— Par Félix Relautte —
Sans coup férir, la CDMT est passée de la deuxième à la première place des centrales et confédérations syndicales martiniquaises. Et pourtant, militant CDMT et ancien secrétaire général de cette centrale, cela ne me réjouit pas. Pour la bonne raison que cette première place résulte en réalité d’un curieux choix de la CGTM : comme si elle voulait fêter d’une façon très paradoxale le cinquantième anniversaire de la transformation en 1963 de l’Union Départementale de la CGT (U.D. CGT) en CGTM. Ainsi, la centrale de Ghislaine Joachim-Arnaud vient de décider, sans congrès, de faire le chemin inverse, c’est-à-dire de se …ré affilier à la CGT de France. Toute plaisanterie mise à part, cette façon de revendiquer l’héritage de Walter Guitteaud et Victor Lamon en faisant le contraire de leur geste de véritable fondation du syndicalisme martiniquais autonome, est une défaite idéologique grave du mouvement ouvrier, du fait même de la place historique et numérique de la CGT dans le paysage syndical de notre pays.