— Par Jean Crusol —
En tant que Représentant de la Martinique, la terre natale d’Aimé CESAIRE et de Frantz FANON qui ont consacré leur vie à la lutte contre le racisme, la discrimination, le colonialisme, et pour l’émancipation des noirs, des afro-descendants, la délégation que j’ai l’honneur conduire à cette cérémonie de « levée du voile » du Mémorial Permanent honorant les Victimes de l’Esclavage et de la Traite Transatlantique des esclaves, vous apporte le salut fraternel du Président Serge LETCHIMY.
Nous vivons aujourd’hui un événement historique!
Nous remercions Son Excellence, Monsieur Sam Kahamba Kutesa, Président de l’Assemblée Générale, et son Excellence Monsieur Ban Ki-moon, Secrétaire Général pour leur vision et leur leadership ! Nous félicitons la Jamaïque, le CARICOM et l’Union Africaine pour le rôle de premier plan qu’ils ont joué dans la conduite et la réalisation de ce magnifique projet !
Nous sommes ici pour rappeler que la plus grande tragédie humaine, plus grande par sa durée, (près de 400 ans), par sa dimension géographique, (trois des cinq continents sont concernés : l’Afrique, les Amériques et l’Europe), par son ampleur numérique, (entre 10 et 20 millions de victimes), ne peut pas, ne doit pas être ensevelie sous le linceul de l’oubli.

La scène a été filmée par un témoin. « Je ne peux plus respirer », répète Eric Garner, au sol, alors qu’un policier lui serre la gorge. Ce seront les derniers mots de cet homme noir accusé de vendre des cigarettes de contrebande. Le policier, lui, n’a pas été inculpé ; ainsi en a décidé un grand jury, mercredi 3 décembre. Une décision qui a fait descendre des centaines de New Yorkais dans la rue pour protester contre ce qu’ils estiment être une énième bavure policière impunie.
L’amélioration de l’état de santé de Mumia n’est que très légère si l’on en juge par les très grandes difficultés à sortir de son fauteuil roulant et à se déplacer en marchant.
La polémique autour de la publication du dernier ouvrage de Jean-François Niort, «
Il importe que les mots de transmission, de culture, d’humanités, soient plus et autre chose que des mantras pour technocrates, ou de cyniques «éléments de langage»…
Les ayatollahs de la mémoire.
Présentation éditeur
Ces derniers jours, nous sommes sollicités sur internet quasi exclusivement sur la question de la couleur… de peau. Je savais cette trace du corps particulièrement pesante car elle fait partie de notre « batterie minimale de signifiants à la naissance » (Jacques André)… Fanon insiste sur le trop de réalité qui empêche toute intériorisation de cette problématique (Peau noire, masques blancs)..Mais je n’avais pas mesuré à quel point elle était un empêchement à penser, une petite réserve permanente de haine ordinaire.
Éric Sadin, écrivain et philosophe, analyse comment les corps, les rapports aux autres,
la ville jusqu’à l’habitat sont désormais quantifiés, évalués en temps réel et optimisés à l’aide d’algorithmes, pour enfin être monétisés. Face à cet assistanat robotisé, il appelle à mettre
en crise ce système dominant en réintroduisant de l’imprévu dans notre relation au monde.
Depuis dix-sept jours, à Radio France, les irresponsables ne sont pas ceux que l’on croit. Depuis dix-sept jours, les salariés en grève, qui échangent et se battent pour la défense de vos antennes, ont une douloureuse conscience de ce qui se joue pour l’avenir de la radio de service public. Mais cela fait bien plus de dix-sept jours que nous réclamons à notre PDG un vrai projet stratégique. Dix mois déjà que nous attendons des réponses, qu’on ne nous parle que de formats et non de contenus, de marques et non d’identité d’antennes, d’argent et non de richesses.
D’après un sondage pour le Parisien, 58 % des jeunes de 18 à 24 ans se trouvent beaux. Natacha Polony regrette que dans la société contemporaine de l’apparence et de l’immédiateté, le narcissisme prime sur l’effort et l’humilité.
