, attentats et autres meurtres de masse.

Tout se passe en Inde, dans la chambre où essaie de dormir Cornélia. Dans cette chambre c’est le monde entier qui s’engouffre, à la faveur des rêves, des visions, des visites, des échanges téléphoniques, à l’instar de la Chambre de Jacob de Virginia Woolf. C’est le lieu intime qui devient commun, l’espace où chacun peut transiter de la quête personnelle au drame collectif.

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