Le 4 avril 1968, les Américains apprennent avec stupéfaction que Martin Luther King vient d’être assassiné. Alors qu’il discutait avec quelques proches sur le balcon du motel Lorraine dans le quartier noir de Memphis (Tennessee), il a été abattu par un tireur embusqué. Il n’avait que 39 ans. L’émotion est immense aux Etats-Unis, mais également dans le reste du monde. Les Américains pleurent l’homme qui incarne la lutte pour les droits civiques. Ils sont bouleversés par cet assassinat politique qui intervient moins de cinq ans après la mort du président Kennedy.[…]
Non, les millions de sympathisants des Marinistes ne se sentent ni désillusionnés, ni désespérés. Non, ils ne sont pas mus par la peur ou la souffrance. Ils ont même dépassé le stade de la déception et ne vivent plus sous le joug du sentiment de révolte : ils se vivent décomplexés, se sentent enfin compris et partagent une vision claire de la France. Quelle est-elle ? Une France assimilationniste qui fait la promotion de la préférence nationale ; celle qui permet de désigner qui est un bon français et qui ne l’est pas. C’est ainsi qu’inexorablement le Front National est devenu le premier parti de France devant l’UMP qui ne peut le battre qu’en s’associant avec l’UDI et le MODEM.
« Savoir vendre son image », « Savoir vendre son pays et sa destination » : voilà donc les formules magiques censées garantir la réussite individuelle et le succès économique pour tout pays. « Savoir se vendre !», la consigne est rabâchée en chœur par les politiques et décideurs adeptes du libéralisme. Le mot d’ordre est abondamment relayé par leurs économistes et journalistes autorisés.
En France, 58 % des ménages sont propriétaires de leur logement, loin des 70 % annoncés par Sarkozy en 2007. En même temps, la géographie de la propriété se redessine face à la montée des inégalités et des tensions foncières. Les acquisitions se font de plus en plus dans les zones « périurbaines». Si discours et analyses dénoncent via ce terme la relégation des « petits Blancs », dans « Tous propriétaires! L’envers du décor pavillonnaire », la sociologue Anne Lambert révèle une réalité bien plus complexe: les classes populaires installées dans ces lotissements voient leurs conditions de vie transformées, jusqu’à se retrouver piégées dans des zones pavillonnaires, sources de nouvelles exclusions. Mettant au jour le visage d’une France qui change, elle donne du grain à moudre, quand est brandi « un apartheid », pour l’élaboration de politiques du logement afin d’améliorer le sort des familles populaires …
— Par Benoît Schneckenburger, philosophe
et auteur (1).—
Lettre ouverte des sociétés de producteurs de France Culture, France Inter et France Musique sur la grève des personnels de Radio France.
Les médias américains carburent-ils au mensonge ? Après les attentats de « Charlie Hebdo », Fox News délirait, décrivant huit « no go zones » parisiennes, où « les non-musulmans ne sont pas acceptés », où les islamistes « recrutent dans la rue » et où « la police ne va pas». Julien Bottriaux, photographe amateur, est allé à la rencontre des habitants. Leurs portraits, ponctués de bribes de vie, renvoient la chaîne à son ridicule.
Le 5 mars 1848, une semaine à peine après la chute de la monarchie de Juillet et la proclamation de la IIe République, se mettait en place une commission d’abolition de l’esclavage chargée de préparer l’émancipation, sous la présidence de Victor Schœlcher. Dès la première réunion, le 6 mars, les décrets sont en chantier, qui aboutiront le 27 avril à la pleine reconnaissance des » nouveaux citoyens » ou » nouveaux libres « .
Quel est donc ce pays incapable de faire peuple uni au moment où, pour longtemps, tous ceux qui sont détenteurs de la nationalité française sont menacés de mort ?
REPORTAGE – Deux mois après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, certains veulent continuer à perpétuer « l’esprit du 11 janvier ». C’est le cas des membres de l’association Coexister, créée en 2009, qui luttent pour favoriser le vivre ensemble. Jeudi dernier, le groupe était dans un lycée à Saint-Denis pour déconstruire les préjugés des élèves.
Les personnes qui travaillent à l’étranger sont des expatriés, des émigrés, ou des immigrés? Tout dépend de la couleur de peau du travailleur, mais aussi du point de vue de l’observateur.